ABSTRACT
Severe malaria and malnutrition remain the key public health
problems for children in sub-Saharan Africa. The causality relationship between
these two conditions is subject to much controversy, some authors arguing that
malnutrition would favor the paludalmorbi-mortality whereas others sustain that
malnutrition would protect against severe malaria, where others, finally,found
that there is not a statistically proven causality relationship.
For this, we conducted a cross-sectional descriptive to
analytic aim study referred to the assessment of the nutritional status of
children 0 to 5 years old with severe malaria,during one period of 4 years, of
2012 to 2015, to the General hospital of Kampemba and,whose objectives were to
describe the epidemiological, sociodemographic, clinical and laboratory
features of children with severe malaria, to study the link between severe
malaria and nutritional status and to describe their clinical evolution.
Our results are presented as follows: thesevere malaria was
prevail to 14.91% in Pediatrics, with an average annual prevalence of 43 cases;
the average age of patients was 28.58 #177; 17.59 months, with a male
predominance of cases in which the sex ratio is 1.17, and 87.80% of patients
residing in the studied health zone. Severe anemia, cerebral malaria and
blackwater fever were the most found clinical forms with 63.22%, 35.63% and
9.77% respectively. Acute malnutrition represented 21.84% while the underweight
was ruling at 18.39% and stunting to 11.49%. The thick blood was triply
positive in 86.11% of patients and TDR was positive in 94.94% of patients;
Quinine was the mainmolecule in hospitalization in 94.25% of patients, with a
cure rate of 74.71% of the patients for an average stay of 5.67 #177; 3.26
days. Furthermore, we found a statistically significant association between
clinical forms (including blackwater fever and respiratory distress) and
evolution,whereas no statistically meaningful association was found between
severe malaria and nutritional status.
According to these results, severe malaria and malnutrition
constitute public health problems in our countries for children of 0 to 5
years old, leaving from the morbimortality that it is susceptible to drag. For
the causality relationship between these two pathologies, some advanced studies
should be undertaken.
Keywords: assessment, nutritional
status, severe malaria, children
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Le paludisme (fièvre des marais ou malaria) est une
maladie parasitaire due à l'infestation par des hématozoaires, du
genre Plasmodium, dont il existe à ce jour six espèces
pathogènes pour l'homme: Plasmodium falciparum, Plasmodium
vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae, Plasmodium knowlesi et Plasmodium
cynomolgi [1].
Le paludisme grave se définit par la mise en
évidence clinique ou paraclinique du dysfonctionnement d'un organe vital
lié à la présence des formes asexuées de
Plasmodium dans le sang. Le Plasmodium falciparum est
l'hématozoaire le plus principalement incriminé, bien que le
Plasmodium vivax et le Plasmodium knowlesi peuvent aussi en
être la cause, ce qui fait qu'un accès palustre simple dû
à ces espèces devrait bénéficier d'une prise en
charge rapide. Chez les enfants si souvent, le paludisme à
Plasmodium falciparum évolue tellement rapidement qu'il est
impossible de le traiter au stade de paludisme simple [2,3].
Selon le rapport mondial sur la malaria, le paludisme reste le
principal problème de santé publique dans des nombreux pays du
monde, particulièrement les pays pauvres, dont la République
Démocratique du Congo et il a été estimé à
247 millions de cas de malaria dont 86% vivaient en Afrique dont 80%
étaient distribués dans 13 pays Africains dont le Nigeria, la
République Démocratique du Congo, l'Ethiopie, la Tanzanie et le
Kenya. Des 3,3 milliards de personnes à risque, 2,1 milliards
étaient à risque faible dont 97% vivaient en dehors des
régions africaines alors que sur les 1,3 milliards à haut risque,
49% vivaient en Afrique et 37% en Asie Orientale. La létalité
palustre était estimée à 881 000 dont 91%, soit
801 000 était en Afrique et 85% concernait les enfants de moins de
5 ans.Selon le même rapport, en République Démocratique du
Congo, en 2006, sur un total de 60 643 888 enquêtés,
5 008 956 personnes étaient atteintes de paludisme et 24 347
personnes en étaient décédées [4].
Quant à la malnutrition, considérée comme
étant un état pathologique résultant de la carence
ou de l'excès relatif d'un ou plusieurs nutriments essentiels,
que cet état se manifeste cliniquement ou ne soit
décelable que par des analyses biochimiques,
anthropométriques ou physiologiques, elle affecte 2 milliards de
personnes dans le monde en 2011 souffrant de carences en sels minéraux
et en vitamines, pouvant provoquer des maladies mortelles et, en 2005, on
estimait à 56% la proportion des décès d'enfants de moins
de 5 ans liés à la malnutrition [6].
Dans leur étude sur les facteurs de risque de
décès au cours du paludisme grave chez l'enfant au Centre
hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou
(Burkina Faso), Kouéta et al [7] avaient trouvé qu'un niveau
socio-économique faible (odds ratio, OR = 5,4), le retard de la prise en
charge (OR = 15,5), le mauvais état nutritionnel (OR = 7,9) et une
parasitémie supérieure ou égale à 5 % (OR = 2,8)
étaient associés à une augmentation significative du
risque de décès.
Entre 2001 et 2010, la situation de malnutrition aiguë en
RDC a connu une amélioration sensible. En effet, la prévalence de
la malnutrition aiguë globale au niveau national est passée de 16 %
en 2001 à 11 % en 2010 ; à l'opposé de la
malnutrition aiguë, la malnutrition chronique connaît une
stagnation au niveau national. La prévalence de cette forme de
malnutrition était de 38% en 2001 et demeure au même niveau en
2010. Les provinces les plus affectées sont : le Nord Kivu (53%), le
Kasaï Occidental (47 %) et le Sud Kivu (44%). Au total, plus de 5 millions
d'enfants de moins de 5 ans sont affectés par cette forme de
malnutrition en RDC [8].
Plusieurs auteurs ont travaillé sur le lien entre le
paludisme et la malnutrition et, leurs résultats restent sujets à
controverses : certains auteurs affirment que la malnutrition favorise la
survenue du paludisme [9-12], alors que d'autres soutiennent que la
malnutrition protège contre la survenue du paludisme [13] et celle du
paludisme grave [14-16]. Enfin quelques auteurs n'ont observé aucune
association entre la malnutrition et la morbidité liée au
paludisme [17, 18, 19]. En ce qui concerne la mortalité liée au
paludisme, la majorité des auteurs soutiennent qu'elle est
favorisée par une malnutrition [15,17, 20,21].
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