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Analyse criminologique sur les espaces verts dans la ville de Lubumbashi

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par Pierre Nguz Mbaz
Université de Lubumbashi - bachelier 2015
  

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Section 2 : Etat de l'art

Afin de cerner l'évolution de la prise en compte de la multifonctionnalité des espaces verts urbains et les services qui leur sont attribués, nous avons effectué une revue de la littérature scientifique en rapport avec le sujet. L'une des contraintes rencontrées réside dans l'ambigüité du cadre conceptuel employé par les différentes disciplines scientifiques concernées.

Les espaces verts dans la ville de Lubumbashi contribuent au maintien de l'équilibre environnemental d'autant plus que l'accroissement de la population urbaine menace la présence des espaces verts à Lubumbashi, aucune institution n'en prend soin. Or, lorsque la ville est surpeuplée, la population a besoin de beaucoup d'espaces pour la détente et aussi des espaces verts pour alimenter l'air en oxygène.

Beaucoup de personnes ignore encore l'utilité des « espaces verts » dans une ville ; d'autres pays, qui ont compris leur utilité mais avec retard, par manque d'espace vide, cherchent à créer des espaces verts artificiels parce que 89% de l'espace urbain est goudronné, puis envahi par les bâtis. Beaucoup d'espaces verts ont été perdus à Lubumbashi, c'est ce qu'on appelle la richesse perdue, il y a lieu d'y réfléchir pour prévenir et agir pour le compte de tout le monde, et non pas pour la destruction de toute l'humanité. Dans la ville de Lubumbashi, le mécanisme le plus facile de lutter contre les gaz à effet de serre est de protéger les espaces verts.

Franck Courchamp (2009 : 3) montre qu'aujourd'hui, « l'espèce humaine est l'agent le plus important de changements environnementaux de notre planète ». Avec la population qui ne cesse de croître, les ressources de la planète diminuent, nous transformons les forêts, les prairies et les déserts pour satisfaire nos besoins et désirs. Nous avons de plus en plus les preuves selon lesquelles le changement climatique d'origine anthropique met l'environnement naturel en danger. Cette hypothèse va nous amener à questionner la gestion de l'environnement actuel tout en dressant une liste complète des réponses qu'offre la science.

Selon Michelot (2014 : 257),  la gouvernance permet d'interpeller les processus de coordination de décision, d'évaluation, de validation des normes dans toute leur implication au niveau de l'ensemble des acteurs. Si la gouvernance n'arrivait pas à accomplir sa tâche primaire, chacun pourrait faire ce qui lui revient à l'esprit alors que, les gouvernants, leurs responsabilités doivent toujours plonger sur toutes les structures sans exception.

Le même auteur (2014 : 255) souligne que  l'originalité du concept est de ne pas se limiter au sort de seules espèces ou habitats remarquables mais de s'intéresser au maintien voire au développement spatiaux multiples, locaux et globaux. Le nécessaire serait d'interroger les sociétés sur les modèles de justice environnementale que nous souhaitions construire, nous dévons établir une régularité dans tout, entre le fait et les éléments du système.

Michel (2014 : 61) confirme que « les préoccupations environnementales ne se limitent pas à la protection de la nature et à la lutte contre les pollutions. Sans recourir au concept vaste et flou de qualité de la vie, il est cependant indispensable de prendre en considération un ensemble d'éléments qui traduisent le souci nouveau du qualitatif dans l'utilisation et l'aménagement de l'espace tant dans le milieu rural que dans le milieu urbain ». Il y a lieu d'analyser le risque d'atteinte à l'environnement, l'homme est lui-même acteur principal de la transformation de l'écosystème en même temps, il est mis à l'épreuve.

Quant à David, L.B, (2006 :11), il souligne que  «  ce qui existe réellement ce ne sont pas les choses, mais les choses en train de se faire, elles n'existent qu'à travers les interprétations que les hommes en font ». Le pragmatisme est une méthode d'accès à une conscience opérante du monde chez les individus, la théorie est un mode d'orientation pour l'action, elle soulève la question des mobiles de sa mise en oeuvre, de son contenu et de son éthique. Il est vraiment important de connaître ce qui se joue entre les acteurs dans la détermination mutuelle de leurs comportements pour définir leurs gestes ».

Selon Pascal, M. (2003 : 3), « le permis d'environnement est obligatoire pour l'exploitation de toute installation reprise dans la liste des installations classées, il représente une autorisation administrative qui fixe les conditions techniques de fonctionnement d'une installation classée dans le but de protéger l'environnement, la santé et la sécurité de la population ». À Lubumbashi, la plupart des espaces verts ont été remplacés en majorité par des stations de carburant, qui représentent une source potentielle de nuisance à la longue sur la population.

Selon Lugrin M, (2008 : 8), la défense des espèces d'arbres nécessite une attention constante, son coût est un investissement dans notre qualité de vie, on y veillera lors de plantation et en cas de conservation d'arbres lors de constructions. Aujourd'hui, l'évolution des relations homme et la nature dans le milieu urbain est récente ; pour les autres, les nouveaux paysages caractérisent le centre-ville et la périphérie, donc tous gardent leurs formes, zone artificielle bâtie et aménagée.

Selon Bénédicte, F.Tavignot (2004 : 5), «  le développement durable est l'une des variables d'ajustement nécessaire à son évolution face aux déséquilibres environnementaux et sociaux croissants. Nous devons prendre en considération les enjeux du développement durable sans oublier la question quotidienne du réchauffement climatique ainsi que la problématique des énergies non renouvelables.

Selon Stephen Vida (2006 : 2012), les espaces verts contribuent au soutien de l'aménagement préventif des lieux et des espaces habités pour atténuer l'impact des changements climatiques sur la santé des populations vulnérables. La présence de l'arbre est d'une importance capitale dans la vie quotidienne, elle a un rôle que personne ne peut ignorer, les espaces verts sont associés à des effets positifs sur l'évaluation médicale de la santé mentale, ainsi que sur le stress. Au cas où ceci n'est pas pris en compte, ça devient un problème. La gestion doit être meilleure parce que les espaces verts emmagasinent moins de chaleur solaire comparativement aux secteurs où l'on trouve surtout des bâtiments et d'autres investissements.

Selon Bougé, F. (2009 :7), pour le bonheur, la sauvegarde du monde, il est plus essentiel de le végétaliser que de le minéraliser ; planter est plus urgent que bâtir. L'homme a un besoin plus vital d'arbres, de plantes et d'herbe que de béton, des pierres et de bitumes. Selon Donnadieu (repris par Bougé, 2008 :9), « le végétal n'est cependant pas qu'un régulateur dans la ville, c'est aussi un médiateur social, c'est-a- dire ce par quoi l'identité et la qualité de la ville adviennent, ce par quoi l'agglomération devient une cité appropriée ou appropriable par les habitants ». Les situations problèmes liées à ce sujet sont nombreuses et palpables dans la ville de Lubumbashi ; la plante stocke une quantité d'énergies solaires qui permet aussi la photosynthèse.

Selon Piedrafita (2007 : 5), la problématique de la pollution des sols et en particulier la pollution ponctuelle n'a été prise en compte que très tardivement malgré les conséquences négatives que ceci a entrainé sur la santé et l'environnement. Plusieurs sources d'origine urbaine en sont responsables. Néanmoins, notre recherche porte sur la gestion des espaces verts à Lubumbashi, on prélèvera les différents investissements sur les espaces verts.

Pour Bavon N'sa Mputu (2014 :7), la République Démocratique du Congo doit relever un premier défi important dans la conservation de la biodiversité notamment au regard des espèces abritées dans ses aires protégées. Un deuxième enjeu, très stratégique, réside dans le maintien de son rôle de château d'eau de l'Afrique. Un troisième enjeu important se situe dans le processus de lutte contre le changement climatique, par l'effet d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, que sont en mesure de remplir ses forêts.

Les espaces verts sont considérés comme étant une forêt urbaine, leur destruction déséquilibre la biosphère, aujourd'hui la criminologie contribue au développement durable en étudiant les situations problèmes qui sont liés à l'environnement.

Selon Bougé, F. (2009 : 230), la place de l'espace vert en ville a une influence sur l'efficacité politique menée par la collectivité, il soutient aussi l'hypothèse selon laquelle l'espace vert a une influence sur la ville. De nombreuses études ont été déjà faites au sujet des espaces verts dans les pays occidentaux et même en Afrique, le but pour nous, c'est de s'inspirer de ce qui est dit et ensuite de l'appliquer à la compréhension du phénomène de la disparition des espaces verts dans la ville de Lubumbashi.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry