Culture politique et gestion de la res publica en republique democratique du congo les defis a releve et percepective de 1997 a 2011( Télécharger le fichier original )par BENETEL AKARIKO MATONDO Université pédagogique nationale - Licence 2016 |
Conclusion partielleCes chapitres nous a permis de présenter la RDC dans ses dimensions historique, géographique et économique et surtout sociopolitique. La dite présentation a mis en lumière les potentialités de la RDC, site dans la quelle culture politique et gestion de la RES PUBLICA sont étudie. D'où il nous revient maintenant d'examiner la question de la culture politique et gestion de la classe publique en RDC. Chapitre Troisième :LA QUESTION SUR LA CULTURE POLITIQUE ET GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE EN RDCDans le présent chapitre, nous allons présenter l'état des lieux de la bonne gestion de la chose publique en RDC et cela sous trois périodes à savoir : 1997 à 2003, 2003 à 2006 et 2006 à 2011. SECTION I : ETAT DES LIEUX DE LA CULTURE POLITIQUEI.1. Sur le plan politiqueSous cette période, la RDC est émiettée. La rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD), soutenue par le RWANDA contrôle le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, la province orientale, ainsi que des parties du Nord-Katanga et du Kasaï-Oriental. En 1999, l'émiettement s'aventure avec la création du Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par l'Ouganda implanta en Equateur et dans une partie de l'ex province Orientale. Sous cette même période, le RCD connaitra une scission qui donna naissance au RC/Mouvement de libération (RCD/ML). En 2000, le nouveau mouvement connaitra à son tour une scission pour donner naissance au RCD/ National qui fait alliance avec le MLC. Toutes ces rebellions sont manipulées et instrumentalisées par l'extérieur qui leur réclament l'exploitation de ressources naturelles dans les parties où ils contrôlent. A ce titre, toutes ont mis la place de structure et gouvernance d'expropriation pour leurs maîtres et pour eux-mêmes. A la mi- 2003, le territoire national était divisé en cinq zones, sans compter l'Ituri, administrées par des chefs de guerres dont un seul, Joseph Kabila incarnait aux yeux de la communauté internationale, la légitimité de l'Etat Congolais.48(*) Cet émiettement du pays loin d'être une pression véritable jour produire un changement dans la gestion, au contraire, les différents leaders de les mouvements se considéraient comme des rois dans leurs roitelets.49(*) Des véritables moments d'enrichissement illicite, d'expropriation- appropriation des richesses nationales. Les différents parrains de ces rebellions participent plus à l'expropriation des richesses de la RDC. Personne sous cette période et après n'a donné le Bilan de la gestion de sa république durant les cinq années. Ici, il faut se refaire au rapport de panel de l'ONU sur l'exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Pendant cette période, les droits humains ne sont respectés ni à Kinshasa ni ailleurs. Les libertés associatives sont empreintes : les partis politiques interdits de fonctionner par L.D.Kabila dans le territoire national, seul l'AFDL puis le CPP avaient droit de fonctionner comme organisation politique. Les opposants au régime Kabila sont jetés en prison et parfois relègues dans leurs villages. C'est la politique de réduire tout le monde en silence dans le but d'exproprier tout ce que l'on veut. La création de l'office de Biens Mal Acquis (OBMA) qui confisque les biens des dirigeants de l'ancien régime et d'autres personnes sans le moindre procès contradictoire possible pour le rétablissement de la vérité. L'OBMA devient vite une institution chargée d'exproprier les gens de leurs biens au profit des tenants du pouvoir de Kinshasa. Les exécutions sommaires, les viols des femmes et des enfants sont monnaies courantes dans les territoires tenus par les mouvements rebelles, Autres la violation des droits fondamentaux des citoyens, la RDC manque de texte légal organisant l'exercice du pouvoir. Ceci se confirme lors de la prestation de serment en mai 1997, Laurent Désiré Kabila n'a juré fidélité à aucune loi. Tenant lieu de constitution, le « Décret n 003 » lui attribuant tous les pouvoirs.50(*) BRAEKMAN pense que le régime fonctionne « sans garde-fou institutionnel, dans un vide juridique total et un chef d'Etat concentrant l'essentiel des pouvoir »51(*). Ce dernier n'est pas seul à s'approprier le pouvoir, il est suivi de tous les Seigneurs de guerre qui règne en maîtres absolus dans leurs républiques toute expropriées. * 48MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M., Géopolitique du Congo (RDC), éd. Complexe, Bruxelles, p. 84. * 49MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M., Op. cit, p. 84. * 50BREACKMAN C., L'enjeu Congolais, Paris, éd. Fayart, 1999, p. 38. * 51 BREACKMANC., Op. cit, p. 38. |
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