Section 2 : Etat de
l'art
Afin de cerner l'évolution de la prise en compte
de la multifonctionnalité des espaces verts urbains et les services
qui leur sont attribués, nous avons effectué une revue de la
littérature scientifique en rapport avec le sujet. L'une des contraintes
rencontrées réside dans l'ambigüité du cadre
conceptuel employé par les différentes disciplines scientifiques
concernées.
Les espaces verts dans la ville de Lubumbashi contribuent au
maintien de l'équilibre environnemental d'autant plus que
l'accroissement de la population urbaine menace la présence des espaces
verts à Lubumbashi, aucune institution n'en prend soin. Or, lorsque la
ville est surpeuplée, la population a besoin de beaucoup d'espaces pour
la détente et aussi des espaces verts pour alimenter l'air en
oxygène.
Beaucoup de personnes ignore encore l'utilité des
« espaces verts » dans une ville ; d'autres pays,
qui ont compris leur utilité mais avec retard, par manque d'espace vide,
cherchent à créer des espaces verts artificiels parce que 89% de
l'espace urbain est goudronné, puis envahi par les bâtis. Beaucoup
d'espaces verts ont été perdus à Lubumbashi, c'est ce
qu'on appelle la richesse perdue, il y a lieu d'y réfléchir pour
prévenir et agir pour le compte de tout le monde, et non pas pour la
destruction de toute l'humanité. Dans la ville de Lubumbashi, le
mécanisme le plus facile de lutter contre les gaz à effet de
serre est de protéger les espaces verts.
Franck Courchamp (2009 : 3) montre qu'aujourd'hui,
« l'espèce humaine est l'agent le plus important de
changements environnementaux de notre planète ». Avec la
population qui ne cesse de croître, les ressources de la planète
diminuent, nous transformons les forêts, les prairies et les
déserts pour satisfaire nos besoins et désirs. Nous avons de plus
en plus les preuves selon lesquelles le changement climatique d'origine
anthropique met l'environnement naturel en danger. Cette hypothèse va
nous amener à questionner la gestion de l'environnement actuel tout en
dressant une liste complète des réponses qu'offre la science.
Selon Michelot (2014 : 257), la gouvernance permet
d'interpeller les processus de coordination de décision,
d'évaluation, de validation des normes dans toute leur implication au
niveau de l'ensemble des acteurs. Si la gouvernance n'arrivait pas à
accomplir sa tâche primaire, chacun pourrait faire ce qui lui revient
à l'esprit alors que, les gouvernants, leurs responsabilités
doivent toujours plonger sur toutes les structures sans exception.
Le même auteur (2014 : 255) souligne que
l'originalité du concept est de ne pas se limiter au sort de seules
espèces ou habitats remarquables mais de s'intéresser au maintien
voire au développement spatiaux multiples, locaux et globaux. Le
nécessaire serait d'interroger les sociétés sur les
modèles de justice environnementale que nous souhaitions construire,
nous dévons établir une régularité dans tout, entre
le fait et les éléments du système.
Michel (2014 : 61) confirme que « les
préoccupations environnementales ne se limitent pas à la
protection de la nature et à la lutte contre les pollutions. Sans
recourir au concept vaste et flou de qualité de la vie, il est cependant
indispensable de prendre en considération un ensemble
d'éléments qui traduisent le souci nouveau du qualitatif dans
l'utilisation et l'aménagement de l'espace tant dans le milieu rural que
dans le milieu urbain ». Il y a lieu d'analyser le risque d'atteinte
à l'environnement, l'homme est lui-même acteur principal de la
transformation de l'écosystème en même temps, il est mis
à l'épreuve.
Quant à David, L.B, (2006 :11), il souligne
que « ce qui existe réellement ce ne sont pas les
choses, mais les choses en train de se faire, elles n'existent qu'à
travers les interprétations que les hommes en font ». Le
pragmatisme est une méthode d'accès à une conscience
opérante du monde chez les individus, la théorie est un mode
d'orientation pour l'action, elle soulève la question des mobiles de sa
mise en oeuvre, de son contenu et de son éthique. Il est vraiment
important de connaître ce qui se joue entre les acteurs dans la
détermination mutuelle de leurs comportements pour définir leurs
gestes ».
Selon Pascal, M. (2003 : 3), « le permis
d'environnement est obligatoire pour l'exploitation de toute installation
reprise dans la liste des installations classées, il représente
une autorisation administrative qui fixe les conditions techniques de
fonctionnement d'une installation classée dans le but de protéger
l'environnement, la santé et la sécurité de la
population ». À Lubumbashi, la plupart des espaces verts ont
été remplacés en majorité par des stations de
carburant, qui représentent une source potentielle de nuisance à
la longue sur la population.
Selon Lugrin M, (2008 : 8), la défense des
espèces d'arbres nécessite une attention constante, son
coût est un investissement dans notre qualité de vie, on y
veillera lors de plantation et en cas de conservation d'arbres lors de
constructions. Aujourd'hui, l'évolution des relations homme et la nature
dans le milieu urbain est récente ; pour les autres, les nouveaux
paysages caractérisent le centre-ville et la périphérie,
donc tous gardent leurs formes, zone artificielle bâtie et
aménagée.
Selon Bénédicte, F.Tavignot (2004 :
5), « le développement durable est l'une des variables
d'ajustement nécessaire à son évolution face aux
déséquilibres environnementaux et sociaux croissants. Nous devons
prendre en considération les enjeux du développement durable sans
oublier la question quotidienne du réchauffement climatique ainsi que la
problématique des énergies non renouvelables.
Selon Stephen Vida (2006 : 2012), les espaces verts
contribuent au soutien de l'aménagement préventif des lieux et
des espaces habités pour atténuer l'impact des changements
climatiques sur la santé des populations vulnérables. La
présence de l'arbre est d'une importance capitale dans la vie
quotidienne, elle a un rôle que personne ne peut ignorer, les espaces
verts sont associés à des effets positifs sur l'évaluation
médicale de la santé mentale, ainsi que sur le stress. Au cas
où ceci n'est pas pris en compte, ça devient un problème.
La gestion doit être meilleure parce que les espaces verts emmagasinent
moins de chaleur solaire comparativement aux secteurs où l'on trouve
surtout des bâtiments et d'autres investissements.
Selon Bougé, F. (2009 :7), pour le bonheur, la
sauvegarde du monde, il est plus essentiel de le végétaliser que
de le minéraliser ; planter est plus urgent que bâtir.
L'homme a un besoin plus vital d'arbres, de plantes et d'herbe que de
béton, des pierres et de bitumes. Selon Donnadieu (repris par
Bougé, 2008 :9), « le végétal n'est
cependant pas qu'un régulateur dans la ville, c'est aussi un
médiateur social, c'est-a- dire ce par quoi l'identité et la
qualité de la ville adviennent, ce par quoi l'agglomération
devient une cité appropriée ou appropriable par les
habitants ». Les situations problèmes liées à ce
sujet sont nombreuses et palpables dans la ville de Lubumbashi ; la plante
stocke une quantité d'énergies solaires qui permet aussi la
photosynthèse.
Selon Piedrafita (2007 : 5), la problématique de
la pollution des sols et en particulier la pollution ponctuelle n'a
été prise en compte que très tardivement malgré les
conséquences négatives que ceci a entrainé sur la
santé et l'environnement. Plusieurs sources d'origine urbaine en sont
responsables. Néanmoins, notre recherche porte sur la gestion des
espaces verts à Lubumbashi, on prélèvera les
différents investissements sur les espaces verts.
Pour Bavon N'sa Mputu (2014 :7), la République
Démocratique du Congo doit relever un premier défi important dans
la conservation de la biodiversité notamment au regard des
espèces abritées dans ses aires protégées. Un
deuxième enjeu, très stratégique, réside dans le
maintien de son rôle de château d'eau de l'Afrique. Un
troisième enjeu important se situe dans le processus de lutte contre le
changement climatique, par l'effet d'atténuation des émissions de
gaz à effet de serre, que sont en mesure de remplir ses forêts.
Les espaces verts sont considérés comme
étant une forêt urbaine, leur destruction
déséquilibre la biosphère, aujourd'hui la criminologie
contribue au développement durable en étudiant les situations
problèmes qui sont liés à l'environnement.
Selon Bougé, F. (2009 : 230), la place de l'espace
vert en ville a une influence sur l'efficacité politique
menée par la collectivité, il soutient aussi
l'hypothèse selon laquelle l'espace vert a une influence sur la ville.
De nombreuses études ont été déjà faites au
sujet des espaces verts dans les pays occidentaux et même en Afrique, le
but pour nous, c'est de s'inspirer de ce qui est dit et ensuite de l'appliquer
à la compréhension du phénomène de la disparition
des espaces verts dans la ville de Lubumbashi.
|