République Tunisienne
Ministère de l'Enseignement Supérieur de
la Recherche Scientifique
Université de Carthage
Institut Supérieur de Commerce et de
Comptabilité de Bizerte
MEMOIRE DE MASTER
En vue de l'élaboration du Mémoire pour
l'obtention du
Master de recherche « Finance et Banques
»
Gestion du résultat, les déterminants de
la structure financière et le coût de la dette : Etude empirique
sur les entreprises tunisiennes non financières
cotées
Elaboré par : Saadellaoui Mouhemed
Ali
Encadré par : Madame Aida Krichenne
Année universitaire 2015/2016
Dédicace
Je dédie ce projet
A mon père
A ma mère
Pour tous les sacrifices consentis.
Pour tous les encouragements qu'ils ont su m'insuffler aux
moments difficiles. Qu'ils trouvent dans ce mémoire, le
témoignage de me vive gratitude et de ma grande reconnaissance, pour
l'énergie qu'ils ont su implanter en moi à tous les moments de
mes études.
A tous mes amis
Que ce travail vous soit le témoignage de ma
profonde affection.
A mon encadreur Madame Aida
Krichenne
Pour sa générosité et ses
précieuses directives qu'elle n'a cessé de me prodiguer.
A toute ma famille, a mes frères et mes soeurs
A tous ceux que j'aime, spécifiquement
Ghanmi Najiba
Qu'ils trouvent ici, l'expression de mes sincères
remerciements.
A tous mes amis, mes collègues, nettement ma
très cher ami Ayari Med Jed et ceux qui sont
entrain de lire ces lignes.
Pour leur appui moral et leurs conseils.
Saadellaoui Med Ali
Remerciements
Nous exprimons notre respect au président du jury
ainsi qu'aux membres du jury pour nous avoir fait l'honneur d'accepter de juger
ce travail de recherche.
Aux
Je tiens à remercier mon encadreur Madame
Aida Krichenne à l'ISCCB pour sa
disponibilité, ses aides précieuses et ses conseils judicieux,
ainsi que pour sa patience dont elle a fait preuve à mon égard et
qui m'a permis de mener à terme ce travail ainsi que notre directrice
Madame Gana Marjenne et tous nos enseignants et enseignantes
à l'ISCCB pour leurs efforts déployés
dans le but de nous garantir une formation digne pour avoir notre diplôme
.
Je remercie également Monsieur HAYKEL
ZOUAOUI pour son soutien.
Enfin, j'exprime ma gratitude à toutes
les personnes qui m'ont permis de mener à bien
ce travail, de prés ou de loin.
« Lis au nom de ton seigneur qui a
créé,
Qui a créé l'homme d'une
adhérence.
Lis ! Ton seigneur est le très Noble.
Qui a enseigné par la plume, a
enseigné
L'homme ce qu'il ne savait pas. Prenez-
Garde ! Vraiment l'homme devient rebelle,
Des qu'il estime qu'il estime qu'il peut
Se suffire à lui-même.
Mais, c'est vers ton seigneur qui est le
retour »
Le Saint Coran.
Sommaire
Introduction générale
3
Chapitre 1 :
11
Gestion du résultat : concepts
et fondement théorique
11
Section 1 : Le fondement
théorique de la gestion du résultat
12
Section 2: Les motivations et les
modèles de mesure de la gestion du résultat :
21
Chapitre 2 :
44
Aspect empirique sur le coût la
dette : revue de littérature
44
Section 1 : Gestion du résultat
comptable et des déterminants de la structure financière et le
coût de la dette
44
Section 2 : Endettement bancaire :
Avantages et inconvénients
55
Chapitre 3 :
64
Formulation des hypothèses,
développement de la méthodologie de recherche, analyse et
interprétation des résultats
64
Section 1 : Les hypothèses de
recherche et développement de la méthodologie de recherche
64
Section 2 : Résultats empiriques et
interprétation
81
Conclusion Générale
98
Listes des tableaux
Tableau 1 : Mesure des variables du
notre étude
3
Tableau 2 : Statistique descriptive du
modèle des accruals
82
Tableau 3 : Analyse descriptives des
variables du notre étude
83
Tableau4 : Test de corrélation de
Pearson et Spearman 87
Tableau 5 : Le VIF pour notre
modèle 88
Tableau 6 : Test
d'homogénéité du notre modèle d'étude
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 7 : Résultat de
régression selon le modèle à effet fixe
90
Tableau 8 : Résultat de
régression selon le modèle à effet
aléatoire
91
Tableau 9 : Test de Hausman pour le
modèle de notre étude
92
Tableau 10 : Estimation du modèle de
Jones modifié (modèle des accruals)
92
Tableau 11 : Test de Hausman pour le
modèle de notre étude
94
Tableau 12: Récapitulation des
résultats du notre l'étude 97
Listes des figures
Figure 1 : Récapitulation des
hypothèses de recherche 68
Figure 2 : Procédure
générale de test d'homogénéité
76
Introduction générale
Dans un contexte économique peu favorable, les
entreprises tunisiennes progressent dans un milieu ou la
crédibilité de l'information comptable et financière a
connu une crise de confiance, ceci revient à l'instabilité des
marchés financiers et notamment le marché Tunisien.
La notion de la gestion des résultats trouve son
origine dans les travaux de Watts et Zimmerman(1986) en théorie positive
de la comptabilité pour objectif principal d'expliquer le comportement
des dirigeants à partir de l'hypothèse qui montre qu'ils prennent
des décisions en vue de maximiser leur utilité. Par ailleurs,
Degeorge et al (1999) montre la gestion des résultats ont
été utilisée en matière de choix comptables dans
l'explication de la direction managériale pour influencer les
résultats émis auprès des parties prenantes. Ainsi, la
gestion des résultats a été utilisée par les
contrôleurs de gestion comme un instrument de légitimation dans
l'organisation, (Lambert et Sponem (2010)).
Toutefois, Jensen et Meckling (1976), à partir de la
théorie d'agence ils essayent de montrer et d'expliquer les causes
d'adaptations d'une méthode comptable par rapport aux autres
méthodes comptables dans un milieu ou il trouve des conflits
d'intérêt entre les actionnaires et les dirigeants, dans ce cas
les dirigeants ont des comportements opportunistes. Ainsi, ils ont
montré aussi que dans le cadre de cette théorie il existe un
autre conflit d'intérêt et celui qui oppose les actionnaires aux
créanciers. En effet, ce conflit revient à cause de divers
problèmes tel que, l'effet de la baisse de valeur de l'ancienne dette en
raison de l'émission de nouvelle dette, l'effet de substitution des
projets les moins risqués par rapport aux projets les plus
risqués qui est n'est pas en faveur des droits de créanciers.
Alors ces derniers dans ce cas se trouvent dans une situation lié
à deux problèmes, le premier est lié au risque de
défauts suite au comportement opportunistes des dirigeants et la
deuxième lié au risque d'expropriation de leur richesse au
profit des actionnaires, (Jensen et Meckling (1976)).
Pour résoudre ces problèmes, les
créanciers ont choisi le recours aux clauses restrictives de contrat
pour but de réduire les couts d'agence entre les créanciers et
les actionnaires et d'amené la protection de leurs
intérêts. D'autre part, ces clauses permettent de limiter les
coûts d'agence et de réduire l'espace discrétionnaire des
dirigeants. Dans ce cadre, Jensen(1986) montre que l'existence des dettes
permet de réduire l'opportunité du dirigeant car elles
amènent les dirigeants à payer au comptant. Ainsi, il
prévoit l'endettement comme un mécanisme disciplinaire.
De même, Sweeney (1994) montre l'existence d'une
relation significative entre le niveau des accruals discrétionnaire et
la politique d'endettement. En effet, les manipulations comptables ont pour
objectif d'éviter la violation des clauses restrictives dans les
contrats des dettes, de ce fait, certains courants de recherches comme Roberts
et Chava (2008) et Roberts et Sufi (2009) ont souligné que ces
violations servent à augmenté le coût de la dette. Dans ce
cadre, Defond et Jiambalvo (1994) avancent que les dirigeants ont recours aux
accruals discrétionnaires afin de respecter les ratios d'endettements
présentés dans les contrats de dette. Ainsi, les entreprises qui
possèdent des niveaux d'endettement très élevée
présente des composantes discrétionnaires plus important. De
même, Mard (2004) constate que le risque de faillite très
élevé pour les entreprises très endettée, cela peut
affecte négativement sur la valorisation des accruals
discrétionnaires et les résultats comptables, par
conséquent ceci peut amène les créanciers à
augmenter les coûts de la dette.
Dans ce contexte il est important de soulever la question
liée aux déterminants du coût de la dette des entreprises
tunisiennes non financières cotées en bourse. Un courant de
recherche met en évidence la causalité de ces déterminants
par la gestion du résultat (Draeif(2010), Draief et Chouaya (2012),
Cassar et al (2008), Subarmanyam et Zhang (2010),Takasu (2012) et Li et Richie
(2009)). D'autre chercheurs tel que Draief(2010), Tondeur (2002) et Draief et
Chouaya (2012) met en lumière la relation qui existe entre le niveau
d'endettement et le coût de la dette et d'autre encore(Chen (2002),
Draief (2010), Ghorbel et Kolsi (2011) et Ebrati et al (2013)) ont
consacré ces travaux pour étudier l'effet du déterminants
de la structure financière '' à savoir le niveau d'endettement,
la rentabilité de la firme et l'opportunité de croissance'' sur
le coût de la dette.
Nous cherchons donc à répondre à la
problématique d'identification des sources des déterminants du
coût de la dette des entreprises tunisiennes non financières
cotées en bourse. Dés lors, nous poursuivons deux objectifs de
recherche. Le premier se traduit par l'étude de l'effet de la gestion du
résultat sur le coût de la dette des entreprises tunisiennes non
financières cotées en bourse. Le deuxième consiste
à étudier l'effet du niveau d'endettement et ces
déterminants '' la rentabilité de la firme et
l'opportunité de croissance'' sur le coût de la dette de ces
mêmes entreprises.
Dans le but de répondre à notre
problématique de recherche, notre travail s'articule autour des quater
chapitres. Le premier chapitre étudie d'une part, le fondement
théorique de la gestion du résultat, et d'autre part les
motivations et les modèles de mesure de la gestion du résultat.
Ce chapitre décrit le concept de gestion du résultat, ses aspects
théoriques à savoir '' la théorie d'agence, la
théorie de signaux et la théorie de l'efficience des
marchés'', ainsi que les motivations et les modèles de mesure de
la gestion du résultat, en présentant les motivations
fondées sur la théorie politico-contractuelle, les motivations
fondées sur la gestion des résultats par les seuils et les
différentes modèles étudier dans la revue de la
littérature tel que Le modèle de Healy (1985), le modèle
de DeAngelo (1986) et le modèle de Jones (1991).
Le deuxième chapitre traite le concept de gestion du
résultat, les déterminants de la structure financière et
le coût de la dette. Dans ce chapitre nous allons essayer d'abord, de
présenter les différents déterminants du coût de la
dette. En suite, à travers une revue de la littérature, nous
essayons de comprendre les avantages et les inconvénients de
l'endettement bancaire.
Le troisième chapitre est consacré au
développement empirique de la méthodologie de cette recherche.
Dans la première section nous avons présenté les
différentes hypothèses de recherche. La deuxième section,
nous présentons notre méthodologie de recherche. Enfin, le
dernier chapitre l'analyse et l'interprétation des résultats.
Nous avons consacré la première section à l'analyse
descriptive des variables d'intérêt, à l'étude des
corrélations. Nous nous intéressons dans la deuxième
section à l'interprétation des résultats des
régressions de panel pour tester les différentes
hypothèses de notre travail de recherche.
Notre partie empirique repose sur la technique de
régression linéaire multiple (Panel). Dans notre modèle,
nous avons basé sur un échantillon de 32 entreprises tunisiennes
non financières cotée en bourse entre 2007 et 2012 pour
étudier d'une par l'effet de la gestion du résultat sur le
coût de la dette. D'autre part, d'examiner la relation qui existe entre
la structure financière et ces déterminants et le coût de
la dette.
Notre travail empirique est fondé sur les
hypothèses suivantes :
H1 : Impact négatif de la gestion du résultat
sur le coût de la dette.
H2 : impact positive de la structure financière
(niveau d'endettement) sur le coût de la dette.
H3 : Impact positive de la rentabilité de la firme sur
le coût de la dette.
H4 : Impact négative de l'opportunité de
croissance sur le coût de la dette.
L'apport de notre recherche se reflète ainsi. D'abord,
à notre connaissance, il n'existe pas des études
antérieurs qui traitent d'une part, l'effet de la gestion des
résultats sur le coût de la dette et d'étudier l'impact de
structure financière " niveau d'endettement'' et ces déterminants
(La rentabilité de la firme et l'opportunité de croissance) sur
ce même variable (le coût de la dette) d'autre part dans le
contexte des entreprises tunisiennes non financières cotées en
bourse. Enfin, l'absence de travaux s'intéressent à la fois sur
l'effet de la gestion des résultats, le niveau d'endettement et ces
déterminants sur le coût de la dette, à notre connaissance,
ce travail de recherche est innovateur en ce qui concerne les entreprises
tunisiennes.
Première partie
Revue de la littérature
Chapitre 1 :
Gestion
du résultat : concepts et fondement théorique
Introduction :
La gestion du résultat a fait l'objet de plusieurs
investigation dans la littérature financière et comptable, c'est
pour cette raison que plusieurs définition ont été
attribuées à la gestion du résultat, en outre, les
motivations liées à la gestion du résultat son multiples.
Dans ce premier chapitre, nous allons examiner d'une
manière générale les aspects fondamentaux de la gestion
du résultat. Pour en faire, nous allons tout d'abord présenter le
fondement théorique de la gestion du résultat. Cette
présentation sera suivie par une définition de la gestion du
résultat. Par la suite, nous regardons avec plus de détails les
théories explicatives de la gestion du résultat. Dans une
dernière étape, nous évoquerons les motivations et les
modèles de mesure de la gestion du résultat. Cette investigation
va nous aider par la suite à mieux comprendre les motivations et les
modèles de mesure de la gestion du résultat.
Section 1 : Le fondement
théorique de la gestion du résultat
La gestion des résultats est au centre des scandales
financiers des entreprises et elle est, en effet, autant importante que
controversée. La gestion des résultats est un fait ayant lieu
sans enfreindre les principes comptables généralement admis en
violer les textes de loi, ce pendant elle est très discutée.
Dans ce qui suit, nous allons essayer de traiter le fondement
théorique de la gestion du résultat. Pour ce faire, nous allons
dans un première lieu présenter les différentes
définitions de la gestion des résultats proposées dons la
littérature suivant différents perspectives (informationnelle,
opportuniste et efficiente) et en deuxième lieu nous allons en exergue
les théories explicatives de la gestion du résultat.
1-1-Définition de la gestion du
résultat :
La gestion des résultats été
traitée en premier lieu par Watts et Zimmerman(1986) en théorie
positive de la comptabilité qui a pour objectif principal d'expliquer
le comportement opportuniste qui cherchent à maximiser leur
utilité dans le processus de prise de décision.
Par ailleurs, Dye (1988) souligne que la gestion des
résultats est « la conséquence logique d'une situation ou
les dirigeants profitent une asymétrie d'information vis-à-vis
des actionnaires, selon cet chercheur les dirigeants manipulent les
résultats dans le but de maximiser leurs rémunérations
».
Alors que Scipper (1989) définit la gestion des
résultats comme « l'intervention délibérée du
dirigeant dans le processus de communication financière d'une entreprise
dans le but de s'approprier des gains personnels au détriment d'autres
parties ». Pour Degeorge et al (1999), la gestion du résultat
correspond à « l'explication de la direction
managériale en matière de choix comptable pour influencer les
résultats émis auprès des parties
prenantes ».
Healy et Wahlen (1999), définissent la gestion du
résultat comme « le changement d'une performance économique
de la société rapportée par les insiders pour induire en
erreur quelques parties prenantes ou influencer les résultats
contractuels ». En se référant à la définition
de Baklouti et al. (2011), Pastor et Poveda (2005) et Klibi et Matoussi (2010),
la gestion des résultats est une intervention libérée dans
le processus de présentation de l'information financière dont
leur objectif essentiel de réaliser des gains personnels. Dés
lors, la gestion des résultats est la manipulation des résultats
de l'entreprise. Alors que Lambert et Sponem (2010) affirment que la gestion
des résultats a été utilisée par les
contrôleurs de gestion comme un instrument de légitimation dans
l'organisation. Dans le même ordre d'idée, Amblard (2010)
prévoit que la gestion des résultats est un élément
fondamental autour du quel s'articulent le bilan et les
comptes de résultat.
Une autre approche a été attribuée
à la gestion des résultats. Cette approche est orienté
vers la réalisation des objectifs, permettant d'augmenter la valeur de
l'entreprise en diminuant le risque attaché aux flux de
trésoreries futurs (Lev et Kunitzky (1974), Farrelly et al (1985), Fang
(2008), Abarbanell et Lehavy (2003) et Cornett et al (2006)), Calegari (2000))
constate que les dirigeants ont exploré à influencer l'image de
leur entreprise sur les marchés boursiers en gérant les
accruals1(*) sans incidence
fiscale (exemple : la durée de vie des immobilisations,
méthode d'amortissement. En effet, la gestion des accruals touche
particulièrement des règles sans différences temporelles
et elle est associée à la politique de financement dans un
objectif de planification fiscale, (Erickson et al. (2004) ; Boynton et al
(1992) ; Guenther, (1994)). Après des études de la gestion des
résultats, certains chercheurs tels que Erickson et al. (2004) concluent
que les dirigeants ne préfèrent pas gérer leurs
résultats au détriment d'une charge fiscale très
lourde.
Neophytou et al. (2009) affirment que la gestion des
résultats joue un rôle très important pour les
gestionnaires des entreprises car elle est susceptible d'accroître la
valeur de l'information de leurs rémunérations. A cet
égard, Scott (2009) souligne que « pour une bonne gestion des
résultats, les gestionnaires peuvent exercer une bonne gestion des
revenus comme un mécanisme révélateur des informations
privées sur les perspectives d'avenir d'une entreprise à des
investisseurs ».
Plusieurs approches ont été proposées
dans la littérature financière et comptable pour définir
la gestion des résultats.
1-1-1. Définition selon
l'approche opportuniste
D'après Healy et Whalen (1999) « la gestion des
résultats intervient dés lors que les dirigeants se servent de
leur jugement dans le comptes et dans la structuration des transactions pour
altérer en vue soit de tromper les tiers sur les performances
économiques réelles de la société, soit
d'influencer le résultat des dispositions contractuelles basées
sur les chiffres comptables ».
La définition la plus utilisée est celle de
Schipper (1989) au niveau de la perspective opportuniste qui montre que la
gestion des résultats est une intervention
délibérée dans le processus de présentation de
l'information financière dans le but de réaliser des gains
personnels.
1-1-2. Définition selon
l'approche informationnelle
La théorie de signaux est la base de cette approche
selon laquelle dirigeants des entreprises utilisent des pratiques comptables
comme un outil de signalisation des informations privées.
Xue (2003) trouve que la gestion des résultats
révèle de l'information privée et fournit des informations
sur la performance futures des entreprises. Il explique comment la pratique de
la gestion des résultats peut signaler cette performance future d'une
firme. Alors que certaines recherches tel que (Balsam et al. (2002), Janin
(2000), et Dumontier et Elleuch (2002)) concluent que la gestion des
résultats permettent l'amélioration de la communication
financière.
1-2
Les théories explicatives de la gestion du résultat
Cette sous section a pour but de présenter le cadre
théorique dans lequel se développe la problématique de la
gestion du résultat En effet, plusieurs théories ont
essayé d'expliquer le recours accru des dirigeants des entreprises
à la discrétion managériales, nous allons nous focaliser
principalement sur trois théories à savoir la théorie
d'agence, la théorie des signaux et la théorie de l'efficience
des marchés.
1-2-1 Théorie
d'agence :
Jensen et Meckling (1976), fondateurs de la théorie de
l'agence, s'inspirent à l'origine de la démarche de la Alchian
et Demsetz (1972), pour définir l'entreprise comme noeud de contrats. Le
modèle explicatif des structures de financement, est fondé sur
les hypothèses d'asymétrie d'information. Le développement
de la théorie d'agence dite aussi théorie des mandats. Cette
théorie se base sur l'existence de conflit qui peut maitre, suit
à la délégation du pouvoir de décision entre
actionnaires et dirigeant d'une part et les conflits entre actionnaires et
créanciers d'autre part.
La théorie d'agence s'intéresse à la
divergence d'intérêts qui existe entre les acteurs primordiaux de
la firme. Une éminente explication de la gestion du résultat
autour de la liste est celui de la théorie d'agence. La théorie
d'agence a été largement utilisée par les
spécialistes de la comptabilité dans les trente dernières
années et est l'un des paradigmes les plus importants dans
l'étude de la comptabilité (Lambert, (2003)). En effet, cette
théorie analyse les relations de délégations et de
contrôle établies entre les différents partenaires,
notamment entre les propriétaires (mandatant) et les managers
(mandataires) de la firme. Elle repose sur deux hypothèses, l'une
suppose que les individus cherchent à maximiser leurs utilités et
l'autre postule que les individus sont susceptibles de
bénéficier de l'incomplétude des
contrats, (Charreaux, (1987)).
Jensen et Meckling(1976), qui ont élaboré et
développé la théorie d'agence, ont défini la
relation d'agence comme « un contrat par lequel un ou plusieurs personnes
ont recours aux services d'une autre personne pour accomplir en leur non une
tâche quelconque, ce qui va se manifester en une
délégation de nature décisionnelle».
Selon Jensen et Meckling (1976) l'objectif de cette
théorie est de représenter les caractéristiques des
contrats optimaux entre le mandant et le mandataire. Il existe deux coûts
d'agence (Jensen et Meckling (1976) et Jensen (1986). D'une part, les
coûts d'agence des fonds propres entre actionnaires et dirigeants qui
sont engendrés par le contrôle que les actionnaires doivent
effectuer sur les dirigeants afin que ces derniers atténuent leur
comportement opportuniste. D'autres parts, les coûts d'agence liés
aux dettes financières entre actionnaires et créanciers, ces
coûts sont générés par le contrôle
exercé par les créanciers pour discipliner les actionnaires et
les dirigeants.
La théorie de l'agence basée sur
l'hypothèse des conflits entre les différents acteurs de
l'entreprise, (Jensen et Meckling, (1976)). Elle repose sur le principe selon
lequel tout individu agit dont le but de maximiser son intérêt
personnel avant l'intérêt général. (Kabeward 2011)
Chacun cherche la maximisation de sa propre fonction d'utilité, l'argent
n'agit pas nécessairement dans l'intérêt de principal ce
qui va créer par conséquent des conflits d'intérêt
appelés conflits d'agence.
Puisque les objectifs du principal différent de ceux de
l'agent ou le premier essaye d'augmenter la valeur de la firme contrairement au
deuxième qui, son but ultime est la maximisation de ses profits en
détournant les fonds de la firme, ceci pousse les différents
partenaires de la firme à mettre en place des mécanismes de
contrôle associés à des coûts appelés
coûts d'agence. Ce pendant, la théorie d'agence serve à
expliquer les modes de résolution de ces conflits d'agence, soit
à proposer des mécanismes qui permettent de réduire le
coût de ces conflits, Charreaux et al (1987).
1-2-1-2 Coûts
d'agence
· Les coûts de surveillance et de
contrôle :
Ces coût sont supportées par le mandatant
s'assurer que le mandataire opère dans le sens de ses
intérêts. L'objectif de ces coûts est de limiter
l'opportunisme de ces mandataires. Ils comprennent les coûts liés
au contrôle, gestion d'information, et l'incitation à mettre en
place pour s'assures d'une bonne communication de l'information.
· Les coûts d'obligation :
L'agent supporte volontairement ces coûts pour justifier
la qualité de ses décisions et convaincre le principal qui est
entrain d'opérer en sa faveur. Ces coûts sont donc
supportés par l'agent pour s'assurer de la bonne exécution du
monda.
Gabbrie et Jacquier (2001)2(*) définirent les coûts d'obligation
comme « les coûts d'engagement résultent de
la rédaction par la firme de rapports financiers et de la
réalisation d'audits par des experts extérieurs à la
firme ».
· La perte résiduelle ou les coûts
d'opportunité :
Cette perte est causée par l'impossibilité
d'exercer un contrôle total des activités l'agent. En effet, c'est
un coût d'opportunité et non pas une dépense réelle
.Elle correspond à la différence entre le résultat de
l'action de l'agent pour le principal et ce qu'aurait donné un
comportement conduisant à une maximisation effective de bien être
du principal, (Jensen (1986), Kaplan (1989), Lehn et Poulsen (1989), Aghion et
Bolton (1992), Denis et Denis (1994).
1-2-1-2 Résolution coûts
d'agence
Une firme ou l'environnement est caractérisé par
une asymétrie informationnelle et par une divergence
d'intérêt entre ses partenaires va être à l'origine
d'un comportement opportuniste de la part du dirigeant qui va le motiver
à manipuler les résultats en jouant sur les chiffres comptables
de la firme. Donc, le résultat publié par la suite va être
lié à la stratégie et aux objectifs de ce dirigeant
étant donné ses pouvoirs discrétionnaires, Draief (2010).
L'endettement joue un rôle important pour les
actionnaires car il constitue un outil pour permettant de réduire les
coûts d'agence. Généralement, les dirigeants qui ne
détiennent pas des parts de capital ont intérêt qui diverge
de l'objectif de maximisation de la valeur de l'entreprise recherché par
les actionnaires. Par conséquent, les dirigeants préfèrent
d'investissement les free Cash flaw3(*). Dans ce cadre, l'augmentation de la dette oblige les
dirigeants à distribuer les cash flaw libre aux créanciers, par
la suite, les charges des dettes augmentent à réduire les
coûts d'agence des fonds propres, (Kabeward (2011)).
L'étude de la gestion du résultat repose sur le
fait que l'incomplétude des contrats entre les différents acteurs
de la firme va motiver les dirigeants pour bénéficier de ces
failles et manipuler par suite les chiffres comptables et
particulièrement le résultat comptable .Par conséquent, la
crédibilité de l'information et du résultat publié
vont être remis en cause. Dans ce cadre, Watts et Zimmerman (1990) ont
argumenté une association négative entre la manipulation
comptable et la pertinence de l'information. De leur part, Stolowy et Breton
(2003) ont conclu que la gestion du résultat réduit le contenu
informatif des résultats.
1-2-2 Théorie des
signaux :
Cette théorie issue essentiellement des cherches de
Ross (1977) et Leland et Pyle (1977), elle est fondée sur
l'hypothèse de l'asymétrie d'information entre le dirigeant les
autres parties prenantes de la firme et du marché du capitaux. En
d'autres termes, les différents acteurs sur le marché ne
disposent des informations privées sur les perspectives d'avenir de la
firme tel que les opportunités d'investissement. Selon cette
théorie, certains choix effectués par les ménages peuvent
être interprétés comme des signaux révélant
de l'information aux utilisateurs en dehors de l'entreprise.
En fait, cette théorie suppose que les managers vont
communiquer les informations privées dont ils disposent par le biais de
signaux dans le but d'une part de changer les avis des utilisateurs externes et
leur donner confiance que la firme est en bonne situation financière,
pour gagner leur confiance et obtenir de bonnes conditions de financement et
d'autre part pour que ces investisseurs puissent évaluer les titres et
construire leur portefeuilles titres.
Raffournier (1990) affirme que « si les dirigeants
possèdent une information inconnue sur le marché et susceptible
d'avoir un effet positif sur le cours de l'action, il est dans leur
intérêt, dans la mesures ou leur situation personnelle est
liée à la valeur de la firme, de l'indiquer au
marché».
Cette théorie participe à l'amélioration
du fonctionnement du marché financier puisqu'elle sert à
réduire l'asymétrie d'information et à améliorer
les transactions entre la firme et les investisseurs. Cette théorie
essaye d'expliquer ce qui motive les managers à rendre publique une
information facultative ou à opter pour cacher cette information et,
justifier d'un autre coté le fait de prendre un tel choix comptable par
le manager de manière à arriver à produire une information
pertinente pour les investisseurs.
Les états financiers fournis par le manager vont
exposer le maximum d'informations avantageuses sur le marché, et en
particulier le résultat net représente la source d'information la
plus demandée par différents utilisateurs sur le marché
car elle leur indique la performance de l'entreprise, sa rentabilité et
les opportunités de croissance futurs. Dans le cadre de signalisation,
les dirigeants ont recours à la gestion du résultat pour
communiquer aux investisseurs des informations privées sur les
perspectives d'avenir de leur firme. Elle est donc placée dans un
contexte de communication qui permet d'aider les partenaires de la firme
(créanciers, analystes....) à mieux évaluer la firme. Donc
l'objectif de manipulation des résultats dans ce contexte est de
signaler quelques informations privées aux investisseurs sur la
performance future de la firme.
Dans ce cadre, les résultats de l'étude de Xue
(2003) prouvent que sous l'hypothèse de signalisation, la gestion du
résultat pour dépasser les seuils peut être un outil de
signalisation par les gestionnaires qui transmettre de l'information
privée concernant le rendement futur de l'entreprise ce qui va les aider
dans la réduction d'asymétrie d'information. De leur part, Gul et
al (2000) stipulent que les managers des firmes présentant d'importantes
opportunités d'investissements, ont recours à la gestion du
résultat afin de signaler la croissance future de la firme. Par
ailleurs, Nawaeze (2002) a montre que les entreprises relativement performant
tentent de publier des niveaux d'accruals à la hausse dans le but de
communiquer aux investisseurs des opportunités de croissance future et
aussi pour se distinguer par rapport aux entreprises les moins performantes.
Dans un autre contexte, Eng et Nabar (2007) ont
étudié les divulgation par les créances douteuses par la
banque des Hong Kong, la Malaisie et Singapour pour la période 1993
à 2000 ,ils ont conclu que les provisions pour créances douteuses
inattendues sont positivement corrélées aux rendements boursiers
des banques et flux de trésorerie futurs ce qui affirme que les
dirigeants des banques asiatiques augmentent les provisions pour
créances douteuses d'une part, pour signaler la bonne situation
financière de la firme, et d'autre part, les investisseurs vont offrir
des prix d'achat d'actions bancaires quand les provisions inattendues sont
positives.
1-2-3 Théorie de
l'efficience des marchés :
L'hypothèse de l'efficience des marchés
représente depuis les années soixante dix, hypothèse
fondamentale de la finance (Fama (1970)). Pour qu'un marché soit
efficient, les prix doivent constituer des signaux crédibles pour
différent secteurs sur ce marché pour qu'ils prennent leurs
décisions (d'achat, de vente, ou de maintien) de façon
rationnelle.
Selon cette théorie Fama (1970) souligne qu'il s'agit
«d'une situation ou les prix des actifs financiers incorporent pleinement
toute l'information disponible au moment de l'évaluation de façon
à ce que l'opportunité de gagner un bénéfice
extraordinaire provienne uniquement de l'information privée ».On
distingue trois niveaux d'efficience informationnelle
Ø L'efficience faible : le prix
sur le marché reflète toutes les informations contenues dans les
cours passés.
Ø L'efficience semi-faible : le
prix compte toutes les informations publiques (les analyses publiées
dans les journaux, la communication financière), les cours passés
font partie de l'information publique.
Ø L'efficience forte : Toute
information, quelque soit publique ou privée, est intégrée
dans le prix des titres. Dans ce type d'efficience, trois catégories
d'acteurs sur le marché peuvent posséder l'information
privilégiée, se sont les dirigeants qui disposent d'informations
sur leurs propres entreprises ; les intermédiaires sur le
marché financier et les gestionnaires professionnels de
portefeuilles.
Conformément à l'hypothèse de
l'efficience, les prix des actifs financier (actions, obligation) sont
égaux à leurs valeurs fondamentales, soit parce que les
investisseurs sont rationnels, soit à couse des arbitrages qui ont pour
but de faire disparaitre toute anomalie de prix. Donc les investisseurs
qualifiés de rationnels seront conscients du fait que les dirigeants
gèrent les résultats et sur la base de ceci ils prennent leurs
décisions.
Si on suppose que le marché est efficient, les
dirigeants n'ont pas des raisons pour gérer les résultats car
les investisseurs sont conscients que les dirigeants manipulent les
résultats soit à la hausse ou à la baisse, et peuvent
alors détecter les manipulations opportunistes et baisser par la suite
la valeur boursière de la firme. Dans ce cadre, Warfield et al (1995)
ainsi que Swift et al (1993) ont trouvé une association négative
entre la gestion de résultats et les rendements boursiers. Jadlaoui et
Hallara (2013) affirment que « les manipulations purement comptables
entraînent des déformations ou des distorsions de la
réalité et que l'efficience des marchés financiers stipule
que ces manipulations n'ont aucune influence sur les cours boursiers ».
Mais si le marché n'est pas efficient ou le
comportement des investisseurs est qualifié par la fixation
fonctionnelle, on va alors observer des pratiques de gestion du
résultat. L'hypothèse de la fixation fonctionnelle stipule que
les investisseurs sont incapables de saisir les effets des donnes comptables
sur le mouvement futur de la trésorerie et se fixent sur les chiffres
affichés. Ainsi le marché peut être trompé par
manipulations comptables.
Dans ce contexte, Sloan (1996) argumente que ces investisseurs
n'accordent aucune importance au composante discrétionnaire du
résultat, ils ne s'intéressent qu'aux résultats tels
qu'ils sont publiés sans tenir compte des manipulations faites par les
dirigeants sur ces derniers donc ils seront trompés facilement par la
gestion du résultat.
Section 2: Les motivations et
les modèles de mesure de la gestion du résultat :
Nous allons essayer de traiter les motivations et les
modèles de mesure de la gestion du résultat tout au long de cette
section. Pour ce faire, nous allons décomposer cette section en deux
parties, la première va présenter les différentes
motivations de la gestion résultat et la deuxième portera sur les
modèles de mesures de la gestion du résultat proposés dans
la littérature.
2-1
Les motivations de la gestion résultat :
Plusieurs études ont montré que les entreprises
gèrent leurs résultats pour atteindre un résultat positif,
de cacher une diminution du résultat ou de se conformer aux
espérances des analystes financiers, Hribar et al (2006). Les
motivations de la gestion du résultat sont largement
développées dans la littérature comptable (Healy (1985),
De Angelo (1986), Jones (1991), Teoh et al (1998), Degeorges et al (1999)).
2-1-1 Motivations
fondées sur la théorie politico-contractuelle :
Plusieurs études théoriques et empiriques comme
(Parfet (2000), healy et wahlen (1999), Jeanjean (2011), Magnan (2003),
Stolowy et Breton (2003) et Pochet et Yeo (2004)) sont apparues pour expliquer
les facteurs qui encouragent les dirigeants à gérer les
résultats. Dans ce cadre Cormier et al (1998), ont affirmé que la
gestion des résultats présente plusieurs buts tels que : la
minimisation des coûts politiques, les contrats d'endettements, les
contrats de rémunérations.
2-1-1-1 La minimisation des
coûts politiques :
L'hypothèse des coûts politique qui dérive
de la théorie de réglementation initiée par Posner (1974),
avance que les entreprises dont la visibilité politique est importante
et qui sont confrontées à la possibilité de transfert de
la richesse imposées politiquement, ont tendance à choisir les
méthodes comptables qui leurs permettent d'évaluer les
résultats afin de réduire leurs visibilités politiques,
(Cornier et al (1998)). Dans ce cadre, Watts et Zimmermann(1978), ont
affirmé que les entreprises qui sont confrontées à des
contraintes politiques sont incitées à gérer leurs
résultats afin de limiter les coûts politiques. Pour cela, ce
processus politique est défini comme une lutte entre des personnes qui
cherchent à maximiser leurs intérêts personnels.
Pour mesurer l'intensité de ces coûts politiques,
plusieurs variables ont été utilisées tels que la position
concurrentielle, la taille, le risque ou l'appartenance à des secteurs
fortement concentrés. En retenant la taille des entreprises comme un
indicateur de la visibilité politique, ils concluent que les entreprises
de grandes tailles préfèrent les méthodes comptables qui
réduisent le résultat (Zmijewski et Hagerman, (1981); Richardson
et Morse (1983); Malmquist (1990); Patten et Trompeter (2001)). Ces chercheurs
supposent que les grandes firmes sont les plus sensibles politiquement que les
firmes petites taille, donc ces entreprises préfèrent
gérer à la baisse leurs bénéfices (Watts et
Zimmerman (1983,1986)). Ceci est justifié par le fait que les
gouvernements se préoccupent aux bénéfices
réalisés par les grandes firmes en se basant sur
l'hypothèse qui stipule que plus la firme est grande plus sa
capacité à financer le budget de l'Etat par le biais de
l'impôt est élevée, ( Raffournier (1990)).
Dans ce contexte, Hagerman et Zmijewski (1979) et bowen et al
(1981) montrent que les grandes firmes favorisent les méthodes
comptables qui aident à réduire ou retarder la déclaration
de revenus. Leur raisonnement est basé sur la conviction que les
bénéfices comptables élevés vont encourager la
réglementation à soumettre ces firmes à un transfert de
richesse.
Par ailleurs, le risque peut être utilisé comme
variables de mesures de la visibilité politique de la firme. En fait,
étant donné que la rentabilité de l'entreprise est
proportionnelle au risque, le gouvernement peut expliquée le
résultat moyen des firmes à risque élevé d'une
manière excessif, dans ce cas les firmes ont intérêt
à gérer leurs résultats à la baisse en vue de
minimiser les coûts politiques. Ainsi, l'Etat intervient dans le cas
d'une entreprise opérant dans un secteur fortement concentré et
qui possède un bénéfice très élèves
dont pour objectif d'assurer le respect de la concurrence, Olivier(2010) et
Mard et Marsat (2011).
Dans un autre contexte, les résultats de l'étude
de Watts et Zimmermann(1978) ont prouve que les contrôles des prix
influencent les revenus et les flux de trésorerie des firmes et vu que
ce contrôle est couteux, les décisions et choix comptables des
dirigeants vont être affectés à cause de cette intervention
réglementaire.
L'hypothèse des coûts politiques a
été validée dans le secteur pétrolier durant les
phases d'augmentation des prix. Dans ce contexte, les résultats des
l'études de Han et Wang(1998) aux Etats-Unis, Lim, Maltoczy (1999) en
Australie et Navissi (1999) en Nouvelle-Zélande sur un
échantillon des firmes manufacturières font preuve d'une gestion
du résultat à la baisse en réponse d'une série de
réglementation de contrôle de prix dans ces pays
caractérisés par un marché très
réglementé. En fait, ces firmes gèrent leurs
résultats à la baisse dans les périodes ou cours
desquelles elles pouvaient demander une hausse des prix. Donc ces études
soutiennent l'hypothèse selon laquelle les changements
réglementaires qui donnent le droit aux entreprises d'obtenir des
augmentations des prix sont un déterminant important d'une gestion du
résultat à la baisse, Mard et Marsat (2011).
Olivier (2010) souligne que le processus politique joue un
rôle important dans le cadre de la théorie des coûts
politiques car il constitue comme une concurrence du partage des richesses. En
effet, les entreprises qui sont soumises à des contributions politiques
réalisent des richesses plus élevés que les autres
entreprises. Selon la théorie politico-contractuelle les entreprises qui
procurent des coûts politiques choisissent les méthodes comptables
qui retardent la comptabilisation de leurs bénéfices.
2-1-1-2 Les contrats
d'endettement :
Richardson (1998) soutient l'idée que les contrats des
dettes préconisent des motivations pour gérer le résultat,
afin d'éviter d'enfreindre les conventions relatives à ces
contrats. Ainsi, lorsque l'asymétrie de l'information est assez
élevée, les managers cherchent à manipuler les
bénéfices aux alentours de ces contrats, sans avoir à
être découverts.
Les relations entre la firme et ses principaux partenaires
sont gouvernées par un nombre de contrats implicite et explicites. L'un
de ces contrats et celui de la dette qui est établi entre l'entreprise
et ces créanciers, et vu l'incomplétude de ces contrats, ces
derniers vont essayer de limiter le transfert des richesses opportunistes de la
part des actionnaires et ceci en imposant des clauses restrictives dans les
contrats de la dette qui sont exprimés sous formes des ratios
comptables à respecter, Olivier(2010) et Elleuch Hamza (2012).
D'une façon générale, les clauses
comptables sont utilisées afin de protéger les
intérêts des créanciers et atténuer par
conséquent les problèmes d'agence de la dette, en effet, ils sont
destinés à restreindre les gestionnaires de s'engager dans un
investissement et des décisions de financement qui permettent de
réduire les valeurs des créanciers. Ces clauses permettent
d'éviter les transferts de richesse des créanciers vers les
nouveaux, El Mir et Seboui (2007).
La taille de l'entreprise, son risque et son niveau
d'endettement sont des déterminants importants des clauses de contrats
entre la firme et ses créanciers. En effet, plus la firme est grande
plus elle est susceptible de négocier la réduction du nombre de
clauses restrictives, concernant le niveau d'endettement, les recherches
stipulent que les firmes les plus fortement endettées vont être
les sujettes à l'inclusion de clauses restrictives, El Mir et Seboui
(2007).
Goyal et Frank (2000) affirme que des taux
d'intérêt élevés impliquent un plus grand risque
financier. Les entreprises seront plus susceptibles d'émettre des dettes
avec des clauses restrictives, notamment celles qui encadrent et restreignent
l'endettement et l'investissement.
Toutefois, une imposition de ces clauses va encourager la
gestion du résultat. En fait, l'hypothèse des clauses
restrictives stipule que les firmes ayant des contrats de dette avec des
clauses d'ordre comptable gèrent les résultats à la
hausse, Defond et Jiambalvo (1994) et Djama (2003).
La théorie positive de la comptabilité
prévoit que les firmes s'approchant de la violation du contrat
d'endettement ont tendance à augmenter le résultat pour desserrer
leurs contraintes de dette, (Watts et Zimmerman (1986)).
Généralement, les sociétés endettées
gèrent les résultats afin d'augmenter leurs rentabilités
et ceci pour rassurer leurs divers parties prenantes quant à leurs
rentabilités et éviter donc la violation des termes de clauses
contractuelles.
Dyreng (2009) et franz et al (2012) stipulent que les
entreprises que sont proches de la violation des clauses restrictives des
contrats de dette s'engagent dans des niveaux élevés de la
gestion du résultat comptable et réelle. Par ailleurs, franz et
al (2012) affirment que cette gestion du résultat est observée
surtout pour les entreprises ayant une mauvaise notation de crédit et
celles qui ont des résultats non conformes aux prévisions des
analystes.
Defond et Jiambalvo (1994) ont examiné les
régularisions inhabituelles effectuées par un échantillon
des firmes en difficulté qui ont fait état d'une violation des
clauses restrictives des dettes dans leurs rapports annuels et qui a
influencé les choix comptables. Les résultats indiquent que les
firmes changent leurs méthodes comptables s'ils sont proches de
violation des clauses, ce qui entraine une augmentation des
bénéfices. D'autre part, ils ont remarqué que dans
l'année qui précède la violation, les accruals anormaux
sont significativement positifs ce qui supporte l'idée que les contrats
de dette motivent les dirigeants à manipuler les résultats.
Par contre, DeAngelo et al (1994) ont infirmé que les
sociétés en difficultés financières ne peuvent pas
recours à l'endettement. En effet, ils ont affirmé que les
dirigeants de ces entreprises ont tendance à manipuler les accruals
discrétionnaires vers la baisse dans le but d'afficher un
résultat plus faible. Dans ce cas le respect des calasses contractuelles
d'endettement ne constitue pas une incitation aux dirigeants d'entreprise en
difficulté financière pour gérer les résultats
à la hausse. En Tunisie, Shabo et Taktak (2002) ont trouvé que
les entreprises les plus endettées gèrent les résultats
à la hausse.
2-1-1-3 les contrats de
rémunérations
Les dirigeants qui ne détiennent pas la totalité
des actions de leurs entreprises ont tendance à satisfaire leurs besoins
personnels en consommant une partie des richesses de la firme. Par
conséquent, pour réduire cette incitation, la
rémunération des dirigeants est habituellement indexée sur
le résultat. D'où découle l'hypothèse des contrats
de rémunération avancée par la théorie
politico-contractuelle qui postule que les managers dont la
rémunération est associée à la performance
dégagée par la firme manipulent les résultats afin
d'accroitre leur rémunération, Ben Amar (2009).
La gestion de résultat pour un objectif la
maximisation de la richesse des dirigeants qui ont pour intérêt de
« gérer ou manipuler le résultat comptable afin de
maximiser la richesse de l'entreprise ou sa richesse personnel »,
Koubaa et
Halioui
(2013). Ils soulignent aussi que dans la littérature comptable divers
recherches ont montré que les clauses restrictives incluses dans les
contrats de rémunération des dirigeants constituent l'une des
motivations de la gestion des résultats, et que les contrats de
rémunération des dirigeants basés sur les
bénéfices des entreprises.
Les contrats de rémunération sont établis
par les actionnaires qui sont capables d'anticiper leurs impacts sur les
décisions des dirigeants. Cependant Olivier (2010) note que « la
mise en place de contrats incitatifs peut être optimale lorsqu'elle
incite le dirigeant, par ses décisions, à révéler
une partie de l'information dont il dispose. Par conséquent, la
diffusion d'informations relatives aux contrats entre actionnaires et
dirigeants et relatives aux rémunérations de ces derniers peut
modérer l'incitation à la gestion des résultats».
Dans le cadre théorique de la relation d'agence entre
les dirigeants et les actionnaires. La rémunération des
dirigeants est une étude qui liée la richesse du dirigeant
à la performance de l'entreprise dans le but de réalisé
les intérêts des deux parties afin de lutter contre les
asymétries d'information utilisées par des dirigeants. Garnotel
et Loux (2008). En fait, les systèmes de récompenses
fondés sur la performance sont mis en place par les actionnaires afin
d'inciter les dirigeants à prendre des décisions permettant de
maximiser la valeur de l'entreprise. La rémunération totale est
formée d'une partie fixe (salaire) et d'une partie variable
(indexée sur le résultat comptable, tels que : stocks
options, les bonus.....). Cependant, ces récompenses basées sur
la performance incitent les managers à gérer les
résultats. Dans ce cadre, Watts et Zimmerman (1986) stipulent que «
les entreprises dont la rémunération des managers est
indexée sur le résultat, ont tendance à choisir les
méthodes comptables qui accélèrent la comptabilisation des
bénéfices ».
Healy (1985) a largement étudié l'effet des
plans de rémunération des dirigeants sur la décision de
manipulation des accruals et le choix comptable. Se chercheur a affirmé
dans son étude que les régimes de primes incitent les managers
à sélectionner des procédures comptables qui maximisent la
valeur de leurs primes. Ces régimes semblent être un moyen
efficace qui affecte la gestion des accruals et les choix comptables. Healy
(1985) conclut que les managers sont incités à manipuler les
bénéfices pour accroitre leurs rémunération et
trouve que les managers gèrent à la baisse le résultat si
celui-ci est inférieur à la limite minimale ou supérieur
à la limite maximale pour maximiser leur bonus les années
suivantes.
Holthausen et al (1995), ont trouvé une preuve
compatible avec l'hypothèse de Healy (1985) qui stipule que les managers
manipulent les résultats à la baisse lorsque leurs bonus sont
à leurs maximums, mais contrairement à Healy (1985), ils n'ont
pas trouvé des preuves que les managers manipulent les résultats
à la baisse lorsque les bénéfices sont inférieurs
au minimum nécessaire pour recevoir des bonus.
Balsam (1998) a examiné la manière dont les
composantes de bénéfices, y compris les accruals
discrétionnaires qui ont un effet sur la rémunération du
manager, il a montré que les accruals discrétionnaires sont
associés à la rémunération du manager et a
insisté sur le fait que l'utilisation des accruals
discrétionnaires positifs est importante car les managers s'attendent
à un accroissement de rémunération.
2-1-2 Les motivations
fondées sur la gestion des résultats par les seuils:
La gestion du résultat par les seuils est guidée
par la volonté d'atteindre un seuil prédéterminé
(par exemple résultat zéro, résultat de l'année
précédente et les anticipations des analystes). Elle permet de
prendre en compte des motivations autre que l'opportunisme du dirigeant tel que
les motivations contractuelles, les motivations réglementaires, Draief
Chouaya (2010) et Olivier (2010). La gestion du résultat par les seuils
est expliquée par la théorie des prospects et la théorie
des coûts de transaction. Elle constitue la principale incitation
à la gestion du résultat. Jeanjean (2011)
Burgstahler et Dichev (1997) ont utilisé un
échantillon des entreprises américaines pour étudier les
irrégularités de distribution des résultats comptables, et
ont démontré qu'il ya deux seuils que le dirigeant essaye
d'atteindre : le seuil du résultat nul (éviter de publier de
faibles pertes), seuil des variations nulles (éviter de publier de
faibles diminutions de résultat) et évitent de publier des
résultats inférieurs aux prévisions des analystes. En plus
deux seuils, Degeorge et al (1999) ont identifié un troisième
seuil à atteindre qui est la volonté d'atteindre les
prévisions des analystes financiers.
2-1-2-1- Le seuil du
résultat nul (éviter de publier de faibles pertes)
Selon cette hypothèse, les entreprises dont leurs
résultat sont inferieurs à zéro sont incités
à gérer les résultats afin d'afficher un léger
bénéfice. Hayn (1995) a conduit sa recherche sur un
échantillon des entreprises qui ont publié des pertes, le
chercheur a observé que le nombre des entreprises faiblement
déficitaires est faible ce qui montre que les entreprises n'ont pas
intérêt à publier un résultat
légèrement négatif. En outre, il stipule que passer sous
le seuil du résultat nul doit correspondre à la transmission d'un
signal négatif vers le marché et dépasser le seuil du
résultat nul correspond à la transmission d'un signal positif.
Ceci peut être expliqué par le fait de gérer le
résultat afin d'éviter une perte, Olivier (2013).
De leur part, Burgstahler et Dichev (1997) ont essayé
de savoir, comment et pourquoi les firmes évitent de publier les
réductions des bénéfices et les pertes. Par la suite, ils
ont estimé qu'entre 8% et 12% des firmes avec des diminutions des
bénéfices manipulent les résultats de manière
à les augmenter, et entre 30% et 44% des firmes avec des pertes, Par
ailleurs, Jeanjean(2011) a montré qu'afin d'éviter de publier des
pertes, les firmes gèrent les résultats à la hausse.
2-1-2-2- Seuil des
variations nulles (volonté d'éviter la baisse des
résultats)
Selon cette hypothèse, les dirigeants gèrent les
résultats dans le but de publier des résultats en augmentation
régulière. Dans ce cadre, Myers et Skinner (1999) stipulent que
le marché accorde des primes aux entreprises qui présentant une
augmentation régulière des bénéfices ce qui peut
constituer une motivation aux managers pour gérer les résultats.
En effet, ces derniers ont recours à la manipulation des
résultats afin d'atteindre le « résultat N-1» et donc
de maintenir la croissance des bénéfices. Jeanjean (2011) postule
que les dirigeants des entreprises françaises dont le résultat se
trouve en dessous du bénéfice de l'année
précédente seront motivés à gérer les
résultats afin d'augmenter le résultat via les accruals
discrétionnaires dans le but d`atteindre le seuil.
2-1-2-3- La volonté
d'atteindre les Prévisions des analystes financiers
(évitent de publier des résultats inférieurs aux
prévisions des analystes)
Dans ce cadre, les entreprises évitent de publier des
résultats inférieurs aux prévisions des analystes. Selon
Degereoge et al (1999) les managers des entreprises ont recours à la
gestion du résultat afin d'atteindre les prévisions des
analystes. L'étude de Kasznik (1999) a fait preuve d'une gestion du
résultat à la hausse pour les firmes de son échantillon
via les accruals discrétionnaires et ceci pour publier des
résultats qui sont conformes aux prévisions des analystes dans le
but de limiter les erreurs de prévisions et d'un autre coté, pour
que le marché ne réagisse pas négativement en cas de
atteinte du seuil cible.
Selon Matsumoto (2002), l'objectif d'afficher des
résultats dépassant les prévisions des analystes peut
être atteint par la gestion des résultats à la hausse pour
atteindre les seuils et aussi en gérant les prévisions des
analystes à la baisse à la date des bénéfices. D'un
autre coté, la gestion par seuils peut être expliquée par
la théorie politico-contractuelle. Dans ce contexte, Dechow et al (2003)
ont attribué à la gestion des résultats pour atteindre le
seuil un comportement opportuniste de part des dirigeants de la firme. En fait,
ces dirigeants gèrent le résultat non pas pour signaler une bonne
performance de la firme mais plutôt pour retarder l'annonce des
mauvaises nouvelles.
2-1-3 -Autres
motivations : Une revue de la littérature
2-1-3-1-Le lissage du
résultat :
Le lissage du résultat consiste à choisir non
pas une direction à progression du résultat publié mais un
rythme de progression. Plus précisément, on dit que les
résultats sont lissés lorsque ceci tend à réduire
la variance des résultats publiés, Parfet (2000), Hervé
et Gaétan (2003) et Ben Rejeb Attia (2013).
La variabilité du résultat peut être
perçue par le marché et créanciers comme une mesure de
risque. En effet, les dirigeants vont chercher à atténuer les
fluctuations du résultat dans le temps, Ben Rejeb Attia (2013). Cette
stratégie peut être utilisée dans le cas de contrat
d'endettement ou de rémunération, ainsi que pour les entreprises
visible politiquement, Mard et Marsat (2011).
Omri et al (2007) stipulent que le lissage du résultat
peut à la fois une forme et une motivation à la gestion du
résultat. Ainsi, e lissage a pour but de produire des
bénéfices qui suivant une courbe d'évolution
réguliers, il peut être considéré comme une forme
spécifique de la gestion des résultats. Il correspond donc
à une diminution de la variance des bénéfices, Chalayer
(1994 ;1995) et Ben Rejeb Attia (2013).
Plusieurs chercheurs ont tenté de définir le
lissage d'où, selon Copeland (1968) : « le lissage du
résultat permet de modérer les fluctuations de cette
dernière année à une autre et ceci se faite par le
transfert des sommes des années réussies aux années
difficiles ». Pour Fern et al (1994) : « le lissage du
résultat est un comportement spécifique qui a pour but de
réduire les augmentations anormales des résultats
publiés».
Pour Imhoff (1977), le lissage a été typiquement
défini comme un degré relativement faible de la
variabilité des résultats». En fait, les chercheurs
comptables s'accordant sur l'hypothèse que le lissage trouve sa
motivation dans la croyance que les utilisateurs externes de l'information
comptable et financière de la firme préfèrent les
entreprises qui ont fixes et une croissance continue (Breton et Chenail (1997)
du fait que le lissage réduit la variance des résultats et
améliorer par suit leur richesse.
Selon Ronen et Sadan (1981), « les dirigeants sont
incités à lisser les résultats dans le but de maximiser
leurs richesses et d'autre part accroitre les richesses des actionnaires
».Imhoff (1977) était le premier chercheur qui a essayé de
séparer le lissage intentionnel et le lissage naturel. Pour lui, il
parait impossible de déterminer si le lissage du résultat
résulte d'événements naturels ou si les résultats
ont été lissés intentionnellement.
Selon Chalayer (1995) « le lissage des résultats,
réel ou comptable représente un cas particulier de manipulation
de l'information financière. C'est, en fait, un ensemble de pratiques
qui sont volontairement appliquées afin de publier une série de
résultats présente une variance réduite». Par
ailleurs, pour réduire l'asymétrie d'informationnelle, les firmes
qui ont des perspectives futures favorables ont recours au signal comptable.
Ainsi, le lissage des résultats constitue un des outils de
signalisation.
2 1-3-2- Premiers appels
publics à l'épargne :
L'introduction en bourse est un contexte ordinairement
caractérisé par l'asymétrie d'information, et pour
réduire cette asymétrie, l'entreprise qui va faire l'objet de
l'introduction en bourse doit publier un prospectus qui comporte des
états financiers audités, et étant donné que le
marché financier se base généralement sur les états
financiers pour fixer les prix de l'action, ceci peut inciter les managers
à gérer les résultats à la hausse. Donc le besoin
important des investisseurs et des analystes financiers à l'information
publiée par l'entreprise constitue une motivation importante pour les
dirigeants pour gérer les résultats, Cormier et Magnan
(1995),Chabchoub et Mrabet (2011).
Dans ce sens, plusieurs recherches ont étudié la
gestion de résultat dans le contexte des offres publique d'achat par les
entreprises, et la plupart de ces recherches soit dans le contexte
américain ((Teoh et al (1998)) et Friedland (1994)), soit
européen (Roosenboom et al (2003)) Boisselier et Jaouadi (2011) ont
montré que l'entreprise, lors d'une émission initiale des titres,
gère ses résultats dans le but d'augmenter les prix de ses
titres. En examinant le changement des accruals, Deagelo (1988) indique que
l'information sur les résultats est importante pour l'évaluation
en cas d'offre publique d'achat et suppose que les dirigeants de firmes ont
l'intention de minimiser les résultats.
Burgstahler et Eames (1998) ont trouvé que les
dirigeants gèrent les résultats à la hausse afin
d'éviter de publier les résultats inferieurs aux
prévisions des analystes financiers. En fait, les dirigeants sont
motivée à gérer les résultats à la hausse
avant l'introduction de leurs entreprises en bourse pour que les prix des
titres arrivent à leurs valeurs maximales et par suite accroitre le prix
de l'offre, (Roosenboom et al (2003)). Ces auteurs ont détecté
une gestion du résultat dans leur étude sur un échantillon
d'entreprises Hollandaises.
Les chiffres contenus dans les états financiers
publiés sont associés positivement au prix de l'offre au moment
de l'introduction en bourse des entreprises américaines, (Kim et Ritter
(1999)). Ainsi, les investisseurs accordent une grande importance aux
états financiers ce qui peut motiver les managers à s'engager
dans un processus de manipulation des résultats en vue de signaler des
informations montrant que l'entreprise est rentable, performante et capable de
générer des flux importants.
Dechow et Skinner (2000) stipulent que les offres publiques
d'action incitent les managers à gérer les résultats
publiés à la hausse pour donner une meilleure image de leurs
entreprises, et obtenir par la suite des prix plus élevés ce qui
leur permet d'améliorer leurs richesses et réaliser des gains
pour le compte de l'entreprise.
Friedland (1994) a examiné un échantillon de
firmes américaines faisant appel publics à l'épargne, les
résultats de son étude indique que les entreprises qui publient
un rapport intérimaire avant l'introduction en bourse ont recours
à la gestion du résultat dans ce rapport et non pas dans les
états financiers annuels. Il stipule les managers gèrent le
résultat dans les rapports annuels plus récents et
spécifiquement les états financiers pour accroitre le prix
d'offre au moment de l'introduction en bourse.
Cependant, d'autres recherches indiquent une absence de
gestion de résultat telle que l'étude Carpentier et Suret (2004)
sur un échantillon des entreprises canadiennes nouvellement introduite
en bourse. Par ailleurs, l'étude d'Aharony et al (1993) ne fait pas
preuve une manipulation importante des états financiers auprès
des entreprises américaines une année avant l'introduction en
bourse, De plus, ils confirment que les entreprises de petites tailles,
fortement endettées et celles qui font appel à des
vérificateurs et intermédiaires de renommés
inférieure sont plus susceptibles qui d'autres de gérer les
résultats lors des émissions initiales.
D'un autre coté, les recherches en la matière
ont montré qu'une manipulation comptable agressive a des
conséquences négatives pour la firme dans le futur du fait que sa
rentabilité ultérieure va être faible. Ainsi le
marché financier va sanctionner ultérieurement les managers qui
ont géré les résultats d'une façon excessive et
induit en erreur les investisseurs sur la situation réelle de
l'entreprise lors de l'introduction en bourse.
Dans ce contexte Teoh et al (1998) ; Roosenboom et al
(2003) ont montré que la gestion du résultat parait directement
liée à la sous performance futur des nouvelles émissions.
En effet, plus les managers gèrent les résultats à la
hausse dans la période de l'introduction en bourse, plus la performance
boursière à long terme sera négative, ceci est conforme
avec l'hypothèse de l'opportunisme de la gestion du résultat.
Donc, ces entreprises vont être performantes à court terme mais
elles ne sont pas capables à maintenir cette performance à lang
terme.
2-1-3-3 Changement des
dirigeants :
Le changement de dirigeant a une implication sur la politique
financée et comptable des entreprises, notamment sur la motivation de
gérer le résultat comptable. En fait, les dirigeants qui vont
quitter l'entreprise s'engagent dans des politiques tendant à maximiser
leurs profits, Yves et Sylvain (2008).
En cas de faible performance, ils vont maximiser les
résultats afin d'empêcher ou retarder leur sortie, cependant, en
cas de forte performance, ils vont maximiser les résultats dans le but
de tirer le maximum de profit, (Coughlan et Smith (1985); Warner et al (1988) ;
Hermalin et Weisbach (1988); Murphy et Zimmerman (1993)).Dans le cadre de
changement de direction non routinier, Pourciau (1993) stipule que le dirigeant
sortant peut gérer à la hausse les résultats. Quant au
dirigeant entrant, les résultats empiriques de son étude ont
confirmé qu'il gère les accruals de manière à
baisser les résultats dans l'année du changement de la direction
et les augmenter l'année suivante.
Cependant, dans le cas d'un départ planifié,
Mard et Marsat (2009) stipule que le dirigeant est incité à
afficher des bénéfices flatteurs afin de tirer le maximum de
bonus du départ. En cas d'un départ forcé, le dirigeant
est motivé de manipuler les résultats afin de sauver son poste
et /ou sa réputation car il peut être démis de ses
fonctions et ceci soit au profit d'un autre dirigeant de l'intérieur de
l'entreprise soit au profit d'un dirigeant extérieur à
l'entreprise. Par ailleurs, Dechow et sloan (1991) stipulent que la
réduction des frais de recherche et développement est liée
aux motivations des dirigeants sortants de l'entreprise à accroitre les
bénéfices actuels dans leurs dernières années.
Les résultats de l'étude de DeAngelo (1988) ont
indiqué l'existence d'une gestion du résultat de la part des
dirigeants par les accruals discrétionnaires et ceci pour augmenter
leurs revenus lorsqu'ils sont menacés de perdre le contrôle de
leurs entreprises. Concernant le dirigeant entrant, il peut être
incité à enregistrer un maximum de pertes sur l'exercice de
succession et ceci dans le but d'optimiser sa stratégie de gestion des
résultats comptables. Les résultats de DeAngelo (1988) sont
compatibles avec celles de Murphy et Zimmermann (1993) qui stipulent que le
nouveau dirigeant arrivant à la tête d'une entreprise peut avoir
intérêt à constater un maximum de charges sur l'exercice de
succession. En effet, il est prêt à être responsable des
pertes afin de renforcer sa réputation.
Guan et al (2005) ont examiné les départs
forcés de dirigeants, les résultats de leur étude ont
affiché l'année avant l'éviction des dirigeants des
accruals discrétionnaires plus élevé. La
recherche de Reitenga et Tearney (2003) a porté sur les changements
planifiés de dirigeants. Leur analyse a été
étalée sur quatre années qui précédent le
départ, leur résultat montre des accruals discrétionnaires
plus élevés si le dirigeant garde un mandat d'administrateur
après le changement.
2-1-3-4- Minimisation des
impôts :
Le système fiscal est l'un des facteurs incitant
à la gestion du résultat. D'une part, il incite les dirigeants
des sociétés à gérer les résultats à
la baisse pour réaliser des économies d'impôts. D'autre
part, si ce système fiscal exerce un contrôle et une forte
pression permettant de limiter l'opportunisme du dirigeant, ce dernier va faire
preuve d'une moindre agressivité en matière de la gestion des
résultats, Elleuch Hamza(2010).
Dans les pays de droit écrit, il est connu que la
comptabilité et fiscalité sont fortement rattachées, en
autres termes, le bénéfice comptable et le
bénéfice fiscal sont très liés, la gestion du
résultat fiscal constitue une motivation majeure dans plusieurs firmes
et particulièrement dans les petites et moyennes entreprises (PME) ou
les dirigeants sont généralement les principaux actionnaires.
Ainsi, ces dirigeants sont incités à réduire les
bénéfices dans le but de payer moins d'impôt, (Boynton et
al (1992); Guenther (1994)).
La Tunisie, comme toute autre pays de droit écrit,
présente des pratique comptables qui sont fortement liés aux
règles fiscales, ce qui aide les agents politiques à imposer des
coûts supplémentaires à l'entreprises, dans ce cas, les
dirigeants sont incités à baisser les résultats dans le
but de payer moins d'impôts. En analysant 8 pays européens,
Coppensa et Erik (2005) ont trouvé que les entreprises privées
opérant dans les pays ou le système fiscal a une grande influence
sur la comptabilité évitent de déclarer les pertes minimes
et tendent à lisser les résultats. Par ailleurs, ils affirment
que les différences dans le type de la gestion des
bénéfices entre les pays peuvent être attribuées aux
différences dans l'influence des règles fiscales sur la
comptabilité financière.
Guentger (1994) affirme que même si la réduction
des taux d'imposition des sociétés peut inciter les gestionnaires
à diminuer les bénéfices dans l'année
précédant la réduction du taux d'impôt, d'autres
incitations pourraient rendre cet acte couteux. Pour cette raison, de
nombreuses entreprises peuvent choisir de renoncer à une économie
d'impôt actuelle pour éviter de réduire le
bénéfice net des états financiers. Les résultats
des tests empiriques rapportent des accruals actuels significativement faible
pour les grandes entreprises pour l'année précédant la
réduction du taux d'impôt. Comme prévu, ces accruals sont
positivement associées à des niveaux de dette à long
terme.
Les résultats de l'étude de Boynton et al (1992)
montrent que les firmes potentiellement exposés à la taxe
alternative minimale payable par les entreprises qui ne s'acquittent pas du
minimum d'impôts requis gèrent les résultats à la
baisse comparés aux firmes non exposés à cette taxe. De
leur part, Erickson et al (2004) affirment dans leur étude
effectuée sur un échantillon des sociétés ayant agi
de manière frauduleuse, que les managers de ces sociétés
gèrent les résultats au détriment d'une charge fiscale
lourde.
2-1-3-5- Regroupement des
entreprises :
L'opération de fusion et d'acquisition constitue une
incitation à la gestion du résultat. Plusieurs études ont
essayé d'examiner la relation entre l'opération de fusion et la
gestion du résultat. Dans ce sens, Erickson et Wang (1999), Asano et al.
(2007) et Jennifer (2010) ont affirmé que si l'entreprise émet
des nouvelles actions dans le but d'acquérir une autre firme, ceci
encourage cette dernière à gérer les résultats
à la hausse dans le but de maximiser la valeur de ses actions, d'autre
part la gestion du résultat lui permet de diminuer le coût
d'acquisition. De leurs part, Louis(2004), Baik et al (2007), Botsari et Meeks
(2008) et Gong et al(2008) ont trouvé que les accruals
discrétionnaires de l'entreprise acquéreuse sont
significativement élevés au moment de l'achat des actions ou il
y'a des motivations à accroitre les prix des actions, ils ont conclu
donc que l'opération d'achat des actions est
précédé par la gestion du résultat. Toutefois, si
la gestion du résultat lors de l'opération de fusion et
d'acquisition est détectée, ceci peut générer des
coûts. En effet, le dirigeant qui a manipulé les résultats
peut perdre son réputation, d'un autre coté, l'entreprise cible
à le droit de demander une révision du prix, Jennifer (2010).
2-2
Les modèles de mesure de la gestion du résultat : un
état de l'art
Les premiers travaux empiriques sur la gestion des
résultats avaient essentiellement pour but de savoir si le choix d'une
méthode comptable spécifique a un effet sur le résultat.
Toutefois, face aux critiques adressées à ces études,
Hagerman et Zmijewski (1979) ont affirmé qu'au lieu d'examiner chaque
méthode comptable séparément, il est
préférable d'examiner un portefeuille de méthodes et
étudier son influence sur le résultat. Cependant, cette approche
ne reflète pas la totalité des décisions comptables prises
par les managers, c'est donc le besoin d'avoir une mesure exhaustive, que les
accruals ont vu le jour.
Selon DuCharme et al (2004) «les accruals»
nommés aussi ajustements comptables, traduisent le choix des
méthodes comptables et l'identification du facteur temps pour les
dépenses, les revenus et les changements des estimations comptables.
Healy (1985) a été le premier qui mesures la gestion du
résulta par les accruals. Il définit les accruals comme « la
somme des ajustements comptables aux cash-flows de l'entreprise permis par les
organismes de normalisation». Pour Cormier et al
(2000) et Draief (2010) : « les accruals englobent tous les
ajustements qui permettent de passer d'une comptabilité de caisse
à une comptabilité d'exercice, qu'il s'agisse des dotations, des
provisions ou encore des changements de méthodes comptables qu'ils sont
reliés aux activités d'exploitation».
Les accruals ont pour spécificité de se
référer à des principes comptables permettant aux
dirigeants d'exercer leurs pouvoirs discrétionnaires sur le
résultat comptable. Par ailleurs, il est plus avantageux pour le
dirigeant de gréer les résultats via les accruals que de changer
les méthodes comptables puisque le changement des méthodes doit
être divulgué, par contre, le dirigeant n'est pas obliger de
divulguer l'information concernant la gestion par les accruals, par
conséquent, elle est moins visible et difficilement
détecté par les auditeurs et les analystes financiers.
Les ajustements totaux sont égaux à la
différance entre le résultat net et les flux de
trésoreries liés à l'exploitation, or, c'est difficile de
manipuler le total des accruals, puisqu'une partie des accruals « les
accruals non discrétionnaires »4(*) découle d'une application
régulière des règles de la comptabilité
d'engagement, Jeanjean (2011). En effet, le total des accruals comptables
inclus à la fois les ajustements comptables discrétionnaires et
celles non discrétionnaires. Ces derniers, proviennent de
l'activité régulière de l'entreprise, elle n'est pas donc
soumise à la décision des dirigeants, alors que les ajustements
comptables discrétionnaires sont le résultat de l'intervention du
manager dans la façon avec laquelle il va présenter l'information
financiére. Donc, la gestion du résultat ne porte que sur la
composante discrétionnaire des accruals totaux ou elle peut faire
l'objet d'un transfert d'une parte du résultat d'un exercice à un
autre de sorte que la somme de ces transferts sur le long terme soit nulle.
Cette composante correspond à la différence entre les accruals
totaux et les accruals non discrétionnaires, (Baklouti et al. (2011),
Pastor et Poveda (2005) et Klibi et Matoussi (2010)).
Matoussi et al. (2011) annoncent que l'utilisation des
accruals discrétionnaires a attiré l'attention des chercheurs sur
le comportement du marché financier face à de telles pratiques
comptables discrétionnaires, supposées influencer les titres des
sociétés cotées. Klibi et Matoussi (2010) précisent
que la gestion des résultats s'opère à travers la
manipulation intentionnelle des accruals discrétionnaires.
Or les accruals totaux se calculent comme suit :
Accruals totaux = résultat net
- flux de trésorerie lié à l'exploitation
|
Accruals discrétionnaires =
accruals totaux - accruals non discrétionnaires
|
Plusieurs méthodes d'estimation des accruals
discrétionnaires ont été suggérées par la
littérature comptable. Ils sont passés par des
amélioration ou fil du temps en commerçant par les modèles
stationnaires de Healy (1985) et DeAngelo (1986), par la suite, les
modèles économiques de Jones (1991) et Jones modifié
(1995) et enfin les modèles d'approche transversale Kothari et al
(2005). Dans ce qui suit, nous présentons ces modèles de mesure
de gestion du résultat.
2-2-1 Le modèle de Healy
(1985)
Healy (1985) était le premier qui a analyse la gestion
du résultat par le biais des accruals. Il a affirmé que les
stratégies de publication des résultats sont effectuées en
fonction du niveau du résultat avant la détermination des
accruals discrétionnaires qui représentent les cash flow plus les
accruals non discrétionnaires. Il considère que les accruals
normaux (non discrétionnaires) sont les accruals de l'année
précédente qui sont supposés être constant, alors
que les accruals discrétionnaires correspondent aux variations des
accruals d'une année à l'autre. Selon Healy (1985), les accruals
non discrétionnaires (ACNDt) de l'entreprise
(i) à l'année (t) sont nuls, Healy (1985) approxime dés
lors, les accruals discrétionnaires (ACDt)
de l'entreprise (i) pour l'année (t) par les accruals totaux
(TACt) de l'entreprise (i) à l'année
(t).
(ACNDt) = 0
(ACDt) = (TACt)
|
Healy (1985) considère que la gestion du
résultat comptable intervient chaque année de façon
systématique.
La limite majeure adressée à ce modèle
est qu'il ignore l'effet des facteurs économiques pouvant expliquer les
variations des accruals notamment l'importance des immobilisations, des
chiffres d'affaires. En fait, ce modèle suppose que le niveau des
accruals non discrétionnaires est constant dans le temps. Par ailleurs,
l'utilisation de la moyenne des accruals totaux comme proxy des accruals
discrétionnaires a fait l'objet de critique de la part de plusieurs
chercheurs.
2-2-2 Modèle de DeAngelo
(1986)5(*)
Consciente de la limite de modèle de Healy (1985),
DeAngelo (1986) a développé un autre modèle de
détermination des accruals comptables dans lequel elle considère
la période d'estimation (ou on suppose qu'il n'ya pas des accruals
discrétionnaires) est l'année antérieure à
l'année d'observation. Ce modèle représente alors un cas
particulier du modèle de Healy (1985), alors toute variation dans le
niveau des accruals totaux entre deux périodes est entièrement
attribuée à la discrétion des managers. En d'autres
termes, elle a estimé les accruals non discrétionnaires comme
suit :
(ACNDt) =
(TACt-1) (ACDt) = (TACt) -
(TACt-1)
|
(ACDt): les accruals
discrétionnaires de l'année t.
(TACt) et (TACt-1): le
total des accruals respectivement de l'année t et t-1.
Ce modèle ignore également l'impact des
circonstances économiques sur la variation des accruals non
discrétionnaires qui sont supposés constants dans le temps.
2-2-3 Modèle de
Jones (1991)6(*) :
Selon Draief (1010) les accruals «englobent tous les
ajustements qui permettent de passer d'une comptabilité de caisse
à une comptabilité d'exercice, qu'il s'agit des dotations, des
provisions ou encore des changements de méthodes comptables... ils sont
reliés aux activités d'exploitation ».
Dans le modèle de Jones (1991) les accruals non
discrétionnaires sont estimés après le contrôle de
la variation de l'environnement économique dont évolue
l'entreprise. Plus précisément, le modèle inclut les
immobilisations et la variation du chiffre d'affaires comme variables
explicatives afin d'estimer la partie non discrétionnaire des
accruals.
Les accruals non discrétionnaires sont calculés
ainsi :
ANDi,t
/TAi,t-1= ás
(1/TAi,t-1)+âs (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + äs ((ÄCA i,t)
/ (TA i,t-1))
|
ANDi,t = les accruals non
discrétionnaires de l'entreprise i de l'année t
TAi,t-1 = Actif total de
le firme i pendant l'année (t-1).
ÄCAi,t =Variation du
chiffre d'affaire de le firme i pendant l'année (t) et (t-1).
IMMOi,t = Immobilisation
amortissables brutes de la firme i pendants l'année (t).
á, â et
ä sont estimés sur la base des données d'un
échantillon d'entreprises pour laquelle nous envisageons calculer les
accruals non discrétionnaires a partir de la régression
suivante :
TACi,t
/TAi,t-1= ás
(1/TAi,t-1)+âs (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + äs ((ÄCA i,t)
/ (TA i,t-1)) +
åi,t
|
Avec :
TACi,t =
Accruals totaux de le firme i pendant l'année (t).
ás, âs et äs
sont les estimateurs d' á, â et
ä de la régression.
Une fois la partie non discrétionnaire des accruals
(AND) déterminée, nous calculons la partie
discrétionnaire ainsi :
ADi,t
/TAi,t-1= TACi,t /TAi,t-1-
ANDi,t /TAi,t-1
|
ADit : les accruals
discrétionnaire qui mesurent la gestion des résultats sont
estimés par le modèle de Jones (1991).
Comme tout modèle de mesures de gestion du
résultat, le modèle de Jones (1991) présente quelque
limite, car il suppose que la relation entre les accruals non
discrétionnaires et ventes est stationnaire durant le temps. Or, les
coefficients des variables explicatives peuvent varier, ce qui affecte la
relation présumé.
2-2-4-Le modèle de Jones
en coupe instantanée 1994 :
Defont et Jiambalvo (1994) ont estimé les
paramètres du modèle de Jones (1991) sur les données en
coupe instantanée. En désignant par (S) le secteur
d'activité de la firme, le modèle s'écrit comme
suit :
ANDi,t
/TAi,t-1= ást
(1/TAi,t-1)+âst (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + äst ((ÄCA i,t)
/ (TA i,t-1))
|
Dans ce modelé, les paramètres sont
estimés pur chaque firme en utilisant des données comptables
relatives à la période d'événement pour un
échantillon de firmes du même secteur d'activité. La
modélisation du modèle de Jones (1994) en coupe
instantanée permet d'augmenter le nombre d'observation par rapport aux
séries temporelles et permet également de relâcher
l'hypothèse de la stabilité des coefficients dans le temps et
d'absence de manipulation comptables sur les autres exercices. Malgré sa
supériorité par rapport à la version de séries
temporelles, le modèle de Jones (1994) en coupe instantanée
néglige les différences qui pourraient exister entre les firmes
du même secteur d'activité, ce qui constitue une limite importante
à ce modèle.
2-2-5- Le modèle de
Jones modifier 19957(*) :
La version modifiée de Jones (1991) a été
développée par Dechow et al (1995), en fait, selon ces auteurs,
le chiffre d'affaires est manipulable mais c'est plus facile de gérer
les résultats via le chiffre d'affaire à crédit que le
chiffre d'affaire au comptant. Donc, Dechow et al (1995) ont modifié le
modèle de Jones (1991) afin de tenir compte de la variation des comptes
clients8(*). Ainsi, selon le
modèle de Jones (1995), les accruals non discrétionnaires sont
exprimés ainsi :
ANDi,t
/TAi,t-1= á
(1/TAi,t-1)+â (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + ä ((ÄCA i,t - ÄCAC
i,t) / (TA i,t-1))
|
Avec :
ANDi,t = les accruals non
discrétionnaires de l'entreprise i de l'année t
TAi,t-1 = Actif total de
le firme i pendant l'année (t-1).
ÄCAi,t =Variation du
chiffre d'affaire de le firme i pendant l'année (t) et (t-1).
Ä CAC i,t
= Variation du chiffre d'affaire à crédit de la
firme i pendant l'année (t).
= solde du compte client (t)-solde du
compte client (t-1).
IMMOi,t = Immobilisation
amortissables brutes de la firme i pendants l'année (t).
t : L'indice année inclut dans la
période d'estimation de l'entreprise i de l'année t
á, â et
ä sont estimés sur la base des données d'un
échantillon d'entreprises pour laquelle nous envisageons calculer les
accruals non discrétionnaires a partir de la régression
suivante :
TACi,t
/TAi,t-1= ás
(1/TAi,t-1)+âs (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + äs ((ÄCA i,t -
ÄCAC i,t) / (TA i,t-1))
+åi,t
|
Avec :
TACi,t =
Accruals totaux de le firme i pendant l'année (t).
åi,t = une
estimation des accruals discrétionnaires
ás, âs et äs
sont les estimateurs d' á, â et
ä de la régression.
Une fois la partie non discrétionnaire des accruals
(AND) déterminée, nous calculons la partie
discrétionnaire ainsi :
ADi,t
/TAi,t-1= TACi,t /TAi,t-1-
ANDi,t /TAi,t-1
|
ADit : les accruals
discrétionnaire qui mesurent la gestion des résultats sont
estimés par le modèle de Jones modifié (1995). De ce fait,
on trouve divers auteurs tel que Klibi et Matoussi (2010), Safdar et al (2011),
Naz et al (2011) et Kelly (2013).
Le modèle de Jones modifié (1995) n'est par
exemple de critiques, en fait, Pea (2011) stipule que « le
modèle des accruals discrétionnaires de Jones a fait l'objet de
critiques pour son manque de puissance dans la séparation des accruals
discrétionnaires des accruals totaux ».
Le modèle de Jones modifié (1995) ne prend pas
en compte le facteur de la performance, qui est pour Kothari et al (2005), un
des facteurs les plus importants pour la mesure de la gestion du
résultat.
2-2-6- Le modèle de
Kothari et al (2005)9(*) :
Kothari et al (2005) ont proposé un modèle de
calcul des accruals discrétionnaires ou ils ont introduit le facteur
économique de performance. Ils ont démontré que le
modèle de Jones (1991) et Jones modifié (1995) doivent
être ajustés de la performance et que son effet sur les accruals
discrétionnaire doit être contrôle pour obtenir une
spécification plus précise du modèle.
D'après ces auteurs, le modèle Jones
modifié (1995) et ajusté de la performance est le plus puissant
au niveau de la détection des accruals discrétionnaires.
TACi,t
/TAi,t-1= ás
(1/TAi,t-1)+âs (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + äs ((ÄCA i,t -
ÄCAC i,t) / (TA i,t-1)) + a ROA
i,t-1+åi,t
|
TACi,t =
Accruals totaux de le firme i pendant l'année (t).
TAi,t-1 = Actif total de
le firme i pendant l'année (t-1).
ÄCAi,t =Variation du
chiffre d'affaire de le firme i pendant l'année (t) et (t-1).
Ä CAC i,t
= Variation du chiffre d'affaire à crédit de la
firme i pendant l'année (t).
= solde du compte client (t)-solde
du compte client (t-1).
IMMOi,t = Immobilisation
amortissables brutes de la firme i pendants l'année (t).
t : L'indice année inclut dans la
période d'estimation de l'entreprise i de l'année t
á, â , ä et
a sont estimés sur la base des données d'un
échantillon d'entreprises
ROA i,t-1 : le rendement de
l'actif de l'entreprise i de l'année t-1
åi,t :Le terme d'erreur de ce
modèle représente la proportion des accruals
discrétionnaires.
Ce modèle sert à détermination des accruals
non discrétionnaires :
ANDi,t
/TAi,t-1= ás
(1/TAi,t-1)+âs (IMMOi,t
/ TA i,t-1) + äs ((ÄCA i,t -
ÄCAC i,t) / (TA i,t-1)) + a ROA
i,t-1
|
ANDi,t = les accruals non
discrétionnaires de l'entreprise i de l'année t
Une fois les accruals non discrétionnaires sont
calculés, les accruals non discrétionnaires constituent
l'autre partie des accruals totaux, ils sont donc déterminés
à l'aide d'une opération de soustraction. En d'une autre
manière les accruals non discrétionnaires forment le
résidu åi,t.
Conclusion :
La gestion de résultat est un courant de recherche qui
a l'objet de plusieurs débats dans la littérature
financière et comptable. En effet, ce courant est fondée sur
plusieurs théorie qui ont été discutée dans le
présent chapitre on cité principalement la théorie
d'agence, du signal et de l'efficience de marché. Plusieurs motivations
ont été proposées dans la littérature on
cité motivations fondées sur la théorie
politico-contractuelle, les motivations fondées sur la gestion des
résultats par les seuils et le lissage du résultat.
Dans le cadre de ce chapitre nous avons essayé de
mettre en exergue le cadre théorique ou le fondement théorique de
la gestion du résultat et nous avons également essayé de
développer les motivations qui ont incité les chercheurs
à faire des études dons ce domene tout en présentant les
différentes modèles on cité : le modèle de
Healy (1985), modèle de DeAngelo (1986), Les modèles de Jones
(1991 ; 1994 ; 1995) et le modèle de Kothari et al
(2005).
Chapitre 2 :
Aspect empirique sur le coût la dette :
revue de littérature.
Introduction :
Ce chapitre va être consacré a une revue de la
littérature étudiant l'impact de la gestion du résultat
sur le coût de la dette, dans la dernière partie de ce chapitre on
va présenter les coûts et les avantages du financement bancaire
puisque l'économie tunisienne est une économie d'endettement
basé sur le financement bancaire.
Section 1 : Gestion du résultat comptable
et des déterminants de la structure financière et le coût
de la dette
1-1-Coût de la dette : concepts et mesures
La théorie d'agence considère que les
actionnaires sont les mandataires des créanciers puisqu'ils leurs
confient leurs ressources en échange d'une promesse de remboursement
à l'échéance, Raffournier (1990). Mais les dirigeants sont
caractérisés par un comportement opportuniste, ce comportement
est de nature à porter atteinte aussi bien aux intérêts des
actionnaires qu'aux intérêts des créanciers car il peut
accentuer le risque de défaut de l'entreprise, Ashbaugh-Skafe et al
(2006). Pour limiter ces problèmes, les créanciers ont recours
aux clauses restrictives de contrats leur permettant de protéger leurs
intérêts. Toutefois, si la firme ne respecte pas ces clauses elle
va supporter des coûts de la dette, Draief et Chouaya(2012).
Certains chercheurs ont montré que ces clauses
restrictives réduisent le coût de financement augmentent la
capacité de financement (Boot (2000)) et incitent les préteurs
à contrôler l'entreprise (Asquith et al (2005); Rajan et
Winton(1995) Les recherches de Dichev et Skinner (2002) ; Roberts et Soufi
(2009) montrent que les clauses restrictives de la dette privée sont
violés fréquemment. En raison de la fréquence des
violations des engagements contractuels de la dette privée, certains
chercheurs ont suggéré que les coûts de violation sont
faibles (Dichev et Skinner (2002) ; Duke et Hunt (1990)). D'autres
études soutiennent que les coûts sont élevés car les
entreprises sont parfois obligé de faire des concessions
aux préteurs lors de la renégociation des contrats de
crédits privés qui contiennent des clauses financières,
(Roberts et Soufi (2009) ; Nini et al (2009) et Dadashi (2013) ).
DeFond et Jiambalvo (1994) ont cité les types des
coûts que les banquiers font supporter aux entreprises qui n'ont pas
respecté les clauses de contrat : reclassement de dettes en
« dettes court terme », nouvelles garanties exigées
sur les actifs, réduction des lignes de crédit, saisie du montant
des comptes bancaires, accroissement des taux d'intérêt consentis,
paiement immédiat d'une partie des dettes.
Le coût de la dette est défini
comme « le coût réel que l'entreprise supporte,
généré par la contraction des crédits auprès
des autres établissements financiers. Les ressources financières
« payantes » de l'entreprise sont principalement de deux
types : Fond propre(FP) et dette financière(D) »,
Parienté (2013). Chacun des créanciers et des actionnaires de
l'entreprise veulent des rendements sur les investissements, les banquiers
attendent un intérêt contractuel (Id), concernant les
actionnaires, ils veulent obtenir un rendement des fond propre minimum (RFP),
Albouy (2002) et Aldamen et
al (2010).
Il faut noter que le coût réel de la dette de
l'entreprise n'est pas l'intérêt qu'elle paye aux banquiers. Comme
dans la majorité des pays de monde, les charges financières sont
déductibles du revenu imposable, en effet, le coût de la dette
présente le taux d'intérêts après impôt,
c'est-à-dire : (Id)*(1-IS), ou IS est le taux d'impôt sur les
sociétés, Hugounenq (2003).
Fabianne, (2001) a attribué au coût de la dette
deux définitions : « comptablement, le coût de
la dette est égale aux charges financières nettes des produits
rapportées au niveau d'endettement net. Financièrement, cette
variable représente le taux de rentabilité exigé par les
créanciers de la firme pour refinancer».
Le coût de la dette est le taux effectif que va payer
une société sur sa dette réelle. Ainsi, il existe
plusieurs formes des dettes. En fait, ce coût comprend
l'intérêt de dette qui a payé par une firme telle que les
prêts à court terme et à long terme. La mesure de
coût de la dette procure une grande importance pour les investisseurs,
étant donné qu'il leur permet de donner une idée sur de
degré de risque pour les entreprises par rapport aux autres, car les
entreprises les plus risquées possèdent des coûts des
dettes les plus élevés, Kholbadalov (2012), Dadashi (2013),
Bradley et Chen (2011).
Divers facteurs peuvent être influencée le
coût de la dette des entreprises, tels que, le problème
d'asymétrie d'information, (Bhojraj et Sengupta (2003)), les coûts
d'agence, les caractéristiques de l'entreprise, les flux de
trésorerie provenant de l'exploitation, (Petersen et Rajan (1994)), et
la taille des entreprises. En effet, l'absence de l'utilisation de
l'impôt des sociétés pourrait améliorer la
qualité de crédit, le risque de défaut plus faible, de
réduire les coûts de faillite attendus et par conséquent de
réduire le coût de la dette (Lim (2011)). Elle sert aussi de
substitut pour l'utilisation de la dette (Graham et Tucker (2006); Elyasiani et
al (2010) ; Lim, (2010; 2011) ; Karjalainen (2008;2011) ; Kim
et al (2011)). D'ailleurs, Graham et Tucker (2006) montrent que les entreprises
utilisent moins des dettes quand ils prennent part la distraction de
l'activité fiscale puisque les abris fiscaux constitués comme un
substitut à la déduction des intérêts dans la
détermination de la structure du capital.
La dette d'une entreprise est l'argent mis à sa
disposition par ses créanciers. Il y'a les dettes d'exploitation qui
sont à court termes et ne portent pas intérêt, et il y'a
aussi les dettes financés. Chen et Zhu(2013) Ces
dernières ont une échéance de remboursement, même
lointaine, leurs rémunération est déterminée
contractuellement et indépendamment des résultats de
l'entreprise. Enfin, l'endettement net d'une entreprise représente d'une
part le solde des ses dettes financières et d'autre part le disponible
et les placements financiers. En résumé, c'est la situation nette
de l'entreprise vis-à-vis des tiers et hors cycle d'exploitation. C'est
le solde utilisé dans le calcul de l'effet de levier (l'effet de levier
explique le taux de rentabilité économique (rentabilité
économique) et du coût de la dette, Van Binsbergen (2010).
Le coût de la dette : C'est une variable quantitative
continue mesurée par le rapport entre le montant des charges
financières et le montant total des dettes des entreprises (Draief et
Chouaya, 2012)). Par ailleurs, le coût de la dette peut être
mesuré par le taux de rendement actuariel de la dette. A cette vision,
Chaney el al. (2011) l'a utilisé dans son étude qui examine
l'effet de la qualité de divulgation de l'information financière
sur le coût de la dette. En effet, il a utilisé les deux mesures
à savoir le montant des charges financières rapportées au
montant total des dettes et le taux de rendement actuariel de la dette, (
Ashbaugh et al. (2006) et Prevost et al. (2008)).
CD = Charges financières / total des
dettes
Pour calculer le coût de la dette, nous avons retenu la
formule suivante :
1-2- L'effet de la gestion du résultat comptable et les
déterminants de structure financière sur le coût de la
dette : Revue de littérature.
1-2-1- L'effet de la gestion du
résultat comptable sur le coût de la dette : Revue de
littérature.
Comme nous l'avons mentionné dans l'introduction, les
accruals peuvent véhiculer de l'information aux utilisateurs externes de
l'entreprise, c'est pourquoi plusieurs études ont en examiné la
réaction du marché des titres à l'information pouvant
être contenue dans l'accruals. Toutefois, peu de recherches ont
examiné la réaction du marché de dette à cette
composante de résultat (accruals). Puisque les accruals peuvent
constituer une source d'information pour plusieurs utilisateurs, on va
commencer tout d'abord par l'étude de Sengupta (1998) qui
présente une des recherches étudiant le lien entre la
qualité de l'information et coût de la dette.
Sengupta (1998), a examiné le lien entre la
qualité de la divulgation de l'information et le coût de la dette
de financement de la dette des entreprises sur la période 1987-1991. Il
a mesuré le coût de la dette par le rendement de la dette
nouvellement émise et a trouvé que la qualité de
l'information financière influe le coût de la dette. Ses
résultats supportent l'idée selon lesquels les préteurs et
assureurs prennent en compte la qualité de l'information d'une
entreprise dans leurs estimations de risque de défaut de l'entreprise.
Dans le même contexte de notre étude s'inscrit la recherche de
Prevost et al (2008). Ils ont étudié l'effet de la gestion du
résultat sur le coût de la dette des sociétés
américaines cotés sur la période entre 1994 et 2005. En
utilisant trois mesures de gestion du résultat qui sont Jones (1991),
Kothari et al (2005), Ball et Shivakumar (2006), ces auteurs ont trouvé
que les créanciers, sont aptes de détecter les manipulations
opportunistes des manages des firmes, par conséquent, ce la
résulte des sanctions en exigeant d'un coût de financement plus
élevé.
Francis et al (2005) ont étudié la relation
entre la qualité des accruals et le coût de la dette, leurs
résultats indiquent que la qualité des accruals affecte
négativement le coût de la dette. En effet, ils ont trouvé
que des niveaux élevés des accruals discrétionnaires
(mesure de gestion du résultat) sont associés à des
niveaux élevés des coûts des capitaux propres et de la
dette. De même, Janes (2003), a examiné dans son étude
l'utilité des accruals d'une entreprise fournissent des informations
pouvant être utiles pour prédire la détresse
financière de l'entreprise et l'utilisation de l'information
véhiculée par ces accruals lors de création des clauses de
contrat.
Draief et Chouaya (2012)et Draief (2010) ont trouvé que
malgré la pertinence de cette information, les créanciers ne
l'incorporent pas dans les clauses du contrat d'endettement qu'il mesure par la
différence entre le niveau d'endettement que les créanciers exige
dans le contrat de prêt et de niveau d'endettement de l'entreprise.
D'autre part, Janes (2003) stipule que les entreprises qui présentent
des accruals discrétionnaires élevés, profitent de clauses
mois contraignantes que les entreprises qui gèrent leurs
résultats modérément. Il ajoute que les créanciers
peuvent avoir recours à l'information inclus dans l'accruals pour fixer
le taux d'intérêt.
L'atteinte des seuils, présente une des principales
motivations à la gestion du résultat, dans ce contexte, Jiang
(2008) a examiné si et sous quelle condition l'atteinte de benchmarks
sert à réduire le coût de la dette, il a utilisé
deux proxys pour le coût de la dette qui sont la notation de
crédits et l'écart de rendement des obligations. Ses
résultats montrent que les entreprises qui atteignent les benchmarks
sont bien perçues par les créanciers et sont
récompensées par une baisse du coût de leurs dettes,
surtout lorsque ces firmes affichent un résultat positif. D'autre part,
il stipule que la réduction du coût de la dette est
atténuée mais ne disparait par pour les entreprises qui
atteignent les benchmarks à travers la gestion du résultat.
Morera et Pope (2007) ont affirmé que la pression
exercée par le marché de crédit poussent les managers
à gérer les résultats afin d'éviter les pertes et
que les créanciers sanctionnent sévèrement les firmes
perdantes en leurs accordant un coût d'endettement très
élevé. D'autre part, ils trouvent que les firmes qui ont un
besoin important à l'endettement gèrent les résultats pour
éviter les pertes et d'un autre coté pour cacher au marché
de crédits toute sorte de signal pouvant affecter négativement
leur coût de la dette.
Draief(2010) affirme que les études de Subramanyam
(1996) montrent qu'il existe une relation positive et significative entre les
accruals discrétionnaires et la rentabilité future des
entreprises. En effet, Elle avance que « les accruals
discrétionnaires ont une plus-value informationnelle supérieure
au cash flow puisqu'ils permettent aux managers de communiquer toute
information privée non captée par les autres composantes du
résultat. Ses conclusions soutiennent l'idée que les managers
utilisent leur pouvoir discrétionnaire pour signaler au marché
les opportunités de croissance futures de la firme ». Dans la
même vague d'idées, Janin (2000) souligne que les firmes
gèrent leurs accruals discrétionnaires pour objectif
d'améliorer la continuité et la prédictibilité de
leurs résultats. Au sein de cette optique Chen et Cheng (2002)
prévoient que la relation entre les accruals discrétionnaires et
le rendement futur des actions dépend de la motivation des managers
à rapporter des accruals anormaux.
A cette vision, Ahmed et Zhou (2000) trouvent que la
discrétion des accruals joue un rôle important pour les managers
étant donné qu'elle constitue comme un moyen de
révéler les attentes aux investisseurs concernant le futur de
l'entreprise. Ainsi, Xie (2001) stipule que les accruals non
discrétionnaires sont plus persistants que les accruals
discrétionnaires qui à leurs tours sont plus persistants que le
cash flow d'exploitation. Cet effet est expliqué par la nature
réversible des accruals et plus précisément des accruals
discrétionnaires, (Minton et Schrand (1999)).
Janes (2003) met en lumière la capacité des
accruals discrétionnaires à prévoir le devenir futurs de
l'entreprise. Il affirme que « les accruals discrétionnaires
communiquent une information privée concernant la détresse
financière de la firme et s'interroge si cette information est
utilisée par les créanciers dans l'instauration des clauses du
contrat d'endettement ». De ce fait, il avance, les entreprises sont plus
susceptibles de tomber en faillite et connaissent une forte dégradation
financière pour des niveaux très positifs ou très
négatifs des accruals discrétionnaires et elles sont incapable de
générer leurs liquidités futures et de rembourser ses
dettes.
Dans le même esprit, Draief (2010) trouve que « les
créanciers sont des utilisateurs sophistiqués des chiffres
comptables qui comprennent l'information contenue dans les accruals
discrétionnaires et agissent en conséquence sur le coût
d'endettement ». Ce pendant, Prevost et al. (2008) montre que la relation
entre la gestion des résultats et le cout de la dette est
expliqué par le rendement des obligations. Ils prouvent une
amélioration négative entre les accruals discrétionnaires
et le rendement des obligations. A cet égard, Chaney el al. (2011)
étudient le lien entre le coût du capital et la qualité de
l'information financière. Ils montrent qu'un niveau élevé
d'accruals discrétionnaires est associé à une
qualité médiocre de l'information financière et par
conséquent, il affecte négativement le coût des actions et
celui de la dette.
Bharath et al (2004), ont examiné les prêts
obtenus par un échantillon d'entreprises sur la période 1988-2001
auprès des banques commerciales pour arriver enfin aux résultat
qui suggèrent que les firmes avec une gestion du résultat
élevé payent des dettes élevées sur leurs emprunts
bancaires. Ils interprètent leurs résultats par le fait que les
banques peuvent détecter les manipulations des résultats faites
par les entreprises. Par conséquent, ils imposent aux entreprises qui
exercent de telles pratiques de payer de coûts plus élevés
en leur accordant un taux d'intérêt plus élevé et
une faible maturité.
Puisque la notation financiers a des conséquences
financières importantes pur les entreprises, y compris les coûts
des emprunts futurs et la valorisation des obligations, les dirigeants sont
incités à améliorer ou à maintenir leur notation.
Pour cela, ils peuvent avoir recours à la gestion du résultat et
spécifiquement au lissage de résultat et ceci pour réduire
la volatilité des bénéfices car les agences de notation
donnent de l'importance à la volatilité des résultats.
Donc, les firmes qui ont besoin d'un financement élevé par des
dettes lissent leurs bénéfices. De ceci on peut conclure qu'il
y'une relation étroite entre la gestion du résultat et la
notation financière. En effet, la gestion du résultat affecte la
notation financière et qui influe à son tour le coût de la
dette. Demirtas et K. Ozgur (2013)
L'activité de notation (rating) consiste à une
évaluation des risques, synthétisée en une note. Ces
risques sont liés aux titres de dette ainsi que les émetteurs de
titre eux-mêmes qui peuvent être des entreprises, des banques, des
compagnies d'assurances, des collectivités locales ou des Etats. Elle
permet donc d'améliorer l'information financière sur le
marché financier. Elle consiste en faite une évaluation du risque
de non remboursement à bonne date des titres de créance. Elle se
fait soit en fonction d'une analyse financière (cherche alors à
déterminer les moyens à rembourser une dette en fonction d'une
capacité bénéficiaire récurrente) soit en fonction
de technique dite de « credits scoring ». Par ailleurs, la
notation, la notation financière d'une entreprise reflète l'avis
d'une agence de notation sur la solvabilité du crédit d'une
entité globale et sa capacité à respecter ses obligations
financières. Standard et Poor's (2005)
Dans ce contexte, Demirtas et al (2006) et Demirtas et al
(2013) ont examiné la gestion des résultats au moment de la
notation des obligations initiales et ceci en utilisant un échantillon
d'obligations industrielles ayant une note initiale de Moody's (agence de
notation) entre 1980 et 2003, leurs résultats indiquent une croissance
positive des accruals courantes dans les années et les trimestres qui
précédent la notation suivie parla suite par un déclin de
ces accruals. Ces résultats confirment que ces firmes gèrent les
bénéfices à la hausse avant l'émission de la dette
initiale, ce qui se traduit par des notations plus élevées et,
par conséquent la réduction des coûts de la dette. On peut
conclure de ceci que les agences de rating se sont trompées par la
discrétion managériale.
Ashbaugh et al (2006) ont examiné si les entreprises
avec une gouvernance solide bénéficient d'une notation de
crédit élevée par rapport aux firmes avec une faible
qualité de gouvernance, ils ont la qualité de l'information
financière affecte le coût de la dette. Par ailleurs, une
information sur la situation réelle de la firme sert à accroitre
le risque pour les créanciers et peut causer des coûts de
contrôle pour arriver en conséquence à une assurance
raisonnable sur la situation réelle de la firme. Les créanciers
augmentent les taux d'intérêt pour compenser ces coûts,
ainsi le coût de la dette augmente.
Boubakri et Ghouma (2008) ont pris comme échantillon
des entreprises américaines sur la période de 1995 jusqu'à
2006 pour examiner si l'opportunisme managériale influence le coût
de la dette et la notation des obligations émises par ces entreprises.
Ils ont utilisé deux mesures qui sont le niveau de la gestion des
bénéfices et le niveau d'enracinement du dirigent. Ils ont
trouvé que plus les managers sont enracinés et gèrent les
résultats à la hausse, plus faibles seraient leurs notations et
plus élevés seraient les coûts des obligations. Concernant
la gestion des résultats comme deuxième mesure de l'opportunisme
managérial, ces auteurs affirment que les détenteurs
d'obligations facturent habituellement des coûts d'obligation plus
élevés, alors que les agences des notations plus faibles pour les
firmes qui gonflent leurs résultats.
Sur un échantillon des banques appartenant à 85
pays, Shen et Huang (2011) ont étudié comment l'asymétrie
d'information peut affecter l'impact de la gestion des résultats sur la
notation financière et par conséquent le coût de la dette.
Les résultats de leur étude indiquent que la gestion du
résultat a une influence négative sur la notation dans la mesure
ou si les évaluateurs détectent des manipulations comptables, ils
diminuent la notation ce qui implique que la gestion du résultat sert
à accroitre le coût de crédit. D'autre part, Shen et Huang
(2011) stipulent que les évaluateurs ont plus de confiance sur les
bénéfices annoncés par les pays avec plus de
réglementations bancaires, car dans ces pays la gestion du
résultat n'est pas agressive comme le cas des pays avec mois de
réglementation bancaires.
Cassar et al (2008) ont trouvé des résultats
contradictoires. En fait, en étudiant l'effet de l'utilisation des
accruals sur le coût de la dette à l'aide d'un large
échantillon des entreprises non cotées et qui ont un pouvoir
discrétionnaires dans le choix ce comptabilité de caisse ou des
accruals et après le contrôle de nombreux facteurs associés
au coût de la dette, ils ont constaté que les entreprises qui
utilisent les accruals bénéficient des taux
d'intérêt beaucoup plus bas. En effet, l'information fournie par
cette source d'information (accruals) réduit l'asymétrie
d'information dans les relations bancaires à court terme, ce qui conduit
à des taux d'intérêts plus bas et par conséquent des
coûts d'endettement plus bas.
En utilisant un échantillon de 246 firmes sur une
période allant de 1995 à 2007, Qi Subarmanyam et Zhang (2010) ont
étudie l'effet de la qualité des accruals sur la liquidité
des obligations et les implications de cet effet sur le coût de la dette.
Ils ont supposé que si la qualité des accruals améliore la
liquidité des obligations, elle peut aussi réduire le coût
de la dette indirectement à travers son effet sur la liquidité.
Les résultats de leur étude ont affirmé ces
hypothèses, en fait, ils ont trouvé une relation négative
entre la qualité des accruals et le coût de la dette, en d'autre
terme, les accruals réduisent l'asymétrie d'information et
réduisent le coût de la dette, mais cet effet de réduction
du coût de la dette découle en grande partie de son effet
d'amélioration de la liquidité des obligations.
Comme l'indique Omri et al (2007), le lissage de
résultat peut constituer à la fois une forme et une incitation
à la gestion du résultat, par conséquent il peut affecter
le coût de financement de l'entreprise. Dans ce sens, Takasu (2012) a
examiné la relation entre le comportement de lissage du résultat
et le coût de financement bancaire et a essayé d'analyser l'effet
de l'asymétrie d'information sur la relation entre le comportement de
lissage du résultat et le coût du financement bancaire. En plus,
cette étude a révélé que l'effet de lissage des
résultats sur le coût du financement bancaire peut varier en
fonction de l'asymétrie d'information qui existe entre l'entreprise et
les institutions financières. Takasu (2012) a conclu que l'information
fournie par le comportement de lissage du résultat est
bénéfique pour les contrats de prêt du qu'elle
réduit le coût de la dette.
De leur part, Li et Richie (2009), ont prédit que si le
lissage du résultat a un but informationnel, ceci pourrait
réduire le coût de la dette, mais si le lissage a pour but
d'altérer les informations et que les analystes seront conscients de
cette altération, les firmes ayant lissé les résultats
vont supporter dans ce cas des coûts de dette élevés. les
résultats de leurs étude indiquent que plus le lissage de
résultat est élevé, moins sera le coût de la dette,
ils supportent alors la notation selon laquelle le lissage de résultat
améliore la qualité d'information des bénéfices
actuels et passés et qu'il est utilisé dans le but de
signalisation des informations et non pas pour les altérer.
En résumé, la relation entre la gestion du
résultat et le coût de la dette peut être positive (Draief
et Chouaya (2012) et Draief (2010) Subramanyam (1996) comme négative
(Cassar et al (2008), Subarmanyam et Zhang (2010),Takasu (2012) et Li et Richie
(2009)), en effet, cette relation négative est expliqué par
l'effet que le gestion du résultat a un but informationnel, ceci
pourrait réduire le coût de la dette, en d'autre coté, les
accruals réduisent l'asymétrie d'information et réduisent
le coût de la dette, mais cet effet de réduction du coût de
la dette découle en grande partie de son effet d'amélioration de
la liquidité des obligations.
En se référent au courant de recherche (Cassar
et al (2008), Subarmanyam et Zhang (010),Takasu (2012) et Li et Richie (2009)),
nous avons basé sur l'hypothèse suivante :
H1 : La gestion du résultat a un impact
négatif sur le coût de la dette
1-2-2- L'effet des
déterminants de structure financière sur le coût de la
dette : Revue de littérature.
Draief et Chouaya (2012) souligne que l'endettement est le
montant du passif financier rapporté à l'actif total. A ce stade,
ce ratio signifie le pourcentage des fonds utilisés dans l'actif
provenant des créanciers de l'entreprise. Ainsi, un endettement
élevé conduit à une augmentation du risque financier. Dans
ce cadre, Tondeur (2002) prévoit que la firme risque de tomber en
faillite à partir du moment où l'endettement n'est plus
maîtrisé et que les créanciers exigent une prime de risque
élevée lorsque la firme est très endettée.
Dans ce contexte, Kartobi (2013) suggère que la
structure financière est caractérisé par sa
neutralité, cela justifié par la théorie de Modigliani et
Mille (1958). A cet égard, Kebewar (2011) montre que l'analyse
théorique de la structure du capital a été traité
la premier fois dans l'article de Modigliani et Miller (1958). Ces deux auteurs
démontrent, sous certaines hypothèses la neutralité de la
structure du capital sur la valeur de l'entreprise, autrement dit, en
présence de marchés financiers parfaits toutes les formes de
financement sont identiques.
D'ailleurs, Leur modèle suppose les hypothèses
que le marché financier soit parfait. En effet, il n'existe pas des
coûts de faillite et de la fiscalité, il ya une symétrique
d'information entre les agents, il ya un taux fixe pour les prêts et les
emprunts entre les agents économiques
et les entreprises sont gérées par les
dirigeants en faveur des actionnaires. (Kebewar 2011)
La structure financière (le niveau
d'endettement) : Ce ratio indique le pourcentage des fonds utilisé
dans l'actif qui proviennent des créanciers externes. En d'autres, ce
ratio traduit le poids des créanciers dans le financement de
l'entreprise. Il est mesuré par le rapport entre le total des dettes et
le total actif conformément à ce courant de recherche ((Musiega
et al 2013, Mohammad 2013, Abbas 2013 et Kebewar 2012)). A la
lumière de ce courant de recherche nous avons basé sur la formule
suivante :
SFit = Total des dettes / total
actif
Selon Draief(2010), Tondeur (2002) et Draief et Chouaya (2012)
il ya une relation positive entre le ratio d'endettement et le coût de la
dette. Ce résultat s'explique par le fait que le coût
d'endettement est plus élevé pour l'entreprise le plus
endettée, ainsi que les créanciers exigent une prime de risque
très élevée lorsque la firme est trop endettée afin
de se prémunir contre le risque de non remboursement de ces dettes. Par
contre ( Zorgui 2009) mettent en évidence un effet négative du
ratio d'endettement sur le coût de la dette. Nous anticipons à cet
effet l'hypothèse de recherche suivante :
H2 : L'endettement a un impact positif sur le coût
de la dette
1-2-2-1-La rentabilité
de la firme (ROA)
La rentabilité de la firme c'est la capacité de
l'entreprise à générer la rentabilité au
départ de ses actifs, elle mesure l'efficience globale de la firme dans
l'utilisation du capital (Ghorbel et Kolsi (2011), elle est
considérée comme l'un des déterminants de l'endettement de
l'entreprise. Dans la littérature diverse mesures ont été
traité pour mesurer la rentabilité de la firme. tel que Klosi et
Ghorbel (2011) qui ont utilisé le rapport entre Bénéfice
d'exploitation et le total des actifs d'autre étudier le rapport entre
le ratio de bénéfice avant intérêts et impôts
(BAII) et le total des actifs. Musiega et al (2013), Abbas et al (2013), Ebrati
et al (2013), Ghorbel et Kolsi (2011)
ST = bénéfice avant intérêts
et impôts (BAII) / le total des actifs
Ainsi, nous avons retenu la formule suivante :
Dans cette étude il est important de mettre l'accent
sur la relation qui existe entre rentabilité de la firme et le
coût de la dette. Dans cet esprit, un courant de recherche comme Piot et
Missonier (2007) montre que la rentabilité de la firme affecte
positivent le coût de la dette, ainsi que, Zulkufly (2013) qui souligne
l'existence d'une relation positive et statiquement significative entre la
rentabilité de la firme et le coût de la dette.
H2 a : La rentabilité de la firme a un impact
positif sur le coût de la dette.
En suivant le même courant de recherche nous tenterons
dans ce qui suit de vérifier l'hypothèse suivant :
1-2-2-2 - Les
opportunités de croissance (OC)
Les opportunités de croissance permettent
d'évaluer l'effet de la dynamique de croissance de l'entreprise sur le
niveau de son endettement. Ils sont mesurées par la variation de long
népérien de total des actifs entre deux exercices successifs, (
Ben Flah et Psillaki, (2007)). Alors que Kebeward (2012) annonce que cette
variable est mesurée par la variation du total de l'actif d'une
année sur l'autre.
OC = (TAit - TAi(t-1) )
/TAi(t-1)
Ainsi, en se référant au travail de Kebeward
(2012), nous retenons la mesure suivante dans notre modèle.
H2 b : Les opportunités de croissance à un
impact positif sur le coût de la dette.
Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chou (2012) notent que
les opportunités de croissance ont une influence positive sur le
coût de la dette. Ces chercheurs ont expliqué cette relation par
l'effet que les entreprises qui ont des fortes opportunités de
croissance ont des coûts d'endettements plus élevé. Ceci
rejoint l'idée que les entreprises en croissance sont plus
confronté aux problèmes des substituions des actifs et de sous
investissement. Dans cette situation les créanciers
préfèrent recours à la politique d'endettement. A la
lumière de ce courant de recherche nous avons basé sur
l'hypothèse qui se présente ainsi :
Section 2 : Endettement
bancaire : Avantages et inconvénients
Pour satisfaire leurs besoins de capitaux, les firmes peuvent
recourir au marché financier et aux établissements de
crédit pour contracter une dette. Ces deux types de financement ne sont
pas perçus de la même façon par toutes les entreprises.
Pour certaines d'entre elles, il est préférable à certain
moment (ou pour un type de projet précis) de s'adresser au banque ;
pour d'autres, il est mieux de se financer sur les marchés. L'entreprise
se trouve obligée d'arbitrer entre ces deux modes de financement,
Trablisi (2009)
En Tunisie, et suite à l'insuffisance de
l'autofinancement, le recours à l'endettement par les firmes est
très important, ce qui indique que la dette est la principale source de
financement en Tunisie. D'autre part, ce financement est essentiellement
fondé sur le système bancaire. Donc l'économie tunisienne
est une économie d'endettement assuré essentiellement par le
secteur bancaire, Hergli et Teulon (2013).
2-1-Les avantages du financement par crédit
bancaire :
Plusieurs études ont essayé d'expliquer pourquoi
les entreprises font largement recours à l'endettement bancaire
malgré l'existence d'autres sources de financement tel que le
financement auprès du marché financier à travers les
obligations ou les billets de trésoreries. Dans ce contexte, E.
Detragiache (1994) stipule que « les petites entreprises doivent
exclusivement utiliser la dette privée parce que les coûts fixes
de l'émission publique sont trop
élevés »10(*). En fait, l'émission des placements de dette
directement sur le marché est associée à des
dépenses élevées d'enregistrement et souscription
contrairement au crédit bancaire.11(*)
Les petites et moyennes entreprises (PME) souffrent toujours
de l'insuffisance de l'autofinancement, elles cherchent alors à se
financer auprès des banques, ces crédits sont
généralement des crédits à court terme. Cependant,
le financement direct sur le marché est plus avantageux pour les grandes
entreprises, Vigneron(2008). Blackwell et Kidwell (1988)
affirme que des besoins faible de financement et des problèmes d'agence
encouragent le financement privé particulièrement pour les
PME.
Selon contexte américain Blackwell et Winters (1997)
montrent que les relations de financement bancaire s'avèrent très
avantageuses pour les PME, en effet ces relations servent à
réduire le coût du capital et à accroitre les chances
d'accéder aux fonds. D'autre part, ces PME vont bénéficier
de l'audit effectué par la banque et de la certification qu'elle lui
attribuera suite à cet audit. Diamond et Douglas W (1991) Par ailleurs,
les PME n'ont pas intérêt à multiplier le nombre de
prêteurs pour ne pas subir des coûts de dettes importants. En
fait, le coût de contrôle est multiplié par le nombre de
préteurs. La relation de clientèle suivie est la bonne solution
à ce problème de multiplication des prêteurs, cette
relation va donc limiter les coûts de la dette.
2-1-1-Réduction de
l'asymétrie d'information et des coûts d'agence :
Vu les effets pernicieux de l'asymétrie d'information
sur la valeur de l'entreprise, les managers tentent de réduire via le
choix de sa politique de financement. Ainsi le recours optimal à
l'endettement est celui qui permet de minimiser les coûts d'agence
à savoir les coûts liés à l'endettement et ceux
liés à l'appel des actionnaires externes. Myers et Majluf
(1984)
Le recoures à la dette bancaire permet de
réduire les coûts d'asymétrie d'information
Recasens (2001). En effet, la théorie de signal stipule que les
décisions des managers fournissent des informations aux utilisateurs
externes qui sont moins informés. Akerlof (1970) Ainsi, un niveau
élevé de dette peut représenter un signal de confiance
émis par les managers sur la bonne situation de la firme, Lobez et
Statnik (2007). En outre, selon Modigliani et Miller (1958) ont montré
que l'endettement élevé est une garantie qui peut attirer
l'attention des investisseurs sur la performance de la firme, Kebewar(2011). De
plus, le recours à la dette pour financer les projets constitue un
signal de l'existence de bonne opportunité d'investissement et de
croissance, d'autre part, seule l'entreprise rentable et performante est
capable de supporter un endettement relativement élevé et honorer
ses engagements à l'échéance. Donc le niveau d'endettement
de l'entreprise constitue un des principaux signaux utilisés sur le
marché financier puisque ce dernier juge la firme sur la base de sa
politique d'endettement, Nekhili (1999).
D'un autre coté, le financement par endettement
bancaire peut être considéré comme le moyen le plus
efficient pour tisser les relations entre l'entreprise et sa banque, ce qui
pourrait réduire les coûts de financement, Boot (2000). De plus,
ces relations servent à réduire l'asymétrie d'information.
En effet en prêtant ses fonds, la banque sera plus motivée
à contrôler l'entreprise et bien connaitre les projets à
financer. Ainsi cette relation de prêts génère un ensemble
d'information permettant de réduire l'asymétrie d'information.
Par ailleurs, le paiement des intérêts de la dette à
l'échéance va réduire la possibilité
d'investissement sous optimal de la part de dirigeant.
Dans ce contexte, Sharpe et al (1998) ont souligné le
rôle du financement bancaire dans l'atténuation des
asymétries informationnelles, en effet l'accès des
intermédiaires financiers et surtout les banques aux informations
internes des firmes leurs procurent un avantage informationnel. Il en
résulte donc une diminution des couts d'agence. De sa part, Sharpe
(1990) a affirmé que, dans un contexte d'asymétrie d'information,
la banque prêteuse, peut avoir recours à un audit de l'entreprise
cliente afin de s'assurer de la bonne utilisation de ses fonds. Ainsi,
contrairement aux autres créanciers, la banque sera en mesure de mieux
évaluer la réussite des projets de cette firme.
Johnson (1997) a trouvé que certaines entreprises,
même si elles s'adressent au marché de dette publique, elles
financent une partie de leurs investissements par dettes bancaires. Ceci
signifie que la réputation de ces entreprises n'est pas un substitut
parfait à l'audit des banques. Pour Diamond (1991), les firmes ayant
atteint une certaine maturité ont recours au marché financier
pour financer leur investissement. Par contre, les firmes à faible
maturité préfèrent la dette bancaire et ceci pour
bénéficier de l'audit effectué par la banque et par
conséquent de la certification qu'elle lui attribuera suite à cet
audit. Donc, les banques disposent d'un avantage informationnel par rapport aux
autres créanciers. Cet avantage peut être quantitatif lié
au coût d'acquisition de l'information ou qualitatif lié à
la nature des informations accessibles.
Selon Jensen(1986), si la firme génère des cash
flow discrétionnaires (free cash flow) substantiels, ceci va être
à l'origine des conflits d'intérêt entre les dirigeants et
les actionnaires. Donc, les coûts d'agence apparaissent dés que
les dirigeants investissent ce cash flow à un taux inférieur au
coût de capital ou dans des entreprises inefficientes. Par ailleurs,
Jensen(1986) affirme que l'émission de la dette est la meilleure
solution pour réduire les fonds disponibles à la
discrétion des managers et pour permettre aux créanciers de
mettre en faillite l'entreprise si elle n'arrive pas à honorer ses
engagements. Il insiste donc sur le fait que le financement par dette
réduit les free cash flow disponible aux managers de l'entreprise et
empêchent ceux-ci de détourner les fonds.
Dans un autre contexte, Harris et Ravis(1990) stipulent que si
l'entreprise est liquidée, le dirigeant perd son emploi, les
actionnaires et les créanciers peuvent récupérer une
partie de leurs fonds et peuvent par la suite investir dans des
activités plus rentables. Selon Harris et Ravis(1990), la dette
constitue un bon moyen pour résoudre les conflits, en fait,
l'incapacité de rembourser la dette par le manager aux actionnaires et
aux créanciers pour liquider l'entreprise. Mais avant de prendre une
telle décision, les actionnaires et les dirigeants cherchent des
informations supplémentaires pour s'assurer de l'opportunité
d'une telle décision. Dans le cas contraire, la firme va être
liquidée. Le coût de la recherche de cette information
supplémentaire est celui qui constitue le coût d'agence de la
dette. Donc pour conclure, le modèle de Harris et Ravis(1990)
prédit que les entreprises ayant une valeur de liquidation
élevée (avec des actifs tangibles élevés) auront
plus de dettes et auront un risque de défaut plus important.
Sachant que les coûts d'agences jouant un rôle
important dans la détermination de la structure de capitale de la firme,
plusieurs études ont essayé de proposer une variable permettant
l'estimation de ces couts d'agence. Dans ce cadre deux variables peuvent
être cités :
-Pour accroitre l'information dont disposent les
créanciers sur la situation de l'entreprise, la présence
d'institutions financières dans le capital. De cette dernière,
permet de limiter les coûts d'agence et encourager l'endettement.
-Lorsque les créanciers de l'entreprise sont peu
informés sur projets, l'octroi de financement dépend de la
capacité de l'entreprise à fournir les garanties sous la forme de
nantissement ou d'hypothèques. L'obtention de telles garanties devrait
contribuer à minimiser le coût d'agence de la dette et encourager
l'endettement.
2-1-2 Rôle de la
fiscalité dans le choix de financement par emprunt bancaire :
Les dettes génèrent des intérêts
déductible pour la firme emprunteuse, par contre le rebroussement des
capitaux n'est pas déductible fiscalement. La prise en compte de la
fiscalité, et notamment de la déductibilité des frais
financiers sur les bénéfices impossibles, est
étudiée par Modigliani et Miller(1963) qui affirment que la
valeur de la firme endettée est supérieure à celle de la
firme non endettée. Ces auteurs stipulent que l'endettement est
avantageux pour la firme du fait qu'elle va bénéficier des
économies fiscales, ceci est dans le cas ou la détresse
financière est sans coût (absence du coût de faillite).
Alors suite à cette prise en compte du rôle de la
fiscalité, nous pouvons conclure que les entreprises doivent maximiser
l'endettement au sein de leur structure de financement pour retirer le maximum
de bénéficier de l'avantage fiscal associé.
Toutefois, Miller(1977) en s'intéressant à
l'imposition sur le revenu, a montré que le gain fiscal
généré par l'endettement va diminuer si l'on prend en
compte la fiscalité des personnes physiques. Ainsi, Miller (1977) a
traité le problème de la fiscalité d'une manière
plus précise et plus proche de la réalité puisque à
cote de l'impôt sur la société, il fait intervenir
l'impôt sur les personnes physiques. En effet, les investisseurs
individuels perçoivent leurs revenus sous forme de dividende de gain en
capital ou d'intérêt, taxés à des taux identiques ou
différents. Durant les années soixante dix, la pensée
académique était qu'une structure parfaite de capital de la firme
s'obtenait à partir d'un compromis entre l'avantage fiscal
engendré par l'endettement et les couts de faillite causés par
celles-ci, jusqu'à ce que Miller (1977) ait montré que l'avantage
fiscal au niveau de la firme est entièrement annulé par le
désavantage fiscal au niveau personnel.
Leland et Pyle (1977) ont conclu que le recours à
accroitre l'effet de levier financier. Ce dernier représente la
variation du bénéfice par action en fonction de degré
d'endettement de l'entreprise. Il peut être dirigé soit à
la hausse soit à la baisse. En effet, si le coût de la dette est
inferieur à la rentabilité économique, on est dans la
phase d'effet de levier positif, dans ce cas, l'entreprise a
intérêt à s'endetter pour afin d'afin d'accroitre sa
rentabilité financière. Donc, la valeur de l'entreprise va
augmenter puisque la rentabilité dégagée est
supérieurs au coût de financement, même s'il n'ya pas eu du
capital supplémentaire investi. Cependant, si l'endettement atteint un
certain seuil, le risque financier de l'entreprise sera critique, en ce sens
les banquiers vont augmenter la probabilité de la faillite de la firme.
D'un autre coté, si le coût de la dette est supérieur
à la rentabilité économique, l'entreprise n'a pas
intérêt à s'endetter, car dans ce cas c'est mieux pour elle
d'utiliser les fonds propres.
L'effet de levier financier qui consiste à accroitre
les dettes par rapport aux capitaux propres, a pour conséquences une
hausse de bénéfice par action, une variabilité importante
du bénéfice par action, un accroissement de risque de faillite
résultant de la plus grande dépendance de la firme vis-
à-vis de ses bailleurs de fonds, Ghosha et Jain (2000).
2-2- Financement bancaires : vices inconvénient
2-2-1- Coûts d'agence et
asymétrie d'information :
La relation qui existe entre préteur et emprunteur est
caractérisée par une asymétrie d'information de la part de
l'emprunteur ce qui le risque de préteur. Cette asymétrie sert
à limiter l'accès des firmes aux différentes ressources de
financement externe et limite par conséquent les investissements
réalisés par l'entreprise. C'est pour cette raison que
l'asymétrie d'information est considérée comme l'une des
plus grandes imperfections du marché financier. En d'autres termes elle
crée des problèmes de sélection adverse et d'aléa
moral :
Des asymétries d'information apparaissent pendent le
déroulement de contrat, en fait, l'emprunteur peut choisir un projet
plus risqué que celui proposée au prêteur sur la base
duquel il avait obtenu le crédit. Donc le risque d'aléa moral se
manifeste si l'emprunteur ne suit pas décisions conforme au contrat, ce
qui sollicite ainsi une activité de surveillance par le prêteur
après l'octroi de crédit, Trablsi (2009) et Recasens (2001). Des
asymétries d'information apparaissent avant la signature de contrat de
prêt dans la mesure où les prêteur difficilement distinguer
de manière efficace parmi les différent projets de demande de
financement. Ces asymétries sont à l'origine de problème
de sélection adverse. Cette dernière est donc constatée
quand la banque ne peut pas observer certains information qui
précédent l'octroi du prêt et qui peuvent être
pertinentes pour la rédaction de contrat, ce qui engendre des
difficultés dans l'évolution du projet et la capacité
réelle des emprunteurs à mener à bien leur projet, Leland
et Pyle (1977). L'ensemble de ces asymétrie génère des
problèmes d'agence et donc des couts de contrôle. Dans ce cas, le
créancier perçoit un risque d'investissement sous optimale qui
peut se traduire par une incapacité de remboursement de la part de la
firme. Bhattacharya et Thakor (1993)
Pour surmonter les difficultés liées à
l'obtention d'information complète et précises, les banque
surveillant leurs clients et visitent leurs entreprises avant et après
l'octroi de crédit, et consultant les documents nécessaire. D'un
autre coté, une fois le prêt a été consenti, les
banques surveillent les actions des emprunteurs pour protéger leurs
investissements de diverses façons, dont l'insertion de clauses
restrictives dans les contrats de financement. Selon Jensen Meckling(1976), les
relations d'agence au sein de la firme sont à l'origine des couts
d'agence (couts de surveillance, couts d'obligation et couts
résiduelle), deux grandes catégories de ces auteurs :
-Les coûts d'agence des actions qui sont causés
par la séparation entre structure de propriété et de
décision ;
-Les coûts d'agences des dettes qui résultent de
l'endettement. Plus la dette est risquée, plus ces coûts
accroissent.
Bien que l'endettement serve à mitiger les conflits
entre créancier et propriétaire de la firme ; en effet si
ces dernier utilisent la dette afin de payer des dividendes ou afin
d'entreprendre des projets plus risqués, les créanciers seront
lésés et on assistera donc à un transfert de richesse de
la part des créanciers vers les actionnaires. Donc, se sont les
créanciers qui supportent tes conséquences de ses
investissements. Cette politique de gestion constitue une première
source de conflit entre l'entreprise et ses créanciers qui est
appelé « effet d'incitation au risque de la
dette ».
Un autre type de conflit peut naitre entre actionnaire et
créancier est étudié par Myers(1977) concernant le sous
investissement dans des opportunités. Myers(1977) a constaté que
les managers d'une entreprise endettée rejettent souvent certains
projets rentables si ceux-ci profitent qu'aux créanciers. En effet, une
imperfection informationnelle mène les dirigeants à rejeter des
projets à valeur actuel nette (VAN) positive car le financement de ces
opportunités d'investissements par l'émission des actions peut
causer une sous évaluation de ces actions. Ainsi le
déséquilibre informationnel entre investisseur et manager peut
changer le mode de financement ainsi que le choix du projet à
entreprendre (Myers et Majluf 1984). Donc l'endettement est à la fois un
mode de résolution des conflits entre actionnaires et dirigeants et
générateur d'autre conflits entre ces derniers.
2-2-2- coûts de
faillite :
Le coût de la dette devrait augmenter en fonction du
niveau d'endettement de la firme, et cela devrait entrainer, malgré
l'avantage fiscal, une baisse de valeur des actions. Par ailleurs, plus le
niveau d'endettement augmente plus le risque de faillite augmente. En effet, la
faillite n'est autre que la procédure judiciaire qui suit la
défaillance, elle entraine dans son sillage un certain nombre de
coûts supplémentaires. Donc, même si la fiscalité
favorise l'endettement de l'entreprise par le biais de l'augmentation de sa
capacité financière, elle engendre parallèlement
l'accroissement du risque de défaut de l'entreprise, Warner (1977).
Donc, les dirigeants de l'entreprise, qui essayent de maximiser la valeur de
l'entreprise, doivent réaliser un arbitrage entre les gains
procurés par les économies d'impôts sur les
intérêts de la dette et pertes engendrées par les
coûts de faillites. Malécot (1984)
La prise en compte des imperfections du marché tels que
la fiscalité et les coûts de faillite a conduit plusieurs
théoriciens à insister sur l'importance de faire un arbitrage
entre les coûts et les avantages de l'endettement. Dans ce cas, une
structure optimale du capital est alors possible. Cette théorie
appelée théorie statique de Trade-Off (Static Trade-off Theory)
stipule que les firmes possèdent des rations d'endettement
déterminés à partir d'un arbitrage entre les avantages
fiscaux générés par l'endettement et les coûts de
faillite. Donc cette théorie prend en compte en premier lieu les
économies fiscales liées à l'endettement, par la suite
elle incorpore les coûts de faillite, enfin elle arrive à
expliquer la structure de capital par un arbitrage à la marge entre ces
deux déterminants. Warner (1977)
Sur le plan empirique, parmi les principales études qui
ont été faites sur les coûts directs de faillite, nous
citons celle de Baxter (1967), qui en s'intéressant qu'aux coûts
directs et plus facilement mesurable, il les évolue à 20% de la
valeur de la firme. D'autres auteurs tels que Warner (1977), néglige les
coûts de faillite et les considère comme trop faibles pour
compenser l'avantage fiscale résultant des économies
d'impôts.
Plusieurs auteurs ont confirmé l'effet significatif du
cout de faillite sur le coût du capital, d'autre auteurs négligent
les coûts de faillite et les considèrent comme trop faible pour
compenser l'avantage fiscal résultant des économies
d'impôt. Alors, pour conclure, on peut dire que malgré les
avantages procurés par l'endettement, de nombreux auteurs, dont les
précurseurs son Beaver(1966) ou encore Altman(1968), insistent sur le
fait que l'excès d'endettement conduisait à la fragilisation de
l'entreprise et augmentait la probabilité de défaillance de la
firme, ce qui va engendres des couts tels que les couts d'agences et les
coûts de faillite. C'est pourquoi, l'arbitrage entre les avantages
fiscaux et les coûts de faillite résultant de l'endettement est
très important pour l'entreprise.
Conclusion :
Le coût de la dette est un courant de recherche qui a
fait l'objet de plusieurs débats dans la littérature
financière. En effet, ce courant est fondé sur les concepts et
les mesures le coût de la dette, plusieurs chercheurs qui ont
été étudié l'effet de la gestion du résultat
comptable et les déterminants de structure financière sur le
coût de la dette on cité principalement, (Draief et Chouaya
(2012), Draief (2010) Cassar et al (2008), Subarmanyam et Zhang (2010), Takasu
(2012) et Li et Richie (2009)). Dans ce cadre de ce chapitre
nous avons essayé de mettre en exergue les concepts, les mesures le
coût de la dette et les principales revues littératures qui ont
été étudié l'effet de la gestion du résultat
comptable et les déterminants de structure financière sur le
coût de la dette et nous avons également essayé de
développer les avantages et les inconvénients de l'endettement
bancaire.
Conclusion de la première
partie :
Cette première partie a été
consacrée à présenter dans un premier chapitre les aspects
fondamentaux de la gestion du résultat : la définition de notion
de la gestion du résultat, ses fondements théoriques, ses
motivations et modèles de mesures de la gestion du résultat et
dans un deuxième chapitre, nous avons mis l'accent sur l'aspect
empirique sur le coût de la dette.Les études antérieures
Prevost et al (2008), Janes(2003) et Francis et al (2005) ont montré que
la gestion du résultat affecte le coût de la dette du fait que si
les créanciers seront conscients des manipulations faites par les
dirigeants, ils vont les sanctionner par l'augmentation des coûts de
financement. Selon la littérature, plusieurs études ont conclu
qu'il existe une relation positive entre la rentabilité de la firme et
le coût d'endettement ((Sengupta (1998), Lim (2011), Utkir (2012) et
Draief et Chouaya (2012)). Ainsi, l'influence positive des opportunités
de croissance sur le coût de la dette. Chen (2002), Draief (2010) et
Draief et Chou (2012). Le cadre explicatif de l'effet de la gestion du
résultat et du déterminants de la structure financière sur
le coût de la dette, présenté dans le deuxième
chapitre, sera vérifié empiriquement dans le contexte tunisien et
ceci en utilisant un échantillon des entreprises tunisiennes non
financières cotés à la Bourse de Valeur Mobilière
de Tunis (BVMT).
Chapitre 3 :
Formulation des hypothèses et développement de
la méthodologie de recherche
Introduction :
Ce chapitre va être divisé en deux sections, la
première section va mettre en oeuvre les hypothèses de recherche
avec un petit rappel de l'objective de notre étude. Dans la
deuxième section la méthodologie de l'étude (choix de
l'échantillon, méthode de collecte de donnée, les mesures
des variables, présentation du modèle de l'étude et enfin
la démarche statistique adopté).
Section 1 : Les
hypothèses de recherche
Comme nous l'avons précisé dans le premier
chapitre, la gestion du résultat se définit comme
«l'intervention délibérée du dirigeant dans le
processus de communication financière d'une entreprise dans le but de
s'approprier des gains personnels au détriment d'autres
parties » (Schipper, 1989). Dans notre étude, nous retenons
les accruals discrétionnaires comme mesure de la gestion du
résultat comptable, vu qu'elles constituent la mesure la plus
utilisée par les chercheures. Cette mesure (les accruals
discrétionnaires) va faire l'objet de notre première
l'hypothèse cette étude.
Rappelons tout d'abord que notre objectif dans cette recherche
est analysée l'effet de la gestion du résultat comptable et les
déterminants de structure financier sur le coût de la dette.
1-1 Hypothèse relative
à la relation entre la gestion du résultat et coût de la
dette.
Un courant de recherche tel que (Prevost et al. (2008),
Janes.(2003) et Francis et al. (2005)) affirment que dans le contexte
américain, les créanciers augmentent les coûts de
financement des entreprises qui gèrent leur résultat via les
accruals. Donc, notre travail de recherche a pour objectif la validation de ces
résultats dans le contexte Tunisien.
Concernant les hypothèses de notre recherche, ils
émanent des développements théoriques et empiriques de
différentes études étudiant la relation entre la gestion
du résultat et les coûts de dette. Ces études ont
montré que l'endettement constitue une incitation pour les
résultats. En ce sens, Defond et Jiambalvo (1994) stipulant que les
dirigeants ont recours aux accruals discrétionnaire afin de respecter
les clauses d'endettement. De leur part, Sweeney (1944) a pu valider
l'existence d'une relation significative entre la politique d'endettement et
les nivaux des accruals discrétionnaires.
D'un autre coté, les études examinant la
relation entre la gestion du résultat et le coût d'endettement
(Prevost et al(2008) et Janes(2003)) ont prouvé que si les
créanciers sont conscients de la manipulation faite sur le
résultat et spécifiquement sur les accruals
discrétionnaires sanctionnent les entreprises par l'augmentation des
coûts de financement. Ainsi, la gestion du résultat affecte le
coût de la dette, donc on prévoit que plus la gestion augmente,
plus le coût de la dette augmente.
H1 : relation positive entre les accruals
discrétionnaires et le coût de la dette.
1-2 Les Hypothèses
relative à la relation entre les déterminants de structure
financière et le coût de la dette
1-2-1 Hypothèses relative à la
relation entre le niveau d'endettement et le coût de la
dette.
Les clauses restrictives des contrats d'endettement servent
à limiter la liberté des dirigeants dans leurs décisions
de gestion. Cependant, les dirigeants peuvent utiliser leur pouvoir
discrétionnaire pour gérer les résultats en vue
d'éviter la violation des ces clauses qui seraient coûteuses.
D'où la relation positive entre l'ampleur de la gestion des
résultats et le taux d'endettement, Draief et Chouaya (2012) et Draief
(2010). D'autre part, selon la Théorie politico-contractuelle, les
sociétés les plus endettées le référent les
méthodes comptables qui surévaluent le résultat afin
d'équilibrer leur structure financière. De plus, ces entreprises
ont un risque de faillite élevé ce qui aurait un effet
négatif sur la valorisation du résultat comptable et des accruals
discrétionnaires en particulier par les différentes partenaires
de l'entreprise et spécifiquement les créanciers. Draief (2010)
Draief et Chouaya (2012)
H2 : Il existe une relation positive entre le
niveau d'endettement et le coût de la dette.
Dans ce contexte, Tondeur (1999), Chen et Jian (2006), Draief
(2010) et Draief et Chouaya (2012) affirment que les créanciers de
l'entreprise exigent une prime de risque élevée si cette
dernière est très endettée. Cette prime constitue une
garantie pour les créanciers dans le cas du non remboursement. Donc
plus l'entreprise est endetté, plus élevé sera son
coût de la dette.
1-2-2 Hypothèse relative à la relation entre les
opportunités de croissance et le coût de la dette
Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chouaya (2012)
montrent que les firmes ayant des niveaux de croissance élèves
gèrent les résultats à la housse en vue communiquer cette
information à leurs investisseurs. En effet, les entreprises avec des
perspectives de croissance élevées veulent se différencier
par rapport aux autres entreprises avec des faibles opportunités, pour
ceci, ces entreprises manipulent les résultats dans leur perspective de
communication. Par ailleurs, les dirigeants des entreprises à fort
potentiel jouissent discrétion concernant les options investissement
à entretenir. Ce niveau de discrétion peut conduire à un
comportement opportuniste de la part des dirigeants, ce qui exposera les
actionnaires à des coûts d'agence élèves,
résultant essentiellement du problème de sous investissement et
de substitution des actifs associé aux entreprises à forte
opportunités d'investissement, Gul et al (2000).
H3 : Il existe une relation positive entre les
opportunités de croissance et le coût de la dette.
Dans ce contexte, Chen (2002), Draief (2010), Piot (2011) et
Draief et Chouaya (2012) stipulent que les coûts d'agence de la dette
sont élevés pour les firmes ayant des grandes opportunités
de croissance par rapport à la valeur des actifs en place. D'autre part,
les dirigeant d'une entreprise fortement endetté peuvent rejeter des
projets rentables si ceux-ci ne profitant qu'aux créanciers. Dans ce
cas, si les créanciers seront conscients d'une situation de sous
investissement au sein de l'entreprise ils vont la sanctionner par un
coût d'endettement élèves. D'un autre coté, le
problème de substitution d'actifs est plus élève dans des
entreprises ayant des fortes opportunités de croissance puisqu'elles
sont caractérisées par une forte asymétrie d'information
(Skinner (1993)), alors, si les créanciers anticipent un comportement
opportuniste de la part du dirigeant, ils vont sanctionner l'entreprise par un
taux d'intérêt élevé. Donc on anticipe que plus la
firme dispose des opportunités de croissance élevé, plus
le coût de la dette sera élevé.
1-1-2-2 Hypothèses
relative à la relation entre la rentabilité de la firme et
coût de la dette.
1-2-3 Hypothèse relative à la
relation entre la rentabilité de la firme et le coût de la
dette
H4 : Il existe une relation négative entre
la rentabilité de la firme et le coût de la dette.
Plusieurs indicateurs peuvent compte de la performance de la
firme telle que la variable « retun on assets » (ROA). La
rentabilité de l'entreprise (ROA) est étroitement liée au
coût de la dette, puisqu'un (ROA) élevé une signale de
bonne performance de l'entreprise, ceci montre que cette dernière est
capable de rembourse ses dettes, ce qui réduit par conséquent les
couts de la dette. En effet, Chen et Jian (2006) affirment qu'une entreprise
ayant un ROA élevé se caractérise par une
rentabilité plus robuste, une amélioration de la
solvabilité et un faible risque de défaut. De leur part, Anderson
et al (2004) stipulent que les entreprises les plus performantes se
caractérisent par une grande stabilité de flux de
trésorerie et peuvent par conséquent bénéficier
d'un faible coût de la dette. Donc, on prévoit que plus la firme
engendre un ROA positif le coût de la dette sera diminue.
Figure 1 : Récapitulation des
hypothèses de recherche
Coût de la dette
-
Les accruals discrétionnaires
+
Niveau
d'endettement
+
Rentabilité de la firme
-
Opportunité
de croissance
Section 2 : La méthodologie de recherche
2-1 Choix et description de
l'échantillon
Comme nous avons signalé précédemment
dans la revue de la littérature, nous choisissons de réaliser
notre étude empirique sur les entreprises tunisiennes non
financières cotées en Bourse. Notre étude est menée
dans le contexte tunisien, ce choix est motivé par le fait que la
plupart des entreprises tunisiennes ont recours à l'endettement comme
source principale de financement. En effet, ce contexte est
caractérisé par un système financier orienté vers
la finance bancaire. Ainsi le choix de notre échantillon porte
uniquement sur les entreprises tunisiennes non financières cotées
en bourse. Il ne vérifié donc aucune condition sauf celle de la
disponibilité et de la suffisance des données requises pour la
vérification de nos hypothèses.
Il est important alors dans ce qui suit de justifier le choix
de notre contexte et de présenter les sources des données
2-1-1 choix du contexte
Nous avons choisi de réaliser nos tests empiriques sur
des entreprises tunisiennes non financières cotées en bourse de
valeur mobilière de Tunis (BVMT). Ce choix présente divers
intérêts. D'abord, l'endettement constitue comme une source
principale de financement pour la plupart des entreprises tunisiennes
cotées. En suite à notre connaissance il n'existe pas des travaux
antérieurs qui traitent d'une coté, l'effet de la gestion des
résultats sur le coût de la dette et d'étudier l'impact de
structure financière " niveau d'endettement'' et ces déterminants
(La rentabilité de la firme et l'opportunité de croissance) sur
ce même variable (le coût de la dette) d'autre coté dans le
contexte des entreprises tunisiennes non financières cotées en
bourse. Enfin, l'absence de travaux s'intéressent à la fois sur
l'effet de la gestion des résultats, le niveau d'endettement et ces
déterminants sur le cout de la dette, à notre connaissance, ce
travail de recherche est innovateur en ce qui concerne les entreprises
tunisiennes.
2-1-2 Collecte, source et
description des données
Dans cette recherche, notre échantillon est
composé par des entreprises tunisiennes non financières. Les
données relatives à cette étude ont été
collectées à partir des états financiers et des prospectus
d'émission publiés par les entreprises de notre
échantillon qui sont disponibles auprès du site du Conseil de
Marché Financière (CMF)12(*) et de la Bourse des Valeurs Mobilières de
Tunis (BVMT13(*)). Notre
choix de sociétés cotées est justifié par le fait
que celles-ci ont l'avantage d'offrir plus d'informations que les
sociétés non cotées. Etant donné que notre
étude empirique basée sur l'estimation d'un seul modèle
.En suivant la technique de régression linéaire multiple (Panel),
notre modèle serve à étudier l'effet de la gestion du
résultat et les déterminants de structure financière sur
le coût la dette.
A cause de non disponibilité des données, nous
avons éliminé de nos échantillon 20 entreprises
tunisiennes non financières et 12 banques financières
cotées en bourse de BVMT appartenant au secteur suivant : le secteur
immobilier, financier, bancaire et celles qui sont réglementées
par l'Etat. De ce fait, les firmes de leasing, les banques, les
sociétés d'assurance et des immobilisations ont des
caractères spécifiques différentes et répond
à des exigences spéciales. Ce pendant les entreprises
réglementées par l'Etat peuvent recours à des moyens de
financement en tenant compte des considérations politiques qui ne
correspondent pas aux critères du marché. Dans cette recherche
nous avons basé normalement sur un échantillon de 64 entreprises
tunisiennes financières et non financières cotées en
bourse de BVMT (Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis). En raison de
non disponibilité des données notre échantillon
réduit à 192 observations de 32 entreprises tunisiennes non
financières cotées durant la période allant du 2007
à 2012. En outre nos estimations portent sur des données
annuelles.
2-2 Présentation des
variables
Ø La variable à expliquer
ï Le coût de la dette (debt cost) noté
CD
C'est une variable quantitative continue mesurée par
le rapport entre le montant des charges financières et le montant total
des dettes des entreprises (Draief et Chouaya (2012)). Par ailleurs, le
coût de la dette peut être mesuré par le taux de rendement
actuariel de la dette. A cette vision, Chaney el al. (2011) l'a
utilisé dans son étude qui examine l'effet de la qualité
de divulgation de l'information financière sur le coût de la
dette. En effet, il a utilisé les deux mesures à savoir le
montant des charges financières rapportées au montant total des
dettes et le taux de rendement actuariel de la dette. Ashbaugh et al. (2006) et
Prevost et al. (2008)
Ø Les variables explicatives :
Ce sont les variables qui constituent dans notre modèle
les déterminants du variable à expliqué.
ï La gestion des résultats
La gestion des résultats est une intervention
délibérée dans le processus de présentation de
l'information financière dans le but de s'approprier des gains
personnels et d'attirer les nouveaux investisseurs. C'est une manipulation des
résultats de l'entreprise {Baklouti et al. (2011), Pastor et Poveda
(2005) et Klibi et Matoussi (2010)}.
Matoussi et al. (2011) annoncent que l'utilisation des
accruals discrétionnaires a attiré l'attention des chercheurs sur
le comportement du marché financier face à de telles pratiques
comptables discrétionnaires, supposées influencer les titres des
sociétés cotées. Klibi et Matoussi (2010) précisent
que la gestion des résultats s'opère à travers la
manipulation intentionnelle des accruals discrétionnaires. Ces accruals
(AD) représentent donc la mesure de la gestion des
résultats.
ï AD : les accruals
discrétionnaire qui mesurent la gestion des résultats sont
estimés par le modéle de Jones modifié (1995). De ce fait,
on trouve divers auteurs tel que Klibi et Matoussi (2010), Safdar et al (2011),
Naz et al (2011) et Kelly (2013).
Les accruals discrétionnaires sont calculés par
la différence entre les accruals totaux et les accruals non
discrétionnaires. Les accruals totaux (ACCTit) sont obtenus
par la différence entre le résultat net et les flux de
trésorerie d'exploitation (cash-flow), alors que les accruals non
discrétionnaires (AND) sont les accruals normaux qu'une entreprise doit
afficher, autrement dit sans manipulation des résultats de l'entreprise
émettrice de nouvelles actions. Ainsi, l'estimation des accruals
discrétionnaires selon le modèle de Jones modifié (1991)
présenté ci-dessous.
ACCi,t
/TAi,t-1=
ás
(1/TAi,t-1)+âs
(IMMOi,t / TA
i,t-1) + äs ((ÄCA i,t - ÄCAC
i,t) / (TA i,t-1)) +
åi,t
= (ás +âs
IMMOi,t + äs ÄCA i,t -
ÄCAC i,t ) / TAi, t-1 +
åi,t
Avec :
ACCi,t = Accruals totaux de le
firme i pendant l'année (t).
On note que :
ï Les accruals discrétionnaires = les accruals
totaux.
ï Les accruals totaux = résultat net - cash-flows
d'exploitation.
TAi,t-1 = Actif total de le firme i pendant
l'année (t-1).
ÄCAi,t =Variation du chiffre d'affaire de le
firme i pendant l'année (t) et (t-1).
Ä CAC i,t = Variation du
chiffre d'affaire à crédit de la firme i pendant l'année
(t).
= solde du compte client (t)-solde du
compte client (t-1).
IMMOi,t = Immobilisation amortissables brutes
(immobilisations corporelles et incorporelles) de la firme i pendants
l'année (t).
åi,t = une estimation des accruals
discrétionnaires.
ás +âs IMMOi,t +
äs ÄCAi,t - ÄCACi,t constitue
une estimation des accruals non discrétionnaires de la firme i pendant
l'année t.
· La structure financière SF (le niveau
d'endettement)
La structure financière (le niveau
d'endettement) : Ce ratio indique le pourcentage des fonds utilisé
dans l'actif qui proviennent des créanciers externes .En d'autres, ce
ratio traduit le poids des créanciers dans le financement de
l'entreprise. Il est mesuré par le rapport entre le total des dettes et
le total actif conformément à ce courant de recherche {(Musiega
et al 2013, Mohammad 2013, Abbas 2013 et Kebewar 2012)}.
· La rentabilité de la firme
(ROA)
Ce ratio mesure l'efficience globale de la firme dans
l'utilisation du capital. Elle est mesurée par le ratio de
bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) sur
le total des actifs. Musiega et al (2013), Abbas et al (2013), Ebrati et al
(2013), Ghorbel et Kolsi (2011).
· L'opportunité de
croissance (OC)
Permet d'évaluer l'effet de la dynamique de croissance
de l'entreprise sur le niveau de son endettement. Il est mesuré par la
variation du total de l'actif d'une année sur l'autre. (Kebeward
(2012)).
Ø Les variables des
contrôles
· La taille de l'entreprise (TA)
Elle est mesurée par le logarithme naturel de l'actif
total. (Roy (1996), Klibi et Matoussi (2010), Naz et al (2011) et Musiega et al
(2013).
· Le risque opérationnel : (RO)
Selon l'article 13 de la Directive Solvabilité le
risque opérationnel est «le risque de perte résultant de
procédures internes, de membres du personnel ou de systèmes
inadéquats ou défaillants, ou d'événements
extérieurs ». Conformément à Brailsford et al.
(2002), nous mesurons le risque de l'entreprise par l'écart type du
rendement de l'actif (ROA).
Tableau 1 : Mesure
des variables du notre étude
Nature des variables
|
Variables
|
Abréviation
|
Mesure
|
Variable à explique
|
Les coûts de la dette (debt cost)
|
CD
|
= Total des dettes / total actif
|
|
Les accruals discrétionnaires
|
ACCi,t
|
= Accruals totaux - accruals normaux
|
Variables explicatives
|
La structure financière
La rentabilité de la firme
L'opportunité de croissance
|
SF
ROA
OC
|
= Charges financières / total des
dettes
= (BAII) / total des actifs
= (TAit - TAi(t-1) )
/TAi(t-1)
|
|
La taille de l'entreprise
|
TA
|
= Ln (total actif)
|
Variables des contrôles
|
Le risque opérationnel
|
RO
|
Ecart type de ROA
|
2-3 Présentation du
modèle économétrique :
Pour montrer la relation qui existe entre le coût de la
dette, la gestion des résultats et le structure financière des
entreprises tunisiennes cotés. Dans ce qui suit nous allons exposer
notre modèle que nous allons traiter tout au long de cette recherche.
Rappelons que notre modèle est inspiré de celui de Jones
modifié (1995). En effet, notre modèle peut être
formulé comme suit :
CDi,t = â0
+â1 SF i,t +
â2AD i,t + â3
OC i,t + â4 ROA i,t +
â5 TAi,t +
â6 ROi,t
+å i,t
Avec :
SFi,t : La structure
financière.
CD i,t : Le coût de la dette
(debt cost).
AD i,t : Les accruals
discrétionnaires.
OC i,t : L'opportunité de
croissance.
ROA i,t : La rentabilité de
la firme.
TAi,t : La taille de
l'entreprise.
RO i,t : Le risque
opérationnel
åi,t : Le
terme d'erreur qui représente selon le modèle de Jones
modifié (1995) les accruals discrétionnaires.
â0,â1,
â2, â3, â4 , â5 et
â6 sont les coefficients de l'estimation du notre
modèle.
2-4
La démarche à suivre :
L'objectif de cette section est présenter les
différents outils statistiques qui vont nous permette de mettre en
exergue les relations qui existent enter les différentes variables
retenues dans notre étude. Nous avons utilisé le logiciel
« stata version 11 » afin de réaliser les tests
nécessaires à l'étude de la relation entre la gestion du
résultat, les déterminants de structure financière et
coût de la dette.
2-4-1 Analyse
descriptive14(*) :
Cette analyse descriptive a pour but de dégager les
caractéristiques descriptives de la variable à expliquer, de la
variable explicative et des variables de contrôle de notre modèle
d'étude. Ces caractéristiques concernant la moyenne, le minimum,
le maximum, l'écart-type, skewness et kurtosis.
2-4 -2 Analyse multivariée15(*) :
L'analyse multivariée sert à juger l'effet de la
variable explicative et des variables de contrôle sur notre variable
à expliqué qui est le coût de la dette. Donc, avant de
procéder à la régression de notre modèle empirique,
nous devons tout d'abord nous assurer l'absence de
multicolinéarité entre les variables explicatives.
2-4-2-1 Vérification de
l'absence de multicolinéarité :
· Matrice de corrélation :
On va dresser la matrice de corrélation pour construire
une idée claire sur le degré d'association entre les variables de
l'étude. Cette matrice permet de savoir s'il existe une
corrélation forte, du à l'existence des variables liées
linéairement, à travers les coefficients de corrélation
élevés.
· Variation inflation factor (VIF)
L'étude des matrices de corrélations ne permet
pas certainement de détecter tous les problèmes de
multicolinéarité (Hamilton (200416(*))). Donc, on va utiliser le VIF pour vérifier
l'absence de multicolinéarité. Le VIF mesure le degré
auquel chaque variable peut être expliquée par les autres
variables explicatives.
2-4-2-2 Etude des
spécificités des données de panel 17(*):
On ne peut utiliser les modèles
économétriques des donnes de panel que lorsqu'on effectue le test
de spécification du processus générateur de
données. De ce fait, nous proposons dans un premier lieu le test de
spécification des modèles linéaires simples et par la
suite on va présenter le test des effets individuels.
ï Test de spécification du processus des
données :
On va donc utiliser le test de spécification
(appelé aussi test d'homogénéité de Fisher) en vue
accepté ou rejeter l'hypothèse nulle d'une structure parfaitement
homogène(les constantes et les coefficients sont identiques) contre
l'hypothèse de la présence d'un effet individuel dans les
donnés de panel. Il est à noter qu'on va utiliser dans notre
étude un modèle linéaire simple de type :
CDi,t = ái
+â1 SF i,t +
â2AD i,t + â3
OC i,t + â4 ROA i,t +
â5 TAi,t +
â6 ROi,t
+å i,t (1)
Yi,t = ái
+âi' X i,t
+ å i,t
Avec :
CDi,t : variable dépendante
« coût de la dette » pour notre modèle
d'étude de la firme i pendante l'année t ;
SFi,t : La structure financière.
CD i,t : Le coût de la dette (debt cost).
AD i,t : Les accruals
discrétionnaires.
OC i,t : L'opportunité de croissance.
ROA i,t : La rentabilité de la firme.
TAi,t : La taille de l'entreprise.
RO i,t : Le risque opérationnel
åi,t : Le terme d'erreur qui
représente selon le modèle de Jones modifié (1995) les
accruals discrétionnaires.
ái : effet
spécifique relative aux caractéristiques propres de
l'entreprise.
â1, â2, â3,
â4 , â5 et â6 sont les coefficients de
l'estimation du notre modèle.
On suppose que les åi,t sont
identiquement et indépendamment distribués.
Le schéma ci -dessous décrit la procédure
générale du test de spécification présenté
dans Hsiao (1986)
Figure 2 : Procédure
générale de test d'homogénéité
Source: Hsiao (1986), C., »Analysis of Panel Data»
· Construction des statistiques de test18(*):
Il est à noter qu'il ya trois types de tests à
faire pour vérifier l'homogénéité à
savoir : Test d'homogénéité global ; test
d'homogénéité des coefficients ; test
d'homogénéité des constantes.
· Test d'homogénéité
global :
En premier lieu, on test l'hypothèse d'une structure
parfaitement homogène (les coefficients, constantes et identiques) ceci
revient à tester l'hypothèse nulle H01:
On utilise donc une statistique de Fischer afin tester ces (K
+ 1) (N -1) restrictions linéaires. Si on suppose que les résidus
åi,t sont indépendamment distribués dans les
dimensions i et t; et qu'ils suivent une loi normale avec une
espérance égal a zéro et une variance
óå2 finie ; cette statistique suit une
distribution de Fischer avec (K + 1) (N - 1) et NT -N (K + 1) degrés de
liberté. Les conclusions de ce test seront alors les suivantes:
Où SCR1 désigne la somme des
carrés des résidus du modèle (1)
SCR1.c: la somme des carrés des
résidus du contraint, il s'écrite sous la forme (H0 =
Yi,t = á
+âi' X i,t
+ å i,t )
Si en accepte l'hypothèse nulle
H01 d'homogénéité, on obtient un
modèle pooled totalement homogène :
Yi,t = á
+âi' X i,t
+ å i,t
Si par contre, on rejette l'hypothèse nulle, on va
passer à une deuxième étape qui à savoir si
l'hétérogénéité émane des
coefficients âi.
ï Test
l'hétérogénéité des coefficients
âi:
La seconde étape consiste donc à tester
l'égalité pour tous les individus des K composantes des vecteurs
âi.
D'après l'hypothèse nulle, on peut réaliser
une statistique de Fischer pour contrôler ces (N - 1) K restrictions
linéaires ; on n'impose qu'il n'existe aucune restriction sur les
constantes individuelles ái; sur la même endroit , a
partir l'hypothèse de normalité et d'indépendance des
résidus, cette dernier subit la loi de Fischer avec (N - 1)K et NT -N
(K + 1) degrés de liberté.
: La somme carrée des résidus du modèle (1)
: La somme carrés des résidus du modèle contraint,
il s'écrit sous la forme H0=
Yi,t = ái
+âi' X i,t
+ å i,t
Si on rejette l'hypothèse nulle
H02 d'homogénéité des coefficients
âi, en rejette donc la structure de panel, car au
mieux seuls les constants ái qui peuvent être
identique entre les individus :
Yi,t = á
+âi' X i,t
+ å i,t
On estime alors les paramètres vectoriels
âi en utilisant les modèles différents pays par
pays. Si par contre, on accepte l'hypothèse nulle
d'homogénéité des coefficients
âi ; on retient la structure de panel et
l'on cherche alors à déterminer dans une troisième
étape si les constantes ái ont une dimension
individuelle.
· Test d'homogénéité de
constantes ái :
La troisième étape consiste à tester
l'égalité des N constantes individuelles
ái ; sous l'hypothèse de coefficients
âi communs à tous les individus :
Sous l'hypothèse nulle, on impose
âi = â : Sous l'hypothèse
d'indépendance et de normalité des résidus, on construit
une statistique de Fischer pour tester ces N - 1 restrictions linéaires.
Cette statistique suit une loi de Fischer avec (N -1)K et N (T - 1)-K
degrés de liberté.
SCR1,c': La somme carré des résidus
du modèle (1) sous l'hypothèse d'égalité
SCR1,c: La somme carré des résidus du
modèle contraint, il s'écrite sous la forme (H0=
Yi,t = ái
+âi' X i,t
+ å i,t
Si en rejette l'hypothèse nulle
H03 d'homogénéité des constants, on
obtient donc un modèle de panel avec des effets individuels :
Yi,t = ái
+âi' X i,t
+ å i,t
Dans le cas où l'on accepte l'hypothèse nulle
H03, on retrouve devant une structure de panel a une
homogénéité total (modèle pooled). Le test
H03 n'a pour but de confirmer ou infirmer les
conclusions du test H01 ; puisque le fait de
réduire le nombre de réduire le nombre de restrictions
linéaires permet d'accroître la puissance du test du Fischer.
Si en trouve que la probabilité de Fisher est
supérieure à 5%, nous avons un effet commun donc on accepte
l'hypothèse nulle d'égalité des constantes
(ái) et l'estimation se fait par le MCO. Si la
probabilité de Fisher est inferieur à 5%, nous avons un effet
spécifique, donc en rejet H0 et en passe à
l'étude des effets individuels (effet fixe ou aléatoire)
2-4-3 Etude des effets
individuels :
En présence d'un modèle à effets
individuels, la question qui se pose à ce niveau est de savoir comment
ces effets individuels, la question qui se pose à ce niveau est de
savoir comment ces effets individuels doivent être
spécifiés. On doit alors savoir si on doit opter pour le
modèle à effets aléatoires ou le modèle à
effets fixes. Pour répondre à cette question, on va
présenter ces deux modèles, par la suit le test statistique qui
va nous permettre de spécifier les effets individuels et les
résultats de ce test.
v Modèles de spécification :
Le modèle à effets individuels suppose que
l'homogénéité des coefficients
(âi ) pour tous les individus et les coefficients
spécifiques sont la source de toute
hétérogénéité entre les individus. Ainsi, la
relation entre à expliqué et les variables explicatives n'est pas
été différente pour tous les individus lorsque niveau des
constantes introduites dans le modèle. Dans ce type du modèle on
doit différencier le cas ou les paramètres
(ái) sont des constantes déterministes
(modèle à effets fixes) et le cas ou les paramètres
(ái) sont des réalisations d'une variable
aléatoire d'espérance et variance finies (modèle à
erreur composé).
On va distinguer entre le modèle à effets fixes
et le modèle à effet aléatoires.
· Modèle à effets
fixes :
Les effets individuels sont présentés par des
effets fixes, d'où l'appellation. Ce modèle est exprimé
comme suit :
Yi,t = ái
+âi' X i,t
+ å i,t
Yi,t: la variable dépendante du modèle.
X i,t: les variables explicatives de chacun du
modèle de notre étude.
Pour estimer les paramètres
ái et âi de ce
modèle, on utilise l'estimateur des moindres carrés ordinaires
nommé estimateur Within ou estimateur LSDV (Least Square Dummy
Variable). Cet estimateur tient compte de la variance intragroupe de la
variable endogène, il fait donc introduire des variables muettes.
· Modèle à effets aléatoires
ou modèle à erreurs composées :
Hurlin (2002) stipule qu'un grand nombre de facteurs peuvent
influer la valeur de la variable à expliqué, qui ne sont pas
introduite explicitement par des variables explicatives et par la suite le
modèle ne peut pas les capter. La structure des résidus dans les
données de panel contient trois types de facteurs omis qu'on ne pas peut
pas les ignorer. Il y'a en premier lieu les facteurs qui peuvent
refléter les différences entre les individus de type structurels,
indépendamment du temps (effet individuel (ái
)). Il y'a en second lieu les facteurs qui peuvent influer de façon
identique la totalité des individus mais son effet dépend de la
période considéré (effet
temporels :ìt ). En dernier lieu, il y'a des facteurs
qui peuvent avoir un impact sur la variable endogène différemment
suivant la période et l'individu, cette dernière composante des
résidus (Vit ) est orthogonale aux effets temporels et aux
effets individuels.
Suivant les trois types facteurs, les résidus
(å i,t) peuvent être composées en trois
composantes :
å i,t=ái
+ìt +Vit
ái: effets individuels.
ìt: effets temporels.
Vit: processus stochastiques.
Comme tout modèle d'estimation, le modèle
à effets aléatoires avance quelques hypothèses
liées à ces variables. En fait, l'effet spécifique ne
varie pas avec le temps. D'où les covariances entre å
i,t et å i,t' (les deux termes
d'erreurs à l'instant (t) et (t') ne sont pas toutes nulles, d'où
l'obligation d'ignorer la méthode de MCO (moindres carrés
ordinaires).
En outre, la variance de la variable endogène
Yit conditionnellement aux variables exogènes X it
est égale
à :óy2=óá2+óv2
Les variances
óá2+óv2
correspondent aux différentes composantes de la variance totale, c'est
pourquoi, le modèle à effet aléatoire est aussi
appelé à erreur composée.
Pour savoir si les spécificités individuelles
existantes sont de type fixe ou aléatoire, on doit utiliser le test
d'Hausman, ce dernier va nous permettre de choisir entre ces deux
modèles (fixe ou aléatoire).
· Test de spécification
d'Hausman :
Pour discriminer entre le modèle à effet fixes
(estimation Within) et celui aléatoire (estimation MCG ; moindre
carré générale), on eu recours au test d'Hausman (1978)
qui est le teste statistique le plus répondue dans le cas des
données de panel en matière de choix entre ces deux
modèles.
(â1 et â2
) pour les paramètres du modèle étudié.
Avec :
â1 : estimateur MCG (moindre
carré générale) des paramètres de modèle.
â2: estimateur Within des
paramètres de modèle.
Si la probabilité d'acception de l'hypothèse
nulle qui prévoit que MCG est meilleure que l'estimateur Within est
supérieur à 5%, l'estimation se fait alors par l'estimateur MCG.
Si par contre, la probabilité d'acception de l'hypothèse nulle
qui prévoit qui l'estimateur Within est inférieure 5%,
l'estimation se fait donc par l'estimateur Within.
Conclusion :
Après avoir rappelé l'objectif de notre
étude, nous avons essayé dans ce chapitre de mettre en oeuvre les
hypothèses de notre recherche, par suite nous avons
présenté la méthodologie que nous allons adopter pour
tester ces hypothèses y compris les outils statistiques à
l'analyse des données réelles. L'aboutissement de cette analyse
nous conduit soit à confirmer soit à infirmer nous
hypothèses théoriques. L'étape suivante consiste à
appliquer ces tests sur notre échantillon, les résultats vont
nous permettre de juger si la gestion du résultat comptable et les
déterminants de la structure financière affectent le coût
de la dette. Donc, le second chapitre va être consacré à
des analyses et interprétations des résultats issus des tests
économétriques effectués.
Chapitre
4 :
Résultats empiriques et
interprétations
Une idée répondue dans la littérature
théorique que nous venons d'exposer dans le deuxième chapitre,
stipule qui la gestion du résultat et la structure financière
affecte le coût de la dette
Les différentes études empiriques qui ont
testé l'impact de la gestion du résultat et la structure
financière sur le coût de la dette sont divergentes quant au sens
de cette association. Par exemple Cassar et al (2008), Subarmanyam et Zhang
(2010), Takasu (2012) et Li et Richie (2009), Draief et Chouaya (2012), Draief
(2010) et Subramanyam (1996) qui ont montré que la gestion du
résultat affecte négativement le coût de la dette. Certain
courant de recherche comme Draief (2010), Tondeur (2002) et Chen et Jian
(2006), Piot et Missonier (2007), Fields et all (2011) et Zulkufly (2013)
trouvent une association positive entre les déterminants de la structure
financière (le niveau d'endettement, la rentabilité de la firme
et l'opportunité de croissance) et le coût de la dette. Tandis que
Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chou (2012) rapportent une relation
négative l'opportunité de croissance et le coût de la
dette.
Cette divergence peut être expliquée par le fait
que ces auteurs d'une part utilisent des mesures différentes pour la
gestion du résultat, le niveau d'endettement, la rentabilité de
la firme, l'opportunité de croissance et pour le coût de la
dette, et d'autre part, ils testent leurs modèles en utilisant des
contextes différents dans des laps de temps qui sont aussi
différents.
Notre objectif dans ce chapitre est de présenter et
interpréter les résultats de notre étude empirique. Nous
avons consacré la première partie à l'analyse descriptive
des variables d'intérêt, à l'étude des
corrélations. Nous nous intéressons dans la deuxième
partie à l'interprétation des résultats des
régressions linéaire multiple (Panel) pour tester les
différentes hypothèses de notre travail de recherche.
Section 1 : Analyse univariée et test de
corrélation
1-1 Analyse
univariée
1-1-1 Statistique
descriptive
Cette partie est consacrée à la description
univariée des différentes variables de l'étude. Nous
présentons aussi les résultats de l'analyse des
corrélations qui a pour but de mesurer le degré de relation entre
les variables.
Les statistiques descriptives relatives aux différentes
variables du notre étude sont représentées dans le tableau
2. Les calculs ont été réalisés en se basant sur
l'échantillon global constitué par l'ensemble des entreprises
tunisiennes non financières cotées en bourse sur une
période allant de 2007 à 2012, soit une taille globale de 192
observations années-entreprises.
Tableau 2 : Analyse descriptives
des variables du notre étude
Les variables CD
ST OC ROA TA AD RO
|
|
Moyenne .046676 .5489127 .0749991
.0257305 17.29744 .0986725 .0055736
|
Maximum .39813 2.31652 2.22498
.271172 19.7314 1.09067 .040164
|
Minimum .008926 .007814 -.518807
-.559441 11.2087 .000017 0
|
Ecart-type .0495042 .3714466
.2564695 .1040332 1.48286 .1385917 .0052901
|
Médiane .0393425 .475094
.0514115 .0358375 17.60165 .0589225 .0038005
|
Q1 .019662 .341645 -.024073
-.013033 16.9077 .029126 .002187
|
Q3 .059304 .644539 .129225
.078736 18.0475 .116063 .008042
|
kurtosis 21.33841 8.892584
32.03082 8.497409 9.455109 27.44135 12.17213
|
skewness 3.564903 2.049894
4.078373 -1.373722 -2.284432 4.328552 2.299619
|
Avec :
CD : Le coût de la dette (debt cost).
SF : le niveau d'endettement.
AD : Les accruals
discrétionnaires.
OC : L'opportunité de croissance.
ROA : La rentabilité de la
firme.
TA : La taille de l'entreprise.
RO : Le risque opérationnel
Les statistiques descriptives montrent que la moyenne des
accruals totaux est négatives de (-0.0496818) et un
écart-type de (0.1732), ce ci implique que cette variable a une
volatilité relativement élevés et qu'il n'existe pas de
différence dans les pratiques des ajustements comptables entre les
entreprises du notre échantillon. Ainsi, sa valeur s'étale entre
(-1.15702) et (0.5128983), (voir Annexe 13).
On note que les accruals discrétionnaires sont en
moyenne positifs de (9.86 %). Ce résultat converge de ceux des travaux
de Draief (2010) et Draief et Chouaya (2012) qui trouvent des accruals
discrétionnaires moyen positive dans le contexte américain. Cela
est explique par le fait les entreprises de notre échantillon ont
tendance à gérer leurs résultats à la hausse. On
remarque aussi que le montant des accruals discrétionnaire varie entre
(0.000017) et (1.09067) avec un écart-type de (0.1385917).
Le premier résultat à souligner au niveau du
tableau 3 est que notre variable dépendante « le coût de la
dette » a une moyenne et un écart-type les plus faibles avec des
valeurs de (0.0466768) et (0.0495042) respectivement. Sa valeur s'étale
entre un minimum de (-0.0089264) et un maximum de
(0.3981298). Alors que la taille de l'entreprise procure les valeurs les plus
élevés de moyenne, écart-type, minimum et maximum dont ces
valeurs égales (17.29744), (1.482859), (11.20865) et (19.73137).
Dés lors, nous sommes amenés à conclure que la
volatilité de la taille de l'entreprise est plus importante
contrairement au variable du coût la dette qui affiche une faible
volatilité.
Concernant la variable structure financière (le niveau
d'endettement), il est en moyenne élevé, en effet, il
présente (54.89%) de l'actif total. Cela implique que le niveau
d'endettement des entreprises est en moyenne élevé. Ceci est
logique car les entreprises ont un recours d'endettement important. Par
conséquent, nous avons constaté que la dette constitue comme un
source principale de financement en Tunisie. Ce pendant nos résultats
affirment les études de Draief (2010) et Draief et Chouaya (2012) qui
soulignent l'existence de niveau d'endettement moyen positive car il
représente 37,1% de l'actif total. En plus, cette variable affiche d'un
écart-type de (0.3714468), d'un minimum de (0.0078138) et d'un maximum
de (2.31652). On souligne aussi que la rentabilité de la firme (ROA) a
une valeur s'étale entre un minimum de (-0.5594413) et un maximum le
plus faible de (0.2711722) avec une moyenne de (0.0257305) et un
écart-type de (0.1040332). Alors nous avons conclure que la
rentabilité de la firme a une forte volatilité.
D'après le tableau 2 qui se présente ci-dessus,
nous avons remarqué que l'opportunité de croissance des
entreprises tunisienne n'est très importante car il représente en
moyenne (7.49%). En plus, elles ont des volatilités de (25,64%). Ainsi
que, le montant de cette variable varie entre (-0.5188069) et (2.224976). Par
conséquent, l'opportunité de croissance connait une faible
volatilité. Par ailleurs, le risque opérationnel a une moyenne
très faible de 0.55%, ce ci montre que les entreprises tunisiennes ne
sont effectuées au risque opérationnel. En outre les accruals
discrétionnaires ont des moyennes positives de (9.86 %). (Pour plus de
détails voir l'interprétation du tableau 2).
On note que les variable du coût de la dette, le niveau
d'endettement, opportunité de croissance, les accruals
discrétionnaires et le risque opérationnel présentent un
coefficient d'asymétrie« Skewness » positif (S>0). Ce qui
signifie que la distribution a une queue allongée vers la droite. De ce
fait, on fait une valeur positive du coefficient d'asymétrie
révèle une distribution plus attendue vers les valeurs positives.
Contrairement aux variables de rentabilité de la firme et la taille de
l'entreprise qui exposent d'un coefficient d'asymétrie négatif(
S<0), ce qui implique la distribution a une queue allongée vers la
gauche. Il faut noter qu'il est difficile de comparer ces statistiques
descriptives des études antérieures puisqu'elles utilisent des
méthodes des mesures différentes sur des contextes
différents. De plus, nous avons remarqué que tous les variables
du notre étude procurent d'un coefficient de kurtosis (k)
supérieur à 3, alors dans ce cas la distribution est dite
leptocurtique.
2-1-2 Analyse des
corrélations
Afin d'évaluer la liaison entre les différentes
variables, il est fréquent d'utiliser le coefficient de
corrélation de Pearson. Ce coefficient mesure les relations entre les
variables prises deux à deux. Généralement sa valeur est
comprise entre -1 et 1. La valeur proche de 1, implique une forte
corrélation positive, au contraire la valeur proche de -1 indique une
forte corrélation négative. Comme les variables peuvent
être considérées comme aléatoires, nous pouvons
utiliser les tests de corrélation qui sont des tests d'hypothèses
permettant de mesurer la significativité des corrélations
obtenues.
Généralement, il existe deux types de tests de
corrélation : les tests paramétriques (test de Pearson) qui
supposent la normalité des variables et les tests
non-paramétriques (test de Spearman) utilisés dans le cas
où les variables ne suivent pas la loi normale. Le test
d'hypothèse se présente de la forme suivante :
H0 : absence de corrélation.
H1 : présence de corrélation
L'utilisation des tests de corrélations permettant de
vérifier l'existence des problèmes de
multi-colinéarités. En effet, un coefficient de
corrélation supérieur à 0.08 implique un vrai
problème de multi-colinéarité (Kenndy (1985)). Par la suit
nous allons utiliser les statistiques de Variance Inflation Factors (VIF)
après chaque régression. Ces statistiques permettent d'identifier
les variables qui ont des problèmes de multi-colinéarité.
Ce pendant, pour résoudre ce problème il est obligatoire
d'éliminer la variable ayant un VIF la plus élevé et
refaire la régression. Si les valeurs obtenu est inferieur à 10
on dit qu'il n'existe pas de problème de multi-colinéarité
(Chatterjee et al 2000)
L'étude de corrélation entre les variables est
illustrée par la matrice des corrélations de Pearson et de
Spearman. Les valeurs en dessus de la diagonale représentent les
corrélations de Spearman et celles en dessous sont ceux de Pearson.
Le premier résultat a attiré de cette analyse
est que la structure financière (ST), la rentabilité de la firme
(ROA) et la taille de l'entreprise (TA) sont positivement
corrélés et statiquement non significatif au seuil de 1% avec le
coût de la dette. Nos résultats ne sont pas conformes aux
résultats trouvés par la littérature tel que Tendeur
(1999), Draeif (2010) et Draeif et Chouigui (2012) qui impliquent qu'il ya une
association négative et statiquement significative au seuil de 1% entre
la taille de la firme et le coût de la dette. En outre, nos
résultat son en accord avec certains travaux des chercheurs. En effet,
Draeif et Chouigui (2012) mettent en évidence l'existence d'une relation
positive et significative au niveau de 1% entre le niveau d'endettement et le
coût de la dette.
De plus, les deux variables opportunités de croissance
et les accruals discrétionnaires ont une relation inverse et non
significative à 1% avec le coût de la dette. Ces résultats
sont contredises aux travaux du Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chougui
(2012) qui montrent que les opportunités de croissance sont
corrélés positivement avec le coût de la dette. Ceci
implique que les entreprises qui ont des fortes opportunités de
croissance ont des coûts d'endettements plus élevé, ainsi,
les entreprises en croissance sont plus confronté aux problèmes
des substituions des actifs et de sous investissement. Par ailleurs, Draief et
Chougui (2012) soulignent l'existence d'une relation positif et signification
au seuil de 1% entre la gestion du résultat et le coût de la
dette.
Tableau 3 : Test de corrélation de Pearson et
Spearman
|
CD
|
ST
|
OC
|
ROA
|
TA
|
AD
|
RO
|
CD
|
|
0.3477
(0.0000)***
|
-0.0351
(0.6306)
|
0.0011
(0.9882)
|
0.0986
(0.1757)
|
-0.1077
(0.1393)
|
0.1069
(0.1420)
|
ST
|
0.0837
(0.2507)
|
|
0.1235
(0.0896)*
|
-0.5183
(0.0000)***
|
0.1571
(0.0304)**
|
0.2359
(0.0010)***
|
-0.1442
(0.0472)**
|
OC
|
-0.0401
(0.5826)
|
0.0089
(0.9026)
|
|
0.1734
(0.0167)**
|
0.2118
(0.0033)***
|
0.0453
(0.5351)
|
-0.0627
(0.3899)
|
ROA
|
0.1174
(0.1067)
|
-0.6895
(0.0000)***
|
0.1145
(0.1156)
|
|
0.1746
(0.0160)**
|
-0.0864
(0.2357)
|
0.3967
(0.0000)***
|
TA
|
0.0825
(0.2579)
|
0.1019
(0.1620)
|
0.2475
(0.0006)***
|
0.2224
(0.0020)***
|
à
|
0.1224
(0.0924)*
|
0.1608
(0.0267)**
|
AD
|
-0.1125
(0.1223)
|
0.1605
(0.0270)**
|
0.3319
(0.0000)***
|
-0.1187
(0.1028)
|
0.0716
(0.3260)
|
|
0.0616
(0.3967)
|
RO
|
0.1464
(0.0439)**
|
0.2443
(0.0007)***
|
-0.1588
(0.0286)**
|
-0.1354
(0.0625)*
|
0.1568
(0.0307)**
|
0.0097
(0.8943)
|
|
*** : significativité de 1%, **significativité
de 5%, * significativité de 10%
Figure 3. Nuages des points des relations entre les
variables deux à deux.
Néanmoins, bien que le risque opérationnel (RO)
soit le seul variable qui a une association positive et significative à
5% avec le coût de la dette. Concernant, la corrélation entre les
variables explicatives et des contrôles, d'après le tableau
ci-dessous, nous avons remarqué que l'opportunité de croissance
et la taille de la firme ont des améliorations positifs et statiquement
non significatif ni à 1%, ni à 5% et ni à 10% liées
au variables structure financière (ST). Alors que la rentabilité
des actifs (ROA) a un effet négatif et significatif à 1%
lié au variable structure financière, par contre le risque
opérationnel (RO) et les accruals discrétionnaires sont
parfaitement corrélés et significatif à 1% et 5%
respectivement avec ce même variables. On souligne aussi que la
rentabilité des actifs, la taille de l'entreprise et les accruals
discrétionnaires exercent une corrélation positive avec
l'opportunité de croissance contrairement au variable risque
opérationnel qui possède une amélioration négatif
avec ce même variable. En outre, nous avons remarqué que et la
rentabilité des actif (ROA) et l'opportunité de croissance ont
des associations négatifs liée au variable risque
opérationnel. En fin, on constate l'existence d'une relation positive
entre les accruals discrétionnaires, le risque opérationnel et la
taille de la firme.
En résumé, nos résultats du test de
corrélation mettent en évidence la forte corrélation
positive et non significative au seuil de 1% entre le niveau d'endettement, la
rentabilité des actifs et la taille de l'entreprise et le coût de
la dette d'une part. D'autre part, l'existence d'une relation négative
et statiquement non significative entre l'opportunité de croissance, les
accruals discrétionnaires et le coût de la dette. Ainsi que
l'association qui peut être négatif ou positif entre les variables
explicatifs et des contrôles.
2-2 Analyse
multivariée
2-2-1 Vérification
de l'absence du problème de multi-colinarité
Tableau 4 : Le VIF pour notre modèle
Variables VIF
1/VIF
|
TA 7.93 0.126151
|
ST 7.09 0.141050
|
RO 2.37 0.422510
|
ROA
2.31 0.433239
|
AD 1.75 0.570755
|
OC 1.30 0.766565
|
Moyenne VIF 3.79
|
Le tableau 3 ci-dessus présente la matrice des
corrélations de Pearson et de Spearman et il rapporte les relations
entre les variables du notre modèle. Il s'agit de tester l'existence du
problème de multi-colinéarité entre les variables
explicatives. En ce référent aux travaux du (Gujarati (2004)), ce
problème existe lorsque la corrélation entre les variables
dépasse 0.8. Ce pendant, nos résultat du tableau montre que la
corrélation des variables explicative est inferieur à 0.8, d'ou
l'absence du problème de multi-colinéarité. Une
deuxième méthode de vérifier la présence de ce
problème est celle utilisé le VIF (Variance Inflation Factor). A
ce stade la colinéarité ne présente pas un problème
lorsque la valeur de VIF est inférieure à 10. (Neter et al.
1989), alors que Chatterjee et Price (1991) montre que :
- Si 1/VIF supérieur à 10 : correspond à
une tolérance inferieur à 0.1 Présence du
problème de multi-colinéarité.
-Si 1/VIF supérieur à 10 : correspond à
une tolérance supérieure à 0.1 Absence du
problème de multi-colinéarité.
- Si 2/ une moyenne de VIF supérieur à 1
On dit que la variable explicative est une combinaison
linéaire de certains variables explicatives.
D'après le tableau 4, on constate que les valeurs de
VIF varient entre 1.30 et 7.93 bien en dessous de la valeur critique 10, ainsi
que le VIF moyen égale 3.79, cela implique l'absence du problème
de multi-colinéarité entre les variables du notre modèle.
Donc il est important de passer à l'étude des
spécifiés des données de panel.
2- 2-2 Etude des
spécificités des données de panel :
Puis que notre étude basée sur des
données sous forme de panel. De ce fait il est important tout d'abord de
vérifier la spécification homogène du processus
générateur des données.
a) Test de spécification du processus
générateur des données
Le but de faire le test de spécification (appelé
aussi test d'homogénéité de Fisher) est d'accepter ou de
rejeter l'hypothèse nulle d'une structure parfaitement homogène
c'est à dire les constantes et les coefficients sont identiques contre
l'hypothèse de la présence d'un effet individuel dans les
données de panel. Ce test permet de confirmer ou d'informer
l'hypothèse nulle d'égalité des ái
(c'est à dire tous les ái sont égaux :
ái = ái = ái=...........
án ). Sous l'hypothèse d'indépendance et de
normalité des résidus, nous avons construit une statistique de
Fisher pour tester (N-1) restrictions linéaires. Sous l'hypothèse
alternative, les coefficients â sont égaux, dans ce cas les
constantes sont différentes selon les individus.
Par conséquent, on a N *(N-1)-K degrés de
liberté.
Avec :
N : La taille de notre échantillon (32 entreprises
Tunisiennes non financières.
T : Le nombre d'années (6 ans cette recherche nous
avons sur une période allant du 2007 à 2012).
K : Le nombre des variables explicatives. (6 variables
explicatives)
Lorsque la statistique de Fisher admet une plus-value
supérieur à 5%, on dit qu'il ya un effet commun donc on accepte
l'hypothèse nulle d'égalité des constantes
(ái) et l'estimation se fait par la méthode de
régression linéaire simple (MCO). Par contre, si la
probabilité d'acceptation de l'hypothèse nulle
d'égalité des constantes ái est inferieur
à 5% , dans ce cas on rejette l'hypothèse nulle
d'égalité des constantes (ái), donc on a un
effet spécifique, d'ou nous passons au modèle a effet
individuelle ( à savoir le modèle à effet fixes ou
aléatoire). Alors, il est important dans ce qui suit de présenter
les résultats du test d'homogénéité du notre
modèle d'étude.
Tableau 5 : Test d'homogénéité du
notre modèle d'étude
Statistique de Fisher : F
|
1.81
|
Plus-value
|
0.0000
|
Conclusion
|
On rejette l'hypothèse nulle
d'égalité des
constantes (ái)
|
Type d'effet
|
Effet spécifique
|
A la lumière du tableau 5, nous avons constaté
que la statistique de Fisher admet une plus values (égale 0.0000)
inférieur à 5%, cela implique l'existence d'un effet individuel
mesuré à travers les constantes (ái). Ce
pendant on doit passer à l'étude des effets individuels.
a)-1 Etude des effets
individuels
A l'instar d'un modèle à effet individuel, il
est important de savoir comment les effets individuels doivent être
spécifiés. Ceci nous permettant de savoir est ce que notre
modèle a un effet aléatoire ou fixe. Pour cela tout d'abord, nous
avons présenté deux types des modèles. En suite, nous
avons opté un test statistique permettant de spécifier les effets
individuels. En fin, nous mettant l'accent sur l'interprétation des
résultats de ce test. Nos résultats nous permettent de mettre en
évidence la présence des effets spécifiques individuels,
pour cela nous avons régressé notre modèle à
travers les effets fixes et effets aléatoires.
Les résultats de ces deux régressions sont
présentés comme suit :
Tableau 6 : Résultat de
régression selon le modèle à effet fixe
Modèle à effets fixes
|
R2 Within
|
R2 Between
|
F
|
Prob > F
|
0.0668
|
0.0224
|
1.81
|
0.0000
|
Le tableau 6 montre les résultats de l'estimation du
modèle à effet fixe du 192 observations des
sociétés tunisiennes non financières cotées en
bourse. En effet, le modèle est globalement signification au seuil de 1%
avec une Prob > F de valeur égale 0.0000. Ainsi l'indice de Fisher
est estimé à 1.81.
Dans le modèle à effet fixe, le R2
Within est le plus pertinent car il donne la part de la
variabilité intra-individuelle de la variable dépendent
expliquée par celle des variables explicatives. C'est le cas dans notre
tableau dont la valeur de le R2 Within égale
6.68% en compare avec le R2 Between qui possède
une valeur de 2.24%.
Tableau 7 : Résultat de
régression selon le modèle à effet aléatoire
Modèle à effets fixes
|
R2 Within
|
R2 Between
|
Wald chi2
|
Prob > chi2
|
0.0020
|
0.0252
|
3.16
|
0.7882
|
De façon générale la régression du
modèle à effet aléatoire, le R2
Between est le plus pertinent car il mesure de la part de
variabilité inter individuelle de la variable dépendante
expliqué par celle des variables explicatifs. En ce
référent au tableau 7 qui se présente ci-dessus le
R2 Between est de 2.52 %. Alors que le R2
Within égale 0.20 %, cela implique ce dernier (R2
Within ) nous permet de donner une idée sur la
contribution des effets aléatoires dans notre modèle
2-2-3 Analyse et
interprétation des résultats du notre modèle
générale
Tableau 8 : Résultat d'estimation de notre
étude
Variable
|
Signe prévu
|
Coefficient
|
P-values
|
ST
|
+
|
0.0363
|
0.000***
|
AD
|
-
|
-0.0293
|
0.049**
|
OC
|
+
|
-0.0117
|
0.120
|
ROA
|
-
|
0.1081
|
0.000***
|
TA
|
|
-0.0011
|
0.219
|
RO
|
|
0.2517
|
0.527
|
Constante
|
|
0.0426
|
0.002***
|
R2
|
|
0.0952
|
|
R2ajusté
|
|
0.0656
|
|
Wald chi2(6)
|
|
38.92
|
|
Significativité
|
|
0.000***
|
|
|
|
*Significatif au seuil de 10%, ** Significatif au seuil de
5%, *** Significatif au seuil de 1%.
En vue de répondre à notre problématique
de recherche et de vérifier les hypothèses avancées.
Rappelons qu'en se basant sur les arguments théoriques
présentés dans la revue de la littérature, nous
prétendons d'une part que le niveau d'endettement (ST) et la
rentabilité de la firme (ROA) affecte positivement le coût de la
dette, et d'autre part que la gestion des résultats ainsi que
l'opportunité de croissance (OC) ont un impact positif sur le coût
de la dette.
· Test de Hausman
Le test de Hausman (1978) permet de distinguer entre la
modèle à effet aléatoire ou à effet fixe. Dans ce
cas, il existe deux cas possibles :
-Si le résultat affiche une plus-value supérieure
à 5% : le modèle est à effets aléatoires.
-Si le
résultat affiche une plus-value inferieur à 5% : le modèle
est à effets fixes.
Tableau 9 : Test de Hausman pour le modèle de
notre étude
Test de chi2
|
0.000
|
Plus-value
|
1.000
|
Modèle de spécification
|
Modèle à effet aléatoire
|
Estimateur
|
Between
|
Le résultat du Test de Hausman affiche un Plus-value de
valeur égale 1.000 qui est supérieur à 5%. Par
conséquent nous avons conclure que notre modèle est un
modèle à effets aléatoires (estimateurs Between ).
v Test hypothèse relative à la relation
entre la gestion du résultat et le coût de la dette
D'après le tableau 9, la variable gestion du
résultat a un coefficient négative de valeur
(-0.02933511) et statiquement significatif (4.9%) au niveau du 5%, cela
implique l'existence d'une relation négatif entre la gestion du
résultat et le coût dette. Ce pendant, nos résultats
confirment au travaux du divers chercheurs tel que (Cassar et al (2008),
Subarmanyam et Zhang (2010), Takasu (2012) et Li et Richie (2009)) qui ont
souligné qu'il ya une relation négative entre la gestion du
résultat et le coût de la dette, en effet le but informationnel du
gestion du résultat permettant du diminué le coût de la
dette. Par ailleurs, nos résultats sont contredisent ceux de Draief et
Chouaya (2012), Draief (2010) et Subramanyam (1996). De ce fait, ce courant de
recherche met en exergue l'effet positif des accruals discrétionnaires
sur le coût de la dette. Par conséquent nos résultats
permettent de valider notre première hypothèse de base qui
affirme que la gestion de résultats affecte négativement le cout
de la dette.
v Test hypothèse relative à la relation
entre le niveau d'endettement et le coût de la dette
Notre étude de régression a montré que le
niveau d'endettement exerce un effet positif sur le coût la dette d'une
valeur égale (0.0363318) avec un niveau de significativité de
(0.00%) qui est fortement significative à 1%. Toutefois, nos
résultats sont en accord avec ceux de Draief(2010), Tondeur (2002) et
Draief et Chouaya (2012). Ainsi, ce courant indique, le niveau d'endettement
à un impact positif sur le coût de la dette. Ce résultat
peut être explique par le fait que les entreprises qui ont des dettes
très élevés présentent des coûts
d'endettements tés importants, dans ce cas les créanciers exigent
une prime de risque très élevée lorsque la firme est trop
endettée afin de se prémunir contre le risque de non
remboursement de ces dettes. Par contre, nos résultats ne sont pas
confirmés aux études de Zorgui (2009) qui mettent en
évidence un effet négatif du ratio d'endettement sur le
coût de la dette. D'ou nos résultats nous permettons de valider
notre deuxième hypothèse qui avance l'existante d'une relation
entre le niveau d'endettement et le coût de la dette.
A la lumière de la relation qui reliée le niveau
d'endettement au coût de la dette, il est important de mettre en
évidence sur l'effet des différentes déterminants de ce
dernier (niveau d'endettement) sur le coût d'endettement.
v Test hypothèse relative à la relation
entre la rentabilité de la firme et le coût de la
dette
La variable rentabilité de la firme et associée
positivement au coût la dette (0.10813) avec un niveau de
significativité (0.00%) de 1%. Ainsi, nos résultats confirment
plusieurs courant de recherche comme (Chen et Jian (2006) Piot et Missonier
(2007) et Fields et all (2011)). Ce courant de recherche souligne
que la rentabilité de la firme affecte positivent le coût de la
dette, cela indique que l'entreprise la plus rentable a une grande
stabilité des flux de trésorerie, d'ou elle
bénéficier d'un faible coût de la dette. De même,
Zulkufly (2013) note l'existence association positive et statiquement
significatif entre la rentabilité de la firme et le coût de la
dette. Ces résultats correspondent à nos attentes et fournissent
une confirmation de notre hypothèse (H3), dans la mesure où la
rentabilité de la firme a une relation avec le coût de la
dette.
v Test hypothèse relative à la relation
entre les opportunités de croissance (OC) et le coût de la
dette
L'analyse de l'opportunité de croissance indique que
celle-ci est négativement corrélé
(-0.0117403) est statiquement non significatif (12%) ni à 1%, ni
à 5% et ni à10% liée au coût de la dette. Nos
résultats contredisent certains chercheurs telles que, (Chen (2002),
Draief (2010) et Draief et Chou (2012) trouvent que l'opportunité de
croissance affecte positivement le coût de la dette. Ces chercheurs ont
montré que cette relation est expliquée par l'effet que les
entreprises qui ont des grandes opportunités de croissance ont des
coûts d'endettements trop élevé. Ainsi, cela confirme
l'idée que les entreprises en croissance sont plus confronté aux
problèmes des substituions des actifs et de sous investissement. Dans
cette situation les créanciers préfèrent recours à
la politique des prêts. A la lumière de nos résultats nous
avons conclu que notre hypothèse(H4) n'est pas confirmée et ne
permette pas de mettre en évidence d'une relation entre les
opportunités de croissance et le coût de la dette.
Concernant les variables du contrôle du notre recherche,
nous avons constaté d'après le tableau ci -dessus que la taille
de la firme a un coefficient négative de (-0.0011152) et non
significatif (21.9%) au seuil de 10%. Cela stipule l'absence d'une relation
entre la taille de l'entreprise et le coût la dette. Nos résultats
sont en accords ceux de (Mansi et Maxwell (2004) et Chen et Jian (2006)) qui
montrent la taille de la firme affecte négativement le coût la
dette. Cela est justifié par l'effet que les entreprises des grandes
tailles procurent moins des coûts aux niveaux de ces dettes. S'agissant
de la variable ration de structure (RO), les résultats relèvent
une relation positive (0.2517231) et non significatif (52.7%) entre cette
variable et le coût de la dette.
Le tableau 9 reprend les résultats de régression
de notre modèle en incluant les tests de significativité globale.
Le modèle est globalement significatif de valeur (0.00) au seuil de 1%.
Les valeurs des R2 sont égales à 0.0952, ce qui montre
que notre modèle a un pouvoir explicatif important avec d'une valeur
Wald chi2(6) égale 38.92.
Tableau 10: Récapitulation
des résultats du notre l'étude
Variable
|
Hypothèse
|
Résultat
|
Accruals discrétionnaires (AD)
|
H1
|
Validée
|
Structure financière (ST)
|
H2
|
Validée
|
La rentabilité de la firme (ROA)
|
H3
|
Validée
|
Opportunité de croissance (OC)
|
H4
|
Rejetée
|
Conclusion du deuxième chapitre
Au terme de ce chapitre nous avons testé
empiriquement la relation entre la gestion du résultat comptable, les
déterminants de structure financière et le coût de la
dette. En premier lieu, les analyses descriptive et l'analyse de la
corrélation qui nous avons faites, nous ont permis d'établir une
première valorisation empirique des caractéristique des variables
et de la relation entre les différente variables de l'étude.
S'agissant de la politique de l'endentement, ces
analyses préliminaires soulignent que le niveau d'endettement des ces
entreprises est en moyennes élève, ce qui indique que la dette
est la source principale de financement en Tunisie. D'autre part, ces analyses
montrent qu'il n'y a pas de différence dans les pratiques des
ajustements comptables entre les firmes de l'échantillon. Par ailleurs,
ces analyses suggèrent l'existence du lien entre le coût de la
dette et les variables explicatives, les résultats trouvés par la
suite ont prouvé ces relations.
En second lieu, nous avons effectué l'analyse de
la régression multivariée, cette régression sous forme de
modèle de panel a met en relation entre la gestion du résultat,
les déterminants de structure financière et cout de la dette
avec deux variables de contrôle (taille de la firme et risque
opérationnel).
Les résultats ont dégagé une relation
négative entre la gestion du résultat et coût de la dette
ce qui nous a amené à valider la premier hypothèse de
recherche (H1), qui à été conforme aux études
antérieures de Cassar et al (2008), Subarmanyam et Zhang (2010), Takasu
(2012) et Li et Richie (2009). Dans un second temps, notre deuxième
hypothèse (H2) est confirmé et nous avons procédé
de mettre l'existence d'une relation entre le niveau d'endettement et le
coût de la dette, nos résultat sont accort à les
études empiriques qui ont testé la nature de cette relation,
Draief(2010), Tondeur (2002) et Draief et Chouaya (2012).Ainsi, Nos
résultats de notre hypothèse (H3) sont validés,
permettent de mettre en évidence l'existence d'un effet de la
rentabilité de la firme sur le coût la dette. Toutefois, nos
résultats correspondent aux travaux de ceux de, (Chen
et Jian (2006), Piot et Missonier (2007), Fields et all (2011) et Zulkufly
(2013)). En fin, notre hypothèse (H4) est rejetée et ne montre
pas d'un effet entre l'opportunité de croissance et le coût de la
dette. Nos résultats contredises de ceux de (Chen (2002), Draief (2010)
et Draief et Chou (2012) stipulent que l'opportunité de croissance
influent positivement le coût de la dette.
Dans l'ensemble, les résultats
dégagés par notre modèle nous permettent de déduire
que les différents scandales financière vécus ces
dernières années ainsi que ont remis en couse la
crédibilité de l'information fournie par l'entreprise, pour ceci
les créanciers tunisiens sont conscients que les dirigeants manipulent
les résultats et augmente le niveau d'endettement, ce qui les
amène à augmenter les coûts de la dette. Celle-ci permet de
mettre les dirigeants en face de charges d'intérêts, ce qui les
incite à bien choisir les projets d'investissement pour respecter leurs
engagements ou banques.
Conclusion de la deuxième partie
L'objet de cette dernière partie a été
de vérifier empiriquement l'effet de la gestion du résultat
comptable et la structure financière sue le cout de la dette. Nous avons
mené notre étude sur un échantillon de 32 observé
sur une période de 6 années allant de 2007 à 2012.
Cette deuxième partie a été
divisée en deux chapitre, dans le premier chapitre nous avons
rappelé l'objectif de cette étude, par la suite, nous avons
présenté les hypothèses de recherche et la
métrologie que nous avons adoptée pour examiner la relation entre
la gestion du résultat, la structure financière et coût de
la dette et ceci afin maitriser notre sujet. Le deuxième chapitre a
donné une présentation de différentes analyses
statistiques effectuées sur l'échantillon de l'étude.
Ainsi, nous avons présenté l'analyse descriptive, l'analyse
multivariée et la discussion des résultats.
Les résultats pris dans son ensemble suggèrent
que la gestion du résultat comptable et la structure financière
affectent le coût de la dette. Donc, l'existence de cette
réaction de la part des créanciers nous permette de conclure
qu'ils sont capables de détecter la gestion du résultat.
Conclusion générale
Les entreprises tunisiennes progressent dans un contexte
économique peu favorable, dans un milieu ou la crédibilité
de l'information comptable et financière a connu une crise de confiance,
ceci revient à l'instabilité des marchés financiers et
notamment le marché Tunisien.
Dans cet esprit, nous avons tenté de comprendre les
déterminants du coût de la dette. Pour ce faire, en accord avec la
revue de la littérature, notre recherche repose sur deux piliers. En
premier lieu, l'étude de l'effet de la gestion des résultats
(dont le " proxy " est les accruals discrétionnaires) sur le coût
de la dette. En deuxième lieu, d'examiner l'effet de niveau
d'endettement et ces déterminants à savoir la rentabilité
de la firme et l'opportunité de croissance sur le même variable
'' le cout de la dette''.
L'étude de la relation qui existe entre la gestion du
résultat et le niveau d'endettement et le coût de la dette a
été basée sur une investigation auprès de 32
entreprises tunisiennes non financières cotées en bourse (BVMT)
pour une période des six ans allant du 2007 à 2012. Dans la
littérature, la rareté des études qui relient la gestion
du résultat et le niveau d'endettement au coût de la dette a
motivé cette étude.
Ainsi, notre étude empirique est fondée sur
l'estimation d'un seul modèle en suivant la technique de
régression linéaire multiple (Panel). Notre modèle
inspiré des travaux de Draeif et Chouaya (2012). Il permet de tester la
première hypothèse de recherche stipulant l'existence d'effet
négatif de la gestion du résultat sur le coût de la dette
d'un échantillon de 192 observations d'entreprises tunisiennes non
financière cotées en bourse. En suite, il tente à
étudier l'effet du niveau d'endettement et ces déterminants
à savoir la rentabilité de la firme et l'opportunité de
croissance sur le cout de la dette.
Les résultats de l'estimation du notre modèle
permettent d'infirmer notre première hypothèse de base (H1)
stipulent l'existence d'un effet négative entre la gestion du
résultat et le coût de la dette. Par ailleurs, nos
résultats sont conformes à ceux de (Cassar et al (2008),
Subarmanyam et Zhang (2010), Takasu (2012) et Li et Richie (2009)) qui ont
montré que la gestion du résultat affecte négativement le
coût de la dette, cela explique par l'effet que la gestion du
résultat procure d'un but informationnel permettant du diminué le
coût de la dette. Par ailleurs, nos résultats sont contredisent
divers chercheurs tel que Draief et Chouaya (2012), Draief (2010) et
Subramanyam (1996). De ce fait, ce courant de recherche met en exergue l'effet
positif des accruals discrétionnaires sur le coût de la dette.
De même, notre deuxième hypothèse (H2) est
validée et notre travail empirique nous permet de mettre en
lumière l'existence d'une relation entre le niveau d'endettement et le
coût de la dette. Néanmoins, nos résultats sont en accord
avec certains courant de recherche comme Draief(2010), Tondeur (2002) et Draief
et Chouaya (2012), avancent qu'il ya une relation positive entre le ratio
d'endettement et le coût de la dette. Ce résultat s'explique par
le fait que le coût d'endettement est plus élevé pour
l'entreprise le plus endettée, ainsi que les créanciers exigent
une prime de risque très élevée lorsque la firme est trop
endettée afin de se prémunir contre le risque de non
remboursement de ces dettes.
Ainsi, Nos résultats correspondent à nos
attentes et fournissent une confirmation de notre hypothèse (H3)
permettent de mettre en évidence l'existence d'un effet de la
rentabilité de la firme sur le coût la dette. Toutefois, nos
résultats correspondent aux travaux de ceux de,
(Chen et Jian (2006), Piot et Missonier (2007), Fields
et all (2011) et Zulkufly
(2013)). Ce courant de recherche note que la
rentabilité de la firme affecte positivent le coût de la dette,
cela implique que les entreprises les plus rentables ont des grandes
stabilités des flux de trésorerie, par conséquent, elles
jouirent d'un faible coût d'endettement. En outre, nous résultats
nous amènes à conclure que l'opportunité de croissance
influe négativement et statiquement non significatif liée au
coût de la dette. Dés lors, notre hypothèse (H4) est
rejetée et ne montre pas d'un effet entre l'opportunité de
croissance et le coût de la dette. Nos résultats contredises de
ceux de (Chen (2002), Draief (2010) et Draief et Chouaya (2012) stipulent que
l'opportunité de croissance influent positivement le coût de la
dette. Ceci indique que les entreprises qui ont des grandes opportunités
de croissance ont des coûts d'endettements très
élevé. Ainsi, cela confirme l'idée que les entreprises en
croissance sont plus confronté aux problèmes des substituions des
actifs et de sous investissement.
Notre apport dans cette recherche se résume à
deux niveaux. D'abord, à notre connaissance, il n'existe pas des
études antérieurs qui traitent d'une part, l'effet de la gestion
des résultats sur le coût de la dette et d'autre part
d'étudier l'impact de structure financière" niveau
d'endettement'' et ces déterminants (La rentabilité de la firme
et l'opportunité de croissance) sur ce même variable (le
coût de la dette) dans le contexte des entreprises tunisiennes non
financières cotées en bourse. Enfin, l'absence de travaux
s'intéressent à la fois sur l'effet de la gestion des
résultats, le niveau d'endettement et ces déterminants sur le
coût de la dette, à notre connaissance, ce travail de recherche
est innovateur en ce qui concerne les entreprises tunisiennes.
Ce pendant notre travail de recherche présente des
limites qui nous ouvrent des voies de recherche future. En premier lieu, nous
avons basé dans cette recherche uniquement sur les entreprises
tunisiennes non financières cotées en bourse. Or, il serait
opportun d'étudier d'autres entreprises financières et non
financières cotés et non cotées. En deuxième lieu,
la taille de notre échantillon est réduite malgré le
nombre important d'entreprises tunisiennes cotées en Bourse. Enfin,
notre recherche n'étudier pas la totalité des déterminants
du structure financière car nous avons présenté uniquement
la rentabilité des actifs et l'opportunité de croissance.
Comme voix de recherche future, il serait important d'inclure
les autres déterminants de la structure financière à nos
hypothèses de base dans notre modèle de recherche à savoir
'' la taille de la firme, le risque opérationnel, la tangibilité
des actifs et la garantie des emprunts''. De plus, il serait intéressant
d'introduire d'autres variables explicatifs tels que.la structure de
propriété, et la gouvernance d'entreprise. En fin, on peut
utilisé d'autre modèle d'estimation de la gestion du
résultat en choisissant un lap du temps très long, cela nous
amènes à obtenir des résultats mieux que nos
résultats.
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Annexes
Pour le modèle
d'étude :
Annexe 1
Annexe 2
Test de spearman
Statistiques descriptive du modèle
d'étude :
Annexe 3
Annexe 4
Régression panel : effet fixe
Annexe 5
Régression panel : effet
aléatoire
Annexe 6
Test de Housman
Annexe 7
Estimation du modèle d'étude
final
Annexe 8
Pout tester le problème
d'heteroxédasticité
en a Prob>chi2 = 0.0000 <0.005 donc on a un
problème d'heteroxédasticité
Pour la correction le problème
d'heteroxédasticité
Annexe 9
Test de normalité
Annexe 10
Test de normalité des
résidus :
Annexe 11
Test d'autocorrélation et la commende de
correction
Annexe 12
Test de multicolinarité
v Estimation du modèle de Jones modifié
(modèle des accruals)
Annexe 13
Statistique descriptive du modèle des
accruals
Annexe 14
Régression panel effet fixe
Annexe 15
Régression panel effet aléatoire
Annexe 16
Test de Housman
Annexe 17
Pout tester le problème
d'heteroxédasticité
Annexe 18
Estimation final du modèle de Jones
modifié (modèle des accruals)
Tables des Matières
Tables des Matières
Introduction générale
6
Chapitre 1 :
11
Gestion du résultat : concepts
et fondement théorique
11
Section 1 : Le fondement théorique de
la gestion du résultat
11
1-1-Définition de la gestion du
résultat :
12
1-1-1. Définition selon l'approche
opportuniste
13
1-1-2. Définition selon l'approche
informationnelle
14
1-2 Les théories explicatives de la gestion
du résultat
14
1-2-1 Théorie d'agence :
14
1-2-1-1 Coûts d'agence
16
1-2-1-2 Résolution coûts d'agence
16
1-2-2 Théorie des signaux :
17
1-2-3 Théorie de l'efficience des
marchés :
19
Section 2: Les motivations et les
modèles de mesure de la gestion du résultat :
20
2-1 Les motivations de la gestion
résultat :
21
2-1-1 Motivations fondées sur la
théorie politico-contractuelle :
21
2-1-1-1 La minimisation des coûts
politiques :
21
2-1-1-2 Les contrats d'endettement :
23
2-1-1-3 les contrats de
rémunérations
25
2-1-2 Les motivations fondées sur la gestion
des résultats par les seuils:
27
2-1-2-1- Le seuil du résultat nul
(éviter de publier de faibles pertes)
27
2-1-2-2- Seuil des variations nulles
(volonté d'éviter la baisse des résultats)
28
2-1-2-3- La volonté d'atteindre les
Prévisions des analystes financiers (évitent de publier des
résultats inférieurs aux prévisions des analystes)
28
2-1-3 -Autres motivations : une revue de la
littérature
29
2-1-3-1-Le lissage du résultat :
29
2 1-3-2- Premiers appels publics à
l'épargne :
30
2-1-3-3 Changement des dirigeants :
32
2-1-3-4- Minimisation des impôts :
33
2-1-3-5- Regroupement des entreprises :
34
2-2 Les modèles de mesure de la gestion du
résultat : un état de l'art vérifier le titre
35
2-2-1 Le modèle de Healy (1985)
37
2-2-2 Modèle de DeAngelo (1986)
38
2-2-3 Modèle de Jones (1991) :
38
2-2-4-Le modèle de Jones en coupe
instantanée 1994 :
39
2-2-5- Le modèle de Jones modifier
1995 :
40
2-2-6- Le modèle de Kothari et al
(2005) :
41
Chapitre 2 :
43
Aspect empirique sur le coût la
dette : revue de littérature. Introduction :
43
Section 1 : Gestion du résultat
comptable et des déterminants de la structure financière et le
coût de la dette
43
1-1-Coût de la dette : concepts et
mesures
43
1-2-L'effet de la gestion du résultat
comptable et les déterminants de structure financière sur le
coût de la dette : revue de littérature.
46
1-2-1-L'effet de la gestion du résultat
comptable sur le coût de la dette : Revue de littérature.
46
1-2-2-L'effet des déterminants de structure
financière sur le coût de la dette :Revue de
littérature.
52
1-2-2-1-La rentabilité de la firme (ROA)
54
1-2-2-2 - Les opportunités de
croissance (OC)
54
Section 2 : Endettement bancaire :
Avantages et inconvénients
55
2-1-Les avantages du financement par crédit
bancaire :
55
2-1-1-Réduction de l'asymétrie
d'information et des coûts d'agence :
56
2-1-2 Rôle de la fiscalité dans le
choix de financement par emprunt bancaire : 59
2-2- Financement bancaire :Vices et
inconvéniant
60
2-2-1- Coûts d'agence et asymétrie
d'information :
60
2-2-2- coût de faillite :
62
Chapitre 3 :
64
Formulation des hypothèses,
développement de la méthodologie de recherche, analyse et
interprétation des résultats
64
Section 1 : Les hypothèses de
recherche et développement de la méthodologie de recherche
64
1-1-Les hypothèses de recherche
64
1-1-1 Hypothèse relative à la
relation entre la gestion du résultat et coût de la dette.
65
1-1-2 Hypothèse relative à la
relation entre les déterminants de structure financière et le
coût de la dette
65
1-1-2-1 Hypothèse relative à la
relation entre la taille de l'entreprise et le coût de la dette
66
1-1-2-2 Hypothèse relative à la
relation entre les opportunités de croissance et le coût de la
dette
66
1-1-2-2 Hypothèses relative à la
relation entre la rentabilité de la firme et coût de la dette.
67
Figure 1 : Récapitulation des
hypothèses de recherche 68
1-2 -La méthodologie de recherche
68
1-2-1 Choix et description de
l'échantillon 68
1-2-1-1 choix du contexte 68
1-2-1-2 Collecte, source et description des
données 69
1-2-1-3 Présentation des variables
70
Tableau 1 : Mesure des variables du
notre étude
73
1-2-1-4 Présentation du modèle
économétrique :
73
1.3. La démarche à suivre :
74
1.3. 1 Analyse descriptive :
74
1.3. 2 Analyse multivariéé :
74
1.3.2.1 Vérification de l'absence de
multicolinéarité :
74
1.3.2.2 Etude des spécificités des
données de panel :
75
Figure 2 : Procédure
générale de test d'homogénéité
76
1.3.2.2.1 Etude des effets individuels :
79
1.3.2.2.1.1-Modèles de
spécification : 79
Section 2 : Résultats empiriques et
interprétation
81
2.1. Analyse univariée et multivariée
du notre modèle
82
2.1.1. Analyse univariée
82
2.1.1.1. Statistique descriptive, étude des
corrélations
82
2.1.1.1.1. Analyse descriptive
82
Tableau 2 : Statistique descriptive du
modèle des accruals
82
Tableau 3 : Analyse descriptives des
variables du notre étude
83
2.1.1.1.2. Analyse des corrélations
85
Tableau4 : Test de corrélation de
Pearson et Spearman 87
2.1.2. Analyse multivariée 88
2.1.2.1. Vérification de l'absence du
problème de multi-colinarité 88
Tableau 5 : Le VIF pour notre
modèle 88
2.1.2.2. Etude des spécificités des
données de panel : 89
Tableau 6 : Test
d'homogénéité du notre modèle
d'étude
90
2.1.2.2.1.1. Etude des effets individuels
90
Tableau 7 : Résultat de
régression selon le modèle à effet fixe
90
Tableau 8 : Résultat de
régression selon le modèle à effet
aléatoire
91
Tableau 9 : Test de Hausman pour le
modèle de notre étude
92
2.1.2.3. Résultats des estimations des
modèles
92
2.1.2.3.1. Analyse et interprétation des
résultats de Jones modifié (modèle des accruals)
92
Tableau 10 : Estimation du modèle de
Jones modifié (modèle des accruals)
92
Tableau 11 : Test de Hausman pour le
modèle de notre étude
94
Tableau 12: Récapitulation des
résultats du notre l'étude 97
2.2. Les différents tests des données
et des résultats 97
Conclusion générale
98
Bibliographie
101
Annexes
124
* 1 Les accruals
discrétionnaires constituent un proxy des ajustements
discrétionnaires des dirigeants des entreprises sur les charges et les
produits n'ayant pas généré d'entrées ou des
sorties de fonds ( Mezlani et Ellouz 2007 et klibi et Matoussi (2010).
* 2 Gabrie .H et
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* 3 C'est l'excédent
monétaire restant à la disposition du dirigeant après
avoir financier tous les projets considères comme rentable tout leurs
réputation, leurs salaire, leurs dépenses sont liées
à la croissance de la taille de la firme.
* 4 « La composante non
discrétionnaire comprend l'ensemble des éléments
comptables sur les quels les dirigeants n'ont pas le pouvoir décisionnel
en matière de politique comptable. Elle inclut principalement la
variation du besoin en fond de roulement, les dotations aux amortissements
nettes des reprises incluses dans le calcul de la capacité
d'autofinancement et les flux monétaires résultant des
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* 7
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* 8 Variation du chiffre
d'affaire à crédit de la firme i pendant l'année (t) =
solde du compte client (t)-solde du compte client (t-1).
* 9 Cité par Hrichi, Y
.(2013)
* 10 Cité par
Jean-Danial Guigou and Laurent Vilanova (1999), « Les vertus du
financement bancaire :fondements et limites », revue finance,
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* 11 Parmi les multiples
coûts supportés par les émetteurs de titres de
créances négociables, on citera les frais de notation, les
obligations de publicité, la rémunération des
intermédiaires participant à l'émétisions.
* 12
www.cmf.org.tn
* 13
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* 14 Casati. R ,.
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