2.2.1. Interprétation statistique du
modèle
A la lecture des résultats, nous constatons que
l'influence de la combinaison des variables explicatives est bien
significative. Toutes les variables sont d'un point de vue statistique et
économétrique significatives (la probabilité
associées à chaque variable est inférieure à
0,05).
La constante du modèle prend deux valeurs en fonction de
la date de rupture identifiée sur la série log RM :
- Entre 1970-1988, ?0 = -1,57 ;
- Entre 1989-2014 ?0= -1,45.
Dans les deux cas la constante représente le logarithme de
la demande de monnaie M2 lorsque le PIB, le taux d'escompte et le taux de
change sont à l'unité. C'est la base monétaire.
- Un accroissement de 1% du PIB provoquerait une
augmentation de 1,9% de la demande de monnaie sur M2 ;
- Si le taux d'escompte augmente de
l'unité, la demande de monnaie se réduit de 0,43% ; -
Pour une augmentation de 1% du taux de change, la demande de monnaie
baisse de 0,06%.
La valeur de R2 (98,48 %) indique que
la qualité de la régression du modèle de long terme est
bonne. C'est-à-dire que les fluctuations de la demande de monnaie sont
expliquées à 98% par les variables explicatives
retenues dans le modèle.
L'écart type résiduel (0,10) qui
est une estimation de l'erreur faite sur la mesure de la variable
dépendante, indique que notre modèle est d'une précision
d'ajustement est bonne. Une valeur de 0 indiquerait un ajustement parfait.
Le corrélogramme des résidus d'estimation (annexe
n0 4) montre que les résidus sont des bruits blancs. Le test
de stationnarité sur les résidus conduit aux résultats
suivants :
Tableau n0 10 : Résultats du test de
racine unitaire sur les résidus
|
ADF
|
PP
|
Variable
|
ts
|
v crit.
|
prob
|
ts
|
v crit.
|
prob
|
Résidus
|
-4.471089
|
-1.948495
|
0.0000*
|
-4.485503
|
-1.948495
|
0.0000*
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values
Les valeurs critiques sont considérées au seuil
5%
Les résultats du test ADF et PP nous conduit à
rejeter l'hypothèse nulle de présence de racine unitaire. Les
résidus d'estimation stationnaires.
2.2.2. Interprétation économique du
modèle
Les coefficients de la relation de long terme estimée
ont leurs signes tels que postulés par la théorie de la demande
de monnaie. Le volume des transactions a un effet positif sur la demande de
monnaie M2. À long terme, pour une augmentation de la valeur de 1% du
revenu, les agents économiques effectuent plus de transactions ce qui
augmente la demande de monnaie. L'élasticité du PIB par rapport
à la demande de monnaie (1,9%) reste importante et
supérieur à l'unité. Donc, il n'y a pas d'économies
d'échelle dans la fonction de demande de monnaie en Algérie.
L'impact négatif du taux d'intérêt sur la
demande de monnaie peut être confirme la contribution du taux
d'intérêt comme instrument du mécanisme de transmission de
la politique monétaire en Algérie. Une augmentation du coût
d'opportunité de détention de la monnaie par rapport à la
détention d'actifs porteurs d'intérêt réduit la
quantité de la monnaie demandée.
L'analyse d'une longue période des liens entre le taux
de change et la masse monétaire M2 repose sur une relation
négative selon laquelle une augmentation du taux de change provoque la
dévaluation de la monnaie nationale, ce qui conduit à une baisse
de la masse monétaire.
|