I.4. Inscription de l'objet en
criminologie
La criminologie étant une science interdisciplinaire,
elle analyse les situations problèmes et cherche à les
comprendre ; c'est la raison pour laquelle plusieurs chercheurs ont
réfléchi sur ce que doit être l'objet d'étude en
criminologie, ils sont arrivés au résultat selon lequel l'objet
devrait être celui d'élucider la question criminelle.
En outre, la criminologie est l'étude scientifique de
la nature, des causes, du développement et du contrôle criminel
à la fois d'un point de vue individuel et social. Donc, l'objet que nous
sommes en train de traiter a une place en criminologie du fait que nous
cherchons à élucider une situation problème dans domaine
de la criminologie environnementale.
La criminologie a évolué jusqu'à devenir
un champ d'étude, car l'une des caractéristiques de la
criminologie est de vouloir produire une connaissance socialement utile ou de
vouloir contribuer à une amélioration des conditions de vie en
société. (Pires, A., 2008 :72)
En criminologie, Lombroso, C., (2008 :49) avec sa
typologie du « criminel né » montre que ce
dernier a un comportement qui est propre à lui, difficile de
l'éduquer à nouveau, il affiche un caractère
héréditaire.
D'autres auteurs soutiennent que le crime est normal parce
qu'une société qui en serait exemptée est tout à
fait inconcevable ; donc chaque société a une forme de crime
propre à elle, il est vrai que les crimes naissent du jour au jour, pour
sécuriser ce qui nous procure la vie, on doit juste avoir une
stratégie.
Nous avons constaté que la planification de la ville
n'a pas été respectée, ceci peut nous conduire à ce
que Merton appelle désorganisation sociale, comment lui
interprète cette notion ? Quelle vision a-t-il par rapport à
la réalité vécue dans la ville de Lubumbashi ?
Peut-on parler de la désorganisation sociale pour ce qui est de la
ville de Lubumbashi ?
Durkheim et Parsons (1917 : 69) proposent la perspective
fonctionnaliste, ils mettent en évidence la contribution sociale
positive de la déviance, quelle est la fonction que remplissent les
espaces verts à Lubumbashi ? Chaque situation problème a
toujours eu une fonction, celle-ci peut être négative ou
positive.
Kienge-Kienge, R. ( repris par Lupitshi wa Numbi, N.,
2005 : 12) soutient que la criminologie du passage
à l'acte en cherchant à considérer les pratiques
délinquantes comme des faits sociaux bruts ou empiriques, a beaucoup de
peines à rendre compte de l'effet que la réaction informelle ou
institutionnelle de la société produit sur les comportements
sociaux. La réaction sociale est bien positionnée pour comprendre
les phénomènes et mieux les décrire.
L'objet de recherche est inscrit en criminologie de la
réaction sociale dans le sens que nous nous sommes éloigné
de la causalité pour mieux comprendre la disparition des espaces verts.
Si, hier, ces espaces faisaient la fierté de la ville, aujourd'hui nous
constatons qu'avec l'évolution de la société, ils sont
entrain tous de disparaître.
Comme nous l'avons souligné, après la
colonisation, la gestion des espaces verts était bien prise en
compte ; de nos jours, on tend vers la faillite, il y a un risque accru
d'inondation et de glissement de terrain et d'autres faits catastrophiques.
En effet, la présence des espaces verts semble
être associée à plusieurs effets positifs sur
l'environnement et sur la santé physique et mentale de la
population ; les arbres réduisent les polluants comme la
poussière, l'ozone et les métaux lourds, la ville prend de
l'ampleur du jour au jour, les activités augmentent davantage, il serait
important de montrer les différentes fonctions que remplissent les
espaces verts à Lubumbashi.
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