EPIGRAPHE
Le problème congolais est que l'intelligence est
entamée et que la
pensée n'a plus d'autorité.
Professeur MANIPALA
IN MEMORIAM
A notre défunte grand-mère nourricière
MAMPUTU TSHIENTO Lucie,
A notre défunte mère AKARIKO MAGUIDJI Sophie,
Que vos âmes reposent en paix.
DEDICACE
A notre Dieu l'Eternel, en qui nous devons notre
existence.
A notre grand-père AKARIKO FUMUDIMBU Raphaël
pour ses conseils, son assistance tant physique, matérielle que
financière à notre endroit.
Au couple MUTOMBO KATALAYI TIENDE Joseph et DELA BURSI
Victorine pour leur considération.
A Amedé MWANZA qui est le géniteur de notre
vie.
AKARIKO MATONDO Benetel
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire en sciences
politiques et administratives, quoique difficile, s'est effectuée
grâce au concours des autorités académiques de
l'Université Pédagogique national, des professeurs, Chefs des
travaux, Assistants, amis et connaissances.
Pour ce, nous profitons de cette opportunité pour
remercier en premier lieu le Professeur KITOKO MULENDA Devos qui, malgré
ses nombreuses occupations a accepté de diriger ce travail.
Nous pensons également à exprimer nos sentiments
de reconnaissance à notre encadreur le Chef de Travaux KABENGELE KABALA
Nicolas (grand prêtre) pour sa touche intellectuelle qui a
été indispensable à la confection de ce mémoire.
Aussi, notre profonde gratitude s'adresse à tous le
corps enseignant de la Faculté des Sciences Sociales, Administratives et
Politiques pour la formation.
Nous remercions également les membres de notre
famille : Wivine Akariko, Mamputu Lelo Fofo, Rocky Kitoti, Makiese Elyse,
Nzungu Akariko Carine, Dela Bursi Michel, Nahomie Sylvana Pereira, Nudela
Bulisi Elodie, Akariko Rachelle, Akariko Arcel, Romain Mwanza et les autres,
qu'ils se sentent réconfortés à tout égard.
A notre amie Sephora Ntanga Mukengeshayi pour les
encouragements.
A la famille Missionnaire Divine Internationale, en
l'occurrence le pasteur Grace Lunda, maman Carine Lunda Masengu pour leur
contribution morale, spirituelle et encouragements et nos frères et
soeurs de l'église : Dach Ngamo, Rony Kitoko, Nicole Kalume, Amba
Charlotte Lombe, Graziella Kalume Gloria Ngudia, Jerry, Beckher Opindji, Alain
Kaseya pour votre soutien spirituel.
A nos amis et camarades de promotion, compagnons de lutte avec
qui nous avions été dans la bataille scientifique : Serge
Abilinda, Kidima Gloria, Sebutu Michael, Charles Mbomou, Ingungu Sarah, Ayameda
Kevin, Yala Mvuezolo, Yogo, Ilombo Teddy et les autres.
Aux camarades du Parti : Dunia Kilanga Christian Nyembo,
Mathieu Kavena, Nsefu Joseph, Nkoy Mokoka, Rebecca Ngunza, Noms Nkoso, Justine
Botondo, Ruth Banza et Paola Paulucie.
Vous dont les noms ne sont pas repris sur ces lignes,
sentez-vous remerciés, car citer les uns, ce n'est pas oublier les
autres.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
CNS : Conférence Nationale Souveraine
CPP : Comité duPouvoir Populaire
FSSAP : Faculté des Sciences Sociales,
Administratives et Politiques
MLC : Mouvement de Libération du Congo
MP : Majorité Présidentielle
MPR : Mouvement Populaire de la Révolution
ONU : Organisation des Nations-Unies
PPRD : Parti du Peuple pour la Reconstruction et le
développement
RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie
RCD/N : Rassemblement Congolais pour la Démocratie/
Mouvement National
RCD/ML : Rassemblement Congolais pour la Démocratie/
Mouvement de Libération
RDC : République Démocratique du Congo
RFI : Radio France Internationale
SCPT : Société Congolaise de Poste et
Télécommunications
SNCC : Société Nationale de Chemin de Fer
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès
Social
INTRODUCTION
Cette note introductive a pour rôle de présenter
la quintessence de notre réflexion en vue de permettre aux lecteurs de
savoir la démarche scientifique que nous avons entreprise.
Cette dernière comprend respectivement : le choix
et l'intérêt du sujet, la problématique, les
hypothèses du travail, la méthodologie utilisée, la
délimitation spatio-temporelle, les difficultés
rencontrées ainsi que l'esquisse du travail.
0.1. Choix et
intérêt de l'étude
Le sujet sur lequel nous avons porté notre choix
s'intitule « Culture politique et Gestion de la RES PUBLICAen
RDC : les défis à relever et perspectives de1997 à
2011 ».
Le choix de ce sujet est fait suite à l'exigence de
notre programme de formation qui recommande qu'à la fin de chaque cycle
universitaire tout finaliste présente un travail pour sanctionner la fin
de son cycle. Ainsi, en notre qualité de finaliste du second cycle
universitaire, nous avons été obligé de présenter
et de défendre publiquement un mémoire en science Politiques et
Administratives, ce dont il s'agit dans ce travail. Son intérêt
comporte une triple dimension.
0.1.1. Sur le plan
scientifique
La réalisation de ce travail nous permet de concilier
d'abord la théorie apprise à la pratique.
Ensuite, notre préoccupation en tant futur
politicologue a été très déterminant et nous a
poussé à cette réflexion scientifique en vue de
comprendre, la dialectique entre culture politique et gestion de la RES PUBLICA
en RDC, les défis à relever et perspectives. C'est pour nous une
occasion propice pour explorer et exploiter ce méandre, qui s'est offert
aux scientifiques. Par cette réflexion, nous nous proposons
d'apportés, notre modeste compréhension sur la connaissance
scientifique du sujet susmentionné.
0.1.2. Sur le plan
individuel
Arrivé à réaliser un travail scientifique
qui sanctionne la fin des études universitaires ne peut qu'être un
motif de joie, de fierté et de satisfactions personnelles.
Cette production est une véritable preuve de maturation
scientifique.
0.1.3. Sur le plan pratique et
sociétal
En notre qualité de citoyen congolais, nous avons voulu
contribuer à l'amélioration de la gestion de notre pays par une
critique scientifique, se basant sur des faits objectifs afin de permettre
à nos concitoyens de faire un rapprochement entre la culture politique
et la gestion de la res publicapour une meilleure appropriation citoyenne, car
les deux pensons-nous sont intimement liées. Mais leurs appropriations
par tous est une clé incontournable pour le développement du
pays, mais aussi pour la paix sociale.
Ce travail présente donc un intérêt
réel dans la mesure où, il traduit une interpellation à
deux niveaux, c'est-à-dire au niveau des gouvernants comme au niveau des
gouvernés.
Nous pensons que nos avis et suggestions seront d'une grande
utilité pour améliorer tant soit peu la gestion de la res
publica,afin d'aboutir à une véritable appropriation citoyenne de
la chose publiquepar tous les congolais.(1(*))
0.2.
Problématique
La problématique présente l'angoisse du
chercheur, Elle permet deprésenter le problème souvent sous forme
d'un questionnement.
C'est un terme qui englobe la notion du problème ainsi
que la notion des démarches vers la spécification du
problème. Elle consiste en l'approfondissement du problème, en
questionnement ou en un ensemble de question.2(*)
En effet, dans tout le pays, il y a toujours d'une part les
gouvernants et d'autre part les gouvernés. Les gouvernants sont
chargés de conduire les affaires de la cité au quotidien, ils
gèrent au quotidien la chose publique pour le bonheur de la
communauté.
De l'autre coté, il y a les gouvernés qui sont
ceux qui ne sont pas aux commandes de l'Etat à quelque niveau que ce
soit. Si les gouvernants doivent gérer la RES PUBLICA par
différentes décisions qu'ils prennent quant à
l'utilisation des ressources étatiques, les gouvernés peuvent
contrôler cette gestion par différents mécanismes
constitutionnels et faire pression à ces derniers pour que leur gestion
soit à la hauteur des leurs aspirations.
La gestion pour être efficace, doit être
intégrée dans le cadre d'une culture politique de la convoitise,
celle capable de rendre la population responsable de son destin. C'est ce que
l'on qualifie d'appropriation citoyenne de la chose publique par la base.
Mais, depuis la chute du régime de président
MOBUTU par les troupes de L'AFDL, troupes composées par
différentes forcesétrangères (Rwandaises, Burundaises,
Ougandaises, etc....) appuyées par la communauté internationale
occidentale, la RDC est devenue l'objet d'appropriation extérieure. Le
régime de Laurent Désiré KABILA a exproprié celui
de MOBUTU tout en promettant aux congolais de leur permettre de se
réapproprier la chose publique en instituant un régime et une
gouvernance démocratique.
Mais ces alliés ne vont pas lui permettre de
réaliser cet objectif.
Au contraire le pays sera déchiré par une
nouvelle guerre qui opposera le régime Kabila à des rebellions
soutenues par des pays africains (Rwanda, Burundi et l'Ouganda) et des
puissances étrangères. Cette situation va plonger encore une fois
la RDC au bord de la ruine, freinant tout élan de développement
et de démocratie.
Malheureusement, ces rebellions n'ont rien apporté qui
soit différent de ce qu'ils décriaient, au contraire, elles ont
agit dans le même sens dans une transition négociée de
(1+4) tous se sont retrouvés aux instituions étatiques pour
traduire leur gouvernance publique.
Les rebellions et le gouvernement ont excellés dans la
prédation et dans l'expropriation de la chose publique ;
jusqu'à tailler sur mesures la loi électoral pour
perpétrer la prédation dans la gestion des affaires publiques.
Face à cette situation, nos préoccupations
principales ses résument de la manière suivante :
Ø Au regard de la gestion des affaires publiques
instituée en RDC, peut-on parler d'une culture politique responsable de
la part des décideurs politiques ?
Ø Cette gestion peut-elle suscité une
appropriation citoyenne de la chose publique en RDC ?
Ø Que doivent-faire les congolais en relèvent
les défis pour instituer une gouvernance d'appropriation
citoyenne ?
0.3. Hypothèses de
travail
Par hypothèses, nous entendons une réponse
provisoire à la question soulevée à la
problématique et devant être vérifiée.3(*) L'hypothèse est une
proposition de réponse à la question posée ». Au
regard des questions soulevées à la problématique, nous
proposons les hypothèses suivantes.
Ø En rapport avec la question liée à la
culture politique responsable de la part des dirigeants et des gouvernants dans
la gouvernance publique instituée en RDC, nous disons que cette gestion
des affaires publiques exprime et met en lumière une culture politique
irresponsable de la par des gouvernants et gouvernés. Les premiers se
distinguent par une expropriation-appropriation active et les seconds brillent
par une passivité coupable qualifiée de complicité
à l'expropriation-appropriation dont ces peuples sont victimes.
Ø Concernant la question de s'avoir si cette gestion
publique peut-elle susciter uneappropriation citoyenne de la chose publique en
RDC, nous pensons que cette gestion ne peut pas susciter une appropriation
citoyenne de la chose publique parce que les gouvernés ont une mauvaise
perception de l'Etat, surtout l'Etat du dedans.
Ø En effet, l'Etat n'assume pas ses missions envers la
population, cette situation désintéresse la population et la
pousse à l'auto exclusion quant àla gouvernance publique voir au
contrôle de l'action publique. Les gouvernants se considèrent
comme propriétaires de la chose publique. Ceci montre qu'en RDC, la
chose publique n'est pas encore l'objet d'appropriation citoyenne. S'il n'y a
pas d'appropriation citoyenne, la voie est libre pour
l'expropriation-appropriation par les gouvernants.
Ø Les congolais devraient s'approprier la chose
publique par le bas et barrer la route à toute entreprise
d'expropriation-appropriation de ses propres dirigeants et des
étrangers.
0.4. Méthodologie
du travail
4.1. Méthode du
travail
Tout travail scientifique exige toujours l'emploi d'une
méthode, qui dans son sens étymologique signifie
« voie » « chemin poursuivi pour
atteindre la vérité» c'est donc une démarche
scientifique, rigoureuse, susceptible de conduire les chercheurs à la
découverte de la vérité peut être cachée.
Elle permet donc à ce dernier de pouvoir atteindre le résultat
attendu.4(*)
Une méthode est essentiellement une démarche
intellectuelle qui vise d'un coté, à établir
rigoureusement un objet de science, et de l'autre, à mener le
raisonnement portant sur l'objet de la manière la plus rigoureuses
possible ».Pour GRAWITZ, « la méthode est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les
vérifie ».5(*)
Dans notre travail, nous considérons la méthode
scientifique comme étant un fil conducteur qui permet à tout
chercheur de vérifier, de démontrer et de prouver la
véracité, objectivité d'un fait, d'une donnée.
Dans notre travail, nous avons levé l'option en faveur
de la méthode structuro fonctionnaliste.
La méthode structure-fonctionnaliste a apporté
un élément dynamique. En tant que processus et théorie, la
culture politique est aussi un système d'organisation qui réagit
devant les facteurs de déséquilibre qui le menacent.
A ce sujet, les structures qui l'organisent ont besoin de
quatre fonctions chargées de faire face aux problèmes les plus
habituels :
Ø La fonction de stabilité normative ;
Ø La fonction d'intégration ;
Ø La fonction de poursuite des buts ;
Ø Ainsi que la fonction d'adaptation.6(*)
Cette méthode a enrichi la théorie de la culture
politique, elle lui a donné une nouvelle grille de lecture d'analyse.
4.2. Techniques de collecte de
données
Comme on le sait, à coté de toute méthode
scientifique, il faut une ou des techniques de collecte de donnée. Ces
dernières nous permettent de récolter les données à
mettre au service de la méthode d'analyse.
« Les techniques sont des instruments, de
procédés opératoires pour récolter les
données sur le terrain ».7(*)Les techniques sont donc l'ensemble des moyens, des
procédés permettant à un chercheur de récolter les
données, les informations sur le sujet donné, de les traiter et
de les analyser.
Pour la réalisation de ce travail, nous avons recouru
à la technique documentaire, à la technique d'interview libre et
celle d'observation directe.
Ø La technique documentaire nous a permis d'exploiter
les différent, documents relatifs à notre sujet
encommençant par les documents officiels (la constitution, les textes
des lois et d'autres textes normatifs organisant les institutions
chargées de gères la RES PUBLICA. Les ouvrages), Revues et Notes
des cours, Travaux Scientifiques et Internet, ont été d'un apport
non négligeable dans la récolte des données de notre
réflexion.
Ø La technique d'interview libre, nous a permis
d'approcher la population à travers quelques personnalités
ressourcées, qui nous ont donné certaines informations
supplémentaires.
Ø La technique d'observation directe nous à
permis d'avoir une idée sur la gestion de la RES PUBLICA en RDC en
rapport avec la culture politique, a été
réaliséepour avoir vu et vécu des choses sur place entant
que congolais, témoin des événements.
0.5. Choix et
intérêt du sujet
5.1. Délimitation du
sujet
La gestion de la chose publique a toujours existé et
cela avec une culture politique de relever lesdéfis. Aussi, dans notre
travail, nous ne passerons pas en revue notre pays qui est notre espace ou
champs dans toutes ses Etats, c'est dire depuis l'E.I.C jusqu'à ce jour,
nous allons au contraire circonscrire notre étude dans le temps bien
déterminé : entre 1997 à 2011.
Ø 1997 marque en fait, une année historique pour
la RDC en ce sens qu'elle venait de se débarrasser du
régimedictatorial avec une culture politique d'expropriation qui n'a pas
permis une gestion responsable de la RES PUBLICA. La table rase expropriatrice
faite par l'AFDL au régime de MOBUTU, marque dans le chef de la
population un espoir de réappropriation à la gestion de la chose
publique. Cette gestion de la chose publique qui a commence à cette
période sera elle aussi une gestion expropriationniste de la classe
dirigeante et de la classe dominante nationale et étrangère.
Ø 2011 marque la fin de la première
législature de la troisième République d'une part et le
début de la deuxième législature de la troisième
République.
Cette date nous permet de présenter une sorte de bilan
quant à la culture politique et la gestion de la res publica en
relèvent le défi en RDC.
0.6. Division
Tout travail scientifique exige toujours une structure pour
cela, nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres, outre
l'introduction et la conclusion :
· Le premier aborde des considérations
générales, du cadre conceptuelle de base ;
· Le deuxième présente la République
Démocratique du Congo qui est nos champs d'étude ;
· Le troisième fait l'état des lieux des
cultures politiques et gestion de la chose publique en RDC durant la
période 1997 à 2011.
· Le quatrième et le dernier est consacré
à la l'analyse critique et perspective, pour une bonne gestion de la
chose publique.
Chapitre Premier :
LES CONSIDERATIONS
GENERALES DU CADRE CONCEPTUEL
Le présent chapitre comporte deux sections à
savoir ; esquisse notionnelle et définitionnelle, notion de la
gestion de la RES PUBLICA.
SECTION I : CADRE
CONCEPTUELDE BASE
I.1. Culture
Pour bon nombre de gens, le mot
« culture » signifie ; littérature,
théâtre, cinéma, lettres classiques, philosophie, peinture,
musique et parfois le savoir vivre.
L'anthropologue NIDA, quant à lui, définit la
culture comme « tout comportement acquis socialement », ou
encore « ensemble des traits matériels ou non qui sont
transmis d'une génération à l'autre ».8(*)
La culture peut aussi être comprise comme «
l'ensemble lié des manières de penser, de sentir, d'agir plus ou
moins formalisé (codifié), c'est-à-dire ensemble des
objets matériels, des comportements et des idées telles que les
connaissances, les croyances, l'art, le droit, la morale, les coutumes ou
habitudes apprises et partagées par plusieurs personnes qui leur servent
à se constituer en une collectivité particulière et
distincte.9(*)
La culture est donc transmissible et d'accumulée, la
culture n'est ni héréditaire ni même relevant de la
génération spontanée. Elle s'apprend s'acquiert bref
inculquée par la société. Il s'agit donc d'un
système d'adaptation à l'environnement.
Il faut retenir que pour qu'il y ait culture, il faut qu'il y
ait une société qui la vit et aussi la transmet. Il n'y a donc
pas de culture sans l'existence d'une société.
Le concept « culture »
prête parfois à confusion avec celui de civilisation
alors qu'il y a une nuance entre les deux.
En effet, la civilisation est un ensemble de cultures
présentant des caractéristiques communes ou des affinités.
C'est aussi celle qui voit dans la civilisation l'état avancé
atteint par certaines sociétés dans le domaine du
développement et marquée par le progrès socio
économique, technique, l'urbanisation et l'existence de l'organisation
sociale complexe.10(*)
S'il faut établir une relation entre culture et
civilisation, nous pourrons dire que la civilisation est plus vaste que la
culture tant par l'étendue territoriale que les domaines qu'elle couvre.
Ce qui traduit que la culture est inclue dans la civilisation.
I.2. Politique
Le concept politique a plusieurs acceptions de nos jours.
Ainsi nous nous préférons de relever certaines de ces acceptions
dans la ligne qui suivent.
L'étymologiquement, le mot politique, «
politique « provient du grec «
polis »signifiaient
« cité »
et« itike » qui veut dire
gérer. On conclut donc que la politique est l'art de gérer la
cité.
La cité elle-même n'est pas un concept
matériel mais un concept humain, et également juridique. La
cité est l'ensemble des citoyens.11(*)
1.2.1. La politique et le politique
Le concept politique employé au féminin
désigne l'ensemble des activités des hommes (concrets)
situé dans un espace territorial, c'est-à-dire
géographique bien déterminé pour gérer leur
environnement.12(*)
Ø La politique est le lieu du combat, des conflits, des
divisions, Raymond Aron cité par MOMINDO W. dégage six
significations au concept politique pris au féminin.
- Politique comme réalité que déploient
les citoyens ;
- Politique comme connaissance, comme la conscience que ses
sujets ont de leur rôle dans le mécanisme (processus) de
changement ;
- Politique comme spécialité opposée
à la généralité. Elle est de ce point de vue une
profession basée sur des critères ; des
normes clairement définies et qui concernent la gestion des
ambitions au sein des institutions des institutions tant publiques que
privées ;
Politique comme totalité de tous les secteurs
(d'activités), que supervise l'Etat :
- Politique comme domaine général, le
1ier signifiant un domaine précis tel que le gouvernement et
le parlement ayant de façons bien particulières de gères
leurs secteurs et le second signifiant et englobant l'organisation de la
société entière comme la vie économique du
pays ;
- Politique comme programme d'actions, des objectifs
fixés que les dirigeants cherchent à atteindre.13(*)
1.2.2. Le politique
Le concept « politique
» employé au masculin, désigne parfois l'homme
politique, celui qui a une action politique.
Le politique évoque souvent le monde des essences.
C'est le lieu d'un discours rationnel, dégagé des contingences,
sur le sens de l'évolution du groupe social.14(*)
G. BURDEAU15(*)précise le concept en écrivant :
« le politique est l'expression de l'être du groupe » il
est l'objet de réflexion des philosophes ; le politique devient
l'intellectuel, l'expert qui s'occupe de la politique supposé être
le plus rationnel, ce plus apte à saisir l'essence du groupement
humain.
1.2.3. Différence entre politics et policy
La langue anglaise fait la différence quant à
l'orthographe et non seulement en genre comme en français.
On a donc « policy » qui
désigne la gestion exercée dans un domaine
déterminé par un organe. La
« politics »
désigne la lutte pour la conquête du pouvoir, spécialement
le pouvoir dans le cadre de l'Etat.16(*)
Cette description ne couvre pas tous les aspects notionnels de
politique, néanmoins, à l'avantage de distinguer la politique
conçue comme compétition pour obtenir le pouvoir et la politique
entendue comme l'exercice de ce dernier dans des domaines précis.
I.3. Culture politique
Après avoir définie séparément les
concepts culture et politique, nous allons maintenant tenter d'expliquer
successivement la notion de culture politique, ses dimensions et ses
différents types.
I.3.1. Notion de culture politique
Pour WANADI Mboyo, la culture politique est
caractérisée par un ensemble de valeurs largement
partagées dans la vie politique d'un pays notamment : les
idées, les attitudes, le comportement, les émotions, les
interdictions, les croyances et même les expressions propres à une
communauté politique donnée.
En un mot, la culture politique est une valeur sure pour un
pays à bien gères ses actions politiques au projet de sa
nation.17(*)
De son coté, NGOMA Binda définit la
« culture politique « comme étant,
l'ensemble de connaissance qu'un individu possède et de toutes les
attitudes vertueuses qu'il développe relativement à la vie
politique de son pays, les croyances et même les expressions propre
à une communauté politique donnée. En un mot, la culture
politique est une valeur sure pour un pays à bien gères ses
actions politiques au profit de ses compatriotes.18(*)
Laurence et HERSONS J.R, définissent quant à eux
la « culture politique « comme
un ensemble de valeur largement partagées concernant l'Etat, et un
ensemble d'idées concernant les objectifs de la politique.19(*)
TSHILOMBO Send, quant à lui, voit en culture politique
comme banque de données politiques qui permet à un peuple soit
d'agir contre toutes formes d'oppressions et d'injustices sociopolitiques
grâce à un répertoire d'actions, ce que nous appelons
culture politique du pouvoir.20(*)
MITOUBA LUKUSA considère la culture politique comme un
guide comportemental qu'à une communauté pour la bonne marche de
celle-ci. A ce titre, elle renferme des normes, des valeurs positives, des
attitudes et des pratiques jugées positives qui fondent la croyance
collective.21(*)Eu
égard à toutes ces compréhensions définitionnelles,
nous considérons, quant à nous, la culture politique comme un
logiciel politique guidant l'agir d'un peuple quant à la gestion des
actions politiques.
I.3.2. Les dimensions de la culture politique
Nous avons trois dimensions de la culture politique, à
savoir :
· La dimension cognitive qui est un ensemble de
connaissances exactes, fondées ou non, des faits et convictions
politiques dont le sujet est capable de faire état sur les acteurs et
les règles de fonctionnement du système.22(*)La dimension cognitive ou
consciente suppose que chaque individu a une connaissance des institutions
politiques de son pays et éventuellement connait les personnes
chargées d'animer ces institutions.
· La dimension affective : elle est
constituée des sentiments d'attachement, d'engagement, de refus et autre
vis-à-vis des faits et des acteurs politiques. La dimension affective
porte sur des perceptions colorées émotionnellement,
indifférence, intérêt pour la politique, soutien, rejet des
individus, des événements, des symboles et normes qui traversent
la scène politique.23(*)
· La dimension évaluation renferme le jugement,
les opinions que les individus portent sur les faits politiques, qui comportent
généralement l'application de normes d'évaluer aux faits
et aux événements politiques : légaux ou
illégaux ; efficaces, bons ou mauvais, etc.24(*)
I.3.3. les types de culture politique
Les trois dimensions de la culture politique
susmentionnées combinées nousdonnent trois grands types de
culture politique, à savoir : la culture politique paroissiale, la
culture politique de sujétion et la culture politique de
participation.
a. La culture politique paroissiale
MITOUBA L.S. dit que
« toute part de la culture nationale.
A cet échelon, la culture politique du type paroissial n'est
qu'une juxtaposition de différentes cultures politiques locales
basées sur le village, le clan, l'ethnique, la région ou la
province, etc. en d'autres termes, il n'y a pas de culture politique nationale
à proprement parler.
Ce sont des réactions de cultures traditionnelles qui
se sont retrouvées ensemble pour permettre la nation alors
qu'entre-elle, il n'y a pas de lien culturel si non politique par ce que les
membres sont plus attachés à leurs unités culturelles
locales, c'est-à-dire à leur sous-cultures ».25(*)
Il s'agit donc d'un ensemble de représentations
mentales du pouvoir et du groupe, lequel est restreint au niveau du village, du
clan et de la tribu parfois de la province, mais pas du tout au niveau
national.
Il est à noter que, dans notre pays, l'existence des
plusieurs ethnies ne fait que favoriser une telle culture politique.
b. La culture politique de sujétion
Cette culture politique quitte le niveau micro-sociétal
pour aller au niveau macro-sociétal. Comme le dit MITOUBA, dans ces
types de culture, les membres du système politique ont pris
conséquence de leur existence comme membres ou élément et
de leur influence dans ses outputs : avantages sociaux, lois, etc. mais ne
participent pas aux structures d'inputs et restent passifs à son
égard.26(*)
Dans cette culture politique, le rapport entre gouvernants et
gouvernés sont dominés par la vision des normes à
respecter, des règlements à subir, voire de bienfaits à
espérer. En autre, la culture politique de sujétion est
caractérisée par une obéissance plus ou moins absolue ou
aveugle aux gouvernants, où la contestation de l'ordre politique
établie est la chose la plus méprisée ou non
désirée par la population et où la
spontanéitécaractérise la plupart des actions de groupes
protestataires. Les gouvernés ne savent pas leurs droits ou parfois
même lorsqu'ils le savent ne les revendiquent pas. Ils laissent les
choses se faire au gré des gouvernants.
C'est ce qui permet aux gouvernants de gérer non en bon
père de famille mais comme maitre et propriétaires du
« bien commun ». C'est l'expropriation par les gouvernants
face au laxisme ou à la naïveté des gouvernés.
c. La culture politique de participation
Dans la culture politique de participation, les membres sont
conscients de leur existence.
Ils savent l'influence que le système politique peut
avoir sur eux d'une part et d'autre part ils savent l'influence qu'eux aussi
peuvent avoir sur le système politique.
Dans cette culture, les membres du système participent
aux inputs et apprécient à sa juste valeur les outputs.
Il s'agit de la participation à la prise de
décisions. Ainsi les membres du système politique sont actifs du
fait qu'ils sont engagés dans le processus de formulation ou expression
des demandes et dans la prise de décisions politiques.
C'est à juste triste que MITOUBA L.S. dit que c'est une
culture symétriqueoù il y a interaction entre gouvernants et les
gouvernés, les uns influant sur les autres dans ce sens que cette
interaction crée une dynamique en termes de synergie la quelle est un
facteur pour le développement. Il finit par la qualifier de culture
politique responsable.27(*)Tandis que les deux premières sont, selon lui
la culture politique irresponsable.
1.4. Gestion de la chose
publique
Gestion vient du verbe
« gérer » signifiant conduire un
objectif et choisirSelon MENTORY R. « gérer, c'est
effectuer les choix » les gestionnaires, les managers
décident dans le cadre de leurs compétences. Ils doivent faire en
sorte que leurs décisions soient appliquées et
évaluées, modifiées, le cas échéant. La
gestion consiste donc à réunir l'information afin
d'éclairer le choix.28(*)
BOLA Ntotele, quant à lui, définit la gestion
comme l'ensemble des méthodes et techniques que peut mobiliser une
organisation pour atteindre ses objectifs.29(*)
KINZONZI MVUTUKIDI de sa part, dit que, « la
gestion est définie comme étant le suivi des opérations
des activités d'une organisation afin d'avoir l'équilibre moral
pour atteindre les objectifs et d'en tirés profit ».30(*)
Pour WANADI Mboyo, « la gestion est définie
comme composante du management qui permet à une entreprise d'utiliser
avec rationalité et efficacité les ressources qui sont mises
à sa disposition pour atteindre des objectifs ».31(*)
Pour nous, la gestion consiste à une utilisation
efficiente des ressources disponibles pour atteindre les objectifs
assignés.
Le plan comptable qualifie ce qu'on nomme « gestion
par la mise en oeuvre des ressources de l'entreprise en vue d'atteindre les
objectifs préalablement fixes (chiffre d'affaire, parts de
marché)dans le cadre d'une politique déterminée. Tan
disque la chose publique est un concept qui se réfère à un
Etat gouverné au moins partiellement en fonction du bien du peuple, par
opposition à un Etat gouverné en fonction du bien privée
des membres d'une classe ou d'une personne unique.32(*)
En RDC les notions de gestion de la chose publique sont
perçues différemment par la société civile
congolaise. Par la chose publique, il faut entendre les différentes
structures et prestations de service relevant des prérogatives de l'Etat
ayant comme spécificité l'offre gratuite ou semi gratuite des
services et prestations. De ce point de vue, la santé,
l'éducation, l'éclairage public, la police, les infrastructures
routières, les moyens de télécommunication sont des
exemples de la chose publique.
Quand au bilan public, c'est ce qui appartient à la
communauté toute entière et qui n'est pas la
propriété d'un individu et par conséquent tous les membres
de la communauté en ont le même droit de jouissance. Il est
indivisible et non exclusif.
Exemple : les édifices publics ; palais de la
présidence, les bâtiments abritant les ministres et
l'administration en général, les locaux scolaires, les
véhicules officiels, les membres administratifs, les matériels de
bureau en particulier.
En RDC ont note que les populations ne se sentent pas
concernées par le service public, mais plutôt s'en
éloignent. Pour elle, le service public est essentiellement une affaire
de l'Etat et l'Etat c'est la classe dirigeante, ceux qui ont le pouvoir.
Partant de cette conception, il s'exclut du coup de la vie de sa nation, sur un
autre plan très spécifique au Congo, l'Etat est assimilé
à un individu et de ce fait, les structure de l'Etat son confondues
à celui-ci une telle conception a conduit à une personnification
ou personnalisation du pouvoir. Il marque l'appropriation et le contrôle
du bien public.
La participation du citoyen à la chose publique devait
se faire sentir par la contribution. L'appropriation et le contrôle du
bien public, cette dernier se limitant seulement aux paiements d'impôts
des taxes, l'adhésion à la cause publique manquée.
Tout ceci se traduit par le fait que la constitution est un
bien public. Ce qui entraine ainsi l'existence d'une large fosse entre
gouvernements et gouvernés pour ce fait, la cause de l'écart
entre citoyens et la chose publique semble avoir pour origine, non seulement
dans la digression du langage des deux classes, mais aussi est surtout dans la
manière dont sont gérées les structures de l'Etat. La
communication avec l'Etat est dans un seul sens de l'Etat en vers les citoyens
et jamais dans le sens contraire.
1.5. Respublica
Ce concept vient du latin
« Res », qui signifie la chose
et « publica »
qui signifie public, la Respublica, c'est donc la chose
publique ou la chose de tout le monde.
La chose est tout objet qui existe et que l'on peut voir et
touche ou même sentir. En parallèle, nous avons une notion connexe
à celle de chose. Il s'agit de la notion du bien, ce bien en droit est
donc toute chose susceptible d'appropriation, évaluable en argent et
représentant une certaine valeur d'échange et pouvant permettre
à une personne d'acquérir d'autres biens et de satisfaire
à ses besoins. Comme nous pouvons le constater, en droit, la chose est
plus étendue que le bien. Public est tout ce qui concerne l'ensemble de
citoyens. C'est tout ce qui est d'ordre général et
supérieur par opposition à ce qui est privé ou
particulier.
La chose publique est toute chose, tout bien appartenant
à l'ensemble des citoyens dans un pays. Il s'agit du bien commun
différent du patrimoine de particulier. Iln'est pas synonymes d'un bien
maitre ou sans propriétaire. Un bien sans maitre est un bien dont
personne ne peut réclamer la propriété, aucune personne
morale de droit public ou privé ni même aucune personne physique
ne peut prétendre un droit de propriété quelconque sur
cette chose. C'est un bien ayant un maitre. Le maitre en question, c'est
l'ensemble de la population représentée par la superstructure que
l'on appelle l'Etat.
La notion de la chose publique appelle à l'esprit,
celle de l'intérêt général. L'intérêt
général est tout ce qui profite directement ou indirectement
à toute la communauté.
C'est le bien commun est géré par l'Etat,
c'est-à-dire par les autorités investies du pouvoir
constitutionnel dans le but de réaliser, de poursuivre
l'intérêt général.
Par intérêt général est parfois en
conflit aux intérêts particuliers et partisans dans un monde
où certaines personnes morales de droit privé deviennent fortes
et rivalisassent parfois l'Etat et le mettant parfois en difficultés de
réaliser ou poursuivre l'intérêt général.
C'est la raison d'être de l'Etat, sans elle l'Etat perd son sens du
contrat social pour devenir une structure de domination de la bourgeoisie comme
l'a fait remarquer KARL Marx.33(*)
SECTION II :
DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
Par notions connexes, nous voyons toutes les notions proches
à la culture politique pour les quelles il faille mettre une
démarcation claire afin de ne pas tombes dans la confusion.
Nous parlons de la socialisation politique, de la conscience
politique, de la démocratie et attitudes et orientations politique.
2.1. Socialisation
politique
Léon de saint moulin définit la
Socialisation politique comme :
« le processus par lequel la société
fait intérioriser, c'est-à-dire assimiler et soumettre par les
individus, les normes, les sentiments, les croyances, les valeurs, les
attitudes, les stéréotypes, les conduites, qui sont les siens
».34(*)
La socialisation politique est le processus d'inculcation des
croyances et représentation relative au pouvoir. La socialisation
politique est un processus par lequel la culture politique est
inculquée, transmise, maintenue ou modifiée au sein des membres
du système politique.35(*) Elle joue les fonctions de préservation de la
stabilisation et le soutien du système politique.
2.2. Conscience politique
La conscience est la conviction intime de ce qui est
normalement et humainement bien ou mal.36(*) Elle permet donc de comprendre, de saisir, de
percevoir et de discerner.
La conscience politique est cette capacité de
comprendre et de saisir, de percevoir et de discerner tous les enjeux de la
gestion de la cité. Il s'agit d'une prise de conscience que doit avoir
un peuple quant à son devenir. La conscience politique ne relève
pas de la génération spontanée, mais elle se forme au fil
du temps et grâce a certains événements ayant trait
à la vie du peuple.
MITOUBA dédie parce que la formation de la conscience,
c'est la formation de la volonté de l'homme à faire du bien,
à agir bien dans la société c'est cette volonté qui
permet à la société de se développer et de
s'épanouir.
2.3. Démocratie
Abraham LINCOLN, ancien président américain,
définit la démocratie comme le gouvernement du peuple, par le
peuple et par le peuple. Cette définition suppose que le peuple
détient le pouvoir dans son ensemble et l'exerce au profit de ses
intérêts et a sa guise.
La démocratie peut se définir autrement comme un
système social et de gouvernement de cités, des Etats qui assure
la participation des citoyens et des groupes d'individus particuliers à
l'élaboration des décisions les concernant jusqu'a
l'échelle d'individus particuliers à l'élaboration des
décisions jusqu'à l'échelle de l'ensemble de la
société. Il y a dans ce contexte des procédures et des
structures sans lesquelles on ne parlerait pas de démocratie.37(*)
Dans ce contexte, il y a donc une démarcation claire
dans la constitution de l'existence de trois pouvoirs traditions, à
savoir : le pouvoir législatif de pouvoir exécutif et le
pouvoir judiciaire qui doivent constituer chacun un contre poids pour les
autres pouvoirs.
BURDEAU G., parle des éléments non juridiques de
la notion de la démocratie. Ainsi dit-il, « la
démocratie est aujourd'hui une philosophie, une manière de vivre,
une religion, et presque accessoirement, une forme de
gouvernement ».38(*)Pour lui, ce n'est pas l'architecture
institutionnelle, ni la constitution qui renseignent sur l'existence de la
démocratie (bien que celles-ci ne soient pas inutiles). L'essentiel de
la démocratie, c'est une manière de vivre. Cette manière
de vivre traduit l'idée de l'égalité.
L'égalité est plus importante que la liberté.
2.4. L'attitude politique
Ce concept d'attitude est souvent définie diversement
tantôt comme une manifestation d'un sentiment qui n'est pas naturel,
tantôt comme un processus de conscience individuelle qui détermine
une activité réelle ou possible de l'individu dans le monde
social.
Une attitude est une disposition relativement persistante
à présenter, une réaction organisée d'une certaine
façon à l'égard d'un objet ou d'une situation
donnée.39(*)
C'est donc une prédisposition à agir d'une
manière plutôt que d'une autre. C'est un fil conducteur de
comportements, une réaction face à un stimulus (une situation),
la probabilité de la manifestation d'un comportement donnée, dans
un conditionnement donnée devant une situation donnée.
2.5. Orientations
politiques
Pour Almand et Powell, les orientations politiques sont comme
« orientation ou la détermination de la position ou direction
politique prise par une personne vis-à-vis d'un fait politique
quelconque ».
Il y a plusieurs facteurs qui influencent les orientations
politiques, parmi lesquels, nous citons :
- La personnalité individuelle ;
- La culture générale ou la culture
politique ;
- Les expériences et circonstances ayant marqué
la vie ;
- La gouvernance politique du pays ;
- Les orientations primaires.
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre qui nous a permis de passer en revue
quelques concepts opératoires relatifs à notre sujet, l'objectif
poursuivit était celui de mettre une base conceptuelle permettent de
donner un contenu à l'objet de notre étude. Cela étant
nous allons passer au second chapitre, celui relatif à la
présentation de nos champs d'étude la
« RDC ».
Chapitre
Deuxième :
PRESENTATION DE LA RDC
Dans le présent chapitre, nous présenterons la
République Démocratique du Congo dans ses aspects historique,
géographique économique et sociopolitique.
SECTION I. DES DISPOSITIONS
GENERALES
1.1. Brève
présentation et historique de la RDC
La conférence de Berlin qui se déroula du 08
novembre 1884 au 26 février 1885 a décidé sur le sort de
l'Afrique en générale et de la RDC en particulier.
Parmi les résolutions prises dans cette
conférence, nous notons la naissance de l'Etat indépendante du
Congo (E.I.C)
Pendant cette période, nous pouvons retenir les faits
suivants :
· Sur le plans économique :
la volonté de la conférence de Berlin fit de faire l'E.I.C. un
pays neutre, c'est-à-dire un espace d'exploitation économique
internationale. Toutes les puissances du monde avaient le droit de commerce et
de naviguer dans le bassin du Congo librement (une expropriation appropriation
internationale).
· Sur le plan politique : l'E.I.C
est une propriété privée du roi Léopold II,
souverain des Belges, exproprié aux autochtones. L'Etat c'est lui, et la
population est un Etat artificiel où à la tète on à
un Roi étranger nonélu par le peuple40(*) qui s'est approprie de cet
espace pour des intérêts économiques personnels.
· Sur le plan social : il fut
manque de cohésion sociale manifestée par les différents
conflits entre le pouvoir de Léopold II et les autochtones à
cause de l'expropriation de ce dernier.
Léopold II a gère seul l'E.I.C de 1885
jusqu'à 1908 par des méthodes inhumaines et expropriationnistes
décriées par la communauté internationale. D'où, il
était obligé de se désapproprier de l'E.I.C et le
céder à la Belgique.
Plusieurs raisons poussèrent Léopold II à
céder au Royaume de Belgique l'E.I.C, nous pouvons relever quelques
unes :
· La situation financière de l'E.I.C étant
au rouge ;
· Le rapport de Roger cassement qui fustige le
dépeuplement de villages dû en grande partie par les mesures de
contrainte utilisées par l'E.I.C et par les sociétés
commerciales ;
· Le rapport d'Edmond Morel et the Congo reform
association qui fustige le système léopoldien utilisant les
atrocités pour augmenter la production ;
· La commission d'enquête de 1904 a 1905 qui
confirmèrent le rapport d'Edmond Morel.
Tout ceci débouche sur la cession à la Belgique
le 20 Aout 1908 sur décision respectivement de la chambre des
représentants (83 voix pour, 54 voix contre et 9 absentions) et du
sénat (63 voix pour, 24 voix contre et 11 abstentions).
La période du Congo Belge va du 20 Aout 1908 au 30 juin
1960 avec la même politique d'expropriation des congolais et la privation
de leur liberté et l'exploitation économique de leur pays pour le
compte de la métropole. Cette période sera
caractérisée par un certains nombres de faits positifs qui
peuvent retenir notre attention, il s'agit entre autres de :
· La création des associations d'anciens
élèves, mouvements à caractère tribal qui sont les
ancêtres des partis politiques en RDC. Il sied à signaler ces
associations et mouvements à caractère tribal ont contribue
à la formation d'une conscience politique en RDC ;
· En 1957, il eut des élections à
Léopold ville et dans d'autres villes ciblées. Sur huit postes
des bourgmestres à Léopold ville, 7 sont pris par les Bakongo
parmi lesquels Joseph Kasa-Vubu qui deviendra le président de la
RDC ;
· L'exposition du 04 janvier et ses
conséquences ;
· La table ronde de Bruxelles, du 20 janvier au 20
février 1960 ;
· L'accession du Congo à la souveraineté
nationale et internationale le 30 juin 1960.
Quelques faits historiques majeurs depuis
l'indépendance :
· 1960 à 1964, Imbroglio
politique entre les acteurs politiques congolais qui se solda par la mort de
Lumumba, à la sécession Kasaïenne et Katangaise, à la
création de la République populaire du Congo par les partisantes
de Lumumba à Stanley ville, différentes tables rondes
politiques ;
· Entre 1964 et 1965, l'émergence des rebellions
dans le pays ;
· Le 24 Novembre 1965, le coup d'Etat expropriationniste
de MOBUTU qui lui permit d'accéder à la tête du pays
à la suite du conflit entre les politiciens au niveau
institutionnel ;
· 1967, création du MPR qui deviendra l'unique
institution et expropriation de l'Etat par des prérogatives pour devenir
MPR, parti-Etat en 1983 ;
· Les deux guerres du Shaba (1979-1980) ;
· La lettre de 13 parlementaires en 1982 qui
déboucha à la création de chemin épineux
poursuivi ;
· Le 24 Avril 1990, la fin du monopartisme et la
libération de la vie politique ; le début de la
transition ;
· Les années 1991-1992, la tenue de la
conférence nationale souveraine pour l'institution d'un ordre
nouveau ;
· Le 17 Mai 1997, l'AFDL prend le pouvoir de Kinshasa
après neuf mois de rébellion expropria le régime
MOBUTU ;
· Le 02 Aout 1998, déclenchement de la guerre
d'agression par les allies de L.D KABILA chassés de la RDC ;
· Le 16 janvier 2001, assassinat du président L.D.
KABILA ;
· Le 21 janvier 2001, cooptation du général
major Joseph KABILA comme président de la République ;
· En 2003, la signature des accords de Sun city qui
instaura le régime 1+4 ;
· En 2005, instauration d'une nouvelle
constitution ;
· En 2006, l'avènement de la troisième
République qui consacre la fin de la longue transition en
Afrique ;
· En 2010, la MONUC devient la MONUSCO : Mission de
l'organisation de nations unies en République Démocratie du
Congo ;
· En 2011, le scrutin à un tour est adopté,
réélection de Joseph KABILA face à son adversaire Etienne
TSHISEKEDI.
1.2.
Aspectgéographique
1.2.1. Situation
frontalière
La République Démocratique du Congo se trouve au
centre du continent Afrique, sa superficie est de 2.345.410 km2. Elle a10.744
km de frontière qu'elle partage avec neufs pays. Elle est
délimitée de la manière suivante :41(*)
· Au Nord : la République Centre Africaine et
le Soudan du Sud ;
· Au Sud : la Zambie et l'Angola ;
· A l'Est : l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la
Tanzanie ;
· A l'Ouest : la République du Congo.
· L'étendue du pays est composée de 97% de
terre et 3% d'eau.
La RDC est un pays presque enclave, ne compta que 37km de
cotes à l'ouest du pays. A l'heure actuelle, en Afrique la RDC est le
deuxième pays en étendue après l'Algérie. Cette
position est une des meilleures qu'un pays peut avoir dans le monde actuel.
En effet, cette position permet à la République
Démocratique du Congo de créer un grand marché avec les
différents pays limitrophes dans le cadre d'une bonne politique
régionale.
En outre, cette position est bonne du point de vue de la
géopolitique capable de faire de lui un leader de la sous région
ou la locomotive de la sous régions.
Au cas contraire, cette position peut devenir un malheur pour
la RDC, c'est ce qui se passe depuis près de 20 ans à l'Est de la
RDC.
En effet, nos frontières sont poreuses et nos voisins
qui ont une bonne géopolitique mettent la main dans nos richesses
naturelle pour booster leurs économies et certains d'entre eux sont
aujourd'hui exportateurs de minerais que leur sol ne possède pas.
1.2.2.Des facteurs
climatiques
Pour un pays à la dimension continentale comme la RDC,
il est normal d'avoir plusieurs zones climatiques. Plus on s'éloigne de
l'Equateur, le climat varie et parfois change.42(*)
Le climat est généralement chaud et humide sur
la plus grande partie du pays. Au fond de la RDC compte trois climats, à
savoir :
· Le climat équatorial ;
· Le climat tropical ;
· Le climat de montagne.
La variation de climat fait que nous ayons quelque partie du
pays ou l'on trouve le climat proche de celui de l'Europe appelé
« climat tempéré ». Nous pouvons citer
à titre exemplatif MBANZA Ngungu et GOMA. Cette dernière est
même appelée la suisse de l'Afrique à cause de son climat
plus proche de celui de l'Europe.
Cette richesse climatologique constitue aussi une richesse
pour le pays car plusieurs sortes de culture peuvent se faire dans l'espace de
la RDC capable de mourir le pays à l'intérieur et le surplus peut
être destiné à l'exportation afin de générer
les dévisses et soutenir l'économie du pays.
1.2.3. Des ressources
naturelles
La géographie d'un pays tient compte également
du sol et du sous-sol qui peuvent être riches ou pauvre.
Le sol congolais est riche et permet plusieurs sortes de
cultures.
La RDC compte beaucoup de sols arables capables d'exploiter
des cultures minières et industrielles.
Ce n'est pas par hasard que la RDC fut l'un des producteurs
mondiaux de caoutchouc, café, hévéa, coton, palmier
à huile, etc.
Le sous-sol congolais est un don de la nature pour n'est pas
dire un don de Dieu. Beaucoup de géologues qualifient la RDC de scandale
géographique à cause de son potentiel, c'est-à-dire ses
ressources naturelles et minérales : cuivres, coltan, argent,
uranium, plomb, zinc, calcium, diamant, or, étain, tungstène,
manganèse, etc.
1.2.4. Des ressources
hydrographiques et foret
Le fleuve Congo mesure 4.700km des voies navigables entre
Kisangani et Kinshasa. Il a un bassin vaste de 3,80 millions de km2.
Le fleuve Congo a un débit de 50.000m3/seconde. Une
comparaison avec les autres fleuves du monde placera le fleuve Congo
deuxième au monde par rapport au bassin après l'Amazone et
deuxième en Afrique par son débit après le fleuve
Nil.43(*)
Ceci constitue un atout majeur pour le pays, nous pouvons
ajouter, autre le fleuve Congo, la présence de ses affluents et les
différents lacs que compte la RDC. L'eau du bassin de la RDC est une eau
douce. La pluviométrie est de bon niveau. Beaucoup de pluies dans le
pays. Ceci empêche la désertification du pays. C'est encore une
richesse.
La RDC détient une grande partie de la forêt
équatoriale de l'Afrique. Ainsi, l'exploitation de bois d'autres
dérivés du foret sont les atouts pour l'émergence du pays.
A l'heure où la couche d'ozone est menacée par le gaz à
effet de serre, la forêt de la RDC devient importante pour l'avenir de
l'humanité. Les yeux du monde entier aujourd'hui sont tournés sur
la forêt congolaise.Nous ne pourrons pas terminer ce point sans parler du
soleil, du pétrole, du gaz butane et autres que regorge le pays qui
demeure inexploités jusqu'à présent.
La politique des Etats est dans leur géographie. A nous
congolais de connaitre nos ressources et d'élaborer une politique du
développement à partir de notre géographie en
relèvent des nouveau défie pour l'émergence de notre beaux
pays.
1.3. Aspect
démographie
L'espace géographique est aussi un espace
démographique. Dans les lignes qui suivent, nous présentons d'une
manière synthétique les traits de la démographie
congolaise :
· Estimée entre 60 et 70 millions
d'habitants ;
· Pyramide des âges ;
- 0-14 ans : 48,2%
- 15-64 ans : 49,3%
- 65 ans et plus : 2,5%
· Croissance de la population : 2,79
· Natalité : 45,55 naissances/ 1000 habitants
· Mortalité : 14,93 décès/ 1000
habitants
· Migration nette : -2,75 immigrations/1080
habitants
· Répartition par sexe :
- A la naissance : 1,03 garçons/fille
- Moins de 15 ans : 1,01 garçons/fille
- 15-64 ans : 0.96 hommes/femmes
- 65 ans et pleins : 0,98 hommes/femmes
- Population totale : 0,98 hommes/femmes
· Mortalité infantile : 98,05
décès/1000 naissances normales
· Esperance de vie à la naissance :
- Population totale : 49,13 ans
- Femmes : 51,13 ans
- Hommes : 47,19 ans
· La densité de la population : 20
habitants/km2.44(*)
En effet avec un taux annuel de croissance de l'ordre de 3,07%
la population est en plein développement. Cette population
extrêmement jeune en 1984. Selon l'institut national des statistiques,
58,9% de cette population était constituée des personnes de moins
de 20 ans et actuellement 47,4% de la population est constitue de personne de
moins de 14 ans se répartit par milieu de résidence de la
manière suivante : les données de 1984 d'audite institut
indiquent qu'environ 70% de la population congolaise vit en milieu rural contre
près de 30% dans les villes. La répartition géographique
de la population est inégale. En effet, à part quelques poches de
peuplement allant du KWILU au Kasaï et les régions montagneuses de
l'Est, le reste du territoire est sous-peuplé avec une densité de
loin inferieure à la moyenne nationale estimée en 1984 à
13 hab. /km2.
Malgré cette forte croissance de la population,
l'urbanisation de la République ne suit pas les normes exigées.
La RDC ne possède presque aucune ville répondant tous les
critères de villes dites modernes Kinshasa, la seule ville prise pour
« moderne » est un véritable contraste avec des
secteurs résidentiels et commerciaux chics des universités, et
des taudis informes coexistant cote à cote, il donc aussi de vastes
zones rurales envahissant parfois la ville au point de retrouver maraichers et
élevages en ville.
1.4. Aspect
économique
Le République Démocratie du Congo est le foyer
économique de grande envergure mais non exploité. C'est l'un des
rares pays au monde à bénéficier d'une richesse
considérable et énorme laissant dire à plus d'un que ce
pays est un véritable scandale géologique
Cette réalité est une évidence. Elle se
justifie par le fait que la RDC possède des atouts naturels et humains
très considérables : un important potentiel de ressources
naturelles et minérales avec une panoplie des ressources agricoles, elle
est le premier pays d'Afrique du point de vue de l'étendue de ses
forêts (Foret équatoriale à elle seule, elle occupe la
moitie du territoire national congolais) et le plus important dans la
préservation de l'environnement mondial. Avec sa superficie, elle se
classe à la troisième position dans toute l'Afrique.45(*)
La RDC se classe parmi les 10 pays de la méga
biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565
espèces d'oiseaux, 1000 espèces de poisons, 350 espèces de
reptiles, 220 espèces de batraciens et plus de 10.000 angiospermes dont
3000 seraient endémiques.
Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches
empoissons et autres riches, le plus poissonneux du monde, lesquelles sont
encore à leur état brut. La RDC est également un
producteur de pétrole (24.000 barries par pour en 2003), principalement
sur la cote (terminal du port de Banana), la région du lac Albert abrite
également un important gisement, la RDC est bénie par la nature,
elle constitue aussi un grand centre touristique : peu d'endroits au monde
sont d'une beauté du Nord-Est de ce pays, ses lacs confins du Nil.
Donc, la RDC est loin des années glorieuses où
la force de son économie était symbolisée par la valeur de
la monnaie nationale. Le Zaïre qui était fort et même
coté dans la bourse internationale.
En effet, un Zaïre valait deux dollars américains.
Depuis des décennies, l'économie congolaise va
mal, alors très mal. La mégestion, l'expropriation par les
autorités nationales et les étrangers des richesses de la RDC, la
négligence, voire l'abandon du secteur agricole furent les
véritables fléaux qui ont détient l'économie
congolaise.
La destruction de l'économie de la RDC ne s'est pas
faite du jour au lendemain, mai ce fut un processus qui a conduit le pays au
niveau ou il se trouve actuellement. L'économie de la RDC a
considérablement régressée depuis le milieu des
années 1980. Les deux pillages que la RDC a connu n'ont fait qu'aggraver
les choses et ont détruit considérablement le tissu
économique du pays.
Il faut en outre épingles les guerres et rebellions
qu'a connu la RDC dans la partie Est du pays depuis Aout 1998 jusqu'à
présent qui a dramatiquement réduit la production nationale et
les revenues de l'Etat, et a augmenté les dettes extérieures.
Dans les lignes qui suivent, nous présentons d'une
manière brève l'économie de la RDC.
1.4.1. Des entreprises
La RDC est un pays qui n'a pas assez d'entreprises. Le porte
feuille de l'Etat congolais à l'heure actuelle ne compte qu'une
cinquantaine d'entreprise.
C'est la fonction publique qui est la seule qui crée un
nombre élevé d'emplois au pays. Les différentes
entreprises qui se créent sont plus dans les domaines d'exploitation
minière non dans le but de développer le pays mais c'est une
expropriation qui ne dit pas son nom.
En effet, les entreprises en croissance font face à une
gamme de défis. Dans le cadre de la croissance d'une entreprise,
différents problèmes et occasions exigent différentes
solutions, ce qui a fonctionné il y a longtemps pourrait maintenant ne
pas être la bonne trop souvent des erreurs qui auraient pu être
évitées transforment une entreprise avec un grand potentiel en
perdante.
Reconnaitre et surmonter les pièges communs associes
à la croissance est essentiel si votre entreprise doit continuer
à croitre et à prospérer, essentiellement, nous devons
assurer que les mesures que nous prenons aujourd'hui ne créent pas elles
mêmes des problèmes supplémentaires pour l'avenir de la
RDC. Une direction efficace nous aidera à tirer le maximum des
opportunistes. Créant une croissance durable pour l'avenir de notre
beaux pays.
1.4.2. Situation
salariale
Le salaire ne permet pas de nouer les deux bouts du mois. Il y
a donc un pouvoir d'achat trop faible de la population.
Dans la fonction publique, Il y a des inégalités
du barème salarial. Les fonctionnaires de Kinshasa n'ont pas le
même salaire que ceux de l'intérieur du pays quand bien même
ils auraient le même grade.
Le taux de chômage, nous n'avons pas de statistiques
fiables mais l'observation simple montre qu'il y a plus de chômeurs que
des travailleurs dans le pays.
Jusqu'à la fin de la première législature
de la troisième République, le budget de la RDC a tourné
autour de 5 à 6 milliards de dollarsaméricains. Ces budgets ne
sont pas financés dans son entièreté par l'Etat congolais.
La RDC contribue à 49% et l'apport extérieur est de 51%.
Le Franc Congolais,est la monnaie nationale a
été lancé le 30 juin 1998 en remplacement du nouveau
Zaïre.
La monnaie congolaise a pendant longtemps connue une inflation
à quatre chiffre, maintenantelle connait une inflation à un
chiffre. En décembre2010, le taux d'inflation s'est situe à
9,8%.
La géante RDC a un réseau de communication des
routes asphaltées très faibles très faibles. Ce qui ne
facilite pas les échanges entre les provinces du pays.
La SNCC et la SCPT ne fonctionnement plus à plein
régime à cause de vétuste du chemin de fer et manque des
locomotives et autres matériels. La RDC à l'heur actuelle n'a pas
de société d'aviation digne de ce pays. Il y a en outre
l'inexistence de société de transport en commun dans tout le
territoire national, c'est le secteur privé qui porte à bras le
corps le transport dans le pays.
En outre, nous pouvons retenir qu'en 2010 et 2011 le PIB de la
RDC était respectivement de 79% et 69%. C'est le recteur minier qui a
contribue à cette amélioration. Pendant les mêmes
périodes, nous notons une croissance respective de 9,8 et 15,4%.
Au niveau du marché de change, la monnaie nationale de
2009 à 2010 s'est d'dépréciée de 1,4% passant de
902,6 à 915,12 le dollar américain à l'indicatif. Le taux
de change fin période, au marché officiel, est passé de
915,13 en 2010 à 910,65 le dollar américain en 2011, soit un taux
d'appréciation de 0,49%.46(*)
SECTION II. EVOLUTION DE LA
SITUATION DE LA RDC
2.1. Aperçu de
l'expropriation de la RDC
Plusieurs choses sont à mettre dans le compte de la
présentation sociopolitique de la RDC depuis son existence comme Etat
dans l'optique apropriatologique.
Nous pouvons citer entre autres : une propension pour la
mise sur pied des phénomènes dits « mouvements de
libération nationale » alors des phénomènes
d »expropriation-appropriation et l'instabilité chronique
gouvernementale congolaise
2.1.1. Propension pour la mise sur pied
Après la traite meurtrière, les Européens
sous le mobile philanthrope vont prétendre libérer les
populations congolaises de cette servitude. Cette prétendue
libération est à la base de la création de l'EIC en 1885
(1ière libération) qui n'était qu'une
expropriation-appropriation. L'annexe-appropriation du Congo à la
Belgique constitue une deuxième libération accordé aux
populations congolaises par rapport aux actes de cruautés posés
par le régime de Léopold II.
Le mouvement syncrétique de Kitawala et de Kimbangu
sont lancement à mettre dans le compte mouvements qui ont balisé
la libération de l'homme noir pour la réappropriation de la
dignité. Ceci sans compter la révolte de Batetele, de Bayaka et
autres résistances indigène contre la présence
expropriationniste belge.
Le 30 juin 1960, les congolais se débarrassent du joug
de la colonisation pour une troisième libération. C'est ce que
nous appelons l'expropriation-réappropriation de la souveraineté
nationale ; (3ième libération)
La création à Brazza ville du comité
nationale de libération dont les effets les plus significatifs peuvent
se résumer dans les grandes rebellions de 1963-1964
(4ième libération) par exproprier les forces du
groupes de Binza appuyés par les occidentaux ;
L'accession à la magistrature suprême de Mobutu
à la suite d'un coup d'Etat du haut commandement de l'armée
nationale congolaise, le 24 Novembre 1965 (5ième
libération), une véritable expropriation politique qui mit fin au
régime Démocratique enclenchée et institua un
régime dictatorial ayant comme gouvernance la violence et
l'expropriation politique ;
Le régime de la conférence nationale souveraine
dont l'acte précurseur à sans doute été le discours
prononcé par le président MOBUTU a tenté de se
désapproprier de son régime expropriationniste. La tentative
d'expropriation du régime MOBUTU par la CNS a échoué et
MOBUTU s'est réapproprié son pouvoir ;
L'insurrection armée de l'AFDL appuyée par les
armées Rwandaises et Ougandaises, qui a porté KABILA à la
magistrature suprême le 17 mai 1997 (7ième libération) en
expropriant le régime MOBUTU. Laurent Désiré KABILA a fait
l'expropriation-appropriation car il a institué lui aussi un
régime expropriationniste ;
Les rebellions déclenchées à partir du 02
Aout 1998 par le RCD, ainsi que d'autres forces politiques, notamment le MLC,
le RCD/N, le RCD/KL (8ième libération) qui ne sont que
des tentatives d'expropriation du régime L.D KABILA qui n'a pas
obtempéré au dictat occidental, d'où la guère
sanction ;
La rébellion de CNDP, en 2009 pour la libération
du pays du régime de Joseph KABILA et leur ramification ou dissidents ne
sont autres choses que des tentatives d'expropriation car le pays dans la
partie occupée par les rebellions ont été l'objet de
pillage et d'expropriation des matières premières par les
étrangers, les rebelles et certains complices locaux.
Ces pseudos mouvements de libérations qui ne sont que
des mouvements d'expropriation ont bénéficié à
divers titre. La participation des plusieurs acteurs, parmi lesquels nous
épinglons : Le rôle de l'élite politique congolaise,
selon le principe « ôtes toi que je m'y mette »
sans que ne soit apporté le changement ou se manifeste une
quelconque volonté de changement. Il s'agit de la lutte d'appropriation
expropriation des richesses du pays par cette
« élites » politique inconsciente
et irresponsable au désarroi de la population amorphe. Nous nous posons
la question de savoir si cette bande peut être appelée
élite ?Le rôle dominant des influences
étrangères dans l'aggravation de la situation sociopolitique de
la RDC ce qui est tout à fait logique car les potentialités de la
RDC fait d'elle l'objet de la convoitise internationale.
En effet, l'acte signé à Berlin le 26
février 1885 mérite d'êtreconsidéré comme la
base de toute entreprise d'expropriation pour la RDC, cet acte a contraint les
congolais à jouer le rôle d'une simple sentinelle
d'immensesressources que le pays regorge. En conséquence, les richesses
de la RDC partent ailleurs après quelques simples opérations
(formalités l'administratives) auprès de leur propriétaire
la communauté internationale. Il s'agit la d'un système
d'appropriation par les puissances étrangères de tous ordres.
2.1.2. De l'instabilité chronique
gouvernementale congolaise
Depuis son accession à l'indépendance le 30 juin
1960, la RDC a connu 4 présidents de la République :
1. Joseph Kasa-Vubu élu Démocratiquement,
à la suite de la loi fondamentale (1960-1965) ;
2. Joseph Désiré MOBUTU, à la suite d'un
acte d'expropriation c'est-à-dire, du coup d'Etat de la l'armée
nationale congolaise (1965-1997) ;
3. L.D KABILA, à la suite d'un acte d'expropriation,
notamment de l'insurrection armée de l'AFDL appuyée par la
communauté internationale (1997-2001) ;
4. Joseph KABILA KABANGE coopté en 2001, à la
suite d'un acte de l'assassinat (expropriation) de L.D KABILA. Ce pouvoir lui a
été reconnu par l'Accord Global et Inclusif qui a consacré
le régime 1+4 (2003-2006) ;
5. KABILA KABANGE J. a été reconduit à la
suit des élections organisées au suffrage universel direct en
2006.
Depuis l'accession du pays à l'indépendance
jusqu'en 2014, les fonctions du premier ministre et ses équivalents ont
été exercées par prêt de 41 fois. De tous le
premiers ministre, 6 ont vu leurs gouvernements investis par le parlement, il
s'agit de :P.E LUMUMBA ;Cyrille ADOULA;Moise TSHOMBE ;Antoine
GIZENGA ;Adolphe MUZITO et Augustin MATATA.
A ce dernier, on peut ajouter de manière
exceptionnelle : Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA élu à la
Conférence Nationale Souveraine.
Outre les phénomènes dits « les
mouvements de libération et l'instabilité
gouvernementale », nous pouvons retenir ce qui suit :
l'avènement de l'AFDL qui a exproprié MOBUTU et son régime
du pouvoir le 17 mai 1997. Le nouveau régime est
caractérisé par les actes d'expropriation politique et suspend
alors les activités politiques dans le pays et la situation de droit de
l'homme est devenue alors alarmante. Certains hommes politiques sont
jetés en prison comme :KAMITATU Masamba ;BEMBA Saolona ;OLENGA
Nkoy ;BONGOMBE Bohudu ;KABILA Kalele et autres.
L'opposant farouche au régime MOBUTU, s'oppose
désormais au nouveau régime, TSHISEKEDI fut relégué
à KABEYA KAMUANGA, son coin natal.
En 1998, l'AFDL vole en éclat, les militaires Rwandais
et les cadres du mouvement proche du Rwanda rentrent à l'Est du pays
pour former une nouvelle rébellion avec comme objectif : exproprier
le régime en place. Il va secouer et diviser le pays en
République. C'est l'époque exproprie d'une bonne partie ne
contrôle que moins de 50% du territoire national.
La mort de l'AFDL, consacre la naissance des comités
des pouvoirs populaires « CPP », une sorte de
résurgence du Mouvement Populaire de la Révolution
« MPR » parti-Etat. Une manière d'organiser le
peuple politiquement dans le but de détruire le pluralisme politique en
RDC.
Le président L.D. KABILA nage à contre-courant,
car les temps ont changé. Autres temps, autres moeurs dit-on le nouvel
homme fort de Kinshasa voulait réinstaurer la pensée unique.
Avec les CPP, le nouveau régime voulait diriger le pays
tout seul en excluant les autres ; c'est l'expropriation, pendant ce temps
la situation sociale était au bord de l'explosion : pénurie
du carburant qui provoque des longues files dans les différentes
stations d'essence, un taux de change irréalité fixé par
la banque centrale alors que sur terrain le taux est de loin supérieur
à celui fixé par la banque centrale sous le dicta du pouvoir en
place. Les militaires ex FAZ furent cantonnes à Kitona où ils ont
subi toutes sortes d'exaction, beaucoup d'entre eux moururent à cause
des conditions inhumaines trouvées sur le lieu.
TSHILOMBA KATANGA47(*) dans son étude sur KABILA et MOBUTU
note : le culte de personnalité, le débauchage de
personnalités politiques, la violation massive de droits de l'homme, la
mise en place d'une garde prétorienne, la « GSSP »
et d'une police politique « la demiap » le régime de
l'arbitraire et le mépris de normes et principes administratifs, le
massacre de hutu Rwandais, l'opposition contre l'accord de Lusaka,
négligence de la francophonie, conflit avec le FMI et banque mondiale et
autres partenaires bilatéraux, suite à un compte internationale
le 146 janvier 2011, le président Laurent Désiré KABILA
meurent dans son bureau après avoir reçu plusieurs coups de feu
dans son corps.
Joseph KABILA KABANGE remplace son père au pouvoir
(appropriation du pouvoir par l'hérédité). On croit
être dans une monarchie absolue. Celui-ci relance les accords de Lusaka,
libéralise la vie politique et économique du pays.
La relance des accords de Lusaka débouche sur le
Dialogue inter congolais de Sun city en Afrique du sud.
Le Dialogue Inter congolais susmentionné accouchera de
l'Accord Global et Inclusif et une constitution qui consacre la fameuse formule
1+4. C'est-à-dire un président de la République et quatre
Vice-Présidents de la République issu de l'ex-gouvernement, du
RCD/GOMA, du MLC et de l'opposition politique. Le 18 février 2006, la
constitution de la troisième République est promulguée.
En 2006, il eut élections :
présidentielles, législatives, et provinciales. Et les
élections sénatoriales et des gouverneurs de province en 2007.
Les élections ne scellent pas la réconciliation nationale.
Le principe parle de l'opposition l'UDPS a été
en dehors de l'élection d'une part et d' autre part les suspicions
destructrices sur les dites élections sans oublier le combat armé
entre les deux tours des présidentielles. Ceci sans compter la
présence des forces négatives dans la partie-Est et autres
Mai-Mai qui sèment la terreur et l'expropriation des biens des paisibles
citoyens.
Conclusion partielle
Ces chapitres nous a permis de présenter la RDC dans
ses dimensions historique, géographique et économique et surtout
sociopolitique. La dite présentation a mis en lumière les
potentialités de la RDC, site dans la quelle culture politique et
gestion de la RES PUBLICA sont étudie.
D'où il nous revient maintenant d'examiner la question
de la culture politique et gestion de la classe publique en RDC.
Chapitre
Troisième :
LA QUESTION SUR LA CULTURE
POLITIQUE ET GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE EN RDC
Dans le présent chapitre, nous allons présenter
l'état des lieux de la bonne gestion de la chose publique en RDC et cela
sous trois périodes à savoir : 1997 à 2003, 2003
à 2006 et 2006 à 2011.
SECTION I : ETAT DES
LIEUX DE LA CULTURE POLITIQUE
I.1. Sur le plan politique
Sous cette période, la RDC est émiettée.
La rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD),
soutenue par le RWANDA contrôle le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, la province
orientale, ainsi que des parties du Nord-Katanga et du Kasaï-Oriental.
En 1999, l'émiettement s'aventure avec la
création du Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par
l'Ouganda implanta en Equateur et dans une partie de l'ex province Orientale.
Sous cette même période, le RCD connaitra une scission qui donna
naissance au RC/Mouvement de libération (RCD/ML).
En 2000, le nouveau mouvement connaitra à son tour une
scission pour donner naissance au RCD/ National qui fait alliance avec le MLC.
Toutes ces rebellions sont manipulées et instrumentalisées par
l'extérieur qui leur réclament l'exploitation de ressources
naturelles dans les parties où ils contrôlent. A ce titre, toutes
ont mis la place de structure et gouvernance d'expropriation pour leurs
maîtres et pour eux-mêmes.
A la mi- 2003, le territoire national était
divisé en cinq zones, sans compter l'Ituri, administrées par des
chefs de guerres dont un seul, Joseph Kabila incarnait aux yeux de la
communauté internationale, la légitimité de l'Etat
Congolais.48(*)
Cet émiettement du pays loin d'être une
pression véritable jour produire un changement dans la gestion, au
contraire, les différents leaders de les mouvements se
considéraient comme des rois dans leurs roitelets.49(*)
Des véritables moments d'enrichissement illicite,
d'expropriation- appropriation des richesses nationales.
Les différents parrains de ces rebellions participent
plus à l'expropriation des richesses de la RDC. Personne sous cette
période et après n'a donné le Bilan de la gestion de sa
république durant les cinq années.
Ici, il faut se refaire au rapport de panel de l'ONU sur
l'exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Pendant
cette période, les droits humains ne sont respectés ni à
Kinshasa ni ailleurs.
Les libertés associatives sont empreintes : les
partis politiques interdits de fonctionner par L.D.Kabila dans le territoire
national, seul l'AFDL puis le CPP avaient droit de fonctionner comme
organisation politique.
Les opposants au régime Kabila sont jetés en
prison et parfois relègues dans leurs villages. C'est la politique de
réduire tout le monde en silence dans le but d'exproprier tout ce que
l'on veut. La création de l'office de Biens Mal Acquis (OBMA) qui
confisque les biens des dirigeants de l'ancien régime et d'autres
personnes sans le moindre procès contradictoire possible pour le
rétablissement de la vérité. L'OBMA devient vite une
institution chargée d'exproprier les gens de leurs biens au profit des
tenants du pouvoir de Kinshasa. Les exécutions sommaires, les viols des
femmes et des enfants sont monnaies courantes dans les territoires tenus par
les mouvements rebelles,
Autres la violation des droits fondamentaux des citoyens, la
RDC manque de texte légal organisant l'exercice du pouvoir. Ceci se
confirme lors de la prestation de serment en mai 1997, Laurent
Désiré Kabila n'a juré fidélité à
aucune loi. Tenant lieu de constitution, le « Décret n
003 » lui attribuant tous les pouvoirs.50(*)
BRAEKMAN pense que le régime fonctionne
« sans garde-fou institutionnel, dans un vide juridique total et un
chef d'Etat concentrant l'essentiel des pouvoir »51(*). Ce dernier n'est pas seul
à s'approprier le pouvoir, il est suivi de tous les Seigneurs de guerre
qui règne en maîtres absolus dans leurs républiques toute
expropriées.
1.2. Sur le plan
économique
Sous la transition avec Laurent Désiré Kabila,
la RDC n'est pas en odeur de sainteté avec les institutions de Brettons
Wood ni même avec les partenaires traditionnels à cause de son
repos à coopérer à l'enquête des Nations Unies sur
les massacres commis par les rebelles de l'AFDL et leurs allies rwandais dans
l'EST du pays pendant sa conquête expropriationniste.
En l'an 2000 par exemple, le pays connut une inflation
à trois chiffres, soit 511% une délégation du Fonds
Monétaire international (FMI), de passage à Kinshasa estima
qu'autre la guerre, les politiques du gouvernement étaient directement
responsables de la crise économique qui avait atteint des proportions
gravissimes avec des taux de croissance négatifs du PIB de - 14,5% et de
-113% enregistres en 1999 et 2000.52(*)
Le taux de change pratique par la Banque Centrale est plus une
décision politique et non la réalité de l'économie
Congolaise.
Les fonctionnaires et autres agents dépendant de l'Etat
sont payés au taux de la Banque deux fois inférieure au taux de
change chez les changeurs de monnaie dans les grandes places de Kinshasa.
La conséquence est que les gens n'arrivent pas à
se retrouver dans la vie quotidienne d'une part et d'autre part la Banque
Centrale connait des problèmes sérieux en devises
étrangères.
Les choses vont s'améliorer en 2001 avec Joseph KABILA
qui libère l'économie du pays. En outres, il ya l'adoption de
nouveaux codes d'investissement, minier et forestier, ainsi que l'adoption des
procédures d'octrois des marchés publics plus transparentes. Ces
différentes réformes permirent à la RDC d'être
éligible à l'initiative en faveur du pays pauvre très en
dettes (PPTE) et s'engager à mener un programme des stratégies de
réduction de la pauvreté.
Cette période est caractérisée par le
pillage et l'expropriation à outrance des richesses du pays par les
belligérants et les pays étrangers, parrains des mouvements
rebelles et du pouvoir de Kinshasa. C'est une expropriation à grande
échelle au mépris de la population Congolais.
MABI MULUMBA nous dresse un tableau sombre où la
plupart des indicateurs économiques sont au rouge tandis que ceux qui
s'apprêtaient à passer de rouge au vert demeuraient fragiles
particulièrement de 1997 à 2003 voir jusqu'à 2006, ce
tableau se présente de la manière suivante :
Le taux de croissance de la population économique
depuis le dix dernière années est resté en dessous du taux
de croissance démographique. Même celui de l'année2001
estimé à + 3% ne fait exception à la tendance
générale, le taux de croissance démographique se situait
à un niveau supérieur à 3%.
En effet, face à la croissance de la population et
à l'évolution négative du taux de croissance
économique, le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant est
resté en dessous de 100 dollars américains (73,1 dollars en
2001). La Banque Mondiale fixe le seuil de pauvreté à 30 dollars
américains par mois et par personne, or le PIB réel par habitant
est passée de 98,6 dollars en 1997 à 76,6 dollars en 2000, soit
6,4 dollars par mois et par personne et 37 dollars en 2001, soit 6 dollars par
mois et par personne marqua par là une situation de pauvreté
avancée.
- Les entreprises publiques qui devraient constituer une des
source des recettes pour l'Etat, un appui dans la création de l'emploi,
un créneau de diffusion de l'innovation et de créativité,
sont aujourd'hui virtuellement en banqueroute par les traits
ci-après : la sous capitalisation, la faiblesse ou l'inexistence
des investissements de modernisation, la vétusté et
l'obsolescence de l'outil de production, le déficit chronique de
trésorerie, la difficulté d'accès aux ressources
extérieures, l'inadaptation de la structure organique, l'absence dans le
chef de l'Etat propriétaire d'une politique en matière de prise
et de cession des participations, etc... ;
- Les infrastructures routières et de transport sont
dans un Etat de délabrement avancé ;
- La sous-bancarisation a atteint un stade critique pour une
population estimée à 50 millions d'habitants, les banques dans
lus ensemble ne disposent de 25 guichets soit une moyenne de 2 millions de
personnes par guichet. Certaines provinces ne disposent plus de guichets
bancaires ;
- En ce qui concerne le commerce extérieur, les
recettes d'exploitation qui se situaient, il y a 13 ans, au-dessus de 2
milliards de dollars sont descendues en dessous de 1 milliard de dollars. La
Gécamines qui exploitait près de 450.000 tonnes de Cuivre avant
1990, n'a produit en 2002 qu'à peint 17.000 tonnes ;
- Quant à la situation monétaire et
budgétaire, celle-ci connait les deux dernières années une
avance : Le taux d'inflation a considérablement baissé,
celui de change s'est relativement stabilisé et il a été
mis fin au financement monétaire du budget de l'Etat par la planche
à billet. Mais les résultats restent fragiles.53(*)
I.3. Sur le plan social et
culturel
Le rôle de l'Etat est celui d'assurer la
sécurité de personnes et de leurs biens, de procurer à ses
citoyens le mieux-être individuel et collectif. Aujourd'hui, on parle de
l'Etat providence, l'Etat protecteur et régulateur social. La population
attend de l'Etat un rôle social.
En RDC, sous cette période, l'Etat a failli à
cause de l'expropriationisme qui a caractérisé les gouvernants de
toutes les tendancesconfondues.
Nous examinons quelques secteurs de la vie sociale du
Congolaise.
I.3.1. La situation du
travailleur
Le travail est un facteur essentiel au développement.
Il n'y a pas de développement sans travail. Les travailleurs, agent
principal du développement doit être mis dans les conditions qui
lui permettent d'aimer son travail et donner le meilleur de
lui-même.54(*)
Pour y arriver, le salaire constitue une motivation non
négligeable. Malheureusement sur terrain, tout est mis ensemble pour la
démotivation du travailleur Congolais tant dans une vue d'ensemble du
travailleur Congolais.
Mauvaise rémunération : difficulté
pour les fonctionnaires de nouer les deux bouts du mois :
parallèlement une poignée de personnes travaillant dans certains
ministères vivent le paradis sur terre à cause des avantages
exorbitons qu'ils bénéficient sur les dos des autres. C'est une
expropriation des biens appartenant à tous.
Les fonctionnaires ne bénéficient pas d'une
bonne sécurité sociale. Les accidents de service ne sont pas pris
en charge par l'Etat. L'exemple le plus frappant est celui des soldats
blessés dans les différentes guerres de l'Est du pays qui
deviennent des mendiants en tenue militaire dans toutes les grandes
artères de la ville de Kinshasa.
Alors qu'ils devraient être pris en charge par l'Etat.
Ces gens sont amputés pour avoir protégé le pouvoir par
contre le pouvoir les abandonné.
Les fonctionnaires portent en retraite sans recevoir les
avantages correspondants et d'autres sont fatigués mais ne veulent pas
la retraite car celle-ci serait leur arrêt de mort, vu que les
retraités ne sont pas bien traités.
I.3.2. La situation des
ménages
Au début de 1998, le niveau de revenu par habitant et
par jour est 0,30 dollars américains.55(*)
Ceci traduit la pauvreté dans laquelle se trouve la
population. Cette pauvreté a poussé beaucoup de personnes
à faire le petit commerce pour tenir.
Certains fonctionnaires ou agents ont transformé leurs
bureaux en lieu de commerce : Cartes de communication
prépayées et change des monnaies sont les activités
fréquentes que l'on trouve dans les administrations publiques.
Beaucoup de pères de familles ont perdu leur pouvoir
à cause de la pauvreté. Les ménages sont tenus en
majorité par les femmes qui font les petites activités de vente.
Certaines d'autres se livrent à la prostitution, tout comme certaines
jeunes filles.
I.3.3. Le secteur de
l'éducation
Nous avons fait un constant amer à tous les niveaux, en
commençant par la qualité de l'enseignement jusqu'aux
infrastructures en partant par le corps enseignant : Ceci touche le
secteur public que privé.
La politique expropriationniste des gouvernants a
détruit tout dans l'éducation. Ceci a eu comme
conséquences : la corruption généralisée.
C'est le salut des certains enseignants pour la survie de leur famille et le
niveau et la qualité de l'enseignement ont baissé. Ces
enseignants démotives ne fournissent plus d'effort nécessaire
pour améliorer ou mettre à jour les connaissances d'une part et
les élèves et étudiants ne fournissent plus d'efforts
sachant d'avance comment passer de classe par l'appropriation indue de
réussite.
Les infrastructures qui existent, sont vétustes et
l'Etat ne sait pas construire des nouveaux bâtiments pour abriter les
écoles, les Instituts Supérieurs et les Universités. Les
différents budgets alloués à l'enseignement sont
modiques.
I.3.4. Le Secteur de
Santé
Les hôpitaux et les cliniques sont victimes du
système d'expropriation, érigé au Congo. Les institutions
hospitalières surtout publiques fonctionnent sans une pharmacie fournie,
sans matériels dignes d'un hôpital avec un personnel
démotivé.Les structures d'accueil des malades sont en état
de détérioration très avancé. Les autorités,
expropriateurs se signet à l'étranger avec leur famille en charge
du trésor public.Le pouvoir d'achat du Congolais ne lui permet pas de se
faire soigner sous le regard d'un médecin spécialiste.
Dans cette condition, c'est l'automédication et le
recours à la médecine traditionnelle avec ses conséquences
qui devient la voie du « salut » pour les
Congolais.
SECTION II. ETAT DES LIEUX
DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE DE 2003 A 2006
Nous sommes dans la même logique de la mauvaise gestion.
C'est-à-dire celle de l'expropriation de l'Etat Congolais par les
gouvernants comme dans la période 1997 à 2002. Pure encore, les
institutions politiques deviennent un gâteau à partager pour se
faire de l'argent.
2.1. Sur le plan politique
La fin du Dialogue a débouché sur le partage du
pouvoir entre les belligérants à mains
ensanglantées : Une nouvelle appropriation- expropriation. Cette
partie du pouvoir a conduit les gouvernants à créer le fameux
régime « 1 + 4 ». C'est-à-dire un
président de la République et quatre vice-présidents. Il
s'agit d'un exécutif de compromis avec des prérogatives à
un quintile dénommé « espace
présidentiel » comprenant le président Joseph Kabila et
quatre vice-présidents. Le MLC Jean Bemba, le RDC Azarias RUBERWA, le
Kabiliste Abdoulaye Yérodia et l'ancien, président du RCD le
professeur Arthur Z'ahidi Ngoma propulsé à la tête de
l'opposition politique avec le concours bienveillant du clan Kabila.
Le Gouvernement et d'autres institutions de la
République sont donc un gâteau partagé par les
belligérants. Nous assistons à une mauvaise gestion de la chose
publique à un niveau très avancé. Cette gouvernance
expropriationniste instituée veut que chacun fasse ce qu'il veut et
personne n'a le pouvoir de sanctionner personne au nom de
la « cohésion nationale », tandis que le peuple
exproprié et marginalise est laissé pour compte.
Pendant cette période, nous assistons dit Mukoka Nsenga
au processus de privatisation du politique et un mode, pour le moins
dévoyé, de conduites des affaires publiques propres au
système 1 + 4, à l'oeuvre durant les années 2003 à
2006. D'où également l'aggravation progressive de la
pauvreté et des vulnérabilités de tout genre à
cause de l'exposition à divers risques, de l'absence des structures de
défense et de prise en charge sociale, de la discrimination ou de
l'exclusion sociale, particulièrement à l'égard du genre
et de la jeunesse.56(*)
Le partage du pouvoir s'est fait de la manière
suivante : outre l'espace présidentiel, les quatre principales
composantes (Ex. Gouvernement, RDC, MLC et opposition politique ont chacune
comme gâteau Sept ministères et quatre postes de vice- ministre.
Deux ministères et deux postes de vice-ministres sont
réservés à la composante forces vives, censée
représenter la société civile qui détient la
présidence des institutions d'appui à la démocratie. On a
attribué enfin deux ministères et huit postes de Vice-ministre
aux «entités » suivantes : RCC-ML, RCD-N et
Mai-Mai.
Le partage du pouvoir s'est fait aussi à l'institution
parlement :
Tableau N0 1 :Relatif au
partage du pouvoir à l'Assemblée Nationale
COMPOSANTES (1) ENTITES
|
NOMBRE DES DEPUTES
|
Rassemblement Congolais pour la Démocratie (BCD)
(RCD)
|
94
|
Mouvement de libération du Congo (MLC)
|
94
|
Ex-Gouvernement de Joseph Kabila
|
94
|
OPPOSITION Politique
|
94
|
Force vives
|
94
|
RCD - Mouvement de libération (RCD - ML)
|
15
|
RCD - National
|
5
|
Mai - Mai
|
10
|
Total
|
500
|
Source : Tableau
élaboré par nous même sur base des données
recueillis dans géopolitique du Congo (RDC) p. 86
Tableau N° 2 Relatif au
partage de pouvoir du Sénat
COMPOSANTES / ENTITES
|
NOMBRES DE SENATEURS
|
RCD
|
22
|
MLC
|
22
|
Ex -Gouvernement
|
22
|
Opposition Politique
|
22
|
Forces vives
|
22
|
RCD - ML
|
4
|
RCD - N
|
2
|
Mai - Mai
|
4
|
Total
|
120
|
Source : Tableau
élaboré par nous même sur base des données
recueillis dans géopolitique du Congo (RDC) p. 86
Le parlement ne peut renverser l'exécutif parce que
tous forment un : force expropriationnistes.
2.2. Sur le plan
économique
Comme nous l'avons dit précédemment, le
régime 1 + 4 n'a pas permis au pays d'avancer sur le plan
économique. Beaucoup de Congolais croyait que les belligérants
une fois au gouvernement se surveilleraient. Malheureusement, cela ne fut pas
le cas, au contraire, l'économie du pays a continué la descente
aux affaires.
Sous cette période, la faiblesse de l'économie
Congolaise s'est manifestée à travers ses budgets.
Les différents budgets sous cette période ont
été financés plus de la moitié par la
communauté internationale.
Le rapport Doing Business de la Banque Mondiale en 2004 dit
tout sur l'économie Congolaise. Pour effectuer ce classement, le service
de la Banque Mondiale portent de certains indicateurs dont la création
d'entreprises, l'octroi des licences et autorisation diverses, l'embauche des
travailleurs, le transfert de propriété, l'obtention des
prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et
impôts, le commerce transfrontalier, l'exécution des contrats et
la fermeture des entreprises.
Dans ce classement, le Congo a été classé
le dernier sur plus de cent quatre-vingt pays. Ceci montre l'état de
l'économie d'un pays victime de la gouvernance d'expropriation.
2.3. Sur le plan
Socio-Culturel
La situation n'a pas trop évolué. C'est presque
la même situation que celle de la période 1997 - 2003 comme
dépeint dans les pages précédentes.
Le salaire est
toujours trop petit et ne permet pas de nouer les deux bouts du moi pour la
majorité de Congolais.
L'accord de Mbudi promis plus de deux cent dollars
américains aux huissiers de la fonction publique ne fit qu'une illusion
car jusqu'à ce jour cet accord n'a jamais été
appliqué peut être faute d'un budget conséquent. Le panier
de la ménagère est resté quasi vide. D'où
accroissement de la misère sociale.
SECTION III. ETUDE CRITIQUE
DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE SOUS LA IIIE REPUBLIQUE
Cette période est appelée troisième
République parce qu'elle est consacrée par l'adoption d'une
nouvelle constitution et d'un nouvel ordre politique. Les élections
organisées ont permis aux dirigeants d'occuper certaines fonctions
politiques.
3.1. Sur le plan politique
Sur le plan politique, ce sont les élections qui
dominent cette période dans le pays. Les recommandations de Suncity
prévoient les élections de la base au sommet. Mais les
belligérants de la convoitise renversent l'équation, ça
devient du sommet à la base pour se servir d'abord eux-mêmes. Et
la base rejetée dans les oubliettes. Ainsi nous avons :
· Le 19 décembre 2005, date où le peuple
adopta la constitution après le référendum populaire et le
président de la République la promulgue le 18 février
2006 ;
· Le scrutin présidentiel à 2 tours a
été organisé, Kabila et Bemba vont au deuxième
tour. Kabila remporte les élections avec 58,05 contre son challenger qui
obtient 41,95% ;
· Les législatives se déroulent en
même temps que la présidentielle. Le PPRD gagne les
élections, le MLC est deuxième et devient la force la plus
représentative de l'opposition dans les institutions du pays de 2006
à 2011.
· Les provinciales furent à leur tour dans la
majorité gagné parla famille politique du président de la
République. Toutes les provinces du pays sont dirigées par la
majorité au pouvoir à l'exception de la province de l'Equateur
qui était dirigée par le MLC, d'ailleurs quelque temps plus tard,
elle aussi sera dirigée par un Gouverneur proche de la famille
présidentielle;
Ces élections devraient être un moment de
réconciliation nationale et consacré la légitimation des
dirigeants, elles n'ont pas pu donner le résultat attendu vu son
caractère expropriation. Nous pouvons relever comme faits les
suivants :
- L'absence d'une frange de l'opposition non armée aux
élections représentée par l'UDPS et son leader ;
- A l'Est, la guerre continue malgré les
élections dans les provinces du Nord et Sud Kivu et la province
Orientale ;
- Kinshasa connut des troubles après la proclamation
des résultats du premier et du second tour des la
présidentielle.
Outre ces faits, notons que les résultats des
élections ont montré une fracture entre l'Est favorable à
la majorité présidentielle et l'ouest à l'opposition.
Les différents gouvernements de cette
législative furent éléphantesques et fragiles à
cause d'une multitude de partis politiques de la coalition au pouvoir d'une
part mais aussi d'un manque d'idéologie car les partis de droite et de
gauche voire du centre se sont mis ensemble pour diriger.57(*)
Le tableau ci-dessous, nous donne une idée sur le
caractère éléphantesque de ces gouvernements.
Tableau relatif au nombre de
Ministres dans le Gouvernement de la IIIè République
Gouvernement
|
Nombre de Ministre
|
GIZENGA I
|
61
|
GIZENGA II
|
46
|
MUZITO I
|
55
|
MUZITO II
|
44
|
Sources : Journal officiel
n0 14 du 15 juillet 2007
L'alliance du président avec le Palu d'Antoine Gizenga
était devenue un piège, une corde dans le coup du
président. Malgré que les choses ne marchent pas au Gouvernement,
il maintient le PALU à la commande du Gouvernement.
Sur le plan sécuritaire, l'avènement du CNDP de
Laurent Nkunda un allié à la MP à
déstabilisé l'Est du pays déjà fragile pour cause
des conflits récurrents.
3.2. Sur le plan
économique
L'analyse des différents exposés de motif des
budgets de l'Etat des exercices 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011 nous permet
d'identifier et de définir les priorités gouvernementales sous
cette période.
En voici quelques priorités économiques.
1. La mise en place d'un programme économique qui
s'appuie sur le document de stratégie de la croissance et de la
réduction de la pauvreté (RSCRP), qui a repris les volets
comme :La promotion de la bonne gouvernance et le renforcement de la
République.
2. Les cinq chantiers de la République ;
3. L'atteinte du point d'achèvement de l'initiative en
faveur des pays pauvres très en dettes (I-PPTE), conduisant à
l'annulation d'au moins 80% de la dette extérieure de la RDC ;
4. Le reforme liées à l'amélioration des
climats des affaires.
En faisant une analyse critique, de ces priorités
économiques, nous pouvons mettre sur le compte du gouvernement la
stabilité macroéconomique avec une croissance mathématique
son incidence, sans influencer le social de la population. Les cinq chantiers
n'ont pas été visibles.
Quand au point d'achèvement de l'I-PPTE, les 50 million
de dollars que le gouvernement mobilise chaque mois pour la paie de la dette
extérieure devraient maintenant soulager la misère de la
population.
Quid des retombées de ces 50 millions ? La
population ne sent pas son niveau de vie sociale évoluer. Avant le point
d'achèvement vaux mieux qu'après le point d'achèvement.
Les reformes liées à l'amélioration du climat des
affaires, rien n'est encourageant.
Le rapport Doing Business 2010, signale qu'il faut : 37
jours de formalités avant de lancer une affaire en RDC et, pour une
S.A.R.L, cela peut faire plus de douze moi ; 169 jours avoir une
autorisation de bâtir, 166 jours pour faire enregistrer une
propriété ; 56 jours pour faire une exportation ; 61
paiements de taxes et impôts par an ; et 560 jours pour obtenir
l'exécution forcée d'un contrat.58(*).Tous ces obstacles ne permettent pas la relance de
l'économie du pays, car traduisant une mauvaise gouvernance publique.
Sous cette même période, le secteur minier a
connu une expropriation avec la complicité de certaines personnes
influentes dans le cercle du pouvoir dans ce que l'on a qualifié des
contrats chinois et autres qui ont légalement expropriés la RDC
de ses richesses minières car dans ces dits contrats, il y a eu bradage
de richesses du pays.
Le pays a connu plusieurs programmes d'ajustement structurels
signés avec le FMI ainsi que des projets de reforme des services publics
appuyés financièrement par les partenaires bilatéraux et
multilatéraux au développement.
A cet égard, nous signalons d'autres faits importants
qui ont marqué la gestion de la chose publique en matière
économique.
- C'est depuis 2003 que le pays est engagé dans un
vaste projet de reforme administrative appuyée par le PNUD, l'Afrique du
Sud, la Belgique, la France, la Banque Mondiale et le FAO ;
- En 2007, est venu se greffer un autre projet de gouvernance
décentralisée avec l'assistance, entre autres, du PNUD, de la BM
et de l'USAID ;
- En 2008, le gouvernement lance avec le concours de la BM, le
projet de privatisation de ses entreprises publiques ;
- Le pays est en programme avec le FMI, depuis /2001, à
travers respectivement, le Programme Intérimaire Renforce (PIR), en 2002
avec le Programme Multisectoriel d'urgent, de Reconstruction et de
Réhabilitation(PMURR) en 2006 avec le programme suivi par les services
du FMI (PSSF) et enfin en 2009 le nouveau Programme Economique du
Gouvernement(PEGII)59(*)
Tout ceci montre que le Gouvernement Congolais ou la
troisième République est sous la tutelle de la communauté
internationale. Par le mécanisme d'agencification.
A cet effet, MUKOKA NSENDA souligne que cette tutelle n'est
pas sans conséquences significatives ni sur la gouvernementaliste, ni
sur la gestion, ni sur la gouvernabilité.
Akele Adau écrit, c'est sur injonction de la
communauté internationale et des partenaires au développement que
le Gouvernement Congolais s'est engagé dans un ambitieux programme de
gouvernance mais plein de beaucoup d'ambiguïtés et de
paradoxes.60(*)
En effet, pour la communauté internationale, la RDC est
un Etat en faillite où règnes la mauvaise gestion, la corruption,
les abusdes pouvoirs, la faiblesse des institutions, le non respect de
l'obligation de rendre compte. D'où, elle s'est appropriée de
manière douce, lente et voilée. Car rien ne peut se
décider en RDC sans l'accord de cette Communauté
Internationale.
3.3. Sur le plan sociaux -
Culturel
Comme dans les deux précédentes périodes,
les choses n'ont pas connu une évolution, au contraire dans certains
secteurs de la vie, de la population, la situation s'est empirée
à cause d'une mauvaise gestion de la chose publique.
Le panier de la ménagère connait un
problème sérieux. Le Gouvernement exproprie le petit peuple avec
la TVA où le peuple démuni doit être taxé sur toute
sa consommation et le commerçant, lui est épargnés de
l'imposition. Les prix des denrées de premières
nécessités grimpent sur le marché avec cette TVA, alors
que le salaire n'a pas connu des véritables réajustements
permettant au peuple dans la majorité sans emploi de nouer les deux
bouts du mois.
Dans le domaine de l'eau et de l'électricité, le
prix de facture d'eau et d'électricité a pris de l'encenseur
à cause de la TVA et la transformation de ces entreprises publiques en
sociétés commerciales sans que le revenu de la population puisse
augmenter. Ceci met la population dans une situation des misères
très avancées. La situation de coupure
d'électricité devient inquiétante à l'heure
actuelle malgré toutes les recettes, internes et externes que cette
entreprise génère. Il y a donc une mauvaise gestion de la chose
publique dans ce secteur.
La corruption, le détournement, le pot de vin etc...
Sont monnaies courantes et gangrènent tout la société
Congolaise mais surtout les institutions du pays et le secteur public.
Les chefs militaires de leur coté vivent
également dans l'expropriation, en détournant le solde des hommes
de troupes et la ration des militaires sans être sanctionné par
la justice, car celle-ci n'est pas libre, elle doit attendre l'autorisation de
l'exécutif.
Dans le secteur de la justice rien ne marche. Les magistrats
nouvellement recrutés se distinguent déjà par les
mauvaises pratiques d'expropriation comme les anciens magistrats. Chacun veut
gagner sa vie en un clin d'oeil. Lorsque le salaire ne le permet pas, ils
utilisent leur position en manipulant le jugement voire à
différer l'exécution de ce dernier. Ce qui marque une gestion
d'expropriation dans la justice Congolaise.
Dans le secteur de l'éducation, la qualité de
l'enseignement a baissé sensiblement. Les enseignants ne sont pas
recyclés, les écoles sont vétustes et souffrent d'absence
des matérielles didactiques et autres. Tout ceci se fait à
cause d'une mauvaise gestion de la chose publique de l'Etat Congolais.
L'attitude de la population : La population Congolaise
dans sa majorité n'est pas impliquée dans la gestion de la chose
publique. Elle laisse la liberté aux dirigeants de faire comme ils
pensent. Il y a une démission et une attitude d'irresponsabilité
coupable de la population Congolaise face à la gestion de la
confiscation de ses dirigeants à tous les niveaux. Cette attitude peut
s'expliquer aisément.
En effet, la majorité de la population n'ayant pas
étudié, ne comprend pas l'Etat et ne sait ni ses droits ni ses
devoirs. Les autorités se forcent de l'informer sur ses devoirs sans lui
faire connaitre ses droits (une politique d'expropriation).
La population n'est pas associée dans la prise de
décision qui la concerne. Elle ne comprend pas non plus la notion de
l'intérêt général d'où l'Etat fera son sens
aux yeux de la population.
Cette population immature et inconsciente au lieu de s'opposer
aux dirigeants qui se distinguent dans la megestion, au contraire, elle encense
ceux qui causent sa misère par l'appropriation-expropriation de la chose
publique. D'où la population doit chercher à avoir la
maturité politique pour ne plus se comporter en irresponsable.
Conclusion partielle
Ce chapitre nous a permis de faire un état de lieu sur
la culture qui a guidé la gestion de la chose publique en RDC.
En effet, nous avons compris que le Congo souffre d'une
mauvaise gestion caractérisée par la destruction du tissu
économique du pays, de la paupérisation, l'enrichissement des
dirigeants, le désintéressement de la population quant à
la chose publique. Ce manque d'intérêt qui est du au manque de
civisme et d'éducation suffisante permet de comprendre le fonctionnement
et le rôle de l'Etat. Ceci a encouragé l'expropriation par les
tenants du pouvoir devant un peuple ignorant et très inerte.
Chapitre
Quatrième :
ANALYSE CRITIQUE ET
PERSPECTIVE POUR UNE BONNE GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE
Ce chapitre dispose de trois points essentiels, à
savoir l'analyse critique dans la gestion de la chose publique, les
exigences d'une gestion fondée sur une culture citoyenne et les
mécanismes à mettre en place.
SECTION I. ANALYSE CRITIQUE
DANS LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE.
Pour bien faire notre analyse, nous partons des Institutions
politiques du pays à qui incombent la charge de gérer la chose
publique d'une part et d'autre part le peuple (ces gouvernés).
I.1. La responsabilité
des institutions politiques
La constitution du 18 Février 2006 et d'autres lois
d'avant l'adoption de celle-ci ont défini le cadre et la manière
d'exercer le pouvoir en RDC. Si chaque institution travaille d'après ces
attributions, il y a lieu d'avoir une culture politique responsable qui
débouchera sur une bonne gestion de la chose publique en RDC.
I.1.1. De la responsabilité de l'Exécutif
Durant la période 1997 à 2003, la RD a connu un
exécutif monopétale avec un régime présidentialiste
typiquement africain, de 2003 à 2006, une forme exceptionnelle
appelée <1 + 4> et 2006 jusqu'en 2011 le pays a un exécutif
bicéphale, c'est-à-dire un président de la
République et un premier Ministre chef du gouvernement fonctionnant dans
le régime connu de tous : le régime
semi-présidentiel.
Sous cette période, la RDC a connu deux
présidents de la République issu d'une même famille
biologique Kabila. Le premier, LD Kabila a accéder au pouvoir
grâce à une révolution, il réussit à
exproprier le dictateur en place depuis 32 ans et le second est arrivé
au pouvoir après l'assassinant de son père, on croirait
être dans un République monarchique alors que nous sommes un pays
dit « République Démocratique de Congo ».
Avec la République, lorsqu'on accède au pouvoir
politique voire administrative par des voies autres que celle de la
Démocratie,la tentative est grande de considérer les hommes que
l'on dirige comme ses sujets et que les biens dont on à la charge de
gérer sont les siens. C'est dire l'appropriation du pouvoir d'Etat doit
être l'affaire de la base et non une confiscation individuelle qui prise
la patrimonialisation de la chose publique.
Cette situation fait que le chef de l'Etat soit redevable aux
parrains de son pouvoir et parfois au cercle d'amis qui l'on aide à
s'approprier le pouvoir. Mais en réalité, il n'en est pas le
maître juste une marionnette au service de ceux-là.
Le mode d'acquisition du pouvoir politique détermine le
comportement des dirigeants quant à la gestion de la chose publique sous
la période allant de 1997 à 2006, il y en la patrimonialisation
du pouvoir en RDC.
Notons que la patrimonialisation est un processus
socioculturel, juridique ou politique par lequel un espace, un bien ou une
pratique se transforme en objet du patrimoine naturel ou culture l digne de
conservation et de restauration.
En politique, ce terme désigne que les affaires de
l'Etat, sinon l'Etat lui-même est devenu un patrimoine privé du
chef et de sa clientèle politique.61(*)
La patrimonialisation n'est autre chose que l'expropriation de
la chose publique dans le cadre institutionnel ou en dehors de celui-ci par le
chef. C'est la situation vécue en RDC.
Marx Weber parle de Néo-patrimonialisme à deux
niveaux ou deux sortes.
1. Le Néo-patrimonialisme pur ou
idéal : c'est le patrimonialisme pratique par le chef, en
qualité de l'auteur du coup d'Etat. On y remarque le fait que se
considérant comme propriétaire du pouvoir il se permet d'en
abuser et d'abuser les biens domaniaux de l'Etat (corruption), il les distribue
(de même que les postes de haut administration) aux membres de sa famille
ou à ses sympathisants (clientélisme) etc...
2. Le Néo- patrimonialisme
d'ordre : est celui qui est pratiqué par les agents de l'Etat
nommés par le chef de l'Etat tout en se confortant
néo-patrimonialement comme ce dernier sur les parcelles des pouvoirs
leur octroyés en dehors des règles rationnelles et
démocratiques.62(*)
Ces agents n'ont qu'une obligation essentielle, si non
exclusive : servir celui qui les nommé et, le manquement à
cela constitue une faute difficilement pardonnable, l'une des seules qui
entrainent une sanction grave.63(*) Laurent Kabila a dirigé le pays sans
constitution et sans budget. Ceci montre qu'il a géré le pouvoir
et la chose publique comme il entendait. L'Etat lui. Et pour le gérer il
a confectionné son texte constitutionnel décret 003 où il
s'est approprié tous les pouvoirs d'Etat. Il y institue un pouvoir
absolu.
Il n'avait des comptes à rendre à personne si ce
n'est qu'à lui-même. Son pouvoir expropriationniste n'avait pas de
contrepoids institutionnel. Dans ces conditions la gestion ne peut pas
être transparente d'où la mauvaise gouvernance est à la
une.
Le recrutement des autorités ne faisait pas par rapport
à la méritocratie, mais par rapport à d'autres
affinités. C'est ainsi qu'autour du président, il y a un noyau
des gens à son service. KAMBAYI BWATSHIA illustra l'entourage du chef
par la théorie de l'oignon.64(*) Cette théorie présente les 4 ceintures
de collaborateurs d u dictateur en ces termes :
1. Au centre de l'oignon, le clan, les parents et les proches
parents du chef du clan. C'est le niveau décisionnel primaire. Nous
savons l'influence qu'avait G. Kakudji et Mwenze Kongolo autour de laureant
Kabila ;
2. Tout autour de ce noyau, se trouvent les amis clients
personnels du chef du clan recrutés selon les intérêts du
centre, dans toutes les régions et sous régions. Eux
étaient copieusement récompensés, impunis, mêmes
s'ils tombaient en disgrâce en attendant d'être mis en scelle.Cette
description colle avec le régime Kabila père qui a autour du
noyau les camarades des maquis et autres nostalgiques communistes.
3. Le tout est emballé dans une troisième couche
composée de ceux que l'on appelle la classe intellectuelle qui, en
quelque sorte de sert de <réservoir vivrier> dans lequel le noyau,
central puise régulièrement les cadres énergies afin de
renforcer son pouvoir. Ces gens sont les idéologues du pouvoir. Kabila a
eu des professeurs d'université autour de lui pour l'aider à
asseoir son pouvoir. Ces gens constituent ce que Colin Leys applique cette
façon de gouverneur au Kenya <le système de la cour> on
joue à fond l'idéologie clientéliste. Une idéologie
qui guide le comportement d'une foule anonyme d'administrateurs, de pratiques,
de politiciens, d'intellectuels et d'autres thuriféraire à la
solde d'un leader qui, lui-même, est à la solde d'n autre leader
plus rapproché du noyau central dont dépendent à la fois
leur carrière, leur fortune et leur vie.
4. Pendant ce temps, le noyau de l'oignon reste intact
grâce à la protection des couches périphériques. Il
se régénère constamment plus au moins tranquillement et
surement grâce à son feuillage toujours vert et à ses
racines qu'il a lui-même engendrées et secrétées.
Ainsi, le régime Kabila a réussi à crée ses propres
personnes pour se maintenir au pouvoir. La théorie de l'oignon montre
comment les gens sont recrutés, leur degré d'affinité et
obéissance vis-à-vis du chef et aussi le degré de leur
influence au pouvoir et à la chose publique. Toutes ces
considérations favorisent la corruption et le clientélisme qui
génèrent ou soutiennent une culture politique irresponsable de la
part des dirigeants.
L'idée dominant est celle qui consiste à
assimiler es ressources de l'Etat au gâteau où chaque personne
aurait droit à une part patrimonialisable, qu'on appelle
appropriation-expropriation. Cette idée, cette philosophie est une
déconstruction du pays par ceux la même qui ont la charge de
redistribuer équitablement les richesses nationales. Ainsi la politique
est devenue la seule industrie pour les dirigeants. G.Balandier écrira
que <c'est la politique qui donne accès à l'économie et
non le contraire en Afrique>.65(*)
On accède au pouvoir pour s'enrichie et pour des fins
économiques. A chacun son tour dit-on en RDC. Le gouvernement est un
espace d'enrichissement pour les ministres. Out le monde, compétent ou
incompétent doit être ministre ou haut fonctionnaire car c'est le
chemin facile pour s'affirmer et réaliser le rêve le plus fou de
la vie. Cela devient toute une culture connue et enracinée dans l'agir
social des Congolais. C'est ce qui explique les différentes
réceptions des ressortissants d'une telle tribu lorsque l'un de leur
entre au gouvernement, c'est le salut des amis, de la tribal pour s'approprier
malhonnêtement ce qui appartient à la communauté.
Le gouvernement Kabila n'a pas respecté la
propriété privée. Ainsi, des gens ont perdu des
concessions pour cause des biens mal acquis et ces biens à leur tour ont
été confisqués par ceux qui sont au pouvoir selon la
théorie d l'oignon.
Le régime Kabila Kabange par contre au départ
à travailler dans la continuité du régime de son
père du point de vue de la gestion de la chose publique. La culture
d'irresponsabilité destructrice du pays a continué. L'affaire de
32 millions de dollars américains de la SNEL, facture payée par
le Congo-Brazza qui n'a jamais atterrie dans la caisse de cette entreprise.
Malgré le débat au niveau de l'Assemblée Nationale, le
Directeur du cabinet du chef de l'Etat, principal accusé n'a jamais
été inquiète, au contraire il deviendra le speaker de
l'Assemblée nationale au milieu du premier législateur et
même le numéro 1 du parti présidentiel secrétaire
général du PPRD. Ceci montre que les honorables
députés eux-mêmes sont dans la culture de
médiocrité et d'antivaleurs car dans d'autres cieux, il ne serait
pas président de l'Assemblée avec ce passé noir.
Avec l'expropriationniste de ce régime, le
marché public s'attribue injustement mais, le comble est que les travaux
ne sont pas exécutés ou mal exécutés. Les
dirigeants montent des entreprises de fortune dans le but d'exproprier le
Congolais de ce qui leur appartient. Or l'attribution des marchés
publics doit se faire avec une transparence. C'est un thermomètre de la
bonne gestion. A la différence des pays asiatiques affirmait Nyerere
à Kinshasa, en 1997, en Afrique lorsque l'on attribue injustement de
marchés publics, on prend l'argent sans exécuter ni
réaliser les travaux y afférents. En Asie au contraire, tout en
se les attribuant injustement, on les execute.66(*) Les entreprises qui gagnent les marchés font
souvent très mal les travaux ce qui fait que le ouvrage remis l'Etat ne
sont pas d'une bonne qualité et cela coûte à l'Etat. En
réalité c'est une expropriation organisée par les tenants
du pouvoir. Pourquoi les experts du gouvernement n'intiment pas l'ordre
à ces entreprises de respecter le cahier de charge ? Le pouvoir est
pour le politique Congolais, le principal instrument d'accumulation des
richesses ? De réussite sociale (biens, possibilités
d'avoir beaucoup de femme...) d'augmentation de prestige et de
l'élargissement de la clientèle politique.
Il s'agit d'une prédation des richesses nationales par
la classe gouvernante. Tous les moyens sont bons pour atteindre la fin. La
plupart des marchés et contrats relatifs aux entreprises publiques ont
été conclus en dehors des critères nationaux et
objectifs.
Ce sont les intérêts personnels qui les ont
inspirés. Les ont inspirés. Ces entreprises sont en faillite,
soit un état de délabrement avancé.
Le partage du gâteau national au détriment du
peuple exproprié, l'exploitation prennent plusieurs formes en RDC. En
RDC l'Etat est le principal investisseur et employeur. Par conséquente,
tous se battent pour occuper un poste politico-administratif, afin d'en tirer
un profit personnel : l'idée que les activités politiques
sont rentable s'et d'autant plus développé dans la tête des
Congolais que le rencontrent politiques pour débattre des affaires
nationales donnent lieu à des dissensions et blocages car tous savent
que les participants de tels forums gagneront des profits pécuniaires
capables de donner une mobilité sociale.
Voila encore un mode d'expropriation instauré d la part
des dirigeants. Il est également remarqué l'expropriation de
l'Etat Congolais par les négociations des contrats. L'Etat Congolais se
soit exproprié par ceux-là même appelés à
protéger ses intérêts.
Tout Etat, par le truchement de ses animateurs cherche avant
tout à promouvoir ses intérêts. Malheureusement, le
gouvernement dans la négociation des contrats qui engagent la nation,
négocie pour les intérêts partisans et ceux des entreprises
étrangères au détriment de l'Etat Congolais. Cette
pratique d'expropriation est devenue toute une culture dans le chef des
dirigeants Congolais. L'exemple le plus récent est celui des contrats
chinois qui a défavorisé la partie Congolaise au profit des
entreprises chinoises. C'est grâce à l'occident que ces contrats
ont connu un sursis. Lorsque les gouvernements se réjouissaient d'avoir
conclut une bonne affaire qui veut que le pays soit vidé et
exproprié de ses matière premières du reste
épuisables pendant 30 ans, ce sont les étrangers, les occidentaux
qui mirent la pression pour que lesdits contrats soient
renégociés. A ce niveau nous nous posons la question de savoir
entre les occidentaux et les gouvernants Congolais, qui travaillent pour
l'intérêt du peuple Congolais ? Curieusement ce sont les
occidentaux et non les dirigeants Congolais. La recherche du profit personnel
est enracinée dans le mental du politique Congolais, ce qui rend facile
la dépossession est la confiscation des richesses nationales.
I.1.2. De la responsabilité du parlement dans
les défis politiques à relever.
En RDC nous avons un parlement bicaméral. C'est dire
une Assemblée Nationale et le Sénat. Le parlement n'a pas
seulement pour rôle de légiférer mais aussi le
contrôle de l'action du gouvernement et des entreprises publiques.
L'Assemblée Nationale lors de la première législative
s'est distinguée plus dans la production législative : 11
lois organiques votées, 53 loi ordinaires votées, 62 questions
orales avec débat, 5 motions de défiance et une motion de censure
(ces données couvrent les périodes allant du 22 septembre 2006 au
15 janvier 2011).67(*)
La majorité de la production législative n'a
jamais été appliqué. Par exemple, la loi sur
l'organisation et le fonctionnement des activités publiques et sportives
en RDC. A quoi servirait-il de voter des lois que l'on ne sait pas
appliquer ?
Les motions de défiance et de censure sont des
occasions d'enrichissement illicite des députés. Lorsqu'il y a
une motion de censure, le gouvernement libère de fonds pour corrompre
les députés afin de se maintenir au pouvoir. Les
députés censés de représenter le peuple travaillent
pour leurs intérêts personnels et ceux de leurs partis politiques
voire même de leur chef au lieu de défendre les
intérêts du peuple. On se pose également la question de
savoir si les députés Congolais représentent le peuple ou
leur chef ou encore leurs partis politiques ? Dans la pratique, ils
représentent leur chef et leurs partis politiques alors que le mandat,
ils le reçoivent du peuple souverain. C'est ainsi que les
différentes motions n'ont jamais abouti alors que dans les
différents débats tous parfois reconnaissent le bien fondé
de la motion. Le parlement devient donc la caisse de résonnance de
l'Exécutif. Il ne sert plus de contrepoids dans le peu
démocratique. Enquêtes et commissions parlementaire n'ont jamais
abouti à des sanctions car il y a complicité pour exproprier
l'Etat. Exécutif et législatif sont devenus des partenaires dans
l'expropriation des richesses nationales mis en place par le régime. Il
y a un culte de la médiocrité dans le pays.68(*)
Les députés Congolais ne grèvent que pour
leur émolument et autre accroissement de leur traitement par le
trésor public, mais ils ne savent pas consentir des sacrifices pour
l'intérêt du peuple qui les mandate. Ils n'ont jamais voté
une loi sur l'augmentation de salaire de fonctionnaires ou de faire tomber un
Ministre prédateurs.
I.1.3. La responsabilité du pouvoir judiciaire
dans les défis politiques à relever.
Le pouvoir judiciaire passe pour un complice dans l'oeuvre
d'expropriation de la chose publique. La justice doit sécuriser les
institutions, les investisseurs nationaux et étrangers la
propriété privée et toute la population etc... Notre
justice au contraire est décriée par tous. C'est une justice
deux poids, deux mesures.
Le Procureur Général de la République ne
sait pas mettre la justice en mouvement lorsqu'il y an un crime
économique, un détournement, une corruption bref toutes sortes
d'antivaleurs constitutives à l'expropriation par les dirigeants de la
chose publique.
Les ministres et autres membres influents du cercle de pouvoir
que l'on a qualifié kuluna en cravate qui s'activent
régulièrement dans la prédation et l'expropriation des
biens publics (théorie de l'oignon) ne sont jamais
inquiétés par la justice. L'attitude de la justice à
beaucoup favorisé la culture d'expropriation et
d'irresponsabilité qui consiste à piller les ressources
nationales, à exproprier le peuple qui devient de plus en plus pauvre.
Cette situation est normale dans le contexte Congolais qui veut que
l'Exécutif nommé les magistrats.
La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit
dit-on ? Le pouvoir judiciaire est obligé de faire
allégeance à l'Exécutif car il tient sa survie de
celui-ci. La justice est devenue injustice. C'est la jungle, la loi du plus
for. Les magistrats utilisent les cabinets que l'Etat leur donne pour trafiquer
la loi. Les magistrats ont un mauvais salaire mais par contre, leur train de
vie, est au-delà de leurs moyens. D'où leur vient ce moyen ?
C'est de la corruption qui procure tout ce moyen. Il est difficile d'avoir une
bonne gestion publique avec une justice corrompue du sommet à la base.
La<tolérance zero> promise par le chef de l'Etat contre tous les
prédateurs-expropriateur de l'Etat est resté un simple slogan
sans que son initiateur fasse autrement.
I.2. La responsabilité
de la population et de la société civile dans les
défispolitiques à relever.
I.2.1. La responsabilité de la population
Les différentes guerres que notre pays a connues, ont
démontré le sentiment de vouloir vivre ensemble. Le patriotisme
est un sentiment qui caractérise les Congolais. Mitouba69(*) dit que le patriotisme a les
mêmes valeurs que la citoyenneté ; La citoyenneté ne
peut en aucun cas être un slogan, mais plutôt tout un comportement,
mieux un mode de vie pour exprimer cet amour à la patrie. On l'observe,
on la vit et on la sent par l'agir de membres de la communauté.
Cette conscience à l'unité nationale du pays en
RDC est vidée de tout sens et se transforme en ce que Karl Marx appelle
la conscience fausse.
La conscience fausse, selon Marx<est le produit de la
structure sociale et des relations de domination et d'oppression qui existent
en son sein. La conscience fausse se produit lorsqu'un groupe d'une structure
sociale ... participe à sa propre exploitation en reconnaissant la
légitimité de ses oppresseurs à les dominer.
Autrement dit, les opprimés construisent socialement
leur propre oppression en traitant leurs oppresseurs avec indifférence
parce que leur état d'esprit est appelé conscience fausse.
La conscience fausse dans le contexte de sociologie politique
d'appropriation s'appréhende comme la mauvaise appropriation citoyenne
de la chose publique par la base. Elle s'imbrique dans la dynamique
participative par inconscience pour la déconstruction du site. A cette
occasion, les sitéesns membres du site laissent apparaitre une certaine
conscience, qui en réalité n'est pas qu'ils sont dans leur agir,
entrain de détruire directement ou indirectement leur site par leurs
attitudes et leurs comportements en soutenant aveuglement et en
légitimant les op pressures et les prédateurs du site. Et s'ils
sont conscients et qu'ils n'agissent pas pour arrêter la
dérivé et complice de leur port qui est synonyme de la
naïveté et de l'inconscience.
Le peuple congolais dans sa majorité ne reconnait pas
la notion de la chose publique et de l'intérêt
général. Aussi il est plus spectateur qu'acteur quant à sa
destinée et ses ressources de tous ordres. Cette attitude traduit un
manque d'intérêt et une culture politique qui favorise
l'expropriation par les gouvernants à cause de ce qu'il a comme
conscience fausse.
Le peuple congolais est un complice de son expropriation. Il
encourage les dirigeants à l'expropriation de a chose publique par son
attitude vis-à-vis de l'enrichissement sans cause de tous les
dirigeants. Un dirigeant qui ne s'enrichit pas est regardé comme un
distrait (YUMA en lingala) et tous s'accordent à dire qu'il mourra
pauvre. C'est la mentalité voir la culture d'irresponsabilité qui
devient normale en RDC. Il s'agit d'une inversion de valeur, c'est l'anomie.
Le peuple congolais n'est naitre ni de ses ressources ni de sa
destinée. Il ne s'est jamais approprié ce qui lui appartient.
Lorsque la base c'est-à-dire la population ne sait pas s'approprier de
ce qui lui appartient, il est normal que les dirigeants pussent lui exproprier
et demeurer dans cette culture d'expropriation appropriation.
Certaines personnes étaient des conditions modestes
voire pauvres qui, une fois au gouvernement faisant des dons dans des secteurs
où l'état congolais n'était pas en mesure de faire.
Certains étaient appelés « APESA ATALA TE »
pour dire qu'il donne sans regarder ni compter les billets de banque qu'ils
distribuent. Et la population dupe qu'elle est, acclame des railles personnes
qui pillent dans le trésor public. Le comportement de la population
traduit un désintérêt quant à la chose publique et
à la mauvaise gestion publique. La population congolaise obéit
aveuglement aux gouvernants. Les exemples des autres pays d'Afrique et du monde
n'arrivent pas encore à éveiller cette population.
A ce sujet MUYUNGA note que la culture politique du pouvoir
est celle de l'obéissance plus ou moins absolue ou aveugle aux
gouvernants, ou la contestation de l'ordre politique établi est la chose
la plus méprise ou non désirée par la population. Et
où la spontanéité caractérise la plupart des
actions politiques de groupes protestataires.
Dans cette culture politique totalitaire, les gouvernés
ne savent pas déceler et découvrir leurs droits dans leur
environnement. Ils se désintéressent de la politique et de
l'administration publique à telle enseigne que les gouvernés et
les gouvernants vivent sur un même territoire mais dans deux mondes
<close> où personne n'a compte à rendre à personne,
la notion de bien commun n'ayant pas de place parmi eux. C'est ainsi que les
notions de pillages de ressources économiques n'effrayent pas le
gouvernés. La mégestion dans les affaires publiques, ou
l'élargissement de l'assiette fiscale voire le contrôle de
finances publiques et des entreprises publiques etc... Semblent absentes des
cultures politique Congolaise et n'ont pas pousse l'engagement
politique.70(*)
Les peuples Congolais est caractérisé par un
laxisme politique que Muyunga a qualifié ci-haut de la culture politique
du pouvoir. En effet, ce peuple accepte tout pouvoir, toute autorité et
les gouvernants sont considérés comme des <Mfumu> c'est
dire les chefs coutumiers qui tiennent leur pouvoir des ancêtres qui
n'ont pas de compte leur rendre si ce n'est seulement aux ancêtres.
Nous pensons que la conception de l'Etat sinon, de l'Etat
démocratique souffre encore dans notre pays. La population voit aux
chefs politiques la continuité si par les supers chefs coutumiers que
l'on ne doit ni contester le pouvoir ni demander des comptes. Quelques rares
moments où la population tente de contester l'ordre politique
établi, cela a tourné au pillage.
Nous nous posons la question de savoir si réellement il
y a souci de changer les choses, c'est dire une contestation sous forme des
pressions populaires dans le but d'inverser le rapport de force et faire en
sorte que le peuple puisse se réapproprier sa chose publique.
I.2.2. La responsabilité de la
société civile dans les défis politiques à
relever
Dans cette culture de non appropriation citoyenne qui
caractérise le peuple congolais, les organisations de la
société civile devraient jouer un rôle très
important, d'une part défendre les intérêts des
différents groupes sociaux et d'autre part conscientiser la population
sur le sens de la responsabilisation et d'appropriation citoyenne de la chose
publique. Malheureusement, durant les années, cette
société civile ne l'était que de non, en
réalité c'était un parti politique qui ne disait pas son
non.
Au lieu d'exercer une pression sur les tenants du pouvoir
d'une part et de sensibiliser les différentes couches de la population,
elle a brillé par la quête du défié du pouvoir
politique. On sent cette société civile que lorsqu'il y a des
concertions politiques, des pourparlers pour le partage du pouvoir. La
société civile congolaise n'a pas de véritable leader
capable de canaliser les différents groupes sociaux à
l'appropriation citoyenne capable de simuler la bonne gestion publique. Dans
bien des pays du monde, les organisations de la société civile
défendent les intérêts de leur groupe et refusent que
ceux-ci soient l'objet de la convoitise. Ceci fait que la société
civile apparait très souvent comme une opposition civile ayant pour
rôle de conscientiser les différents groupes
d'intérêt sur la gestion et les décisions du pouvoir
politique lorsque leurs intérêts sont mis en jeu. Elle est la
gardienne de la cité au-delà du politique.
Dans notre pays, très souvent la société
civile a joué le rôle de l'allié du pouvoir, de caisse de
résonnance du pouvoir politique ayant pour rôle principal de
démobiliser les différents groupes sociaux et à participer
activement à l'entreprise d'expropriation en accompagnant les
politiciens véreux. Il y a certes des organisations qui ont fait
exception, mais dans l'ensemble le bilant est négatif.
I.2.3. Les exigences d'une gestion fondée sur
une culture citoyenne.
La gestion fondée sur une culture citoyenne exige un
certain nombre des choses.
Une perception positive de l'Etat de la part des
citoyens.
La perception des citoyens quant à l'Etat est
déterminante par leur implication quant à gestion de la chose
publique. Le phénomène Etat existe juridiquement lorsque ses
éléments constitutifs sont réunis à savoir :
la population, le territoire et un pouvoir organisé. Mais cela ne suffit
pas pour que les citoyens aient une perception positive de l'Etat remplit ses
missions.
Nous savons que la notion de l'Etat a évolué.
Les gens considèrent plus l'Etat aujourd'hui par ses objectifs et ses
réalisations en fonction des besoins de la communauté :
c'est le besoin de développement. La finalité de l'Etat devient
l'élément déterminant quant à la perception de
l'Etat par la population. Si l'Etat remplit bien ses missions envers la
population, c'est-à-dire la population voit dans l'Etat une
superstructure de résolution de leurs problèmes de tout genre, un
véritable agent de développement et protecteur du citoyen, elle
aura une perception positive de celui-ci. Par contre, lorsque la population
constate que l'Etat ne s'attèle pas résoudre ses
problèmes mais au contraire, il constitue une machine de
prédation d'exploitation et d'appropriation-expropriation, il y a de soi
que la population ait une image négative de l'Etat, ceci finit par
susciter un désintéressement de la population vis-à-vis de
l'Etat.
MITOUBA dans sa thèse citée ci-haut parle d'une
perception des phénomènes étatiques. Pour lui, l'Etat
moderne se définit par ses objectifs et ses réalisations en
fonction des besoins de l'homme, bref par ses finalités à la
hauteur de ses missions est bien perçu par les citoyens. Les
finalités de l'Etat influent sur l'image positive ou négative que
les citoyens peuvent alors de lui ;
De ce fait, MITOUBA parte ainsi de l'Etat du dedans et de
l'Etat du dehors. Pour lui, l'Etat du dehors à lui seul ne suffit pas
pour forger la perception positive des citoyens quant à l'Etat. Il
explique l'Etat du dedans comme un concept invisible et intouchable traduit par
son symbolisme, bref c'est l'esprit. Il s'agit même d'un effet de
conscience qui dépasse le sens politico-juridique de l'Etat. C'est ainsi
que lorsque l'on parle de l'Etat du dehors sont les institutions politiques et
administratives, la législation, les systèmes politiques et les
fonctionnaires.71(*) La
culture d'appropriation citoyenne dépend en grande partie d'une
perception positive de l'Etat, c'est-à-dire une bonne image que l'Etat
du dedans doit donner à la population, l'Etat du dedans peut
façonner la population, peut créer toute une culture, tout un
mode de vie chez la population.
1.2.4. L'instauration de l'Etat de droit
Un Etat de droit est un Etat où tous les citoyens sont
égaux devant la loi et se soumettent à l'autorité de la
foi. La RDC ne souffre pas des textes régissant la
société. Seulement l'application de ces lois pose
problèmes dans beaucoup de cas. Il y a encore en RDC les intouchables
qui semblent être au dessus de la loi ; soit parce qu'ils sont au
pouvoir en place où à cause leur position sociale. Il n'ya pas de
bonne gestion sans l'Etat de droit. Ainsi, il faut restaurer l'autorité
de l'Etat à tous les niveaux de la société, les riches et
les pauvres, l'Universitaire et l'illettré sont tous à pied
d'égalité devant la loi, il y a lieu pour cette population
d'être motivée pour s'intéresser et s'impliquer
(s'approprier) dans la gestion de la res publica.
L'Etat de droit crée la confiance chez la population
sans oublier le sentiment de sécurité qu'un tel Etat donne
à sa population. Cet Etat crée une culture d'appropriation
citoyenne dans le sens que tous ceux qui sont à la commande de l'Etat
à quelques niveaux ont peur de la rigueur de la loi ; Les
différentes corporations des défenses des intérêts
de la population contrôlent le gouvernants dans leur gestion ;
Sans l'Etat de droit nous ne pourrons jamais avoir la bonne
gestion. L'Etat de droit ne tombera pas du ciel, il ne se décrète
pas non plus mais il s'agit d'une culture de respect des textes
régissant les différents secteurs de la vie nationale. Cette
culture doit commencer par le sommet d'abord et la population ensuite. Par
contre, s'il doit commencer par le bas, l'exemple ne sera pas frappant pour
cultiver le respect des textes, gage de l'instauration de l'Etat de droit. Bien
sûr, l'Etat de droit ne se limite pas seulement au respect des textes,
à la redistribuassions équitable des richesses
générées par l'Etat pour ne citer que ceux-là.
Quelques principes de l'Etat de droit :
- Origine démocratique du Gouvernement ;
- Suprématie de la constitution et de la loi ;
- Equilibre et séparation des pouvoirs ;
- Subordination de l'autorité à la loi ;
- Accès à la justice sans
discrimination ;
- Respects de la convention internationale s
souscrite ;
1.2.5.La participation citoyenne
Pour beaucoup de Congolais la participation citoyenne se
limite la participation aux élections libres transparentes et
démocratiques. Ceci fait que la participation citoyenne se manifeste
qu'au moment des élections, elle est donc une action ponctuelle au sens
Congolais. La participation doit être continuelle et permanent. Aussi
longtemps que l'Etat existe la participation citoyenne doit existe.
En effet, la participation citoyenne constitue un spectre de
pratiques de tout type et de diverses manières : opinions sur le
questions publiques et exercice du gouvernement, nécessités et
préférences sociales pour le convertiren des priorités de
l'agenda du gouvernement ; définition budgets et actions des
pouvoirs publics, coopération citoyenne dans la mise en pratique des
politiques publiques, évaluation des effets des politiques
publiques.
La participation citoyenne met le peuple dans sa peau du
souverain primaire et maître de son avenir. Une population qui ne
s'approprie pas son présent et son avenir par une participation
citoyenne responsable se verra exproprier par les gouvernants ; La
participation citoyenne est une pression pour les gouvernants à bien
faire d'une part et à connaitre la sanction de la population d'autre
part. Bien des fois, les programmes publics donnent des meilleurs
résultats lorsqu'ils sont exécutés avec la participation
de la population, future bénéficiaire du programme.
Bonne gouvernance et Démocratie en sont des concepts
proches. Ils exigent un certain niveau d'instruction pour la qualité de
la participation. La participation citoyenne est une participation
éclairée par l'instruction et l'éducation à la
citoyenneté. La population Congolaise dans la majorité ne
comprend pas la démocratie à cause de son faible niveau
d'instruction. Ceci fait que la participation citoyenne fait défaut.
Nous ne pensons que la qualité de la participation citoyenne capable
d'influencer la bonne gestion publique demande une nouvelle politique nationale
en matière d'éducation nationale.
En effet, l'Etat doit mettre les moyens pour une scolarisation
obligatoire et gratuite à l'enseignement primaire et secondaire pour que
tous les citoyens aient un niveau minimum le permettant de comprendre les jeux
démocratiques et les mécanismes institutionnels de gestion de la
chose publique. Sinon, la démocratie restera un luxe pour l'Afrique
comme la dit l'ancien président français Jacques
Chirac.
1.2.6.La légitimité du peuple aux
institutions aux autorités.
En droit constitutionnel, la légitimité est la
qualité d'un pouvoir d'être conforme aux aspirations des
gouvernés (notamment sur son origine et sa forme), ce qui lui vaut
l'assentiment général et l'obéissance
spontanée72(*).
Les institutions sont au service du peuple. Il faut que le
peuple accepte les institutions en place pour que celles-ci puissent faire
correctement son travail. Une institution qui ne rencontre pas l'assentiment de
la population ne donnera jamais le résultat et fonctionnera-en contre
courant. Les institutions politiques et administratives doivent recevoir le
soutien de la population pour la réussite de leurs missions. Les
institutions sont représentées par les hommes (les
autorités) qui doivent bénéficier de la confiance du
peuple. Cette confiance s'acquiert par le mode d'acquisition du pouvoir
politique et parfois administratif. Il est vrai que le pouvoir politique en
RDC s'acquiert principalement par la voie des urnes. Malheureusement
très souvent, il y a plus de contestation lors de publication des
résultats des différentes élections. Par exemple,
après la proclamation des résultats de législatives 2006,
la cour suprême de justice a reçut 414 recours contre les
résultats annoncés par la commissions Electorale de la part d'une
bonne partie de la population.73(*)
Cette situation entame la légitimité desdites
instituions mais aussi de leur animateurs. Lorsque la population sait
pertinemment bien que ceux qui gèrent ne sont pas ceux qu'elle a
choisis, il :
Victimes lui donnent encore un mandant politique. Il est temps
que le passé de gens rattrape certaines personnes afin de donner cette
garantie quant à la bonne gestion. L'arsenal juridique n'est qu'une
intention, mais c'est l'homme qui doit le mettre en pratique mais celui-ci doit
être d'une bonne moralité. Nous lançons un vibrant appel
aux églises du pays, quelle que soit leur tendance afin qu'elles
militent pour une bonne moralité.
1.2.7. De s'impliquer dans toutes les décisions
qui les concernent
Les gouvernants prennent les décisions qui produisent
les effets sur la population. La population doit exiger d'être
associé en amont comme en aval, c'est dire lors de la prise de
décision mais aussi au niveau de conception et de l'exécution de
programme de l'état tant au niveau national subisse pas les
décisions sinon c'est la dictature, voire ouverte pour l'expropriation
mais, la population doit influencer la conception et la prise de
décision ainsi qu'en contrôler l'exécution. L'implication
de la pupulation quant à son devenir est une marque d'appropriation
citoyenne qui est gage d'une bonne gestion publique.
1.2.8. De respecter les biens publics
La culture d'irresponsabilité a déteint le pays
par un manque de respecter et de considération des biens publics. Les
biens publics sont considérés comme des biens sans maitre que
chacun en fait ce que bon lui semble. Si la population elle-même ne
respecte pas les biens publics comme pourra-elle-empêcher aux gouvernants
de négliger la chose publique de la faire passer du patrimoine de
l'état à leur patrimoine personnel ?
L'implication de la population dans les décisions la
concernant créera un respect de la part de la population et des
mandataires publics.
1.2.9. De percevoir les gouvernants comme des
serviteurs du peuple et non comme les parents ce qui ferait de la population
des enfants.
La perception détermine l'action et le comportement
longtemps dans notre pays la population a considéré les
gouvernants comme des parents qui doivent leur redistribuer la richesse
nationale comme s'ils les entendent. Un enfant africain doit soumission et
obéissance sans faille aux parents. Cette culture malheureusement est
transposée à l'échelle nationale et
particulièrement entre gouvernants et gouvernés. Dans la gestion
de chose publique, il n y a pas de parents d'une part et des enfants d'autre
par. Nous avons plutôt les gouvernants et gouvernés.
1) Les gouvernants sont les serviteurs du peuple ; et le
peuple est le chef des gouvernants. Les phases telles que
« Papa aye nazala esili, Mamanaye
nazala esili » doivent être bannies dans le chef de
la population car elles contribuent à maintenir le peuple dans la
culture d'irresponsabilité qui favorise l'appropriation-expropriation
dans la res publica pour les gouvernants au détriment de la population.
La culture africaine consistant à sacraliser le chef doit s'adapter aux
exigences d'un Etat démocratique ou le chef n'est qu'un serviteur du
peuple souverain qui distribue le pouvoir comme il veut.
I.3. Pour les gouvernants,
Nous recommandons :
1. Une bonne perception de l'état.
Les politiques ont un bon discours lorsqu'ils ne sont pas aux
affaires mais, une fois aux affaires ils changent complètement et se
versent dans les mêmes pratiques qu'ils changent complément et
condamnaient jadis. Il s'agit d'une mauvaise perception de l'état de la
part des dirigeants congolais. En effet, ces derniers voient en l'état
un lieu d'enrichissement facile et rapide et de prédation impunie. Cette
perception négativiste de l'état comme ledit Mitouba Lukusa,
traduit la patrimonialisation ou la privatisation sinon l'expropriation-
appropriation du pouvoir de l'état qui lui reste est fondée sur
la violence et l'exclusion comme mode de gestion publique et d'accession au
pouvoir la nouvelle perception de l'état et une novelle culture
politique c'est dire celle qui confie en vue de servir la nation, de travailler
pour l'intérêt et non une position pour l'enrichissement personne
ou de ses amies.
2. De refuser de s'aliéner et de sacrifier les
intérêts supérieurs de la nation devant les
intérêts des occidentaux.
La vraie légitimité vient de l'intérieur
et non de l'accordent. Elle assoit le pouvoir et permet de créer
l'obéissance spontanée du peuple aux dirigeants.
On accède au pouvoir pour le bien-être de sa
population et non des étrangers ou occidentaux.
1. De déclarer leurs patrimoines ainsi que celle de
leur famille restreinte avant d'entre en fonction.
2. Si l'on déclare le patrimoine avant d'entrer en
fonction et qui à la fin du mandat on ne contrôle pas
d'enrichissement du patrimoine, cela ne sert à rien de le
déclarer à l'entrée en fonction. Tout enrichissement sans
cause d'un dirigeant ou d'un membre de sa famille révèle la
corruption, du détournement ou des pots de vin reçu par celui-ci.
La corruption est un élément qui défavorise la bonne
gestion publique et amplifie l'expropriation politique.
3. De cultiver la sanction positive et
négative.
Ceux des autorités qui servent l'intérêt
général et font preuve de la bonne gestion publique doivent
encouragés honorés, décorés et voire promis. Par
contre, ceux qui se distinguent dans l'expropriation-appropriation doivent
subir la rigueur de la loi, la réclamer publique et à la limite
du possible confisque ou récupérer tant ce qu'ils ont
détournés à l'état et cas échéant
leur retirer les droits civiques pendant un temps. Ceci va créer le
respect de la chose publique et la tendance à l'expropriation-
appropriation pourrait être réduite dans le pays.
I.4. Pour l'Etat congolais
Il y a une nécessité de concilier le symbolisme
de l'état dans le chef de congolais. La représentation que les
congolais ont de l'état par rapport aux institutions étatiques en
place doit être revisitée. MITOUBA, nous l'avons dit parle de
l'état du dedans et l'état du dehors. La force de l'état
dépend des croyances et des valeurs positives qu'à la population
sur lui. Cette perception positive traduite par des croyances et valeurs
positives de l'état du dedans de la part de la population mais aussi une
appropriation citoyenne. Les autorités ont un rôle très
déterminant quant à la perception de l'état du dedans par
la réorganisant l'état du dehors alors que ce qui en fait la
force c'est dire l'esprit de l'état fait défaut.
1. La transparence dans la gestion publique
La transparence dans la gestion est une exigence de bonne
gouvernance. La chose publique est d'intérêt
général, il appartient à tous entre les gouvernants.
Très souvent dans l'Assembl2e nationale de la RDC, pour les questions
qui concernent les émoluments des députés payés par
le trésor public, ou impose des séances closes pour
empêcher la fuite de l'information.
Si les députés, représentants du peuple
prient celui-ci de l'information alors que ferai l'Exécutif o son
tour ? La transparence dans la gestion publique tant au niveau du
gouvernement que des entreprises publiques doit être le maitre mot dans
la gouvernance publique en RDC. La chose publique dans la durée est
susceptible de contribuer au débat public et de faciliter le choix,
d'options appropriées et réalistes favorisant le
développement du pays et d'une part et l'appropriation citoyenne de la
chose publique d'autre part. La transparence publique permet de renforcer la
gestion des finances publiques.
L'opacité dans la gestion des affaires publiques
crée de suspicion, de malaise et le manque de confiance entre
gouvernants et gouvernés. Un des secteurs qui permet d'avoir une
idée sur la transparence publique c'est l'attribution des marchés
publics. Or dans ce domaine pendant longtemps la transparence a toujours fait
défaut. Les marchés s'attribuaient, selon les amitiés et
autres considérations de la clientèle qui n'ont pas permis
à la population de se retrouver. Les différentes
procédures n'étaient que de la poudre aux yeux. La transparence
permet à la société civile d'avoir un volume important
d'information dans le domaine public sur les recettes et les dépenses
que le gouvernement gère au non des citoyens.
2. Obligation de rendre compte
Rendre compte est une exigence de la démocratie mais
aussi de la bonne gestion. Lorsqu'un gère les biens d'autrui, rendre le
compte de sa gestion est une nécessité voire une obligation que
le peuple souverain primaire attend. Chaque année, les différents
gouvernements de la RD se présentent à l'Assemblée
Nationale pour le vote du budget. A la fin de l'exercice, il n'y a pas de
reddition des comptes et l'Assemblée Nationale ne s'intéresse pas
à exiger au gouvernement le compte. Cela est aussi vrai quant à
l'obligation de rendre compte des entreprises publiques.
L'entreprise d'appropriations-expropriation des gouvernants
est favorisée par ce refus organisé à tous les niveaux de
l'Etat de rendre compte de la gestion. Ainsi les dirigeants confondent la chose
publique au patrimoine personnel. Cette situation entretient la culture de
destruction, de pillage systématisé, de détournement, de
vol qui appauvrit le pays.
I.5. Les mécanismes
à mettre en place pour barrer la route à l'expropriation
politique en vue d'une bonne gestion de la chose.
Pour barrer la route à l'entreprise d'expropriation
politique, les efforts doivent être conjugués par toutes les
parties, a savoir : la population (gouvernés), les gouvernants et
l'Etat.
Pour la population, nous
recommandons :
1. De développer l'esprit nationaliste et
patriotique.
Le nationalisme Congolais ne s'est manifesté que par la
volonté de rester uni de et vivre ensemble.
La nation doit être considérée comme la
valeur suprême, toutes les autres lui étant subordonnées, y
compris l'individu.
Tout doit être fondé exclusivement sur les
valeurs de l'Etat-Nation. Le citoyen doit se soumettre partout et en tout
à la volonté nationale. Les intérêts du citoyen
doivent s'effacer devant les intérêts supérieurs de la
nation.
Le patriotisme nous attache profondément à la
patrie. Les compatriotes ont des devoirs envers leur patrie. C'est ainsi que la
population congolaise en particulier doit aimer et servir sa patrie. Aimer la
patrie c'est empêcher à tout individu, congolais ou
étranger à s'emparer ou exproprier des richesses communes pour en
faire siennes.74(*)
Personne ne laisse sa maison être visité par les voleurs et
même lorsqu'il repère celui qui a volé, dans sa maison, il
le poursuit jusqu'à récupérer ce que lui appartient. Aussi
nous devons considérer la RDC comme une maison à tous que chacun
doit aimer et protéger à tous pris. Le nationalisme et le
patriotisme doivent être cultivés dans le chef de la population
Congolaise ceux-ci contribueront à l'émergence dans le temps
d'une culture politique de responsabilité gage de la bonne gestion.
2. De contrôler les gouvernants dans leur
gestion de la chose publique
La participation citoyenne ne doit pas seulement si limiter au
vote mais plus par le contrôle et la vigilance que doit avoir la
population sur la gestion de la républica. Le contrôle doit se
faire normalement par le parlement et les autres services de l'Etat. En
réalité, les parlementaires sont plus soucieux de leurs familles
politiques et du pouvoir que de contrôler les gouvernants qui
gèrent le pays aux quotidiens. Voilà pourquoi, nous pensons que
personne ne peut en aucun cas prendre la place du souverain primaire, le
peuple, ni le représenter valable lorsqu'il est complice inconsciemment
de l'expropriation de ce qu'il est censé représenter.
Les gouvernants habitant au milieu de la population, et
celle-ci connait bien les conditions de vie de ces gens avant qu'ils arrivent
au pouvoir et après qu'ils soient au pouvoir.
La population remarque le changement brusque de la vie de ces
gens sans être scandalisée et sans dénoncer. Il s'agit
d'une culture politique d'irresponsabilité que doit bannir la
population. Les organisations de la société civile doivent
dénoncer le détournement, les expropriateurs de la chose
publique. La population doit dénoncer, faire de sit-in pour exiger le
départ et les poursuites judiciaires de ceux qui se compromettent dans
la gestion de la chose publique. Lorsque ceci deviendra une culture de la part
de la population Congolaise, la bonne gestion publique fera son chemin dans le
pays. Pour d'exercer, la RDC a besoin d'une presse d'investigation capable
d'exercer à avoir les vraies informations sur le comportement des
gouvernants. Le peuple ne doit pas attendre la révolution
périodique qui souvent conduit par un homme.
Nous voulons que le peuple soit vigilant pour faire chaque
jour de sa gestion une révolution. Une telle attitude fera aussi peur de
la réaction du peuple. UN peuple amorphe est un peuple qui
prépare le décor de l'expropriation de ses richesses par la
classe dirigeante.
3. De tenir compte de la moralité des
éligibles et autres personnes qui accèdent au pouvoir par
d'autres voies que celle des élections.
L'intelligence seule ne suffit pas. <La science sans
conscience n'est que ruine de l'âme et malheur de la cité>,
disait Rabelais. Il est temps pour le peuple Congolais de tenir compte de la
moralité des gens avant de leur accordait un mandat politique. Comment
un homme qui s'est fait une fortune grâce à
l'appropriation-expropriation peut venir demander un mandat auprès de
ses victimes ? Malheureusement ses
Conclusion partielle
Au terme de ce dernier chapitre, nous avons
démontré la responsabilité des institutions
étatiques de du peuple dans la mauvaise gestion publique en RDC. Il nous
revient de conclure définitivement notre réflexion.
Est normal que le peuple ne s'implique pas à la gestion
de la Républica d'une part et, n'ait pas une obéissance
spontanée aux gouvernants d'autre part, la non appropriation.
La légitimité du peuple aux institutions et aux
autorités stimule l'intérêt de celui-ci aux institutions et
aux autorités. Cet intérêt le pousse à la
participation citoyenne, qui est capable de mener à la culture
citoyenne.
CONCLUSION GENERALE
Aux termes de ce travail qui a porté sur
« culture politique et gestion de la res publica en
République Démocratique du Congo les défis à
relever de 1997 à 2011 » notre
préoccupation était celle de savoir qu'elle était
l'incidence de la culture politique sur la gestion de la res publica en RDC.
Pour assoir notre réflexion, nous nous sommes
posé en guise de problématique, les questions
suivantes :
· Au regard de la gestion des affaires publiques
instituée en RDC peut-on parler d'une culture politique responsable de
la part de gouvernants de gouverner ?
· Cette gestion peut-elle susciter une appropriation
citoyenne de la chose publique ?
· Que doivent faire les Congolais pour instituer une
gouvernance d'appropriation citoyennes ?
De ce questionnement, nous avons retenu les
éléments ci-après :
· Concernant la question liée à la culture
politique responsable de la part des gouvernants et gouvernés dans la
gouvernance publique instituée en RDC, nous avons souligné que
cette gestion des affaires publiques exprime et met en lumière une
culture politique irresponsable de la part des gouvernants et
gouvernés : cette culture politique irresponsable a ouvert la voie
à la convoitise extérieure. Les gouvernants et les
gouvernés ont tous une mauvaise perception de l'Etat, garant de
l'intérêt général. Les gouvernants exproprient les
biens communs et les gouvernés ont été exclus par les
gouvernants et par eux mêmes.
Les Congolais doivent s'approprier la chose publique par le
bas et barrer la route à toute entreprise d'expropriation appropriation
de ses dirigeants et des étrangers. Toutes ces réponses ont
été vérifiées et Confirmées.
La présente étude a été
bâtie sur une base méthodologique dont la méthode structure
fonctionnaliste a apporté un élément dynamique. En tant
que processus et théorie, la culture politique est aussi un
système d'organisation qui réagit devant les facteurs de
déséquilibre qui le menacent.
Pour mener à bien notre réflexion, outre
l'introduction et la conclusion générales, notre travail a
été subdivisé en quatre chapitres :
Le premier chapitre a été consacré
à la définition des concepts de base comme : culture,
position, notions connexes à la culture politique, gestion,
gouvernance.
Le chapitre deuxième a porté sur la
présentation de la RDC dans ses aspects historique, géographique,
économique et sociopolitiques.
Le chapitre troisième présente un état de
lien sur la culture politique et gestion de la chose publique en RDC durant la
période de 1997 et 2011 une gestion fondée sur l'appropriation
expropriation des gouvernants au détriment de la population.
Enfin le quatrième et le dernier chapitre a
tablé sur l'analyse critique et perspective pour une
défiés à relevés fondé sur une culture
citoyenne, comme tout travail scientifique, le travail fait dégager des
leçons suivantes :
· Le phénomène
d'expropriation-appropriation n'est pas un fait isolé mais, toute une
culture politique dans le chef des gouvernants. C'est ainsi que ceux qui
décrient la gestion de la chose publique, une fois dans le affaires se
lancent eux aussi dans l'expropriation-appropriation, car ils ont compris que
la population Congolaise et immature et a été programmé
à une culture politique irresponsable permettant aux gouvernants
d'exproprier la chose publique sans aucune forme de procès et de
réaction ;D'où notre culture politique favorise
l'expropriation de la chose publique par les gouvernants d'une part et la
passivité voir la complicité des gouvernés dans cette
Entreprise d'expropriation- appropriation de l'autre côté.
· Le pouvoir politique en RDC n'a pour finalité
que l'expropriation de la chose publique au lieu d'être un instrumenta en
service de l'intérêt général des citoyens ;
· La population Congolaise est victime
d'expropriation-appropriation faute d'une culture politique d'appropriation
citoyenne responsable gage d'une bonne gestion de la Réspublica. Pour
clore définitivement nos propos, nous recommandons à la
population Congolaise victime d'expropriation politique de s'inscrire dans la
démarche proposée par Mitomba. Il s'agit de :
- Une socialisation et une responsabilisation politique par le
Bas ;
- Une désimpolisation de la vie politique par
l'assainissement de la vie (politique) de la cité ;
- La laïcisation par la détribalisation sinon la
desénthnissement de l'Etat en tant que projet commun ;
- La modernisation politique en mettant hors d'état de
nuire toutes les forces rétrogradées hostiles à la
démocratie et au développement ;
- L'expropriation des imposteurs qui ont privatisé et
patrimonialisé l'Etat ;
- La rélegitimisation de la légitimité de
la Société Civile en tant que source du pouvoir comme le souhaite
Pierre Ranavalona ;
- Une réappropriation de l'Etat du dedans par
l'imprégnation de nouvelle perception ;
- Une revalorisation de l'homme, de son milieu de vie et du
travail ainsi que les valeurs liées aux cultures locales ;
- La construction et la reconstruction de l'Etat du dehors et
surtout de son image détruite ;
- Hygiène mentale devant assainir l'Etat du dedans des
Congolais partant la perception de l'Etat et la croyance qui en découle
d'une manière générale mon plus comme un produit
importé, un phénomène mimétique, une affaire de
tout le monde et au servir de l'intérêt de tout le monde, produit
de la connaissance humaine que les communautés sont appelées
à s'en servir et s'en approprier pour leurs besoins parce que devenu ce
jour une propriété universelle.
- Au-delà de ces recommandations et suggestions, les
Congolais, pour une meilleure appropriation citoyenne, sont conviés
à prendre en charge la destinée de leur pays au lieu de demeurer
complice par une inaction, fruit de la culture politique
d'irresponsabilité qui détermine leur site. Ils doivent faire
preuve d'un engagement politique responsable et citoyenne en devenant l'acteur
principal de la gestion de la res publica.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. BALANDIER G., Sociologie actuelle de l'Afrique
noire, Paris, PUF, 1971.
2. BREACKMAN C., L'enjeu Congolais, Paris, éd.
Fayart, 1999.
3. CHARLES D.et PONTIER S.M., Introduction à la
politique, Dalloz, Paris, 2000.
4. GRAWITZ M., Méthode des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 1981.
5. JAVEAU C.L., Comprendre la sociologie, Verniers,
Ed. Marabout, 1978.
6. KAMBAYI BWATSHIA, Dictature et éthique de la
responsabilité, Eugemonie et Linaco, Janvier 2000.
7. MARIE-FRANCE C. et FRANÇOIS M.,
Géopolitique du Congo (RDC), éd. Complexe, Bruxelles
8. MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur en sciences
sociales et humaines, Ed., SOGEDES, 2003.
9. NIDA A. E., Coutumes et cultures, Anthropologie pour
mission chrétienne, Ed., G.M, Paris, 1978.
II. ARTICLE
1. MBUYI B., « L'amélioration du climat des
affaires », in Emergence, Bimensuel n°00 de mars-avril
2013, p.12.
III. THESE, COURS ET TFC
2. BOLA NTOTELE, Gestion des ressources humaines, cour
inédits, G3 SPA,ULK,2010-2011.
3. BOMALIKA NDOMBE B., L'organisation et le fonctionnement des
institutions politiques sous la troisième République cas de
l'Assemblée nationale et du gouvernement de 2006 à 2010, TFC,
SPA. ULK.2010-2011.
4. MAKENGO NKUTU, Institutions politique du Congo, cours
Inédit, G3 SPA, UPN 2013.
5. MITOUBA LUKASA, Equation Etat culture politique et
appropriation citoyenne· En RDC constitution à la sociologie
politique fondée sur le modèle d'analyse sitiologie, Thèse
de doctorat, SPA, FSSAP, UNIKIN, 2012.
6. T.TSHILOMBO SEND T., Education à la
citoyenneté, cours inédit, G1, UNIKIN, 2011.
7. TSHISHIMBI KATULONDI E., Institutions et structures
traditionnelle africaines, cours inédits, G2 Droit, ULK, 2011-2012.
8. WANADI M., Grands services publics de l'Etat, Cours
inédits, G3 SA, ULK 2010-2011.
9. WETSHINGOLO MOMINDO F., Introduction à la science
politique, cours inédit, G1 SPA, ULK, 2012-2013
10. WINGENGA WI EPENDO, Initiation à la recherche
scientifique, cours inédit, G1, SPA, ULK, 2009-2010.
IV. DOCUMENTS ET AUTRES SOURCES
OIFFICIELLES
1. Annales parlementaires 2007, Notes manuscrites,
Palais du peuple, Kinshasa, 2007.
2. JORDC, Constitution de la RDC., Article63. Alinea 1,
2011.
V. WEBOGRAPHIE
1. DICOS Encarta 2009 consulté le 05/09/2016
2. « Interview du ministre du plan et
SMRW », In Emergence n°00 de Mars-Avril, 2013,
pp.25-26.
3. « Présentation de la RDC » in
www.geordc consulté le 12 juin
2016
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
IN MEMORIAM
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
INTRODUCTION vi
0.1. Choix et intérêt de l'étude
1
0.1.1. Sur le plan scientifique
1
0.1.2. Sur le plan individuel
2
0.1.3. Sur le plan pratique et sociétal
2
0.2. Problématique
2
0.3. Hypothèses de travail
4
0.4. Méthodologie du travail
5
4.1. Méthode du travail
5
4.2. Techniques de collecte de données
6
0.5. Choix et intérêt du sujet
7
5.1. Délimitation du sujet
7
0.6. Subdivision
8
Chapitre Premier :
9
LES CONSIDERATIONS GENERALES DU CADRE CONCEPTUEL
9
SECTION I : CADRE CONCEPTUEL DE BASE
9
I.1. Culture
9
I.2. Politique
10
I.3. Culture politique
12
1.4. Gestion de la chose publique
16
1.5. Res publica
18
SECTION II : DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
19
2.1. Socialisation politique
19
2.2. Conscience politique
19
2.3. Démocratie
20
2.4. L'attitude politique
21
2.5. Orientations politiques
21
Conclusion partielle
21
Chapitre Deuxième :
22
PRESENTATION DE LA RDC
22
SECTION I. DES DISPOSITIONS GENERALES
22
1.1. Brève présentation et historique de la RDC
22
1.2. Aspect géographique
25
1.2.1. Situation frontalière
25
1.2.2. Des facteurs climatiques
26
1.2.3. Des ressources naturelles
26
1.2.4. Des ressources hydrographiques et foret
27
1.3. Aspect démographie
27
1.4. Aspect économique
29
1.4.1. Des entreprises
30
1.4.2. Situation salariale
31
SECTION II. EVOLUTION DE LA SITUATION DE LA RDC
32
2.1. Aperçu de l'expropriation de la RDC
32
Conclusion partielle
37
Chapitre Troisième :
38
LA QUESTION SUR LA CULTURE POLITIQUE ET GESTION DE LA CHOSE
PUBLIQUE EN RDC
38
SECTION I : ETAT DES LIEUX DE LA CULTURE POLITIQUE
38
I.1. Sur le plan politique
38
1.2. Sur le plan économique
40
I.3. Sur le plan social et culturel
42
I.3.1. La situation du travailleur
43
I.3.2. La situation des ménages
43
I.3.3. Le secteur de l'éducation
44
I.3.4. Le Secteur de Santé
44
SECTION II. ETAT DES LIEUX DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE DE
2003 A 2006
45
2.1. Sur le plan politique
45
Tableau N0 1 : Relatif au partage du pouvoir
à l'Assemblée Nationale
46
Tableau N° 2 Relatif au partage de pouvoir du Sénat
46
2.2. Sur le plan économique
47
2.3. Sur le plan Socio-Culturel
47
SECTION III. ETUDE CRITIQUE DE LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE
SOUS LA IIIE REPUBLIQUE
48
3.1. Sur le plan politique
48
Tableau relatif au nombre de Ministres dans le Gouvernement de
la IIIè République
49
2.2. Sur le plan économique
50
2.3. Sur le plan sociaux - Culturel
52
Conclusion partielle
54
Chapitre Quatrième :
55
ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVE POUR UNE BONNE GESTION DE LA
CHOSE PUBLIQUE
55
SECTION I. ANALYSE CRITIQUE DANS LA GESTION DE LA CHOSE PUBLIQUE.
55
I.1. La responsabilité des institutions politiques
55
I.2. La responsabilité de la population et de la
société civile dans les défis politiques à relever.
63
I.3. Pour les gouvernants,
73
I.4. Pour l'Etat congolais
74
I.5. Les mécanismes à mettre en place pour barrer
la route à l'expropriation politique en vue d'une bonne gestion de la
chose.
75
Conclusion partielle
78
CONCLUSION GENERALE
79
BIBLIOGRAPHIE
83
TABLE DES MATIERES
85
* 1MITOUBA LUKASA,
Equation· Etat culture politique et appropriation citoyenne· En
RDC constitution à la sociologie politique fondée sur le
modèle d'analyse sitiologie, Thèse de doctorat, SPA, FSSAP,
UNIKIN, 2012.
* 2WINGENGA WI EPENDO,
Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, G1, SPA,
ULK, 2009-2010.
* 3GRAWITZM.,
Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1981,
p.398.
* 4JAVEAUC.L., Comprendre
la sociologie, Verniers, Ed. Marabout, 1978, p.68. Cité par MULUMA
MUNANGA, Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, Ed.,
SOGEDES, 2003, p.88.
* 5GRAWITZ M., Op.
cit., P.351.
* 6GRAWITZ M., Op.
cit., p.346.
* 7MULUMA MUNANGA,
Op.cit., p.99.
* 8NIDA A. E., Coutumes
et cultures, Anthropologie pour mission chrétienne, Ed., G.M,
Paris, 1978, P.51.
* 9TSHISHIMBI KATULONDI E.,
Institutions et structures traditionnelle africaines, cours inédits, G2
Droit, ULK, 2011-2012.
* 10TSHISHIMBI KATULONDI E.,
Op. cit., p.17
* 11Idem
* 12CHARLES D.et
PONTIERS.M., Introduction à la politique, Dalloz, Paris, 2000,
p.2.
* 13WETSHINGOLO MOMINDOF.,
Introduction à la science politique, cours inédit, G1 SPA, ULK,
2012-2013
* 14BURDEAUG., cité
par CHARLES D.et J.M, PONTIER, op.cit., p.3.
* 15Ibidem
* 16CHARLES D. et
PONTIERJ.M., op.cit, .p.8.
* 17WANADIM., Grands services
publics de l'Etat, Cours inédits, G3 SA, ULK 2010-2011.
* 18NGOMA BINDA, Cité
par WANADI MBOYO, Op.cit., p.8.
* 19LAURENCE et HERSONSJ.R.,
cité par WANADI MBOYO, Op.cit., p.8.
* 20T.TSHILOMBO SEND T.,
Education à la citoyenneté, cours inédit, G1, UNIKIN,
2011, p.46.
* 21MITOUBA LUKUSA S.,
Equation, « Etat, culture politique et appropriation
citoyenne » en République Démocratique du Congo,
thèse, p.74.
* 22F.MOMINDO Wetshingolo,
op.cit, p.91.
* 23TSHILOMBO SENDT.,
op. cit., p.48.
* 24TSHILOMBO SENDT.,
op. cit., p.48.
* 25Ibidem, P.77
* 26MITOUBA LUKUSAS.,
op. cit., p.77.
* 27TSHILOMBO SENDT.,
op. cit., p.77.
* 28MENTORY R.cité
par BOLA NTOTELE, Gestion des ressources humaines, cour inédits, G3
SPA,ULK,2010-2011.
* 29Ibidem.
* 30KIZONZI MVUTUKIDI,
cité par WANADI MBOYO, op.cit., p.43.
* 31WANADI MBOYO,
op.cit.,
* 32TSHILOMBO SENDT.,
op. cit., p.78.
* 33 Karl Marx
* 34Léon de saint
Moulin cité par MITOUBA LUKUSAS., op. cit., p.82.
* 35MITOUBA Lukusa S., op.
cit, p.82.
* 36 Ibidem, P.82
* 37DICOS Encarta 2009
consulté le 05/09/2016
* 38BURDEAU G.cité
par CHARLES D. et PONTIERJ.M., Op.cit., p.117.
* 39Ibidem, P.9
* 40 MAKENGO NKUTU,
Institutions politique du Congo, cours Inédit, G3 SPA, UPN
2013.
* 41
« Présentation de la RDC » in
www.geordc consulté le 12 juin
2016
* 42
« Présentation de la RDC » in
www.geordc consulté le 12 juin
2016
* 43
« Présentation de la RDC » in
www.geordc consulté le 12 juin
2016
* 44
« Présentation de la RDC » in
www.geordc consulté le 12 juin
2016
* 45 « Interview du
ministre du plan et SMRW », In Emergence n°00 de
Mars-Avril, 2013, pp.25-26.
* 46 « Interview
du ministre du plan et SMRW », In Emergence n°00 de
Mars-Avril, 2013, pp.25-26.
* 47TSHILOMBA KATANGA,
Op.cit., p.222.
* 48MARIE-FRANCE C. et
FRANÇOIS M., Géopolitique du Congo (RDC), éd.
Complexe, Bruxelles, p. 84.
* 49MARIE-FRANCE C. et
FRANÇOIS M., Op. cit, p. 84.
* 50BREACKMAN C.,
L'enjeu Congolais, Paris, éd. Fayart, 1999, p. 38.
* 51 BREACKMANC., Op.
cit, p. 38.
* 52MARIE-FRANCE C. et
FRANÇOIS M., Op. cit, p.133.
* 53MABI MULUMBA cité
par MITOUBA LUKUSA.S., Thèse Litre, PP435 - 436
* 54MITOUBA LUKUSA.S., Op.
cit, PP.435 - 436
* 55VUNDUAWE TE PEMAKO.,
op. cit., P. 446
* 56MUKOKA NSENGA, OP.
Cit., 123
* 57 MBUYI B.,
« L'amélioration du climat des affaires », in
Emergence, Bimensuel n°00 de mars-avril 2013, p.12.
* 58MBUYI B., «
L'amélioration du climat des affaires « , In
Emergence, Bimensuel n0 00 De Mars-Avril 2013n
p ?12.
* 59MUKOKA NSENGA, op.
Cit, p. 125
* 60AKELE ADAU, Cité
par MUKOKA NSENGA, OP. Cit., P. 126.
* 61PATIKALA MENO, op.
cit, p. 16.
* 62WEBER M. cité par
LOHATA TAMBWO., op ; cit. , pp 134 - 135
* 63KAMBAYI BWATSHIA,
Dictature et éthique de la responsabilité, Eugemonie et
Linaco, Janvier 2000, pp. 8 - 10.
* 64Idem, p. 14
* 65BALANDIER G.,
Sociologie actuelle de l'Afrique noire, paris, PUF, 1971 cité par
LOHATA TAMBWE., of-cit,p. 137.
* 66LOHATA TAMBWE., Op.
cit., p. 133
* 67BOMALIKA NDOMBE B.,
l'organisation et le fonctionnement des institutions politiques sous la
troisième République cas de l'Assemblée nationale et du
gouvernement de 2006 à 2010, SPA. ULK.2010-2011, p56
* 68MOSENGWO PASIYA
cité par Marie-France et François M., op. cit ., p
93
* 69 MITOUBA LUKUSA S., Op.
cit, p.525.
* 70MUYUNGA MALANGO K.
cité par MITOUBA LUKUSA S.,Op. cit, p.526
* 71 MITOUBA LUKUSA S., Op.
cit, p.525.
* 72Lexique des termes
juridiques, op. cit., p. 544 ;
* 73Annales parlementaires
2007, Notes manuscrites, Palais du peuple, Kinshasa, 2007.
* 74 JORDC, Constitution de
la RDC., Article63. Alinea 1, 2011 p. 17.