De
cette figure, nous remarquons que les salaires et le prix des matières
premières influencent les niveaux des coûts alors que les
mêmes salaires sont combinés avec la masse monétaire pour
juste occasionner l'augmentation de la demande. Pour cela, l'augmentation des
prix résulte de multiples combinaisons des facteurs qui sont intimement
concourants.
I.2. Impact de la politique de
réescompte et de change sur l'inflation :
approche
théorique
Puisque les monétaristes estiment que l'inflation est
toujours d'origine monétaire, et que pour eux, cette dite inflation
n'affecte que principalement les fonctions d'unités de compte et de
réserve de valeur de la monnaie, beaucoup d'analyses ont
été faites sur la nature de la relation entre l'inflation, la
politique de réescompte et de change.
I.2.1. Approche théorique
de l'impact de la politique de réescompte sur
l'inflation
Pour les monétaristes, leur raisonnement part de
l'équation quantitative de la monnaie qui exprime le lien entre les
transactions et la masse monétaire,
Cette relation s'exprime de la manière suivante : MV=PT
(une variante de l'équation de Fisher) où :
M : est la masse monétaire ;
V : la vitesse de la circulation de la monnaie
c'est-à-dire qu'il représente le nombre
moyen des transactions que chaque unité de
monnaie effectue par période ;
P : est l'indice du niveau général des
prix ;
T : représente le volume total des transactions
effectuées au cours d'une période
donnée.
Si on exprime les taux de variation des variables qu'on
désignera par , on a :
=
Le dernier terme étant négligeable, on a
finalement
=
=
De même, = ;
Et, finalement =
A partir de cette formule, les monétaristes proposent
une théorie causale de l'inflation en prenant la vitesse de circulation
de la monnaie comme une variable structurelle ; c'est-à-dire
constante à court terme et non susceptible d'être
influencée par les variations de quantité de monnaie, donc .
De plus, le volume des échanges ne dépend pas non plus de la variable monétaire, mais des
seuls facteurs réels, On peut donc écrire que .
Tout cela conduit à l'égalité suivante
= ; ce qui signifie que le taux de croissance des prix (taux d'inflation)
est égal à la différence du taux de croissance des
transactions et du taux de croissance des moyens de paiement.
Toute
variation de prix est le résultat d'une variation de la masse
monétaire, Comme nous le montre Bassoni et Beitone (1997) cité
par Kadanji, A.,(2005), le prix de la monnaie(le taux d'intérêt)
et la quantité de monnaie (masse monétaire) sont
étroitement liés.
De ce point de vue, la stabilisation de l'inflation est entre
les mains des autorités monétaires qui peuvent décider du
niveau général des prix en jouant sur le taux de croissance de la
masse monétaire à l'aide des instruments de la politique
monétaire. Pour ce faire, la cible principale est le taux
d'intérêt qui détermine le coût de la monnaie.
A cet effet, les autorités monétaires effectuent
des opérations d'open-market (achat et vente d'effets publics)
pour atteindre des objectifs de taux d'intérêt à court
terme ou fixer directement le taux d'escompte.
Il faut donc combattre l'inflation de façon vigoureuse
avec une limitation de l'évolution de la masse monétaire pour
que ce dernier corresponde à celui de l'augmentation des biens et
services.
La politique monétaire constitue l'instrument par
excellence pour les partisans de la théorie de l'inflation par la
demande. La formule = indique quel doit être le taux de croissance de la masse
monétaire si on veut obtenir un taux d'inflation égal à si les variables et sont prévisibles :
).
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