SOMMAIRE
SOMMAIRE
I
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
LISTE DES ABRÉVIATIONS
VIII
RÉSUME
X
ABSTRACT
XI
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
4
I-1. DÉFINITION DES TERMES ET CONCEPTS
4
I-2. CLASSIFICATION DE LA MALNUTRITION
6
I-3. DÉTERMINANTS DE LA MALNUTRITION
7
I-4. ACTIONS MENÉES CONTRE LA MALNUTRITION
DANS LE MONDE ET AU CAMEROUN.
10
I-4-1. ACTION SUR LES CAUSES IMMÉDIATES
11
I-4-2. ACTION SUR LES CAUSES SOUS-JACENTES
11
I-4-3. RENFORCER LES SYSTÈMES NATIONAUX
11
I-4-4. AMÉLIORER LE SYSTÈME
INTERNATIONAL
12
I-5. SITUATION NUTRITIONNELLE AU CAMEROUN ET
À L'OUEST-CAMEROUN.
14
I-6. L'ACTION DES DÉTERMINANTS DE LA
NUTRITION SUR L'ÉTAT NUTRITIONNEL
15
CHAPITRE II: MATÉRIEL ET MÉTHODES
18
II-1. SCHÉMA ET TYPE D'ÉTUDE
18
II-2. SITE D'ÉTUDE
18
II-3. POPULATION D'ÉTUDE
19
II-3-1. POPULATION CIBLE
19
II-3-2. POPULATIONS SOURCE
19
II-4. ÉCHANTILLONNAGE
19
II-4-1. MÉTHODE D'ÉCHANTILLONNAGE
19
II-4-2. CRITÈRES
D'ÉLIGIBILITÉ
19
II-4-3. CRITÈRES D'EXCLUSION
19
II-4-4. CRITÈRES D'INCLUSION
19
II-5. GESTION DES DONNÉES
20
II-5-1. COLLECTE DES DONNÉES
20
II-5-2. DÉFINITION DES VARIABLES
20
II-5-3. ANALYSE DES DONNÉES
21
II-5-3-1. CODAGE ET TRAITEMENT DES DONNÉES
DES QUESTIONNAIRES
21
II-5-4. PLAN D'ANALYSE DES
RÉSULTATS
22
II-5-4-1. ANALYSE UNIVARIÉE
22
II-5-4-2. ANALYSE BI VARIÉE
22
II-5-4-3. ANALYSE MULTIVARIÉE
22
II-6. CONSIDÉRATION ÉTHIQUE
23
II-6-1. RISQUES
23
II-6-2. MESURES PRISES POUR LIMITER LES RISQUES
23
CHAPITRE III : LES RÉSULTATS
24
III-1. DESCRIPTION DES CARACTÉRISTIQUES DU
COUPLE MÈRE-ENFANT
24
III-1-1. PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE DU COUPLE
MÈRE - ENFANT.
24
III-1-2. CONSOMMATION ET PRATIQUES ALIMENTAIRES
27
III-2. SITUATION NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE
- ENFANT.
31
III-2-1. ENFANTS.
31
III-2-2. MÈRES.
33
III-3. DETERMINANS ET INTERACTIONS DE L'ETAT
NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE-ENFANT.
34
III-3-1. RÉGRESSIONS BI-VARIÉES DES
VARIABLES SUR LES ÉTATS NUTRITIONNELS DU COUPLE MÈRE-ENFANT.
34
III-3-2. RÉGRESSIONS MULTI-VARIÉES
DES VARIABLES SUR LES ÉTATS NUTRITIONNELS DU COUPLE
MÈRE-ENFANT.
38
CHAPITRE IV : DISCUSSION
42
IV-1. LA SITUATION NUTRITIONNELLE
42
IV-1-1. MÈRES
42
IV-1-2. ENFANTS
43
IV-3. INTERACTIONS ENTRE L'ÉTAT NUTRITIONNEL
DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT
45
IV-4. LES LIMITES DE L'ÉTUDE :
46
CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS
47
ANNEXES
XIII
DEDICACE
Je dédie cet ouvrage à mes parents,M. PALLAWO
TOULAG Sylvain et Mme NGO BIKAI Jacqueline épouse PALLAWO, pour leur
Amour,conseils et appui financier ;
REMERCIEMENTS
Mes sincères remerciements à tous ceux qui ont
participé de près ou de loin à ce travail.
Particulièrement au :
Staff Administratif et ainsi qu'aux enseignants de la
Filière Sciences Biomédicales de l'Université de Dschang,
plus précisément ceux de l'Option Santé Publique et
Épidémiologie, pour leur devoir accompli ;
Dr SANOU SOBZE Martin mon Directeur de mémoire, qui
nous a sans cesse encouragé à rechercher l'excellence et la
rigueur scientifique ;
Dr DZOYEM Jean Paul, mon superviseur de mémoire, pour
ses conseils et sa rigueur scientifique ;
Chef de District de Santé de Dschang pour son
autorisation de cherche.
Directeur de l'Hôpital de District de Dschang, aux
personnels de santé de l'Hôpital de District de Dschang plus
particulièrement le Major du Service de vaccination M. DJIOGAP Jean Paul
pour leur suivi technique lors de notre étude et sans oublier les
mères d'enfants qui ont bien voulu participer à
l'étude ;
Mlle DJEUNANG Bruna, M. TIOTSIA TSAPI Armand, M. FOTSO
Jimmy et Mlle KIEN-ATSU pour tous les conseils et corrections apportés
à ce document ;
PIPAD pour l'appui technique et matériel;
Et mes Frères : BIKAI PALLAWO Thomas Christian et
le Dr PALLAWO Raymond Bernard pour les appuis financiers ;
Mon ami, TOGANG Fabrice pour son soutien et ses
conseils ;
Mes camarades de promotion pour la communication et plus
particulièrement à DOUNGUE Stélas pour son aide à
la collecte des données ;
LISTE DES
FIGURES
Figure 1 :prise du
périmètre brachiale.
5
Figure 2 : Répartition
des mères en fonction de leurs professions
25
Figure 3 : Répartition
des pères en fonction de leurs professions.
25
Figure 5 :Présentation des
signes de maladies chez les enfants.
27
Figure 6 : Présentation des
signes de maladies chez les mères.
28
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : classification de la malnutrition selon
l'OMS
3
Tableau II : classification de l'anémie
6
Tableau III : Les variables quantitatives et
qualitatives du couple mère - enfant.
19
Tableau IV : Les variables
indépendantes et dépendantes du couple mère - enfant.
20
Tableau V: Données
socio-économiques du couple mère - enfant
24
Tableau VI: Association entre
l'hygiène des mains et des mamelons des mères.
26
Tableau VII : Les enfants présentant
les signes de maladies les 3 mois précédents l'étude.
27
Tableau VIII : Les mères
présentant les signes de maladies les 3 mois précédents
l'étude.
27
Tableau IX : L'âge du sevrage de l'enfant
28
Tableau X : Origine de l'eau utilisée
pour alimenter l'enfant
28
Tableau XI : Traitement de l'eau avant
alimentation de l'enfant
29
Tableau XII : Prise de la vitamine A par la
mère en postpartum
29
Tableau XIII : Suivi vaccinal des enfants
29
Tableau XIV: Prévalence de la malnutrition
chez les enfants compris entre 6-24 mois.
30
Tableau XV: Prévalence du surpoids en
fonction du sexe
31
Tableau XVI: Prévalence du surpoids en
fonction de l'âge.
31
Tableau XVII: Les moyennes anthropométriques
des z-scores, Effets de conception.
32
Tableau XVIII : Prévalence de l'Indice de
Masse Corporel (IMC) des Mères en fonction de l'âge.
32
Tableau XIX : Fréquence des
mères en fonction de leur taille (m)
33
Tableau XX: Prévalence de
l'anémie chez les mères à partir du Test de Tallquist.
33
Tableau XXI : L'action des déterminants sur
l'état nutritionnel (dénutrition) chez les enfants
34
Tableau XXII: L'action des déterminants
sur l'état nutritionnel de l'enfant (suralimentation).
35
Tableau XXIII: Association entre les facteurs
maternels et l'état nutritionnel des mères (suralimentation).
36
Tableau XXIV: Association entre les facteurs
maternels et sa malnutrition (dénutrition)
37
Tableau XXV : Les déterminants de la
dénutrition chez les enfants
38
Tableau XXVI: Les déterminants de la
suralimentation chez les enfants.
39
Tableau XXVII: Les déterminants de
malnutrition chez la mère (suralimentation).
40
Tableau XXVIII : Relation entre le sexe de
l'enfant et la présence de la malnutrition
xxiv
Tableau XXIX : Relation entre les tranches
d'âge des enfants et la présence de la dénutrition
xxiv
Tableau XXX : Relation entre les tranches
d'âge des enfants et la présence de la suralimentation
xxiv
Tableau XXXI: Distribution des aliments
consommés par les mères au cours des 24 heures avant
l'investigation.
xxv
Tableau XXXII: Distribution des aliments
consommés par les enfants au cours des 24 heures avant
l'investigation.
xxvi
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ACF : Action Contre la Faim.
AME: Allaitement Maternel Exclusif.
ASC : Agent de Santé
Communautaire.
CDE : Camerounaise Des Eaux.
CDSD : Chef de District de Santé
de Dschang.
CPC : connaissances, pratique,
couverture.
CPN : Consultation Prénatale.
DSD : District de Santé de
Dschang.
EDS-MICS : Enquête
Démographie de Santé et à Indicateurs Multiples.
ENA : Emergency Nutrition Assessment.
ET : Écart Types.
FAO : Food and Agriculture Organization/
Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture.
HCS : Haemoglobin Colour Scale.
HDD : Hôpital de District de
Dschang.
HTA : Hypertension Artérielle
IMC : Indice de Masse Corporelle.
L/A : Z - Score Longueur-pour-Age.
MAEE: Ministère des Affaires
Étrangères et Européennes.
MMI : Malnutrition Maternel et
Infantile.
OMD : Objectifs du Millénaire
pour le Développement.
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé.
ONG: Organisation Non Gouvernementale.
P/A : Z - Score Poids-pour-Age.
P/L ou T : Z - Score Poids-pour-Longueur
ou Taille.
PNAN : Programme National d'Alimentation
et de Nutrition.
PIPAD : Projet Intégré
pour la Promotion del'Auto-Développement.
PVVS : Personnes Vivantes avec le
VIH/Sida.
Sida : Syndrome Immunodéficience
Acquise.
SMI : Santé Maternelle et
Infantile.
T/A : Z - Score
Taille-pour-Age.
UDs : Université de Dschang.
UNESCO: United Nations Educational,
Scientifc, and Cultural Organization.
UNICEF : United Nations International
children's emergency fund/ Fond des Nations Unies pour l'Enfance.
UNICEF: United Nations Children's Education
Fund.
VIH:Virus Immunodéficience Humaine.
WB: World Bank.
RÉSUME
La malnutrition est le résultat d'une association
complexe de facteurs interdépendants, généralement
liés à la consommation, à l'accès à la
nourriture, à la santé, à l'assainissement, à
l'éducation, mais aussi aux relations interhumaines, tels
l'équité sociale, le contexte social et l'environnement local.
L'objectif de ce travail était de rechercher les déterminants de
l'état nutritionnel des couples mères-enfants de l'hôpital
de District de Dschang sur la périodedu 25 Juillet 2015 au 30 Septembre
2015.Notre étude était transversale descriptive à
visée analytique. Les données ont été
collectées par un questionnaire administré aux mères en
mode face à faceavec prise de paramètres anthropométriques
du couple mère-enfant et biologiquechez les mèrespour estimer le
taux d'hémoglobine par le Test de Tallquist.Nous avons
procédé à un échantillonnage exhaustif des couples
mères-enfantsvenus en consultation et au service de vaccination. Deux
cent trois femmes et 208 enfants ont participé à
l'étude ; chez les mères, 16% présentaient une
anémie et 62,50% le surpoids et/ou obésité et chez les
enfants enquêtés, 15,87% étaient dénutris et 21,63%
étaient en surpoids et/ouobèses.Il en ressortque la taille de la
mère(p=0,0033), le régime matrimonial de la
mère(p=0,0416), l'âge de la
mère(p=0,0271)étaientles principaux
déterminants de l'état nutritionnel du couple mère enfant
de l'Hôpital de District de Santé de Dschang.Nous sommes
persuadés que la prévalence peut être réduite en
utilisant de multiples stratégies d'intervention :
L'éducation nutritionnelle pour la promotion de l'allaitement maternel
exclusif jusqu'à 6 mois, une alimentation équilibrée des
enfants de plus de 6 mois couplée à un suivi des
paramètres anthropométriques dès la naissance seraient des
pistes de solution à ce problème de santé publiques.
Mots clés :
Déterminants; État Nutritionnel ; Couple mère-enfant ;
Dschang ; Cameroun.
ABSTRACT
Malnutrition is the result of a complex combination of
interrelated factors, usually associated to the consumption, access to food, to
health,to sanitation, to education, but also tointer human relationships like;
social equity, social context and the local environment. The aim of this study
was to find the determinants of nutritional status of the mother-infant pairs
visiting the Dschang District hospital for from 25 July 2015 to 30 September
2015. We conducted a descriptive cross-sectional and analytical study. Data was
collected with the help of a questionnaire administered to the mothers in face
to face mode. Anthropometric measures of the mother-child pairs and biological
parameters of mothers were taken to estimate the hemoglobin rate using the
Tallquist test. We used anexhaustive sampling of mother-child pairs coming for
consultation and vaccination.Two hundred three women and 208 children
participated in the study; among mothers, 16% were anemic and 62.50% were
overweight and/or obese. Among children surveyed, 15.87% were malnourished and
21.63% were overweight and/or obese. It showed that the size of the
mother(P-value =0.0033), the marital status of the mother (P-value =0.0416)and
the mother's age (P-value=0.0271)were the main determinants of
nutritional status of the mother-child pairs of the Dschang District Hospital.
We are convinced that the prevalence can be reduced by using multiple
interventions strategies: Nutrition education awareness for exclusive
breastfeeding up to 6 months, a balanced diet for children greater than 6
months coupled with anthropometric parameters follow up from birth could be
possible solutions to this public health concern.
Keywords:Determinants; Nutritional
Status; Mother-Child Pairs; Dschang; Cameroon.
INTRODUCTION
INTRODUCTION
La faim et la malnutrition sont des problèmes
dévastateurs, en particulier pour le pauvre et le non
privilégié (Girmaetal., 2002).Quelle que soit l'origine
de la malnutrition (récoltes insuffisantes, inaccessibilité
économique ou géographique, modifications climatiques, conflits,
etc.), celle-ci dégrade le système immunitaire etentraîne
une susceptibilité accrue aux infections. De même, un
phénomène infectieux entraîne de profonds changements
métaboliques et une détérioration de l'état
nutritionnel(Chevalier, 2005;Jazetetal., 2012).De ce fait, elle
résulte d'une association complexe de facteurs interdépendants,
généralement liés à la consommation, l'accès
à la nourriture, à la santé, à l'assainissement,
à l'éducation, mais aussi aux relations interhumaines, à
l'équité sociale, au contexte social et à l'environnement
local '(FAO, 2014). Les pratiques d'alimentation et de soins, l'eau potable,
l'assainissement, les soins de santé, la protection sociale et les
initiatives d'autonomisation des femmes sont les facteurs qui
déterminent l'état nutritionnel '(UNICEF, 2013).Les
Déterminants de santé sont l'ensemble des facteurs sociaux,
économiques, environnementaux et personnels qui influencent de
manière positive ou négative l'état de santé des
personnes ou des populations. Ces déterminants ont une action sur la
malnutrition qui à son tour, a des répercussions
sévères sur l'état nutritionnel d'un individu plus
particulièrement les enfants de moins de 5ans, les femmes enceintes et
celles allaitantes (Baudin, 2014).En 2010,la Malnutrition Maternelle et
Infantile (MMI) était un problème d'envergure mondiale etles
régions les plus touchées étaient le Sud de l'Asie et
l'Afrique subsaharienne (MAEE, 2010). Les mères, leur état de
santé et de nutrition, leur santé mentale, leur stress, leur
niveau d'éducation, leurs croyances, leur autonomie économique,
leur charge de travail et leur place dans la communauté étaient
autant de facteurs importants pour la nutrition des enfants(MAEE, 2010).Il faut
noter que la malnutrition à long terme a des effets nocifs
irréversibles et catastrophiques chez les enfants survivants'(Save the
children, 2015).
Les pays à ressources limitées tels que les pays
d'Afrique ont présenté un taux de réduction très
lente de malnutrition allant de 36,5% en 1990 à 22,3% en 2013''(Nations
Unies, 2014). Au Cameroun plusieurs actions ont été menées
pour réduire la faim et les maladies nutritionnelle avec la mise sur
pied de la Politique et Programme Nationale d' Alimentation et Nutrition en
2006 '(PNAN, 2006), mais la malnutrition est restée
perpétuellement un problème de santé publique(Jazet et
al., 2011) bien qu'il y eut aussi une très légère
amélioration de la situation nutritionnelle des enfants. La proportion
de ceux accusant un retard de croissance était passée de
32 % à 28 % et celui de l'insuffisance pondérale de 18%
à 15 % entre 2004 et 2011. Cependant, 6 % d'enfants de moins
de 5 ans étaient en surpoids et/ou obèses et ceci était de
32% chez les femmes. La prévalence du surpoids était
particulièrement élevée de 10 %chez les enfants dont
la mère présentait un surpoids (Jazet etal., 2012). En
2013, trente-quatre pays dont faisait partie le Cameroun présentaient
une charge élevée de malnutrition de 90 % dans le monde(Black
etal., 2013). En 2011,les données sur la région de
l'Ouest-Cameroun ont montré que les enfants de moins de moins 5 ans
présentaient 32% du retard de croissance et 11% de la surcharge
pondérale. Chez les femmes, 23% présentaient une anémie,
seulement 1,6% d'entre elles présentaient un Indice de Masse Corporelle
(IMC) inférieur à 18,5et celles présentant un IMC
supérieure à 25 était de 45,2%. Le surpoids était
particulièrement élevé de 10 % chez les enfants dont
la mère présentait un surpoids. Ces pathologies nutritionnelles
sont influencées par des déterminants tels que le niveau
d'éducation de la mère, le niveau social de la mère,
l'emploi de la mère et les pratiques alimentaires pour ne citer que
ceux-là. Ces déterminants s'exprimaient plus en zone rurale(Jazet
etal.,2012).La vulnérabilité des femmes enceintes, des
femmes allaitantes, et des jeunes enfants était liée non
seulement à la présence de maladies nutritionnelles, mais aussi
du fait que leur étatimplique une demande nutritionnelle accrue, ce qui
les expose plus facilement à un déséquilibre et à
une carence alimentaire'-(Pondi et Joseph, 1981).
Les déterminants spécifiques de l'état
nutritionnel du couple mère-enfant dans le District de santé de
Dschang sont mal connus, car il n'existe pas un tableau qui ressort ces
derniers. Nous savons quels sont les impacts qu'ont les déterminants sur
l'état de santé des personnes. La malnutrition existe bel et bien
au sein de la communauté Camerounaise donc le District de Dschang
(semi-urbain) ne saurait être épargné.Alors, Une
connaissance des déterminants nutritionnels pourrait contribuer à
l'amélioration de l'état nutritionnel des personnes plus
particulièrement au couplemère-enfant. C'est cela même qui
justifie notre étude qui s'est déroulée dans
l'hôpital de District de Dschang (formation sanitaire de
référence), d'où les questions suivantes:
- Quel est la situation nutritionnelle du couple
mère-enfant dans l'Hôpital de District de Dschang (HDD)?
- Quels sont les interactions qui existent entre l'état
nutritionnel de la mère et celui de son enfant dans l'HDD?
- Quels sont les déterminants spécifiques qui
influenceraient l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans
l'HDD?
De ce questionnement, un ensemble d'hypothèses s'en
dégagent à savoir :
- L'état nutritionnel de la mère influence celui
de l'enfant dans l'HDD.
- L'éducation, l'emploi, l'état de santé,
les pratiques alimentaires influencent l'état nutritionnel du couple
mère-enfant dans l'HDD.
Il estdonc question pour nous de rechercher les
déterminants de l'état nutritionnel du couple mère-enfant
del'hôpital de District de Dschang sur la période du 25 Juillet
2015 au 30 Septembre 2015. Plus spécifiquement, il s'agit de :
- Évaluer l'état nutritionnel des couples
mères-enfants del'HDD.
- Rechercher une éventuelle interaction entre
l'état nutritionnel de la mère à celui de l'enfant dans
l'HDD.
- Déterminer les facteurs influençant
l'état nutritionnel du couple mère-enfant dansl'HDD.
Ces donc sur ces principaux éléments que se
construira les grands fondements de ce travail.
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I-1.DÉFINITION DES TERMES ET CONCEPTS
La
Nutrition :est l'ensemble des processus utilisés parles
organismes vivants pour assurer leur vie, leur croissance, le fonctionnement
normal de leurs organes et de leurs tissus ainsi que la production
d'énergie. Elle est en relation constante avec l'équilibre
interne du corps(Rahantarimanana, 2007).
L'État Nutritionnel :C'est
l'état de santé de l'organisme résultant de l'ingestion,
de l'absorption et de l'utilisation des aliments ainsi que des facteurs
pathologiques(Rahantarimanana, 2007).
La Malnutrition :est un état
pathologique général ou spécifique résultant de
l'absence ou l'insuffisance, ou de la part excessive dans l'alimentation d'un
ou de plusieurs nutriments essentiels. C'est-à-dire qu'elle est à
la fois une dénutrition et une surnutrition''(Kanté, 2008).
La Dénutrition :est le manque de
plusieurs nutriments essentiels dans le régime alimentaire, dont
notamment le fer, l'acide folique, la vitamine A et l'iode''(Kanté,
2008).
La Surnutrition :est l'apport excessif
des nutriments essentiels dans le régime alimentaire.
Les Déterminants de
santé : sont l'ensemble des facteurs sociaux,
économiques, environnementaux et personnels qui influencent de
manière positive ou négative l'état de santé des
personnes et des populations.
L'anémie : désigne une
réduction du volume de globules rouges ou de la concentration
d'hémoglobine en dessous du niveau jugé normal selon
l'âge/le sexe du patient''(Alemayehu. etal., 2003). Elle est
principalement due à la carence en fer qui est un élément
essentiel à la constitution de globules rouges du sang (Jazet et
al.,2012).
Le Sevrage : désigne le processus
graduel d'introduction d'aliments complémentaires au régime du
nourrisson, tout en poursuivant l'allaitement'( Grueger, 2013).
Le Retard de Croissance : est une
malnutrition chronique, souvent d'origine
protéino-énergétique, qui se traduit par une taille trop
petite pour l'âge. Les enfants dont l'indice taille-pour-âge se
situe en dessous de moins de deux écarts types de la médiane de
la population de référence sont considérés comme
accusant un retard de croissance. Cette situation est
généralement la conséquence d'une alimentation
inadéquate et/ou de maladies infectieuses survenues pendant une
période relativement longue ou qui se sont manifestées à
plusieurs reprises'''(Jazetetal.,2012).
Émaciation : c'est une forme de
malnutrition aiguë, évaluée par l'indice poids-pour-taille.
Cet indice qui donne une mesure de la masse du corps en relation avec la
taille. En effet, la plupart des facteurs susceptibles d'entraîner des
perturbations du poids et de la taille de l'enfant, comme des maladies
infectieuses (rougeole, diarrhée, etc.) ou la sécheresse et les
périodes de soudure caractérisées par des déficits
alimentaires sont très sensibles aux variations saisonnières.
L'émaciation est la conséquence d'une alimentation insuffisante
durant la période récente ayant précédé
l'enquête ou d'une perte de poids consécutive à une maladie
(diarrhée sévère, rougeole ou anorexie, par exemple) ou
des pratiques alimentaires inappropriées chez les enfants. Un enfant
souffrant de cette forme de malnutrition est maigre ou émacié.
Les enfants dont l'indice poids-pour-taille se situe à moins de deux
écarts-type en dessous de la médiane poids-pour-taille de la
population de référence sont considérés comme
étant atteints de malnutrition aiguë ; entre moins deux
écarts-type et moins trois écarts-type, il s'agit de malnutrition
aiguë modérée et à moins de trois écarts-type,
il s'agit de malnutrition aiguë sévère'''(Cogill, 2003;Jazet
et al.,2012).
Insuffisance pondérale : Cet
indice reflète à la fois et sans les différencier, les
deux précédents types de malnutrition chronique et aigüe
(malnutrition mixte). C'est donc un indice combiné (puisqu'un faible
poids-pour-âge peut être provoqué par la maigreur comme par
le retard de croissance) qui traduit une insuffisance pondérale chez les
enfants. C'est la mesure la plus utilisée par les services de
santé pour le suivi des progrès nutritionnels et la surveillance
de la croissance des jeunes enfants. C'est aussi un indicateur des OMD et de la
stratégie pour la croissance et l'emploi au Cameroun. Cependant, son
utilisation reste limitée car il ne permet pas de distinguer les
déficiences alimentaires de longue durée (retard de croissance)
et de celles récentes (émaciation). Comme l'indice poids
pour-taille, cet indice est sensible aux variations saisonnières et sa
valeur est limitée quand il n'en existe qu'une seule mesure dans le
temps. Les enfants dont l'indice poids-pour-âge se situe à moins
de deux écarts-type en dessous de la médiane de l'indice
poids-pour-âge de la population de référence sont
considérés comme souffrant d'insuffisance pondérale ;
entre moins deux écarts-type et moins trois écarts-type, on parle
d'insuffisance pondérale modérée et à moins de
trois écarts-type, on parle d'insuffisance pondérale
sévère'''(Cogill, 2003;Jazet etal.,2012).
Surpoids :La malnutrition ne se
manifeste pas seulement par le retard de croissance ou la maigreur, mais peut
aussi se traduire par un surpoids ou par l'obésité qui
constituent des problèmes émergents et sérieux pour
certains enfants dans les pays en développement. Les enfants dont
l'indice poids-pour-taille se situe à plus de deux écarts-type
au-dessus de la médiane poids-pour-taille de la population de
référence sont considérés comme étant
atteints de surpoids '''(Jazet etal.,2012).
L'anthropométrie : est la
technique qui permet de mesurer les particularités dimensionnelles d'un
être humain.
Les changements dans les dimensions du corps témoignent
de la santé et du bien-être en général des individus
et des populations. L'anthropométrie est utilisée pour
évaluer et prédire la performance, la santé et la survie
des individus et reflète le bien-être économique et social
des populations. L'anthropométrie est une mesure très
utilisée, peu chère et non invasive de l'état nutritionnel
en général d'une personne ou d'un groupe de la population.
L'application de l'anthropométrie permet de bénéficier
des interventions qui aidera à cerner l'inégalité sociale,
économique et d'évaluer les réponses aux interventions
'''(Cogill, 2003). Une étude faite à l'Hôpital
Gynéco-Obstétrique et Pédiatriqueà Yaoundé,
a montré l'importance des mesures anthropométrique dans le suivi
des soins de santé des enfants (Chiabi et al., 2008).
I-2. CLASSIFICATION DE LA
MALNUTRITION
1-2-1. Périmètre brachial.
Il est utilisé pour le dépistage rapide de la
malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5ans. Pour mesurer le
périmètre brachial, la distance acromio-olécranienne est
divisée par 2'''(Cogill, 2003).
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha1.png)
- = 14 cm : Enfant normal ; 12,5-14cm : Malnutrition
modérée ; < 12,5 : Malnutrition grave.
Source : Cogill, 2003. Guide de
mesure des indicateurs anthropométriques.
Figure 1 :prise du
périmètre brachiale.
1-2-2. La classification de la malnutrition à
partir de la valeur seuil.
L'organisation Mondial de la santé classifie la
malnutrition à partir des valeurs seuils des Z-scores et son
système est le plus utilisé pour évaluer la malnutrition
infantile.
Tableau I : classification
de la malnutrition selon l'OMS (Cogill, 2003).
Système
|
Valeur seuil
|
Classification de la malnutrition
|
OMS
|
< -1 à > -2 Z-score
|
bénin
|
< -2 à > -3 Z-score
|
modéré
|
< -3 Z-score
|
grave
|
Lorsque le Z-score est supérieur de +2, ceci nous
ramène à une suralimentation.
1-2-3. La classification de la malnutrition en
fonction de l'Indice de Masse Corporelle.
L'indice de Masse Corporelle (IMC) permet de voir si le poids
d'un individu correspond avec sa taille, ceci nous permet de dire si ce dernier
est maigre ou pas,s'il est gros ou pas. L'IMC a pour unité le
Kg/m2 et elle se classifie comme suit :
- IMC compris entre 18,5-24,9 (Normal)
- IMC compris entre 17,0 et 18,4 (Maigreur
légère)
- IMC <17 (Maigreur modérée
ousévère)
- IMC compris entre 25,0 et29,9 (Surpoids)
- IMC = 30,0 (Obèse)
1-2-4. Anémie selon le niveau
d'hémoglobine.
L'anémie est présente chez la femme enceinte
lorsque celle-ci est inférieure à<11,0 g/dl et
inférieur à 12 g/dl chez les femmes en âge de
procréer.
Tableau II : classification
de l'anémie (Jazet et al, 2011).
|
Femmes enceintes
|
Femmes en âge de procréer
|
variables
|
valeurs
|
10,0-10,9 g/dl
|
10,0-11,9g/dl
|
Légère
|
7,0-9,9 g/dl
|
7,0-9,9 g/dl
|
Modérée
|
< 7,0 g/dl
|
< 7,0 g/dl
|
Sévère
|
I-3.DÉTERMINANTS DE LA MALNUTRITION
Les déterminants de la santé sont l'ensemble des
facteurs sociaux, économiques, environnementaux et personnels qui
influencent de manière positive ou négative l'état de
santé des personnes et des populations. Ils contribuent à la
vulnérabilité à la malnutrition. On a 3 types de
déterminants nutritionnels (MAEE, 2010 ; Black et al.,
2013) :
I-3-1.Les déterminants fondamentaux ou causes
fondamentales(MAEE, 2010).
L'accès auxaliments, aux soinset auxservicesde
santéetà unenvironnementsain résultent eux-mêmes
decequ'ilest convenud'appeler lesdéterminantsfondamentauxde
l'étatnutritionnel. Ils ont trait auxressources
humaines,organisationnellesetéconomiquesdisponiblesdans
lasociété etaucontrôleexercé surellesà
uncertainmoment. Ilsdécoulentde lastructureetdu fonctionnementde la
sociétéreflétantainsi
soncontextesocial,culturel,économiqueetpolitique. C'est le
processusquimèneà leurdéveloppementet leurs
interactionsqui conduisentà un ensembleparticulierde ressourcesqui
sontdisponiblesauxdiversniveauxde lasociété,jusqu'au
ménageet aux individus,etaucontrôleque chacun peutexercer sur ces
ressources pouryaccéder.
I-3-2.Les déterminants sous-jacents ou causes
sous-jacentes(MAEE, 2010).
Les trois principales causes sous-jacentes de la malnutrition
telles que définies par le cadre conceptuel de l'UNICEF sont :
- L'accès insuffisant aux aliments et nutriments ou
insécurité alimentaire.
- L'insuffisance des soins pour les enfants et les femmes.
- L'insuffisance des services de santé et un
environnement mal sain.
I-3-2-1.Accès insuffisant aux aliments et nutriments ou
insécurité alimentaire(MAEE, 2010).
L'accès aux aliments et nutriments est une production
ou une acquisition des quantités suffisantes d'aliment par les familles
pouvant leur fournir l'énergie et les nutriments dont elles ont
besoin.Les solutions à ce problème ne relèvent pas du
secteur de la santé. Il a une priorité, la satisfaction du besoin
de sécurité alimentaire, au détriment des soins de
santé, ce qui peut conduire à des sérieux problèmes
de santé et de nutrition.
Le fait que les mères ne tiennent pas vraiment en
compte le régime alimentaire pour le développement de l'enfant,
ceci nous conduit parfois à des graves erreurs diététiques
telles que :
- L'allaitement artificiel trop précoce, avec une
mauvaise utilisation du lait en poudre ou du lait concentré sucré
mal dilué.
- L'emploi exclusif de farine non ou trop faiblement
lactée pour la préparation des bouillies, sans les enrichir en
protéine ou en énergie.
- l'Allaitement maternel exclusif trop prolongé.
- Le sevrage trop brutal, avec emploi de méthode
agressive pour l'enfant (piment, feuilles ou médicaments amers).
- On n'incite pas l'enfant à manger lors qu'il n'a pas
d'appétit et lorsqu'il est malade, on ne lui donne que de l'eau ou des
tisanes.
I-3-2-2.Insuffisance des soins pour les enfants et les
femmes(MAEE, 2010).
C'est le fait qu'il ait peu de temps et de ressource pour
s'occuper des besoins de soins de santé des femmes et des enfants.
L'insuffisance des soins peut comprendre les situations
suivantes :
- Ne pas nourrir de façon adéquate les enfants
malades.
- Ne pas donner suffisamment d'attention aux besoins de
santé des femmes enceintes et des adolescents.
- Ne pas allaiter au sein de manière
appropriée.
I-3-2-3.Insuffisance des services de santé et un
environnement mal sain(MAEE, 2010).
C'est le fait que les services de santé de faible
qualité, trop chers, trop éloignés ou pas assez
organisés, n'arrivent à satisfaire les besoins de la population ;
à savoir:
- La faible couverture vaccinale ;
- L'insuffisance de soins prénataux ;
- La faible couverture en accouchements assistés ;
- La prise en charge inadéquate des enfants malades et
des malnutris sévère ;
- Le manque d'eau et d'infrastructure d'assainissement
(latrines, échantillon des eaux usées etc.).
I-3-3.Les déterminants immédiates ou Causes
immédiates(MAEE, 2010).
I-3-3-1.Apport alimentaire(MAEE, 2010).
Pour assurer un bon état nutritionnel, l'apport
alimentaire doit fournir tous les nutriments essentiels
pourmeneruneviesaineetactive.L'apportalimentaire réfèredonc
auxnutrimentscontenus dans lesalimentsquel'individuconsommesur une
périodedonnée,qu'ils'agissedemacronutriments(protéines,lipidesetglucides)oudemicronutriments
(vitaminesetminéraux),et auxalimentsqui
lesfournissent.Plusieursméthodesexistent pourévaluer
l'apportalimentaire, dont lapeséedirectedesaliments,le
journalalimentaire,lerappelde24heures,
lequestionnairedefréquencealimentaireou,encore,l'histoirealimentaire.Cependant,aucuneméthode
n'estparfaiteet l'apporthabituel des individus et des groupes ne
peutêtreestiméprécisément.Lechoix de
laméthode dépendra desobjectifsde
l'étude,ycomprisduniveaudeprécision recherchéet
desressources disponibles.
Laméthodedoitêtreapplicabledans lecontextede
l'étude. Parexemple, il fautdisposerde personnelqualifiépour
assurer lacollectedesdonnéeset, dans lecasde journauxalimentaires,de
participantscapablesdeles rempliradéquatement.Sionopte
pourunquestionnairede fréquence,
celui-cidevraavoirétévalidé dans lecontexteavant
sonutilisation.Ondevraaussi veilleràce que
laméthodesoitacceptable pour les individus.Dans
lespaysendéveloppement,plusieursautres
limitesdoiventêtreprisesencomptedont la langueainsi que
laprésenced'aliments peu communs et
laconsommationd'espècesmenacéesquirisquentdenepasêtrementionnées.
Sionsouhaiteévaluer
lelienentredifférentsparamètresauniveau individuel, tel quecelui
entre l'apportalimentaireetl'accès auxsoins,onchercheraàobtenir
unestiméde l'apporthabituel des
individusplutôtqueceluidugroupe.
I-3-3-2.État de santé (MAEE, 2010).
En1948, au moment de sa création, l'Organisation
Mondial de la Santé (OMS)adéfini
lasantécommeunétatdebien-êtrephysique, mentaletsocial
complet, et non seulement l'absencedemaladieoud'infirmité. En
développant la Promotiondelasanté, l'OMS va plus loin et
considère la santé comme «la mesure dans laquelle un groupe
ou un individupeut,d'unepart,réaliser ses ambitions et satisfaire
sesbesoinset,d'autre part,évolueravec le milieu ou s'adapter à
celui-ci.»Cettedéfinitionad'ailleurs été reprise dans
la Politiquede la santé et du bien-être au Québec. Le lien
entre l'état de santé et celui de nutrition est bien
établi.L'état de santé a un impact direct sur
l'étatnutritionnelainsiqu'unimpact indirect par son influence
surl'apportalimentaire.L'état de santéetl'apportalimentaire
exercent également un effet synergique sur l'état nutritionnel.Un
indicateur de santé est une caractéristique d'un individu, d'une
populationoud'un environnement qui se prête à des mesures et qui
peut être utilisé pour décrire un ou plusieurs
aspectsdeleur santé en termes de qualité, de quantité et
de temps. En1981, à la suite de l'adoptionde
laStratégiemondialede la santé pour tous
d'ici2000,l'OMSpubliaituneliste d'indicateurs pour surveiller l'état de
santé qui comprenait, notamment, les tauxdemortalité (infantile,
juvénile et maternelle). Cette listeaétéallongée
depuis et on y trouve maintenant d'autresindicateurs, tels que la
prévalence desmaladies transmissibles et des troubles nutritionnels.
Étant donné que l'estimation des taux de mortalité chez
des sous-groupes de population requiert un échantillon
considérable, et outre le fait que la mortalité soit un
indicateur tardif d'un problème et qu'elle soit irréversible, on
recense plutôt des données relatives à la morbidité
sur une période donnée pour mesurer l'état de
santé. Par exemple, en raison des risques élevés de
mortalité par la diarrhée, les infections respiratoires
aiguës, le paludisme et la rougeole chez des enfants de moins de cinq ans
présentant de la dénutrition, leur prévalence est souvent
d'intérêt. Dans la plupart des pays en développement, les
Enquêtes démographiques et de santé (EDS) sont probablement
la source d'information la plus complète et la plus valide sur la
santé de la population. Les données y sont collectées au
cours d'entrevues.
I-4.ACTIONS MENÉES CONTRE
LA MALNUTRITION DANS LE MONDE ET AU CAMEROUN.
La causalité complexe de la malnutrition appelle une
approche multisectorielle, incluant notamment la santé,
l'économie et une dimension sociale, en plus de la question alimentaire.
Un environnement sanitaire et hygiénique inadéquat, le manque
d'accès à des soins de santé de qualité et des
pratiques de soins en direction de la mère et de l'enfant
inadaptées entrent aussi en compte. La nutrition est non seulement une
question de survie immédiate, mais aussi un investissement pour
éviter certains handicaps physiques et intellectuels des prochaines
générations. La réduction de la malnutrition constitue
donc un enjeu humanitaire et pour le développement, qui dépasse
le clivage urgence/développement (MAEE, 2010).
I-4-1.ACTION SUR LES CAUSES IMMÉDIATES(MAEE, 2010)
Des actions « directes » sont recommandées de
manière prioritaire, car elles ont fait la preuve de leur
efficacité. Il en est ainsi de la promotion de l'allaitement maternel,
de la supplémentation en vitamine A et en zinc, et du traitement de la
malnutrition aiguë sévère (par prise en charge
hospitalière comme au niveau communautaire/à domicile), qui
portent sur les causes immédiates. La mise en oeuvre d`actions «
directes » pourrait éviter près d'un quart des
décès chez les enfants de moins de 36 mois et réduirait de
près d'un tiers la proportion d'enfants atteints de retard de croissance
à l'âge de 36 mois dans les 36 pays qui comptent 90 % des enfants
atteints de retard de croissance. Cette liste d'actions n'est ni exhaustive ni
prescriptive. Le choix des interventions doit être raisonné en
fonction de chaque contexte. Des questions importantes restent par ailleurs
à résoudre, comme la mise au point de dispositifs soutenables
hors centres de réhabilitation.
I-4-2.ACTION SUR LES CAUSES SOUS-JACENTES(MAEE,
2010 )
Une réduction de la malnutrition maternel et
infantile(MMI) sur le long terme dépend aussi d'actions «
indirectes » sur les causes sous-jacentes et fondamentales
(développement agricole et économique, transferts sociaux,
renforcement du droit des femmes, éducation, eau et assainissement,
etc.). Ces interventions se situent en général hors du champ de
la nutrition stricto sensu. Elles doivent cependant être analysées
au regard de leurs effets positifs ou négatifs sur la nutrition des
femmes et des jeunes enfants. Elles devraient inclure des objectifs
nutritionnels ou être conçues pour contribuer à la
réalisation de tels objectifs.À titre d'exemple,
l'intégration d'objectifs nutritionnels dans les appuis au secteur
agricole peut se traduire par :
· des actions ciblées sur les populations les
plus vulnérables à la MMI en zone rurale;
· une prise en compte prioritaire des questions de
genre (accès au foncier, formation, charge de travail...);
· la promotion des cultures maraîchères
et du petit élevage, domaines des femmes et sources de diversité
alimentaire et d'éléments nutritionnels de qualité;
· la formation des décideurs et prestataires
du développement agricole;
· l'évaluation de l'impact des actions sur la
MMI. Une approche similaire devrait guider les actions dans les autres domaines
connexes : éducation, eau et assainissement, etc., dans les zones
fortement affectées par la malnutrition.
I-4-3.RENFORCER LES SYSTÈMES NATIONAUX(MAEE, 2010)
La réduction de la malnutrition sur le long terme passe
par une mobilisation politique et nationaledont les composantes sont les
suivantes :
· une reconnaissance des problèmes
nutritionnels du pays et de leurs causes;
· une volontégouvernementale se traduisant par
des engagements explicites à long terme, traduits en politiques
publiques, stratégies nationales et allocations budgétaires;
· des compétences analytiques, techniques,
stratégiques et de gestion en nutrition;
· le développement d'une « culture de la
nutrition »dans des domaines connexes (économie, agriculture,
santé, éducation, eau et assainissement);
· la coordination et la mobilisationde l'ensemble des
acteurs (communautés locales, société civile, services
techniques connexes...);
· des structures opérationnellescapables
d'atteindre les populations souffrant (ou à risque) de malnutrition et
d'évaluer le résultat de leurs actions (système de
suivi-évaluation);
· des ressources
financièresconséquentes sur ladurée et mobilisées
dans le cadre des politiques économiques nationales.
I-4-4.AMÉLIORER LE SYSTÈME INTERNATIONAL(MAEE,
2010)
Au niveau international, de nombreuses institutions et
entreprises revendiquent une responsabilité dans la lutte contre la
malnutrition dans les pays en développement. Cette diversité des
acteurs se traduit par un manque de coordination et de visibilité qui
entrave la mobilisation politique et financière. Une nouvelle
gouvernance et une réforme du système international sont donc
nécessaires pour :
· accroître la mobilisation politique en faveur
de la nutrition;
· mobiliser des ressources financières
à la hauteur des besoins, de manière durable et suivant des
critères d'efficacité de l'aide;
· rationaliser les initiatives et structures
parallèles non coordonnées, améliorer la coordination des
acteurs et promouvoir des stratégies partagées afin d'offrir un
soutien cohérent aux acteurs du domaine de la nutrition sur les aspects
de stratégies, de suivi des progrès, de validation des
innovations et dans l'appui aux pays;
· renforcer les ressources humaines et
institutionnelles dans les pays les plus touchés à travers la
création d'un environnement propice à la nutrition (formation,
coordination, intégration dans les cadres stratégiques nationaux,
recherche, études techniques);
· offrir des services lorsque les groupes nationaux
ne sont pas en mesure de les assurer, allant de pair avec un renforcement des
capacités locales.
Le Cameroun pour répondre aux actions néfastes
de la malnutrition, a mis sur pieds un programme national d'alimentation et de
nutrition qui comporte les neuf composantes suivantes (PNAN, 2006) :
1. la Promotion de l'allaitement maternel;
2. la lutte contre la malnutrition;
3. la lutte contre les carences en micronutriments (vit
A, en Fer, en chlore...)
4. la prévention et la prise en charge des maladies non
transmissibles (HTA, Diabète) liées à la nutrition;
5. le soutien nutritionnel aux groupes vulnérables et
socio économiquement défavorisés;
6. la prise en charge nutritionnelle des personnes vivant avec
le VIH/SIDA ;
7. la promotion de la sécurité sanitaire des
aliments ;
8. la sécurité alimentaire et la formation ;
9. le recrutement des professionnels en Nutrition.
La réalisation des actions retenues dans cedocument
sont déjà en activités dans l'intervalle 2007-2011, ceci
dans l'optique des bénéfices pour la santé des populations
en général, celle des enfants, des femmes en particulier etpour
la croissance économique du Cameroun. Les résultats attendus de
ce programme étaient les suivants :
1. Les membres de la communauté entreprennent
eux-mêmes des actions en vue de la résolution de leurs
problèmes nutritionnels ;
2. Les nourrissons sont exclusivement allaités
jusqu'à 6 mois ;
3. Les services de santé de 1er
échelon assurent la surveillance de la croissance des jeunes enfants ;
4. Les femmes enceintes, les femmes en âge de
procréer et les enfants d'âge préscolaire sont
supplémentées en fer /folates ;
5. Les enfants de 6 mois à 5 ans sont
supplémentées en vitamine A, deux fois l'an, tous les 4 à
6 mois;
6. Les PVVS sont nutritionnellement prises en charge ;
7. Les ménages consomment lesel iodé à
plus de 30 ppm ;
8. La qualité des denrées alimentaires
produites localement et importées est systématique
contrôlée ;
9. Les hôpitaux publics et privés disposent d'un
service de diététique pour la prise en charge des maladies ;
10. Les services de santé de district disposent d'un
nutritionniste.
11. Des mesures tendant à l'amélioration de la
production des denrées alimentaires et de la réduction des pertes
après récolte sont prises.
I-5.SITUATION NUTRITIONNELLE AU CAMEROUN ET À
L'OUEST-CAMEROUN.
Malgré la volonté politique affichée et
les énormes ressources alimentaires dont dispose le Cameroun, les
problèmes nutritionnels et l'insécurité sanitaire des
aliments demeurent toujours un véritable obstacle pour le
développement de notre pays(''PNAN, 2006).
La malnutrition constitue un problème de santé
publique au Cameroun. Comme c'est le cas dans les pays à ressources
limitées, elle affecte surtout les groupes vulnérables que sont
les enfants de moins de 5 ans (0-59 mois), les femmes enceintes et les femmes
qui allaitent. Elle est la résultante d'une alimentation
inadéquate due à des pratiques alimentaires inappropriées
et à la prévalence des maladies infectieuses et parasitaires qui
se développent dans les conditions d'hygiène environnementale,
individuelle et collective déficientes. De plus, les enfants malnutris
sontplus susceptibles que les autres d'être affectés par des
maladies infectieuses ce qui veut dire qu'ils sont plus de risques de
décès.
Les différentes Enquêtes Démographiques et
de Santé (EDS) réalisées au Cameroun en 1991, 1998 et
2004, montrent une détérioration de manière significative
de l'état nutritionnel des enfants et des femmes. La Politique National
d'Alimentation et de Nutrition, pour résoudre ces problèmes de
malnutrition au Cameroun qui constituent une préoccupation pour les
pouvoirs publics a défini les grands axes devant conduire à
l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des
populations dans le Programme National d'alimentation et de nutrition(''PNAN,
2006). Après les actions de la Politique National d' Alimentation et
Nutrition 2007-2011, il y eut une légère amélioration de
la situation nutritionnelle des enfants puisque la proportion de ceux accusant
un retard de croissance est passée de 32 % à 28 %.
Celui de l'insuffisance pondérale de 18% à 15 % entre 2004
et 2011. La tendance ne laisse pas croire que les objectifs fixés par
l'OMS d'atteindre un seuil de l'insuffisance pondérale à 8 %
en 2015 et le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi au
Cameroun d'atteindre 13 % en 2015, pourra être atteints. Au
Cameroun, 6 % d'enfants de moins de 5 ans sont trop gros pour leur taille
et de même pour 32% de femmes. La prévalence du surpoids
était particulièrement élevée chez les enfants dont
la mère présentait un surpoids de
10 %(Jazetetal.,2012). La vulnérabilité des femmes
enceintes, des femmes allaitantes, et des jeunes enfants est liée non
seulement à la présence de maladies nutritionnelles, mais aussi
du fait que leur état implique une demande nutritionnelle accrue, ce qui
les expose plus facilement à un déséquilibre et à
une carence'-(Pondi et Joseph, 1981). En 2013 le Cameroun faisait
partir des 34 pays présentant une charge élevée de
malnutrition dans le monde de près de 90%(Black et al.,
2013).La dénutrition et la suralimentation sont influencées par
des déterminants ceci plus en zone rurale (Jazetetal.,2012).
I-6.L'ACTION DES DÉTERMINANTS DE LA NUTRITION SUR
L'ÉTAT NUTRITIONNEL
Les indicateurs/indices sont souvent liés à des
déterminants qui les favorisent ou les défavorisent. Selon les
EDS-MICS 2011, le niveau scolaire, le niveau de vie du ménage, le lieu
de résidence influence également l'état nutritionnel du
couple mère - enfant et que l'état nutritionnel des mères
influençait celui de leurs enfants(Jazetetal.,2012).Plusieurs
études ont travaillé dans ce sens montrant l'influence des
déterminants sur l'état nutritionnel de la mère et/ou de
l'enfant.Comme l'étude deMananga fait en Bagang à
l'Ouest-Cameroun, stipule que le faible niveau d'instruction sur les pratiques
alimentaires, l'éducation et niveau socio-économique des
mères étaient des problèmes de nutritionnels
observés(Mananga etal., 2014) le statut
socio-économiqueréaparait comme déterminant selon
l'étude effectuée au NÉPAL(Joshietal., 2011).Une
étude faite enPapouasie-Nouvelle-Guinée présente
l'introduction précoce des liquides, aliments pour la première
fois à l'enfant autre que le lait maternel ont été
associé à la dénutrition chez les enfants(Miyoshi
etal., 2015). Le Type de famille, le nombre personnes
résidentes dans le domicile, le poids de naissance de l'enfant, la
durée de l'allaitement maternel exclusif et de l'administrationde
pré- lactée aliments ont été trouvés
à avoir un effet sur l'état nutritionnel.
L'alphabétisation de la mère a également
contribuéà la malnutrition chez les enfants(Rakeshetal.,
2014).
Les enquêtes effectuées en Éthiopie en
2002, ont présentés des déterminants qui ont un effet sur
l'état nutrition des femmes et des enfants et les relations qui pourrait
existées entre l'état nutritionnel de le mère à son
enfant (Girma etal., 2002):
- Chez les femmes, il en ressort que : la situation
économique du ménage, leur niveau d'éducation, leur lieu
de résidence, leur âge, leur statut matrimonial et leur emploi ont
une action leur état nutritionnel.
- Chez les enfants, il en ressort : la situation
économique du ménage, le niveau d'éducation de la
mère, l'emploi de la mère, Source de l'eau et
disponibilité de toilette, la morbidité des maladies
(diarrhéique et infectieuse), espacement de naissances, l'ordre de
naissance ont une action sur leur état nutritionnel.
La présence d'un lien intergénérationnel
entre la nutrition maternelle et de l'enfant explique qu'une petite mère
aura de petits bébés qui deviennent à leur tour de petites
mères. Quelques résultats sur la relation nutritionnelle
maternelle et infantile ont montré, qu'il y aurait une proportion
élevée de faible poids de naissance et de retard de croissance
chez les enfants dont la mère est malnutries(Girma etal.,
2002).
Les mères d'enfants bien nourris (mais malades et
hospitalisés) avaient des vies plus stables, avec moins de ruptures tant
au niveau de l'emploi que de leur vie affective, quant aux mères
d'enfants sévèrement malnutris, ont une basse estime
d'elles-mêmes, un plus bas niveau d'énergie, elles ont des
relations avec leurs ascendants qui les rendent dépendantes ou
isolées, les problèmes sont vécus comme venant de
l'extérieur et ne résultent pas de crises ponctuelles, mais d'un
sous-bassement morose durable'(Bizouerne, 2012).
La mère surtout primipare et son nourrisson en milieu
rural sont loin d'être épargnés de la malnutrition et un
ralentissement de la croissance se situant vers le 6ème mois.
Chez les mères, durant la lactation, on observe une chute
pondérale non significative, et la présence d'un état
subanémique'-(Pondi etJoseph, 1981).
Une étude faite enPapouasie-Nouvelle-Guinée,
nous suggère d'établir les déterminants dans chaque
communauté (rurale et urbaine), parceque dans leur étude il en
ressort que chaque communauté à sa réalité(Senbanjo
et al., 2013) :
· Chez les mères.
- En zone rurale : l'état nutritionnel des
mères était significativement associé à
l'arrangement familial (÷2= 4,67 ; p = 0,031), à l'âge
de la première naissance(÷2=12,2 ; p = 0,016) et du niveau
d'éducation (÷2= 34,7 ; p < 0,001).
- En zone urbaine : l'état nutritionnel des
mères était significativement associé à la
parité
(÷2= 28,2 ; p < 0,001) et niveau
d'éducation(÷2 = 15,4 ; p < 0,001).
· Chez les enfants.
- En zone rurale : l'état nutritionnel des enfants
était significativement associé à la faible classe sociale
des parents (÷2 = 10,5 ; p = 0,005), seule l'émaciation
était associée avec le bas âge des enfants
(÷2=15,0 ; p = 0,005), et le niveau d'éducation du père
(÷2= 22,8 ; p = 0,03).
- En zone urbaine : l'insuffisance pondérale
était significativement associée au genre (÷2 = 4,81 ;
p = 0,028) et l'ordre des naissances (÷2 = 16,5 ; p = 0,006), le
retard de croissance au genre (÷2= 7,0 ; p = 0,008) et seul
l'émaciation à l'ordre de naissance (÷2=17,5 ;p =
0,004)
La famille nucléaire ou conjugale, le
surnombre, le faible poids à la naissance, la
durée réduite de l'allaitement au sein exclusif et
l'administration des alimentations pré-lactées se sont
avérés pour avoir un effet nuisible sur l'état
nutritionnel et que l'instruction de la mère a également
contribué à la malnutrition.(Rakeshetal., 2014)
Une étude d'évaluation de l'état
nutritionnel des enfants de 0-18 mois suivis dans le programme de facilitation
de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (projet
MINGHA/PTME) dans le District de Santé de Dschang nous dévoile
qu'un appui et suivi nutritionnel accompagné de soutien psychologique
sont des points importants pour la bonne croissance des enfants surtout la
limitation de la transmission du VIH. Ceci suivant leur tranche d'âges
allant 0 à 18 mois.(Sanouet al., 2015)
Les femmes en âge de procréer au
Sénégal en zone rurale du Mpal présentaient un taux de
malnutrition très élevé par rapport aux moyennes
nationales(31 %contre 17,4 %), de même chez les enfants,
surtout au niveau de la malnutritionchronique (24,4 % de cas contre
21,7 %) (Camaraetal., 1999).
La zone de résidence au Cameroun influence sur
l'état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, une prévalence
élevée du retard de croissance (15,2 % en ville et
21,8 % en zone rurale, p<0,0008) et de la maigreur (4,0 % en ville
et 6,5 % en zone rurale, p<0,03) (Aldana et Piechulek, 1992).
CHAPITRE II:MATÉRIEL ET
MÉTHODES
II-1.SCHÉMA ET TYPE D'ÉTUDE
Il s'agissait d'une étude transversale descriptive
à visée analytique, au cours de laquelle le questionnaire a
été administréaux mères en mode « face
à face », avec une prise de paramètres
anthropométriques du couple mère-enfant et chez les mères
uniquement, un paramètre biologique a été collecté
(l'anémie) par le Test de Tallquist.Le but de notre étude
était de comprendre pourquoi l'existence de la malnutrition et ensuite
de contribuer à l'amélioration de l'état nutritionnel des
couples mère-enfant, tout en recherchant les déterminants de
l'état nutritionneldu couple mère-enfant venu à
l'Hôpital de District de Dschang.
II-2. SITE D'ÉTUDE
L'étude s'est déroulée dans leDistrict de santé de Dschang plus
particulièrement au sein del'hôpital de district de Dschang. Et il
faut noter que le District de Dschang est situé dans les hauts plateaux
de la Région de l'Ouest-Cameroun. Nous pouvoir levoir en annexe 5 qu'il
est compris entre les localités de Santchou et Bandja au Sud,
Penka-Michel à l'Est, Batcham au Nord-Est et la région du
Sud-Ouest à l'Ouest et au Nord-Ouest. À la fin d'année
2014, sa population était estimée à 221 031 habitants
répartis dans 22 aires. Dans son sein, on y compte 66 formations
sanitaires, dont l'Hôpital de District de Dschang. Dans le District de
Dschang, le climat estde type équatorial avec une saison pluvieuse
longue de près de six mois environ. La nature des sols (à
majorité latéritique) constitue une faiblesse handicapant
à l'agriculture et poussant les habitants à l'usage excessif
d'engrais chimiques. On y compte un grand nombre d'organisations de la
société civile avec un réseau routier bitumé.
Quant à l'hôpital de district de Dschang, il est
situé dans l'aire de santé de
FIALA-FORÉKÉ (Département de la
Ménoua), en face du campus de l'Université de Dschang età
moins de 300 mètres du Service de Santé de District (SSD).
L'Hôpital de District (HD) de DSCHANG est une formation sanitaire de
deuxième échelon, il est donc la structure sanitaire de
référence des autres formations sanitaires du Districtet se
trouvequasiment au Sud du District de santé de Dschang (annexe 5).Comme
dans la plupart des structures sanitaires du pays ou des régions,
l'hôpital de District de Dschang fait sans doute face à
différentes maladies sanitaires telles que le Paludisme, le VIH/sida, la
Typhoïde et des maladies non transmissibles (HTA, Diabète)
liées à la malnutrition pour ne citer que ceux-là.
II-3. POPULATION
D'ÉTUDE
II-3-1. Population cible
Il s'agissait de l'ensemble de couplesmères-enfants du
District de santé de Dschang.
II-3-2. Populations source
Il s'agissait de
l'ensemble de couples mères-enfants venus en consultation ou au service
de vaccination de l'Hôpital de District de Dschang.
II-4. ÉCHANTILLONNAGE
II-4-1. Méthode
d'échantillonnage
Nous avons procédé à un
échantillonnage de type non probabiliste,auquelétaient soumis tous les couples
mères-enfants venus à l'Hôpital de District pour la
vaccination ou pour la consultation et qui ont consenti.
II-4-2. Critères
d'éligibilité
Toutes les
mères/femmes qui étaient avec leur enfant
âgé entre 6-24 mois présents au moment de
l'investigation.
II-4-3. Critères d'exclusion
· Toute femme qui est venue avec l'enfant dont la
mère est restée à la maison.
· Toute femme/mèrequi est venue en vaccination
sans enfant.
II-4-4. Critères d'inclusion
Étaient incluses dans
l'étude :
· Toute mère qui est venue avec son enfant
âgé entre 6 - 24 mois à l'Hôpital de District de
Dschang au moment de l'investigation et qui ont consenti à participer
à l'étude.
· Toute tutrice qui est venue avec l'enfant, dont la
mère est décédée, dans une autre ville, dans
l'incapacité physique et mentale de s'occuper de son enfant.
II-5. GESTION DES
DONNÉES
II-5-1. Collecte des
données
Les données ont été collectées
à travers un questionnaire administré en face à face aux
mères d'enfant avec une prise de mesure anthropométrique du
couple mère-enfant et biologiques (taux d'hémoglobine) chez les
mères. Le questionnaire qui a été utilisé
permettait de rechercher les données sociodémographiques, des
informations sur les consommations et pratiques alimentaires, l'état de
santé du couple mère-enfant et les données
anthropométriques du couple mère-enfant (Annexe 2).
II-5-2. Définition des
variables
Pour l'analyse de nos résultats, les variables
utilisées dans nos questionnaires ont été définies
selon les tableaux III et IV.
Tableau III : Les variables
Quantitatives et Qualitatives du couple mère - enfant.
Quantitatives :
|
Qualitatives :
|
- Z-score poids-pour-Âge.
|
- Sexe.
|
- Z-score taille/longueur-pour-Âge.
|
- Profession.
|
- Z-score poids-pour-taille/longueur.
|
- Lieu de résidence.
|
- Nombre d'enfants vivants.
|
- Niveau d'éducation.
|
- L'estimation du taux d'hémoglobine dans le
sang.
|
- Habitude alimentaire.
|
- Fréquence d'alimentation.
|
- Occurrence de maladie.
|
- Indice de Masse Corporel.
|
|
Tableau IV : Les variables Indépendantes et Dépendantes du
couple mère - enfant.
Indépendantes:
|
dépendantes :
|
- Âges (mère - enfant).
- Nombre d'enfants vivants.
- Statut matrimonial.
- Situation Professionnelle des parents.
- Niveau d'éducation de la
mère.
- Pratique alimentaire du couple.
- Occurrence de maladie chez la mère et de
l'enfant.
- Indice de Masse Corporel
|
- L'état nutritionnel de la mère.
- L'état nutritionnel de l'enfant.
|
II-5-3. Analyse des
données
II-5-3-1. Codage et traitement des
données des questionnaires
Le questionnaire de l'enquête a été
vérifié pour éviter le maximum d'erreurs. Pour
améliorer la qualité des données avantl'analyse de
celle-ci,une double saisie a été réalisée sur
l'ensemble des questionnaires et les deux bases de données ont
été comparées. Ceci a permis de minimiser les erreurs lors
de l'entrée des données. Pour analyser ces données, nous
avons utilisé les logiciels épi info version 7.1.5.2. et le
logiciel ENA 2011. Les logiciels Word 2013 et Excel 2013 ont été
utilisés pour décrire nos données et ensuite pour obtenir
les tableaux et figuresqui ont permis présenter l'impact des facteurs
sur l'état nutritionnel. La malnutrition au sein de notre population a
été ressortie à partir de l'analyse faite dans les
logiciels précédemment cités avec les calculs de l'Indice
de Masse Corporel et des écart-types du Z-score de différentes
formes de malnutrition et quant à l'anémie, elle a
été ressortie une fois dans le questionnaire. Les
régressionslogistiquessimple etmultivariéeont été
utilisées pour ressortirles déterminants :nous avons
sélectionnéles indicateurs ayant une association significative,
les indicateurs ayant une association pas significative, mais avec une
p<0,2et enfinceux dont la littérature a considéré comme
pertinent tels que l'âge et le sexe que nous avons introduits dans la
régression logistique multivariée, cequi a permis de ressortir
les véritables déterminants. Le seuil de significativité
utilisé était fixé à 0,05.
II-5-4. Plan d'analyse des
résultats
II-5-4-1. Analyse
univariée
Le profil démographique.
- l'âge
- le sexe
- le logement
- profession
II-5-4-2. Analyse bi
variée
- Profession du père - indice de masse
corporelle de la mère.
- Âge de la mère - état
nutritionnel de l'enfant.
- Profession de la mère - état nutritionnel de
l'enfant.
- Poids de l'enfant à la naissance - état
nutritionnel de l'enfant.
- L'IMC - État nutritionnel de l'enfant.
- La taille de la mère - état nutritionnel de
l'enfant.
- Niveau d'études de la mère - état
nutritionnel de la mère.
- Niveau d'étude de la mère - état
nutritionnel de l'enfant.
- Le statut matrimonial de la mère - état
nutritionnel de l'enfant.
- Fréquence d'alimentation de l'enfant - état
nutritionnel de l'enfant.
- Fréquence alimentaire de mère - état
nutritionnel de la mère.
- Nombre de consultation prénatale (CPN) - poids de
l'enfant à la naissance.
- Allaitement exclusif de l'enfant - état nutritionnel
de l'enfant.
- Allaitement exclusif de l'enfant - état nutritionnel
de la mère.
- Complétude vaccinale de l'enfant- état
nutritionnel de l'enfant.
II-5-4-3. Analyse
multivariée
l'âge de la mère, l'âge de l'enfant, la
profession de la mère, la profession du père, régime
matrimonial de la mère, la taille de ma mère, écart
d'âges des enfants, présence de la maladie chez l'enfant, nombre
de repas journaliers, Indice de masse corporelle de la mère, Statut
matrimonial et l'état nutrition de l'enfant et celui de la mère
seront associés pour ressortir ceux qui ont vraiment une association
significative avec les variables dépendantes.
II-6. CONSIDÉRATION
ÉTHIQUE
Pour réaliser cette étude, nous avons obtenula
clairance éthique par le comité national d'éthique (annexe
1) et obtenu l'autorisation de la recherche du Chef de District de Santé
de Dschang (Annexe 2). Chaque femme était libre d'accepter ou de refuser
de répondre au questionnaire, mais avant tout chose nous expliquions
clairement à chaque mère le but de l'enquête, ses avantages
et ses inconvénients afin d'obtenir son consentement
éclairé.
II-6-1. Risques
Les enjeux éthiques liés à la mise en
oeuvre de cette étude étaient : les maladies nosocomiales
lors de la prise de sang pour estimation du taux d'hémoglobine, la
violation de l'autonomie des patients et la rupture de confidentialité
des informations des patients.
II-6-2. Mesures prises pour
limiter les risques
Pour limiter ces risques, les mesures suivantes ont
été prises : nous avons utilisé du matériel
stérile et les questionnaires anonymes. Ensuite, nous avons obtenu le
consentement éclairé des participantes ayant leur autonomie.
Enfin, l'accès aux données a été restreint
uniquement à l'investigateur de l'étude et son enquêteur
assistant.
CHAPITRE III : LES RÉSULTATS
CHAPITRE III:RESULTATS
III-1.
DESCRIPTION DES CARACTÉRISTIQUES DU COUPLE MÈRE-ENFANT
III-1-1. Profil
sociodémographique du couple mère - enfant.
Dans le tableau V, il en ressort que 203 mères et 208
enfants avec 5 paires de jumeaux inclus ont été
enquêtés. Des 208 enfants, les garçons étaient de103
(49,5 %),ce qui donne sex-ratio de (g/f) = 0,98. La moyenne d'âge
dans la population des mères était de27 ans, avec un minimum de
18 ans et un maximum de 49 anset la moyenne d'âge des enfants
était de 10mois,avec un minimum de 6 mois et un maximum de 22 mois.Les
mères étaient à des niveaux d'étude
différents, allant de la non-scolarisation (0,99%) au niveau
universitaire (27,09%) en passant par le niveau primaire (13,79%) et le niveau
secondaire (58,13%) et le statut matrimonial nous montre que 49,26% de femmes
qui étaient mariées avec 24,24% d'entre elles qui pratiquaient le
régime polygamique.L'espacement des naissances de moins de trois ans
était de 58,17%. Nous pouvons voir que la prévalence de ceux qui
présentaient un signe de malnutrition était de 37,5%
(dénutrition 15,87%, suralimentation 21,63%).
Dans cette étude à la figure 1 ci-dessous, on
constate que la population des mères de notre étude était
en grande partie constituée de ménagères (23%), des
étudiantes (18%), des couturières (14%), des commerçantes
(11%), des enseignantes (10%) et des élèves (10%). Il y a
d'autres professions qui étaient pratiquées par les mères
comme:les coiffeuses (6%), les infirmières (1%), etles comptables
(0,5%), pour ne citer que celles-ci.
Pour ce qui est des professions des pères, la figure 2
ci-dessous, nous présente une brève répartition de
celles-ci. Nous avonsconstatés qu'ici prédominaient les
commerçants (21%), les enseignants (13%), Les chauffeurs (13%), les
étudiants (11%) et des agriculteurs (7%).L'installation des
écoles universitaires pourrait être la cause de la grande
prédominance du commerce. Il faut aussi noter qued'autres professions
étaient pratiquées par les pères d'enfant à
l'instar : desmaçons (4%), des menuisiers (3%), des élèves
(2%) et des coiffeurs (1%), pour ne citer que celles-ci.
Tableau V: Données socio-économiques du
couple mère - enfant
Enfants
|
Variables
|
Catégorie
|
Effectifs
N=208
|
Pourcentages (%)
|
|
|
|
|
Sexe
|
Garçons
|
103
|
49,52%
|
Filles
|
105
|
50,48%
|
|
|
|
|
Age
|
6 à 11 mois
|
156
|
75,00%
|
12 à 24 mois
|
52
|
25,00%
|
|
|
|
|
écart entre son
précédent
|
<3ans
|
100
|
76,34%
|
=3ans
|
31
|
23,66%
|
|
Mères
|
Variables
|
Catégorie
|
Effectifs
N=203
|
Pourcentages (%)
|
|
|
|
|
Age
|
15 à 34 ans
|
176
|
86,7%
|
35 et plus
|
27
|
13,30%
|
|
|
|
|
niveau d'étude
|
non scolarisé
|
2
|
0,99%
|
primaire
|
28
|
13,79%
|
secondaire
|
118
|
58,13%
|
universitaire
|
55
|
27,09%
|
|
|
|
|
statut matrimonial
|
célibataire
|
49
|
24,14%
|
concubinage
|
51
|
25,13%
|
Mariée
|
100
|
49,26%
|
divorcée
|
1
|
0,49%
|
Veuve
|
1
|
0,49%
|
séparée
|
1
|
0,49%
|
|
|
|
|
Régime matrimoniale
|
polygamie
|
24
|
24,24%
|
monogamie
|
75
|
75,76%
|
|
|
|
|
nombre d'enfants vivants
|
<3
|
121
|
58,17%
|
= 3
|
87
|
41,82%
|
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha2.png)
Figure 2 :
Répartition des mères en fonction de leurs professions
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha3.png)
Figure 3 : Répartition des pères en
fonction de leurs professions.
Quant à la description des logements, dans la figure 3
ci-dessous nous pouvons voir les caractéristiques des logements de la
population enquêtée. Il en ressort que plus de 50% de notre
échantillonvive dans des domiciles qui possèdent de
l'électricité, une cuisine interne, la télévision,
une douche externe et le sol lissé. Mais l'accès au réseau
hydrique du Cameroun reste encore un problème, car près de 64,90%
de logement ne sont pas alimentés par ce réseau d'adduction en
eau national comme illustré dans le tableau VI ci-dessous.
Pourcentages
Éléments du
domicile
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha4.png)
Figure 3 :Les
caractéristiques des logements
III-1-2. Consommation et pratiques
alimentaires
La survenue des cas de troubles digestifs chez les enfants est
conditionnée par leur hygiène environnementale et par les
pratiques de salubrités adoptées par leurs mamans. Le tableau VI,
nous résume l'hygiène des mères et de celle de leur
bébé : Il est constaté dans cette étude que 95
femmes qui prétendaient laver toujours les mains avaient tendance de
nettoyer les mamelons bien que ceci ne soit pas statistiquement significatif
(p>0,05).
Tableau VI:
Association entre l'hygiène des mains et des mamelons des
mères.
Lavagedesmains etdesmamelons
|
Variables
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
1. jamais
|
1
|
0
|
1
|
2. quelques fois
|
30
|
28
|
58
|
3. toujours
|
95
|
49
|
144
|
TOTAL
|
126
|
77
|
203
|
Au sein de notreéchantillon, des signes de maladies qui
ont été recensésdans les 3 mois précédant
notre étude,pourraient avoir un rôle sur leur état
nutritionnel. Dans les tableaux VII et VIIIci-dessous, nous retrouvons les
proportions de ces signes de maladiesexistants chez l'enfant et chez la
mère.
Les enfants présentaient des signes de maladies de
près de 62,02% et les mères, les signes de maladies de
près de 20,69%.
Tableau VII : Les
enfants présentant les signes de maladies les 3 mois
précédents l'étude.
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Présence de signes
|
129
|
62,02%
|
Absence de signe
|
79
|
37,98%
|
TOTAL
|
208
|
100,00%
|
Tableau VIII : Les
mères présentant les signes de maladies les 3 mois
précédents l'étude.
Variables
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Présence de signes
|
42
|
20,69%
|
Absence de signe
|
161
|
79,31%
|
TOTAL
|
203
|
100,00%
|
La figure 4 ci-dessous, nous présente les
différents signes ou symptômes de maladiesqui prédominent
chez l'enfant. Dans cette figure, 5 signes sont représentés selon
leursrécurrences chez ces derniers : la fièvre (35%), toux
(28%), rhume 24%, diarrhée (3%), vomissement (2%).
La figure 5 ci-dessous, nous présente les 5 signes de
maladies les plus récurrents chez les mères : la
fièvre (35%), rhume (13%), toux (6%), céphalée (3%),
douleur abdominale (2%).
Nous constatons que le chef de fil de ces signes de maladies
est la fièvre, accompagné par le rhume et la toux.
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha5.png)
Figure 5 : Présentation des signesde maladies
chez les enfants.
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha6.png)
Figure 6 : Présentation des signes de maladies chez les
mères.
L'âge du sevrage qui est recommandé par l'OMS est
à partir de 6 mois. Le Tableau IX ci-dessous, une tendance de la
période à laquelle il est pratiqué est
présentée.
- 26enfants ont subi un sevrage tardif soit 12,50% ;
- 90 enfants ont subi un sevrage précoce soit
43,27%.
Tableau IX : L'âge
du sevrage des enfants
Âge de sevrage
|
Effectifs
|
pourcentage
|
Sevrage précoce (avant 6 mois)
|
90
|
43,27%
|
Allaitement exclusif (6 mois)
|
92
|
44,23%
|
Sevrage tardif (après 6 mois)
|
26
|
12,50%
|
TOTAL
|
208
|
100%
|
Le Tableau Xprésente l'origine del'eau consommée
par les enfants. Parmi les eaux consommées par les enfants, il est
constaté que l'eau minérale a été la plus
utilisée (65,87%) pour l'alimentation des enfants. L'eau de source se
trouve en deuxième position (14,42%). De ces eaux de consommations en
excluant l'eau minérale, nous avions 49,30% des mères qui
reconnaissaient ne pas traiter de l'eau avant de la donner à l'enfant
d'après le tableau XI.
Tableau X : Origine
de l'eau utilisée pour alimenter l'enfant
Eau pour alimenter le bébé
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1. Robinet (CDE)
|
27
|
12,98%
|
2. Eau minérale
|
137
|
65,87%
|
3. forage
|
12
|
5,77%
|
4. source
|
30
|
14,42%
|
5. puits
|
2
|
0,96%
|
TOTAL
|
208
|
100,00%
|
Tableau XI :
Traitement de l'eau avant alimentation de l'enfant
traitement de l'eau de boisson du
bébé
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
36
|
50,70%
|
Non
|
35
|
49,30%
|
TOTAL
|
71
|
100,00%
|
La prise de vitamine A 200000UI est préconisée
chez les femmesen postpartum. Le Tableau XII ci-dessous, nous ressort que la
proportion de femmes n'ayant pas reçu la vitamine A en postpartum
étaient de39,9%. Nous devonsnoter qu'il y avait une rupture de vitamine
A dans le District de Santé d'où la répercussion au sein
de la formation sanitaire.
Tableau XII : Prise
de la vitamine A par la mère en postpartum
consommation de vitamine A en post-partum
immédiat
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
122
|
60,1%
|
Non
|
81
|
39,9%
|
TOTAL
|
203
|
100,00%
|
Quant au suivi vaccinal, le Tableau XIII nous présente
que 15,39%, des enfants reçus ont présenté des troubles
dans le suivi vaccinal c'est-à-dire certains enfants n'ont pas
reçu ou qui ont leur vaccination être repoussée à
une date ultérieure.
Tableau XIII : Suivi
vaccinal des enfants
troubles dans le suivi vaccinal
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
1. jamais
|
176
|
84,62%
|
2. quelques fois
|
9
|
4,33%
|
3. une seule fois
|
23
|
11,06%
|
TOTAL
|
208
|
100,00%
|
III-2. SITUATION NUTRITIONNEL DU
COUPLE MÈRE - ENFANT.
III-2-1.ENFANTS.
Pour évaluer l'état nutritionnel des enfants,
leurs poids, taille et sexe ont été mesurés pour ressort
les écart-types qui ont permis, de classifier la malnutrition de ces
derniers. Les tableaux XIV, XV, XVI, XVIIont permis de ressortirtous
cesdétails.
Avec tableau XV, nous avons pu sortir les différentes
formes de malnutrition. Il en ressort que 7 enfants (3,4%) ont
présenté une malnutrition aiguë globale, dont 3
garçons et 4 filles. Quant à la forme sévère,
l'étude nous présente un (1) cas pour chacun. L'émaciation
modérée concerne plus les enfants de la tranche d'âges
entre 12 - 24 mois (4%), pourtant dans la tranche d'âges entre 6 à
11 mois, c'était plutôt l'émaciation sévère
qui était présente (1,3%). Aucune présence d'oedème
n'avait été détectée chez ces enfants, mais la
mesure du périmètre brachial (PB) a ressorti un cas de
malnutrition aiguë (PB<14 cm), précisément lesexe
féminin.
Le retard de croissance était de 13,5% pour 28 enfants,
avec 19 garçons et 9 filles. La forme sévère du retard de
croissanceétait de 3,85% avec4 filles et 4 garçons.
Quant à l'insuffisance pondérale les
garçons étaient les plus touchés de près de 5,8% et
leur représentativité à la forme sévère
étaient de 2,9%.
Tableau XIV:
Prévalence de la malnutrition chez les enfants compris entre 6-24
mois.
variables
|
Émaciation modérée ou
sévère
|
Émaciation sévère
|
Retard de
croissance modérée ou
sévère
|
Retard de
croissance sévère
|
Insuffisance pondérale modérée ou
sévère
|
l'insuffisance pondérale
sévère
|
Garçon
|
(3) 2,9 %
|
(1) 1,0 %
|
(19) 18,4%
|
(4) 3,9 %
|
(6) 5,8 %
|
(3) 2,9 %
|
fille
|
(4) 3,8 %
|
(1) 1,0 %
|
(9) 8,6 %
|
(4) 3,8 %
|
(1) 1,0 %
|
(0) 0,0 %
|
6-11
|
(5) 3,2%
|
(2) 1,3%
|
(15) 9,5%
|
(2) 1,3%
|
(3) 1,9%
|
(1) 0,6%
|
12-24
|
(2) 4,0%
|
(0) 0,0%
|
(13) 26 %
|
(6) 12,0%
|
(4) 8%
|
(2) 4,0%
|
Les Tableaux XV, XVI ci-dessous, nous présentent
l'existence de la suralimentation en fonction du sexe et des âges et dans
letableau XV, nous voyons que les garçons étaient plus
concernés au surpoids de 22,3% et le surpoids sévère de
8,7%. Pour les deux sexes, le surpoids était présent de 21,6% et
le surpoids sévère de 7,7%.
Les données que présente le tableau XVI,
permettent de voir que le surpoids/obésité est aussi
présent chez les enfants âgés entre 6 - 24 mois. Ce sont
plus particulièrement les enfants âgés entre 6-11mois les
plus concernés (surpoids 24,1% et 8,9% pour le surpoids
sévère).
Tableau XV:
Prévalence du surpoids en fonction du sexe
variables
|
Effectif Total
n = 208
|
Garçons
n = 103
|
Filles
n = 105
|
Prévalence
de Surpoids/Obésité
(z-score> 2)
|
(45) 21,6 %
(16,6 - 27,7 95% IC.)
|
(23) 22,3 %
(15,4 - 31,3 95%IC.)
|
(22) 21,0 %
(14,3 - 29,7 95% IC.)
|
Prévalence
de surpoids sévère
(z-score> 3)
|
(16) 7,7 %
(4,8 - 12,1 95% IC.)
|
(9) 8,7 %
(4,7 - 15,8 95% IC)
|
(7) 6,7 %
(3,3 - 13,1 95% IC)
|
TableauXVI: Prévalencedu surpoids en fonction de
l'âge.
variables
|
Effectif total
|
Surpoids(z-score > 2)
|
Surpoids Sévère (z-score>
3)
|
|
|
|
|
6-11 (mois)
|
158
|
38(24,1%)
|
14 (8,9%)
|
|
|
|
|
12-24 (mois)
|
50
|
7 (14,0%)
|
2 (4,0%)
|
|
|
|
|
Total
|
208
|
45 (21,6%)
|
16 (7,7%)
|
Classement des 4 formes de malnutrition
présentée:
- Surpoids: 21,6 % suralimentation
- Retard de croissance: 13,5 %
- Émaciation: 3,4 %
dénutrition
- Insuffisance pondérale: 3,4 %
N.B :La suralimentation (21,6%) est autant un
problème que la dénutrition (20,3%) sur l'état
nutritionnel.
Les moyennes des Z-score du Tableau XVII ci-dessus ont
une tendance satisfaisante. Ce qui permet de dire que la grande majorité
des enfants étaient loin d'avoir une ou une plusieurs formes de
malnutrition.
Tableau XVII: Les
moyennesanthropométriques des z-scores, Effets de conception.
Les z-scores anthropométriques
|
N
|
Moyen z- scores #177; ET
|
Poids-pour-Taille
|
208
|
1,00#177;1,52
|
Poids-pour-Âge
|
208
|
0,44#177;1,20
|
Taille-pour-Âge
|
208
|
-0,53#177;1,40
|
III-2-2.MÈRES.
Pour évaluer l'état nutritionnel des
mères, le poids, la taille ont été mesurés pour
ressortir l'Indice de Masse Corporel (IMC), ce qui a permis d'établir
les différentes formes de dénutrition et de suralimentation. Le
tableauXVIII, nous ressort les différentes formes de dénutrition
et de suralimentation ceux ces dernières.
Le surpoids/obésité est très
prédominant chez les mères (62,5%). L'augmentation de l'âge
de la mère s'accompagne avec l'augmentation de l'IMC de manière
significative (p=0,000). Les femmes de 35 ans et plus avec prédominances
en surpoids/obésité de 89,29%. Il en ressort que la population
des femmes enquêtées présente un surpoids d'une moyenne de
27,23%. La tranche d'âge qui présentaient le plus
l'obésité était la tranche d'âge entre 25-34 ans
avec 43,40%.
Tableau XVIII :
Prévalence de l'Indice de Masse Corporel (IMC) des Mères en
fonction de l'âge.
Âge
|
TOTAL
|
IMC<18,5
|
18,5= IMC<25
|
IMC = 25
|
15-24 ANS
|
79
|
1 (1,27%)
|
40 (50,63%)
|
38 (48,10%)
|
25-34 ANS
|
97
|
0 (0,00%)
|
32 (33%)
|
65 (67%)
|
35 et plus
|
27
|
0 (0,00%)
|
3 (10,71%)
|
24 (89,29%)
|
TOTAL
|
203
|
1 (0,5%)
|
75 (36,94%)
|
127 (62,56%)
|
Dans cette étude 23,08% d'enfants en
surpoids/obèses avaient une mère en surpoids/obèse.
Dans le Tableau XIX, 3%des femmes présentaient une
taille en dessous de la norme (<1,50m).Il faut noter que la taille moyenne
des mères était de 1,60 m etla plus petite taille était de
1,45 et la plus grande de 1,83 m.
Tableau XIX :
Fréquence des mères en fonction de leur taille (m)
taille (m)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
< 1,40m
|
0
|
0
|
1,40=taille<1,50
|
6
|
3%
|
=1,50
|
197
|
97%
|
TOTAL
|
203
|
100,00%
|
Le tableau XX ci-dessous, nous présente que 16,75% des
mères avaient une anémie, mais ceci uniquement à la forme
modérée. Cependant, cette étude n'a
révélé aucune pâleur des conjonctives.
Tableau XX:
Prévalence de l'anémie chez les mères à partir du
Test de Tallquist.
Variables
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Normal
|
169
|
83,25%
|
Moyen
|
34
|
16,75%
|
Sévère
|
0
|
0,00%
|
TOTAL
|
203
|
100%
|
III-3. DETERMINANS ET INTERACTIONS DE L'ETAT NUTRITIONNEL DU COUPLE
MÈRE-ENFANT.
La régression logistiquesimple et multipleont
été faite pour ressortirles différents déterminants
qui ont contribué ou pas à cette malnutrition.
III-3-1.Régressions bi-variées des variablessur
les états nutritionnels du couple mère-enfant.
Le TableauXXI ci-dessous nous présente l'action des
déterminants sur la dénutrition des enfants et nous permet de
constater qu'une mère de petite taille a près de 5,7351 fois plus
de chance d'avoir un enfant présentant des signes de dénutrition,
ceci de manière significative (p=0,0376<p=0,05). Quant à
l'âge de l'enfant (12-24 mois/6-11mois), le sevrage précoce, le
nombre de repas journalier de l'enfant, l'emploi de la mère (sans
emploi/employée) ont unlien sur la dénutrition mais ceci de
manière non significative (p>0,05)
Tableau XXI: L'action des
déterminants sur l'état nutritionnel (dénutrition) chez
les enfants
DÉNUTRITION
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
|
|
|
|
Sexe
|
Garçon/
|
1,0995
|
0,8026
|
Fille
|
|
|
|
|
Âge (mois)
|
12-24/
|
1,2256
|
0,6359
|
6-11
|
|
|
|
|
Allaitement exclusif
|
Oui/
|
1,1111
|
0,7824
|
Non
|
|
|
|
|
Nombre de repas journaliers de l'enfant
|
<3repas jour/
|
1,6618
|
0,3543
|
=3repas jour
|
|
|
|
|
Vaccination
Sans interruption
|
Oui/
|
0,5
|
0,2779
|
Non
|
|
|
|
|
Poids de naissance
|
<2500g/
|
0,2423
|
0,1736
|
= 2500g
|
|
|
|
|
ÂGE (ans) de la mère
|
<25ans/
|
1,1594
|
0,5453
|
= 25ans
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
Sans emploi/
|
2,1667
|
0,0527
|
Avec emploi
|
|
|
|
|
Niveau d'étude de la mère
|
Non scolarisée/
|
0,0000
|
0,9704
|
Scolarisée
|
|
|
|
|
Régime matrimonial
|
Polygamie/
|
2,3483
|
0,0835
|
Monogamie
|
|
|
|
|
Écart d'âge entre les enfants
|
<3ans/
|
1,8892
|
0,1619
|
= 3ans
|
|
|
|
|
Taille de la mère
|
<1,50m/
|
5,7351*
|
0,0376
|
>1,50m
|
|
|
|
|
Existence de la maladie chez l'enfant
|
Oui/
|
1,1801
|
0,7567
|
Non
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à
0,05
Une mère qui a un indice de masse corporelle = 25
kg/m2 (Rapport de côte=1,26), un emploi (Rapport de
côte=1,7598), qui pratique un sevrage précoce à son enfant
(Rapport de côte=1,3363) et qui a mangé plus de trois la
journée d'hier (Rapport de côte=1,8423) a plus de chance de
présenter un enfant avec un surpoids. De même pour les enfants
âgés entre 6-11 mois et ceux présentant un sexe mâle
avaient plus de chance de présenter le surpoids. Mais aucun de ces
facteurs ne sont statistiquement significatives (voir Tableau XXII).
Tableau XXII: L'action des déterminants sur l'état
nutritionnel de l'enfant (suralimentation).
SURPOIDS
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
Sexe
|
Garçon
|
1,3622
|
0,3612
|
Fille
|
|
|
|
|
Âge (mois)
|
6-11
|
1,6046
|
0,2704
|
12-24
|
|
|
|
|
Allaitement
(<6mois/=6mois)
|
Oui
|
1,3363
|
0,3909
|
Non
|
|
|
|
|
Nombre de repas journaliers de l'enfant
|
>3repas/jour
|
1,8423
|
0,3434
|
<3repas/jour
|
|
|
|
|
ÂGE (ans) de la mère
|
= 25ans
|
1,2332
|
0,5491
|
<25ans
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
Avec emploi
|
1,7598
|
0,0989
|
Sans emploi
|
|
|
|
|
Régime matrimonial
|
polygamie
|
0,7184
|
0,7654
|
monogamie
|
|
|
|
|
IMC de la mère
|
= 25kg/m2
|
1,26
|
0,5148
|
<25kg/m2
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur
à 0,05
Les facteurs sont bel et bien existants enrégression
logistique bivariéechez les enfants. C'est dans ce sillage que les
tableaux XXIII, XXIV, nous ont permis de sortir les véritables
déterminants influençant l'état nutritionnel.
Il ressort du tableau XXIII, qu'une femme plus
âgé (=25ans) a 2,8660 de chance d'être en
surpoids/obésité que celle qui est moins âgée de
manière significative (p=0,0004<0,05). L'enfant âgé
entre 6-11 mois présente près de deux fois plus de chance d'avoir
une mère en surpoids que ceux âgés entre 12-24 mois, de
même quand le père travail et que la mère soit
mariée, ceci de manière statistiquement significative
(p<0,05).
Tableau XXIII:
L'action des déterminants sur l'état nutritionnel des
mères (suralimentation).
IMC DE LA MÈRE = 25Kg/m2
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
Âge de la mère
|
=25ans/
|
2,8660*
|
0,0004
|
<25ans
|
|
|
|
|
Âge de l'enfant
|
6-11mois/
|
2,2083*
|
0,0163
|
12-24mois
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
employée/
|
1,9861*
|
0,0188
|
sans emploi
|
|
|
|
|
Profession du père
|
employé/
|
2,1374*
|
0,0449
|
sans-emploi
|
|
|
|
|
Régime matrimonial
|
Polygamie/
|
2,0518
|
0,1441
|
monogamie
|
|
|
|
|
Statut matrimonial
|
mariée/
|
1,9861*
|
0,0188
|
pas marié
|
|
|
|
|
Taille de la mère
|
<1,50m/
|
1,2063
|
0,8308
|
=1,50m
|
|
|
|
|
Écart d'âge des enfants
|
<3ans/
|
0,6297
|
0,1454
|
=3ans
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à
0,05
Les variables présentées par le tableau XXIV
ci-dessous, l'âge de la mère, la profession de la mère, le
statut matrimonial, la taille de la mère et l'écart d'âge
des enfants présentent une grande force d'association entre ces
variables explicatives et la variable dépendante, mais cette association
est non significative (p>0,05).
Tableau XXIV:
L'action des déterminants sur l'état nutritionnel des
mères (dénutrition)
IMC DE LA MÈRE <
18,5Kg/m2
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
|
|
|
|
Âge de la mère
|
<25ans/
|
134,3820
|
0,9472
|
= 25ans
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
sans emploi/
|
103,6660
|
0,9535
|
Employée
|
|
|
|
|
Statut matrimonial
|
pas mariée/
|
1036,6600
|
0,9535
|
mariée
|
|
|
|
|
Taille de la mère
|
=1,50m/
|
269,6160
|
0,9790
|
<1,50m
|
|
|
|
|
Écart d'âge des enfants
|
= 3mois/
|
325,8000
|
0,9686
|
<3mois
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur
à 0,05
III-3-2.Régressions multi-variées des variables
sur les états nutritionnels du couple mère-enfant.
Nous avons sélectionné les indicateurs ayant une
association significative (p<0,05)en régression logistique
bivarié dans un premier temps, ensuite les indicateurs ayant une
association pas significative, mais avec une p<0,2 et enfin ceux dont la
littérature considère comme pertinent (niveau d'étude de
la mère, la profession de la mère, sexe, l'âge...). Le
seuil de significativité utilisé était fixé
à 0,05.
Après avoir introduit ces indicateurs selon les
critères précédemment intitulés, seuls le
régime matrimonial et la taille de la mère en ressort comme
déterminants à l'état nutritionnel de l'enfant en se
concerne la dénutrition, ceci de manière statistiquement
significatif (p<0,05) selon le Tableau XXV.
Tableau XXV :Les
déterminantsdela dénutrition chez les enfants
DÉNUTRITION
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
|
|
|
|
Âge
(mois)
|
12-24/
|
1,3988
|
0,4982
|
6-11
|
|
|
|
|
Sexe
|
Garçon/
|
1,221
|
0,6438
|
Fille
|
|
|
|
|
Nombre de repas journaliers
de l'enfant
|
>3repas/jour
|
1,6492
|
0,4076
|
<3repas/jour
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
sans emploi/
|
2,2467
|
0,0912
|
Employée
|
|
|
|
|
Régime matrimonial
|
polygamie/
|
3,2533*
|
0,0416
|
Monogamie
|
|
|
|
|
Taille de la mère
|
<1,50m/
|
22,1726*
|
0,0033
|
=1,50m
|
|
|
|
|
Écart d'âge des enfants
|
<3ans/
|
1,7672
|
0,2767
|
= 3ans
|
|
|
|
|
Existence de la maladie
chez l'enfant
|
Oui/
|
1,0561
|
0,9337
|
Non
|
|
|
|
|
Age de la mère
|
<25ans/
|
0,7741
|
0,5904
|
=25ans
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à
0,05
Dans le Tableau XXVI, tous les indicateurs
sélectionnés ont une association avec la variable
dépendante, mais ne sont statistiquement significatifs (p>0,05),
doncces derniers ne peuvent être considérés comme des
déterminants de l'état nutritionnel de l'enfant en ce quiconcerne
la suralimentation.
Tableau XXVI: Les déterminants de la suralimentation chez les
enfants.
Suralimentation (SURPOIDS)
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
|
|
|
|
Sexe
|
Garçon/
|
1,3486
|
0,3829
|
Fille
|
|
|
|
|
Âge
(mois)
|
6-11/
|
1,5015
|
0,3501
|
12-24
|
|
|
|
|
Allaitement exclusif
|
Oui/
|
1,3794
|
0,3588
|
Non
|
|
|
|
|
ÂGE (ans) de la mère
|
=25ans/
|
1,0523
|
0,8883
|
<25ans
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
Avec emploi/
|
1,6574
|
0,1521
|
Sans emploi
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à
0,05
Le Tableau XXVII en dessous présente qu'un seul
déterminantquia une association significative sur l'indice de masse
corporelle (IMC), car une mère de 25ans au plus avait 2,866 de chance
d'être en surpoids/obèse que celle de moins de 25
ans(p=0,0271).Les indicateurs tels l'âge de l'enfant, Profession de la
mère, Profession du père ne sont plus statistiquement
associées après l'ajustement des facteurs. Quant au statut
matrimonial, il se rapproche plus en facteur de confusion.
Tableau XXVII: Les
déterminants de malnutrition chez la mère (suralimentation).
IMC DE LA MÈRE = 25Kg/m2
|
Variables
|
Rapport de côte
|
Valeur-p
|
|
|
|
|
Âge de la mère
|
=25ans/
|
2,866*
|
0,0271
|
<25ans
|
|
|
|
|
Âge de l'enfant
|
6-11mois/
|
2,087
|
0,2705
|
12-24mois
|
|
|
|
|
Profession de la mère
|
employée/
|
1,4353
|
0,2705
|
sans-emploi
|
|
|
|
|
Profession du père
|
employé/
|
1,5959
|
0,2638
|
sans-emploi
|
|
|
|
|
Régime matrimonial
|
Polygamie/
|
1,5428
|
0,4308
|
Monogamie
|
|
|
|
|
Statut matrimonial
|
mariée/
|
1,0721
|
0,8456
|
pas marié
|
|
|
|
|
Taille de la mère
|
<1,50m/
|
0,8052
|
0,8116
|
=1,50m
|
|
|
|
|
Écart d'âge des enfants
|
<3ans/
|
0,9514
|
0,8882
|
=3ans
|
Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à
0,05
Les régressions logistiques bivariée et
multi-variée, nous ont permis de présenter les
déterminants de l'état nutritionnel du couple mère-enfant
de l'Hôpital de District de Dschang : l'âge de la mère,
la taille de la mère et le régime matrimonial.
CHAPITRE IV : DISCUSSION
Cette étude a présenté la situation
nutritionnelle, ressorti les différents liens qui pourraient exister
entre l'état nutritionnel de la mère et celui de son enfant et
exploré les différents déterminants. Ce travail s'est
déroulé dans le District de Dschang particulièrement dans
l'Hôpital de District de Dschang.
IV-1.LA SITUATION NUTRITIONNELLE
Cette étude présente que 203 mères et 208
enfants ont été recrutés et dans cet échantillon,
la malnutrition se présente sur 2 formes : la dénutrition et
la suralimentation. Cette malnutrition est bel et bien influencée par
des déterminants. L'âge moyenne des mères et des enfants
étaient respectivement de 27,11 (#177; 5,65) ans et 10,02 (#177; 2,53)
mois.
IV-1-1. MÈRES
Cette étude nous présente que62,56% (127/203)des
mères étaient en surpoids/obésité
(IMC>25kg/m²)avec 25,62%(52/203)d'obèses (IMC=30kg/m²). La
proportion du surpoids/obésité chez les femmes âgées
de 35 ans au plus était de 89,29%, mais la tranche d'âge qui
présentaitle plus de surpoids/obésité était celle
entre 25-34 ans avec 67%.La maigreur quant à elle n'a concerné
qu'une seule femme d'où 0,5% et la petite taille a concerné 3% de
femmes. Ces résultatssont loin d'être proche de l'étude qui
s'est déroulé en Afrique-Sud qui a présenté les
résultats avec27,9% de femmes obèses, la tranche d'âge la
plus concernées était compris entre 26-35 ans (32%) avec la
maigreur qui étaitde 4% (Steyn et al., 2011). Les femmes de
plus de 35ans sont plus influencées par le
surpoids/obésité,ceci pourrait s'expliquer par une probable
existence de la ménopause dans cette population qui conduit à
l'accumulation du cholestérol sous forme de graisse et aussi à
une diminution ou manque de l'activité physique chez ces
dernières. L'étude de Bangang quant à elle nous a
présenté que les femmes étaient en surpoids/obèses
de 29,08% avec une obésité de 9,84% et la maigreur chez ces
dernières était de 3,33% (Mananga et al., 2014).Les
enquêtes démographiques de santéà multiples
indicateurs (EDS-MICS) 2011,faites au Cameroun, ont présenté
plutôt une prévalence du surpoids/obésité des femmes
en âge de procréer de 32% et celui de la Région de l'Ouest
de 45,2% avec une obésité de 14%.Toujours dans la Région
de l'Ouest la maigreur était de 1,6% et les femmes de petite taille
étaient de 0,9% etle taux d'anémie chez les femmes était
différente de la nôtre (anémie modérée de
5,1% contre 16,35% et l'anémie sévère de 0,1% contre
0,0%)(Jazetet al., 2012). La présence du
surpoids/obésité dans notre étude pourrait s'expliquer par
une consommation d'aliments huileuses/graisseuse de 86,7% (annexe 4 :
tableau XXXI), ceci peut aussi s'appuyer du fait que l'alimentation des peuples
de l'Ouest-Cameroun est très riche en lipides et en glucide. Notre
technique de prise du taux d'hémoglobine étaient
différentes de l'EDS MICS 2011 (papier de Tallquist -
hemoglobinomètre), ce qui pourrait expliquer cette différence de
résultats enregistrés. Ce qui n'est pas le cas pour la taille
moyenne des femmes qui est similaire à la taille moyennes des femmes en
âge de procréer du Cameroun qui est de 1,60m(Jazet et
al., 2011) et légèrement différente de celle de
l'étude faite en Éthiopiequi donnait une taille moyenne de 1,56
m(Girma et al., 2002).Selon l'EDS-MICS 2011 et notre
d'étude,nous constatonsque la maigreur a baissé et le surpoids en
hausse.
IV-1-2.ENFANTS
Cette
étude a ressorti la situation nutritionnelle des enfants de 6-24 mois de
l'hôpital de District de Dschang. Les garçons et ceux des enfants
de la tranche d'âge de 12-24 mois étaient les plus
concernés à la dénutrition excluant l'émaciation.
Quant aux filles et ceux des enfants de 6-11 mois, ils présentaient
respectivement l'émaciation et le surpoids/obésité. Vu le
sexe ratio (garçon/fille=0,98) nous pouvons dire qu'il avait autant de
garçons que de filles. Nos résultats corroborent à peu
près avec ceux de Kamiya (2011) qui ont montré que les enfants
âgés entre 12 - 24 mois étaient plus concernés par
la dénutrition. Les enfants dénutris sont plus exposés
à présenter des signes de maladies (Miyoshiet al.,
2015), mais notre étude n'a pas pu montrer une telle association. Les
mères étaient en majoritaire des ménagères,
étudiantes et pratiquaient plus les métiers du secteur informel
(la couture, le petit commerce). Nous voyons bien que ces mères d'enfant
sont indigentes, ce qui pourrait jouer sur le suivi sanitaire et alimentation
des enfants. D'autres facteurs pourraient avoir un effet sur l'état
nutritionnel des enfants comme le sevrage précoce (figure 1), ce qui
pousserait les mères à chercher à combler l'apport du lait
maternel par des produits laitiers ou d'autres éléments
nutritionnels. Nous savons que l'alimentation dans la Région de
l'Ouest-Cameroun est très riche en lipides et en glucides, car ceci
s'explique par le tableau IV. Selon Turck (2013), il existe une
différence de poids des enfants allaités à ceux des
enfants nourris au biberon, car ceux allaités avaient un poids
inférieur de près de 600 grammes et quant à Miyoshi (2015)
dans son étude, il présente que l'introduction précoce des
liquides, des aliments pour la première fois à l'enfant autre que
le lait maternel ont été associé à la
dénutrition chez les enfants, ces actions pourraient être le
quotidien des mères de notre étude. Les cultures et coutumes de
l'Ouest-Cameroun préconisent la polygamie, ce qui pousserait la
mère précaire à fournir davantage d'énergie,
à ne pas vraiment survenir au besoin de ses enfants et
d'elle-même, et le fait d'avoir un grand nombre d'enfants aurait le
même effet. Cette étude confirme la prévalence
élevée de la malnutrition à l'Ouest-Cameroun (Mananga
et al., 2014) particulièrement chez les enfants avec le double
fardeau de la malnutrition :retard de croissance et le surpoids(Black
et al., 2013). En thème d'indicateur, la suralimentation
(21,6%) est autant un problème de santé que la dénutrition
(20,3%) sur l'état nutritionnel des enfants. Notre étude
présente, la prévalence du retard de croissance, de
l'émaciation, de l'insuffisance pondérale et du
surpoids/obésité (13,5 %, 3,4 %, 3,4 % et 21,6 %). Une
étude similaire fait à Yaoundé au service de vaccination a
présenté les chiffres suivants : retard de croissance 19%,
émaciation 4,6%, insuffisance pondérale 10% (Ngo Um-Sap et
al., 2014). Nous constatons que le retard de croissance et
l'émaciation sont très proches, sauf les données de
l'insuffisance pondérale qui présentent un grand écart.
Selon l'enquête démographique de santé à indicateurs
multiples (EDS-MICS) du Cameroun en 2011, les résultats des enfants de
moins 5 ans dans la région de l'Ouest est comme suit : un retard de
croissance de 32%, une émaciation de 0,7%, une insuffisance
pondérale de 4,9% et le surpoids/obésité qui était
de 10,7%. Il existe une différence réelle de celle de notre
étude qui présente une réduction du retard de croissance
(13,5% contre 32%), de l'insuffisance pondérale (3,4% contre 4,9%), mais
une hausse de l'émaciation (3,6% contre 0,4%) et du
surpoids/obésité (21,6% contre 10,7%). Une étude faite
à bangang dans une zone rurale de l'Ouest-Cameroun nous présente
une autre tendance avec un retard de croissance de 42,22%, une
émaciation de 3,33%, une insuffisance pondérale de 6,67% (Mananga
et al., 2014), car seule l'émaciation était proche
à notre étude (3,33% contre 3,4%). Certes, il y a des divergences
de résultats, ce qui serait dû à la limite de notre
étude qui était principalement le biais de sélection, car
ce n'estpas tout le monde qui se rend ou qui peut se rendre à
l'hôpital, c'est surement le pourquoi notre étude est plus proche
de celle de Ngo Um Sap (2014). Donc si nous descendions dans la
communauté ou les ménages, nous trouverions probablement d'autres
cas.
IV-2. LES DÉTERMINANTS
L'état nutritionnel du couple mère-enfant est
altéré et des facteurs ont été à l'origine
de cettealtération.Les analysesbivariées et multivariées
ont été utilisées pour nous permettre de ressortir les
déterminants.En général, les déterminants
quiressortent de notre étude sont les suivants : l'âge de la
mère, le régime matrimonial de la mère, la taille de la
mère.D'après les résultats obtenusde notre étude,
les déterminants identifiésqui ont influencé de
manièresstatistiquement significativesl'état nutritionnel du
couple mère-enfant avaient deseffets spécifiques sur la
dénutrition de l'enfant et sur la suralimentation de la
mère :Le régime matrimonial, la taille de la mère
étaient des déterminants qui avaient un impact sur la
dénutrition de l'enfant et l'âge de la mère quant à
lui était un déterminant de la suralimentation de la
mère.Plusieurs étudesantérieures ont
présenté d'autres ou des surplus de déterminants que ceux
trouvés dans notre étude qui auraient une influence sur
l'état nutritionnel de la mère et de l'enfant tels que : Le
niveau d'étude de la mère, le niveau d'instruction sur les
pratiques alimentaires de la mère, le nombre personnes résidentes
dans le domicile, l'administration des alimentations pré-lactées,
le poids de naissance de l'enfant, le lieu de résidence, la source
d'eau, la disponibilité de toilette, la famille nucléaire,
l'ordre de naissance,les ruptures, l'âge de la première
naissance(Pondi et Joseph, 1981; Girma et al., 2002;
Bizouerne, 2012; Senbanjo etal., 2013; Mananga etal., 2014;
Rakeshetal., 2014). Il faut noter que le niveau d'étude de la
mère, le faible poids à la naissance, l'origine de l'eau, la
disponibilité des toilette dans notre étude, n'étaientpas
statistiquementsignificatifs (p>0,05) à l'état nutritionnel ni
de la mère, ni de l'enfant. Cette abondance de déterminants dans
ces différentes études s'expliquerait du faite qu'ils se sont
tous réalisées à base communautaire.
IV-3.
INTERACTIONS ENTRE L'ÉTAT NUTRITIONNEL DE LA MÈRE ET DE
L'ENFANT
Les résultats de notre étude ont montré
qu'une mère ayant un indice de masse corporelle(IMC)=25kg/m² avait
plus de chance d'avoir un enfant en surpoids mais pas statistiquement
significative (p>0,05), mais23,08% d'enfants qui étaient en
surpoids/obèses,avaient sa mère en surpoids/obèse. Avec le
manque d'activité des mères et le sevrage précoce par les
produits laitiers pourrait être la cause de cette relation, car
l'allaitement permet à la mère de perdre le poids obtenu lors de
la grossesse c'est-à-dire une succession gestation exposerait la femme
d'avoir un gain de poids.La taille de la mère avait une influence sur le
faite qu'elle ait un enfant dénutri surtout lorsqu'elle est de petite
taille de près de 22 fois que celle qui ne l'est pas, ceci
manière statistiquement significative (p=0,0376>0,05), seulement
7,14% des enfants qui présentaient un retard de croissance avait une
mère de petite taille (< 150 cm), ce qui est largement loin du
résultat del'étude faite en Éthiopie qui présentait
64,3%(Girma et al., 2002).Ces résultats sont différents
de ceux de Steyn (2011) qui a présenté 84% d'enfants en surpoids
avec une mère avec un IMC=25kg/m² et 52% d'enfant avec une
mère d'IMC=35kg/m², ceci de manière significative
(p>0,0001)(Steyn et al., 2011), et c'est le niveau
socio-économique des mères qui était l'origine. L'EDS-MICS
2011 a présentéque la prévalence du surpoids au Cameroun
était très élevée chez les enfants dont la
mère présentait aussi un surpoids (10%), et dans la Région
de l'Ouest, c'était de11%(Jazetet al.,2012). Nous constatons
vraiment le lien, mais les données de différentes études
ne sauraient être similaires. L'étude Steyn(2011) s'était
déroulée dans les communautés d'Afrique du Sud en zones
urbaine et rural. Il faut noter que ce pays à niveau de vie plus
élevé que le Cameroun ; L'enquête démographique
de santé à multiples indicateurs (EDS-MICS) 2011 s'est
dérouléedans l'étendu du Cameroun. Certes notre s'est
déroulée aussi au Cameroun, mais dans une communauté bien
précise, et nous savons que, chaque communauté à sa
manière de se mouvoir.
IV-4. LES LIMITES DE L'ÉTUDE :
Notre étude a eu certes des manquements, surtout
qu'elle est l'une des premières à être
réalisée dans le District de santé de Dschang plus
particulièrement dans l'hôpital de district de Dschang. Il
n'existait aucune littérature des données qui présentaient
un tableau des déterminants spécifiques de l'état
nutritionnel du couple mère-enfant dans le District de santé de
Dschang. Et les études similaires se sont en majorité
dérouléesà base communautaire. De sa s'accompagne des
biais qui aurait influencé sur la qualité de nos
résultats, comme :
- Biais de sélection : Le
recenser des couples c'est fait à l'hôpital en oubliant la
communauté.
- Biais de Mémoire : les
mères sélectionnées pourraient oublier des
événements datant d'un certain temps. Comme le poids de naissance
de l'enfant, prise de la vitamine A en postpartum.
- Biais d'information: impossibilité
de vérification des informations reçues. Comme l'âge de la
mère et sa profession surtout.
- Biais de mensonge ou d'omission volontaire:
mensongeliél'âge, à la profession.
- Biais systémique :dû
à l'utilisation de l'appareil tel qu'un étalonnage imparfait.
- Erreur de lecture : car la lecture
peut d'être subjective (test de Tallquist).
CONCLUSIONET RECOMMENDATIONS
En somme, il était question pour nous de
présenter les déterminants de l'état nutritionnel du
couple mère-enfant dans l'hôpital de District de Dschang
(Ouest-Cameroun). Parvenu au terme de notre étude, les conclusions
suivantes peuvent en être tirées :
La situation nutritionnelle du couple mère-enfant dans
l'hôpital de District de Dschang se présente comme suit :
Chez les enfants, nous avons une dénutrition qui se présente par
un retard de croissance, l'émaciation, l'insuffisance pondérale
de pourcentage respective 13,5%, 3,4%, et 3,4%, une suralimentation par le
surpoids/obésité de 21,6 %.Chez les mères nous avons
obtenu un cas de maigreur (0,48%), six femmes de petite taille (2,88%),avec
62,50% de surpoids/obésité et 16% d'anémie.
Les déterminants majeurs de l'état nutritionnel
du couple mère-enfant dans l'hôpital de District de Dschang sontla
taille de la mèrevaleur (p =0,0033), le régime matrimonial (p
=0,0416), etl'âge de la mère (p=0,0271). L'ensemble du
régime matrimonial, la taille de la mère avaient impact sur la
dénutrition de l'enfant et celui de l'âge de la mèresur la
suralimentation de la mère.
Nous constatons qu'il existe bel et bien une relation entre
l'état nutritionnel de la mère à celui de son
enfant ; Enfants qui étaient en surpoids/obèses (23,08%),
avaient leurs mères en surpoids/obèses etla mère de petite
taille avait 22,1 fois plus de chanced'avoir un enfant dénutri.
Ces travaux contribuent à une meilleur
compréhension de ces pathologies nutritionnelles et permet de mettre en
place des stratégies d'intervention afin de réduire leurs
prévalences telles que :L'éducation nutritionnelle pour la
promotion de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois, une
alimentation équilibrée des enfants de plus de 6 mois
couplée à un suivi des paramètres anthropométriques
dès la naissance.Pour endiguer ces fléaux,certaines
recommandations sont mises en exergues:
De la communauté :
- Participer à la formation des agents communautaires
à la recherche des cas ;
- Pratiquer l'allaitement maternel exclusif
jusqu'à l'âge de 6 mois;
- Respecter l'espacement de naissance de moins de 3
ans ;
- Prendre des paramètres anthropométriques des
enfants systématiquement lors d'une consultation ou au service de
vaccination ;
- Consommer les aliments sains et
équilibrés ;
Des structures de santé :
- Former lesagents de santé communautaire (ASC)pour des
dépistages actifs ;
- Éviter des ruptures des vitamines A ;
- Prendre systématique les paramètres
anthropométriques des enfants et expliquer l'évolution de
croissance de ces derniers ;
- Mettre un accent sur le planning familial ;
- Former et/ou recycler les personnes sur les pratiques
alimentaires;
- Prôner la pratique de l'activité physique chez
les femmes en âge de procréer ;
- Être desincubateurs dans la réalisation d'une
telle étude à base communautaire et en fixe.
Du Ministère de la Santé publique et
partenaires:
- Reproduire des études similaires, mais surtout
à base communautairepour mieux appréhender les
déterminants et avoir une riposte bien élaborée ;
- Alimenter les populations en eaux potables ;
- Promouvoir et soutenir l'allaitement maternel exclusif
jusqu'à l'âge de 6 mois;
- Être garanr de la prise en charge alimentaire et/ ou
nutritionnelle des groupes socio-économiquement
défavorisés ;
- Avoir une vision plus large de la malnutrition
(dénutrition, suralimentation) ;
- Prôner la pratique de l'activité
physique ;
- Rendre effective l'intégration au Paquet Minimum
d'Activités (PMA) de la nutrition (formation/recrutement des
professionnels en nutrition).
De l'université de Dschang :
- Mettre un accent particulier sur les recherches des
déterminants qui ont une action sur la santé des personnes, pour
un apport important dans le domaine scientifique.
- Être un acteur sur la publication de tel
résultat, afin de ressortir l'ampleur du problème posé.RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Aldana J.et Piechulek H., 1992. Situation
nutritionnelle des enfants de 0 à 59 mois en zone urbaine et rurale du
Cameroun. Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé, 70
(6) : 725-732.
Alemayehu G., Belay A., Fethi M., Haji K., Melake D.,
Mistrak B., Mulusew G., Nega A., Negga B., Nigist O., Selamawit D., Senbeta G.,
Tamrat G., Tekabe A., TesfayeG., Fikru Tesfaye., 2003. Module
sur l'anémie ferriprive Pour le personnel des centres de santé
éthiopien. In, 88. Ethiopie: Université
d'Alemaya.27p.
Baudin B., 2014.Malnutrition et
sous-alimentation. biochimie de la nutrition,
466:25-37.
Bizouerne C., 2012. Les modèles
conceptuels en malnutrition infantile fondement de l'approche ACF en
santé mentale et pratiques de soins. Action contre la Faim [en ligne].
76p. Disponible
sur:http://www.actioncontrelafaim.org/sites/default/files/publications/fichiers/acf_approche_smps_fr.pdf.
(Consulté le 1/07/2015).
Black R., Victora C.G., Walker S.P.,
2013.Nutrition maternelle et infantile [en ligne].The
Lancet2013. 45 vol: 121p. disponible sur:
http://www.jhsph.edu/research/centers-and-institutes/institute-for-international-programs/_docs/global-nutrition-series/Nutrition_exec_summary_FR.pdf.
(Consulté le 12/06/2015).
Camara B., Diouf S., Dia A. T., Diagne I., El Hadj
Ousseynou Faye, Sall G., BaM., SowD., NioukyF. Et Coumba FayeP.,
1999.État Nutritionnel des femmes et des Enfantsdans la
Communauté Rurale De Mpal(District De St Louis - Sénégal).
Médecine d'Afrique Noire, 46 (11): 7.
Chevalier, 2005. Malnutrition et Infection
VIH. Alimentation, Nutrition et Agriculture, 34: 12.
Chiabi A., Tchokoteu P., Takou V., Fru F., Tchouine
F., 2008.Anthropometric measurements of children attending a
vaccination clinic in Yaoundé, Cameroon. African health
sciences, 8(3) :174-9.
Cogill B., 2003.Guide de mesure des
indicateurs anthropométriques [en ligne]. Projet d'Assistance
Technique pour l'Alimentation et la Nutrition, Académie pour le
Développement de l'Éducation. Washington, DC.110p.
Disponible sur : www.fantaproject.org. (Consulté le 04/06/2015).
FAO, 2014.S'entendre sur les causes de la
malnutrition pour agir ensemble [en ligne]. 40 vol. FAO. disponible sur:
http://www.fao.org/3/a-i3516f.pdf. (Consulté le 19/07/2015).
Grueger B., 2013. Le sevrage de
l'allaitement. Paediatr Child Health 18 (4): 211.
Giezendanner F., 2012.Taille d'un
échantillon aléatoire et Marge d'erreur [en ligne].
CMS-SPIP. 22p Disponible sur:
http://icp.ge.ch/sem/cms-spip/spip.php?article1641.(Consulté
le 9/08/2015).
Girma et Genebo, 2002.Determinants of
Nutritional Status of Women and Children in Ethiopia. Calverton, Maryland, USA:
ORC Macro.36p.
Jazet E., et Wounang R., 2011.État
Nutritionnel, Allaitement Et Pratiques Alimentaires. In: Institut National de
la Statistique (INS) et ICF. International, `Enquête Démographique
et de Santé et à Indicateurs Multiples 2011', Calverton,
Maryland, USA, République Du Cameroun, 2012, pp. 159-86.
Joseph A. et Pondi N., 1990.La Malnutrltion
Proteino-Energetique Aigue De L'enfant Camerounais?: Donnees Cliniques,
Anthropometriques Et Biochimiques. sciences santé, 6(7):
47?62.
Joshi H., Gupta R., Joshi M.C., et Mahajan
Vipul, 2011. Determinants of Nutritional Status of School
Children - A Cross Sectional Study in the Western Region of Nepal.
njirm, 2(1): 10?15.
Kamiya Y., 2011. Socioeconomic Determinants
of Nutritional Status of Children in Lao PDR: Effects of Household and
Community Factors. j health popul nutr, 4: 339?48.
Kanté L., 2008. Évaluation De
L'état Nutritionnel Des Enfants De 2 À 59 Mois Hospitalises Dans
Le Service De Pédiatrie Du Chu Gabriel Toure. A Propos De 116 Cas.
thèse Doctorat, Mali: Université De Bamako Faculté De
Médecine De Pharmacie Et D'odontostomatologie. 82p.
MAEE, 2010.Les pays en Développement
et la Nutrition.Nutrition indd. vol 3. 22p.
Mananga M., Kana-Sop M., Nolla
N.,Tetanye-Ekoe,GouadoI., 2014.Feeding Practices, Food and
Nutrition Insecurity of infants and their Mothers in Bangang Rural Community,
Cameroon. J Nutr Food Sci, 4: 6.
Milcent K., Stoffel V., Chague F., Barthelme B. et
Roubertou C., 2008.Malnutrition infanto-juvénile
à Fo-Bouré (Bénin)?: données
anthropométriques et prise en charge des enfants malnutris. .
Archives de Pédiatrie?: organe officiel de la Société
Française de pédiatrie, 15: 7.
Miyoshi M., Hawap J., Nishi N., Yoshiike N.,
2015.Nutritional Status of Children and their Mothers, and its
Determinants in Urban Capital and Rural Highland in Papua New Guinea.
Journal of Nutrition and Health Sciences, 2 (1): 7.
doi:10.15744/2393-9060.1.402.
Nations Unies, 2014.Rapport
OMD?:Évaluation des progrès accomplis en Afrique dans la
réalisation des objectifs du Millénaire pour le
développement, Analyse de la Position commune africaine sur le programme
de développement pour l'après-2015.Commission économique
pour l'Afrique [en ligne]. Addis-Abeba, Éthiopie. 178p. disponible:
http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Publications/Rapport_OMD_20_4_11_2014.pdf.(Consulté
le 12/06/2015).
Ngo Um-Sap,Mbassi Awa H., Hott O., Tchendjou P., Tanya
A. et Koki NdomboP.,2014.Pratique de la diversification
alimentaire chez les enfants de 6 à 24 mois à Yaoundé?:
relation avec leur état nutritionnel. Archives de
Pédiatrie, 21: 27?31. doi:10.1016/j.arcped.2013.10.015.
PNAN, 2006.Programme National d'Alimentation
et de Nutrition du Cameroun2007-2011. 79p.
Pondi N. et Joseph A., 1981.
Appréciation de l'état nutritionnel du couple mère-enfant
en milieu rural?: Étude Longitudinale chez vingt-sept femmes primipares
allaitantes. science santé,6(7): 35?45.
Rahantarimanana L., 2007. État
Nutritionnel Des Femmes Allaitantes Dans La Commune Rurale Iarinarivo Ssd
Ambohidratrimo. Mémoire Master, Institut National De Sante Publique
Et Communautaire. 70p.
Rakesh K., Padmaja R., Mallapur M.D.,
2014.Determinants of Nutritional Status of Under-Five Children - A
Cross Sectional Study.Annals Of Community Health, 2(2): 26-30.
Sanou Sobze Martin, DjeunangDongho Ghyslaine Bruna,
Russo Gianluca, Zefack Yannick, Sali Ben Bechir Adogaye, Tsi Kien-Atsu,
FotsoJimmy Roger, Tiotsia Tsapi Armand,Ercoli Lucia, Colizzi Vittorio et Zambou
Ngoufack François., 2015.Nutritional outcomes in
HIV-Exposed Infants in the Mingha Program, Dschang-Cameroon (2003-2011). J
HIV Clin Scientific Res, 2(1): 5.
Save the children, 2015.Une Vie sans Faim?:
Lutter contre La Malnutrition infantile.St John' s Lane [en ligne]. Save the
children.
107p.Disponible:http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:IhKAzhLIUx4J:www.who.int/entity/pmnch/media/news/2012/life_free_from_hunger_expose_sommaire_fr.pdf%3Fua%3D1
&cd=1&hl=fr&ct=clnk.(Consulté le 15 Mai 2015).
SenbanjoIdowu O., Olayiwola Ibiyemi O., Afolabi Wasiu
A.et Senbanjo Olayinka C., 2013.Maternal and child
under-nutrition in rural and urban communities of Lagos state, Nigeria: the
relationship and risk factors. BMC Research, 6: 286.
Steyn N., Labadarios M.B., Nel Johanna,
Kruger H. Salome, Maunder Eleni, 2011.What is the nutritional status
of children of obese mothers in South Africa? Nutrition, 27: 904?11.
doi:10.1016/j.nut.2010.10.007.
Turck D., M. Vidailhet, Bocquet
A., Bresson J.-L., Chouraqui J.-P., Darmaun D., Dupont
C., Briend A. et Frelut M.-L.,2013.Allaitement
maternel?: les bénéfices pour la santé de l'enfant et de
sa mère. Archives de Pédiatrie, 20: 29?48.
UNICEF, 2013.Améliorer La Nutrition De
L'enfant. Un objectif impératif et réalisable pour
leprogrèsmondial [en ligne].UNICEF.132p.
Disponible:http://www.unicef.org/french/publications/files/French_UNICEF-NutritionReport_low_res_30May2013.pdf.(Consulté
le 11/07/2015).
ANNEXES
ANNEXES
Annexe
1 :La clairance éthique pour la recherche
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha7.png)
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha8.png)
Annexe 2 :Autorisation de
recherche du district de santé de Dschang
Annexe 3: Fiche technique : notice d'information,
Consentement éclairé et questionnaire de recherche
NOTICE D'INFORMATION
Titre de l'étude :
DÉTERMINANTS DE L'ÉTAT NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE-ENFANT
DANS LE DISTRICT SANTE DE DSCHANG
Investigateur Principal : BELL
PALLAWO Isidore, étudiant à l'Université de Dschang,
Tel : 678 91 22 67
Nous vous invitons participer cette chercher qui porte sur
votre qualité de vie avec votre maladie, ceci dans le but de nous aider
à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle de master
en épidémiologie et santé publique à
l'université de Dschang
1- Objectif :
Il s'agira pour nous d'établir les déterminants
de l'état nutritionnel des couples mère-enfant à
l'Hôpital de District de Dschang.
2- Période d'étude et Population
d'étude.
Cette étude de déroulera du 25 Juillet 2015 au
30 Septembre 2015 dans le District de Santé de Dschang plus
particulièrement à l'Hôpital de District de Dschang.
Cette étude touchera le couple mère-enfant. Dont
les enfants devront être âgées entre 6 à 24 mois.
3- Déroulement du projet :
Votre participation à cette étude consiste
à participer à une interview de l'investigateur principal en vue
de mieux comprendre comment vous vivez avec cette anomalie et quelles sont vos
difficultés majeures.
Si vous acceptez de participer à cette étude,
l'investigateur principal devra vous poser une série de question qui
prendra une dixième de minutes de votre temps.
4- Considération éthique.
a. Risques associés au projet de
recherche :
Il n'existe aucuns risques apparents qui pourront
découler de l'interview du personnel et de la prise de paramètre
anthropométrique. Les précautions pour les prises de
paramètre biologique seront prises.
b. Inconvénients liés au projet de
recherche
Suite à votre participation à ce projet de
recherche, vous ne subirez aucun inconvénient véritable sauf un
mini gène physique qui se fera juste après une piqûre par
une Lancet sur l'index ou la majeur de votre main gauche.
c. Avantages
Vous en tirerez un bénéfice personnel de votre
participation à ce projet de recherche. Une éducation
nutritionnelle sera faite pendant la collecte de données si vous et
votre enfant présentez un état nutritionnel défaillant ou
si vous en demandez conseils. Toutefois, les résultats obtenus pourront
contribuer à l'avancement des connaissances dans ce domaine de
recherche.
d. Participation volontaire et possibilité de
retrait
Votre participation à ce projet de recherche est
volontaire, ainsi vous êtes libre de nous permettre au de nous interdire
l'accès à vos archives. Également, vous pourriez renoncer
à n'importe quel moment tout en faisant connaître votre
décision à l'investigateur responsable du projet.
e. Interruption de l'étude par
l'investigateur
L'investigateur a le droit de mettre fin à cette
étude à tout moment et pour n'importe quelle raison.
f. Confidentialité
Les informations collectées seront codées et ne
seront connues d'aucune autre personne en dehors des membres impliqués
dans le projet. Je ne m'oppose pas à ce que les résultats de
cette étude soient conservés et éventuellement
publiés dans les revues scientifiques, dans la mesure où mon
anonymat est préservé.
Vous avez le droit de consulter la base de données
saisie pour vérifier les renseignements recueillis et les faire
rectifier au besoin, et ce, aussi longtemps que l'investigateur du projet
détient ces informations. Mais, cet accès ne sera possible qu'une
fois afin de préserver l'intégrité scientifique du
projet.
5- Droits du sujet
En acceptant de participer à ce projet, vous ne
renoncezà aucun de vos droits.
6- Compensation
Il n'y a pas de compensation pour votre participation.
7- Informations utiles
Si vous avez des questions et/ou problèmes concernant
le projet de recherche, vous pouvez communiquer avec :
Ø Faculté des Sciences, Université de
Dschang, BP: 67 Dschang, tel: 333 45 17 35;
Ø BELL PALLAWO Isidore: 678 91 22 67 (Investigateur
principal de l'étude) ;
Ø Dr SANOU SOBZE Martin : 697 71 67 01 (Directeur
de mémoire) ;
Ø Comité National d'Éthique de la Recherche
pour la Santé Humaine : 243 674 339
Ø SHEET INFORM
Study Title: DETERMINANTS OF NUTRITIONAL
STATUS OF MOTHER-INFANT PAIRS OF DSCHANG HEALTH DISTRICT. (West - CAMEROON)
Principal Investigator: BELL PALLAWO Isidore,
a student at the University of Dschang, Tel: 678 91 22 67
We invite you to participate this look which focuses on the
quality of your life with your disease, this in order to help us prepare our
end of cycle master thesis in epidemiology and public health at the University
of Dschang
1. Objective:
To establish the determinants of nutritional status of
mother-infant pairs of Dschang Health District in the period from 25 July to 30
September 2015.
2. Study period and study Population.
This study of will unwind from July 25th, 2015 till September
30th, 2015 in the District of Health of Dschang more particularly at the
Hospital of District of Dschang. This study will affect the couple
mother-child. Whose children will have to be old between 6 in 24 months.
3. Progress of the project:
Your participation in this study is to participate in an
interview with the principal investigator to better understand how you live
with this disease and what your major difficulties. If you agree to
participate in this study, the principal investigator will ask you a series of
questions which will take a tenth of minutes of your time.
4. Ethical Consideration.
a. Risks to the research project:
There are no visible risks which can ensue from the interview
of the staff and from the grip of anthropometric parameter. The precautions for
the grip of biological parameter will be taken.
b. Disadvantages linked to the research
project:
Further to your participation in this research project, you
will undergo no real inconvenience except a mini physical gene which will be
made just after a sting by Lancet on the index or middle finger of your left
hand.
c. Benefits
You will reap personal gain from participating in this
research project. Nutrition education will be made during the data collection
if you and your child have a faulty nutrition or if you ask for advice.
However, the results will contribute to the advancement of knowledge in this
field of research.
d. Voluntary participation and possibility of
withdrawal
Your participation in this research is voluntary, and you are
free to allow us to deny us access to your archives. Also, you could forgo any
time while making your decision to the responsible investigator of the
project.
e. Interruption of the study by the
investigator
The investigator has the right to terminate the study at any
time and for any reason.
f. Confidentiality
The collected information will be encrypted and will be known
to any other person outside the members involved in the project. I do not mind
that the results of this study are preserved and eventually published in
scientific journals, to the extent that my anonymity is preserved.
You have the right to access the input database to verify the
information gathered and it amended as appropriate, and as long as the project
investigator possessing such information. However, this access will only be
possible once to preserve the scientific integrity of the project.
5. Rights of the subjectBy agreeing to
participate in this project, you do not waive any of your rights.
6. Compensation
There is no compensation for your participation.
7. Useful Information
If you have questions and / or concerns about the research
project, you can contact:
Ø Faculty of Science, University of Dschang, PO Box 67
Dschang, tel: 333 451 735;
Ø BELL PALLAWO Isidore: 678 91 22 67 (principal
investigator of the study);
Ø Dr. Martin SANOU SOBZE: 697 71 67 01 (Director of
memory);
Ø National Ethical Committee of Research for Human Health:
243 674 339
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ÉCLAIRE
Je
soussigné.......................................................................................déclare
avoir été invité à participer à
l'étude
intitulée............................................................
Par Monsieur BELL PALLAWO Isidore
................................................
Investigateur principal
J'ai lu attentivement la notice d'information (ou elle m'a
été lue et expliquée)
J'ai bien compris les objectifs de l'étude
La procédure de recherche était bien
décrite et j'ai bien compris ce que l'on attendait de moi
Les risques et les bénéfices liés
à l'étude m'ont été présentés
J'ai eu suffisamment de temps pour poser des questions, qui
ont obtenu des réponses satisfaisantes
J'ai aussi compris que ma participation à cette
recherche est volontaire, je suis libre de participer ou non à cette
étude, et de retirer mon consentement à tout moment, sans
représailles
Au vu de tout ce qui précède, j'accepte
volontairement de participer à l'étude.
Date et signature de l'investigateur principal et signature du
participant
Date et signature de et
signature du participant
Date et signature de l'investigateur principal
CONSENT FORM
I
sousing.................................................................................declare
have been invited to participate in the study entitled
......................................................................
By Monsieur BELL PALLAWO
Isidore...................................................
Principal investigator
I have carefully read the information leaflet (or it was read
and explained)
I understand the objectives of the study
The search process was well described and I understand what is
expected of me
The risks and benefits of the study were presented to me
I had enough time to ask questions, which have received
satisfactory answers
I also understand that my participation in this research is
voluntary; I am free to participate or not participate in this study and to
withdraw my consent at any time without reprisal
Given all the above, I voluntarily agree to participate in the
study.
Date and signature of
participant's signature
Date and signature of the
principal investigator
Questionnaire
Date : / /2015
Code questionnaire : __| __| __|
Nom de la structure : HDD
I. DONNÉES
SOCIODÉMOGRAPHIQUES
1.Quartier /village de
résidence :
......................................................................
2. Votre Âge : |__||__|
ans
3.a) Votre région
d'origine......................3.b) Région d'origine du
père.....................
4.Votre niveau
d'étude :
a) non scolarisé |__| b) Primaire|__|
c)Secondaire |__| d) Universitaire |__|
5. Statut matrimonial :
a)Célibataire|__| b)Concubinage |__|
d)Mariée|__| c)Divorcée|__| e)Veuve|__|
f)Séparée|__|
6.Si marié, Préciser le
statut :
a)Monogame|__| b)polygame|__| (si polygame préciser
le nombre de femmes) __| __| __|
7. Votre Profession :
a)Élève |__| b)Étudiante |__|
c)Ménagère |__| d)Couturière |__|
e)Coiffeuse |__| f)Commerçante |__|
g)Cultivatrice|__| h)Fonctionnaire|__|
i) enseignante j)Autre|__|
(Préciser)..................
8.a)Sexe de votre enfant : M
|__| F |__| 8.b) Son Âge
|__||__|mois
9.a) Combien d'enfants sont
vivants ? |__||__| 9.b) Combien
d'années séparent cet enfant du
précédent : |__||__|ans
10. Profession du
père :
Élève |__| Étudiant |__|
Planton |__| Commerçant |__| Maçon |__|Menuiser |__|
Électricien|__| Cultivateur |__| Fonctionnaire|__|
enseignante |__| Autre|__| (préciser).........................
11. Logement :
a) Nombre de chambres (hors mis Douche et cuisine)
|__||__|.
b) Murs en briques de terre. oui|__| non|__|
c) barrière externe oui|__| non|__|
d) Électricité (ENEO - SONEL) oui|__| non|__|
e) Eau de la CAMWATER oui|__| non|__|
f) Télé à la maison oui|__| non|__|
g) Sol lissé oui|__| non|__| h) Plafond oui|__|
non|__|
i) Douche oui|__| non|__| j) Cuisine oui|__| non|__|
II. CONSOMMATIONS ET PRATIQUES
ALIMENTAIRES
i. Enfant (6-24mois)
5. Après combien de temps avez-vous
donné le sein à l'enfant après
l'accouchement ?
Sur la table |__| 30 min |__| 1 h |__| 2 h |__| 5 h |__| 10
h |__| une journée |__| autre..................
2. Pendant combien de temps l'avez-vous
allaité uniquement au sein ?
a)1 mois|__| b)3 mois|__| c)4 mois|__|
d)9 mois|__| e)12mois|__| f)Autre : |__||__|mois
3. Dans les 24h passées, Combien de fois votre
enfant a-t-il été allaité ou nourri ?
a)Une|__| b)deux|__|
c)trois|__| d)quatre au plus|__|
4. Nettoyez-vous les mamelons avant d'allaiter
votre enfant ? a)oui |__| b)non : |__|
5. Avez -vous des difficultés à
faire allaiter ou nourrir ? a)oui : |__| b)non :
|__|
a.1)Si oui,
lesquels ?...........................................
6. Après le sevrage avez-vous continué
à donner du sein à votre enfant ? a)oui :
|__| b)non : |__|
2.a)Si oui, quand pensez- vous ou
quand avez-vous arrêté ? a)3 mois|__| b)4
mois|__| d)9 mois|__| e)12mois|__| f)Autre :
|__||__|mois
8. Avez -vous eu des difficultés à
ajouter d'autre nourriture que votre lait à votre
enfant ?
a)Oui : |__| b)Non : |__|
9. Avec quelle eau alimentez-vous à votre
enfant ?
a)Robinet (CDE) : |__| b) l'eau minérale :
|__| c) forage : |__| d)source : |__| e)puits :
|__|
10. Traitez-vous l'eau avant de la donner à
votre enfant ? a)Oui : |__|
b)non : |__|
ii. Mère
1. Dans les 24h passées, vous avez
mangée en moyen combien de fois ? |__|
2. Consommez-vous de l'alcool ?
a) oui | _ | b) non
2.a) Si oui, dans les 24h
passées, combien de bouteille avez-vous
consommée ? |__| autre.........................
3. Fumez-vous la cigarette ?
a) oui| _ | b) non | _ |
3.a) Si oui, Dans les 24h
passées, combien de bâtons avez-vous
fumés ? |__| autre.........................
4. Est que vous vous lavez les mains avant et
après chaque repas ? a) Jamais | _ | b)
quelques fois| _ | c) toujours | _ |
5. Consommation des groupes d'aliments
(cochez ceux consommés hier)
GROUPES D'ALIMENTS
|
Consommés hier (crocher)
|
Mère
|
enfant
|
Céréales
|
|
|
Racines et tubercules blancs
|
|
|
Légumes
|
|
|
Fruits
|
|
|
Viande
|
|
|
OEufs
|
|
|
Poissons et fruits de mer
|
|
|
Légumineuse, noix.
|
|
|
Huiles et graisses
|
|
|
Boissons Gazeuses
|
|
|
Lait maternel
|
|
|
Produits laitiers
|
|
|
III. ÉTAT DE SANTÉ DU COUPLE
MÈRE-ENFANT
1. quel était le poids de Votre enfant
à la naissance ? |__||__||__||__|g
2. dans les 3 mois passés, votre enfant
est-il tombé ou est-il malade ? oui| _ | b) non | _ |
2.a) si oui, quels signes
présentait-il?................................................................................
3. dans les 3 mois passés,
êtes-vous tombée ou êtes-vous malade ? oui| _ | b) non
| _ |
3.a)si oui, quels signes
présentez-vous ?.....................................................................
4. combien de consultation prénatale
avez-vous faite avant la naissance de votre enfant ?
a) 1 fois|__| b) 2 fois|__| c) 3 fois|__|
d) 4fois et plus|__|
5. avez-vous consommée la
vitamine A juste après la naissance de votre
enfant ? a)Oui |__| b)Non |__|
6. le suivi vaccinal de votre enfant a-t-il
déjà eu des bouleversements ou problèmes ? a)
Jamais /| _ | b) quelque fois | _ | c) une seul fois | _ |
IV. ANTHROPOMÉTRIE DU COUPLE
(réserve à l'investigateur)
i. Mère :
a)Poids : |__||__| :|__|kg b)Taille :
|__||__||__| : |__|cm c)IMC :
|__||__| :|__|kg/m2
|
SÉVÈRE/PÂLE
|
MOYEN/COLORATION MODÉRÉE
|
NORMALE/ COLORÉE
|
Méthode HCS
|
|
|
|
CONJONCTIVE
|
|
|
|
ii. Enfant :
a) Poids : |__||__| :|__|kg b) Taille :
|__||__||__| : |__|cm c) PB : |__||__| :|__|cm
c=Présence d'oedème : oui|__| non|__|
MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION.
Annexe 4: Tableaux XXVIII, Tableaux XXIX, Tableaux XXX,
Tableaux XXXI, Tableaux XXXII, Figure 7.
Tableau XXVIII :
Relation entre le sexe de l'enfant et la présence de la malnutrition
Présence de la malnutrition
|
|
oui
|
Non
|
Total
|
Sexe de l'enfant
|
F
|
33
|
72
|
105
|
Ligne %
|
31,43%
|
68,57%
|
100,00%
|
Cologne %
|
46,48%
|
52,55%
|
50,48%
|
|
|
|
|
G
|
38
|
65
|
103
|
Ligne %
|
36,89%
|
63,11%
|
100,00%
|
Cologne %
|
53,52%
|
47,45%
|
49,52%
|
|
|
|
|
Total
|
F et G
|
71
|
137
|
208
|
Ligne %
|
34,13%
|
65,87%
|
100,00%
|
Cologne %
|
100,00%
|
100,00%
|
100,00%
|
F=Fille G=Garçon
Tableau XXIX :
Relation entre les tranches d'âge des enfants et la présence de la
dénutrition
Présence de la dénutrition
|
variables
|
oui
|
non
|
Total
|
Tranche d'Âge des enfants
|
6-11 MOIS
|
24 (15,38%)
|
132 (84,62%)
|
156 (100%)
|
12-24 MOIS
|
9 (17,31%)
|
43 (82,69%)
|
52 (100%)
|
|
Total
|
33(15,87%)
|
175 (84,13%)
|
208 (100%)
|
Tableau XXX :
Relation entre les tranches d'âge des enfants et la présence de la
suralimentation
Présence de la suralimentation
|
variables
|
oui
|
non
|
Total
|
Tranche d'Âge des enfants
|
6-11 MOIS
|
36 (23,08%)
|
120 (76,92%)
|
156 (100%)
|
12-24 MOIS
|
9 (17,31%)
|
43 (82,69%)
|
52 (100%)
|
|
Total
|
45 (21,63%)
|
163 (78,37%)
|
208 (100%)
|
Tableau XXXI:
Distribution des aliments consommés par les mères au cours des 24
heures avant l'investigation.
Aliments
|
Effectifs
N=203
|
Pourcentages
|
huiles et graisses
|
176
|
86,70%
|
Céréales(Ritz, maïs, blés)
|
137
|
67,49%
|
légumes
|
126
|
62,07%
|
poissons et fruits de mer
|
125
|
61,58%
|
racines et tubercules
|
105
|
51,72%
|
légumineuses, noix
|
98
|
48,28%
|
fruits
|
96
|
47,29%
|
produits laitiers
|
49
|
24,14%
|
viande
|
39
|
19,21%
|
oeufs
|
32
|
15,76%
|
boissons gazeuses
|
23
|
11,33%
|
Tableau XXXII:
Distribution des aliments consommés par les enfants au cours des 24
heures avant l'investigation.
Aliments
|
Effectifs
N=208
|
Pourcentages
|
lait maternel
|
164
|
78,85%
|
Céréales (Ritz, maïs, blés)
|
143
|
68,75%
|
huiles et graisses
|
123
|
59,13%
|
produits laitiers
|
99
|
47,60%
|
fruits
|
98
|
47,12%
|
poissons et fruits de mer
|
93
|
44,71%
|
légumes
|
79
|
37,98%
|
racines et tubercules
|
64
|
30,77%
|
légumineuses, noix
|
61
|
29,33%
|
oeufs
|
49
|
23,56%
|
viande
|
19
|
9,13%
|
boissons gazeuses
|
10
|
4,81%
|
Annexe
SUD-OUEST
![](Determinants-de-letat-nutritionel-du-couple-mere-enfant-dans-lhpital-de-district-de-Dscha9.png)
5 :carte du District de Dschang.
Source : PIPAD (Projet
Intégré pour la Promotion de l'Auto-Développement).
|