3.3. La logique politique
Les personnalités politiques possèdent
une certaine emprise sur les acteurs qui gèrent les espaces verts dans
la ville de Lubumbashi. Ils se servent souvent de ce pouvoir pour s'octroyer
des concessions, parmi lesquelles s'observent des espaces verts. Selon
Monsieur Nsoko :
« Si nous étions dans un régime
réellement démocratique, nous devrions avoir le respect des
textes légaux. À Lubumbashi, les politiciens s'octroient des
parcelles, leur implication dans la spoliation des terrains est trop
fréquente ».
Les espaces verts n'attirent pas uniquement les investisseurs
internationaux, mais aussi les personnalités politiques. La disparition
des espaces verts répond ainsi à des logiques politiques, car,
les espaces verts font l'objet de beaucoup de manoeuvres politiques. Cette
situation relève d'une relation de pouvoir observable entre les
personnalités politiques possédant une certaine influence sur les
agents en charge de la gestion des espaces verts. Les personnalités
politiques s'octroient les espaces verts en usant de leur pouvoir et ils ne
respectent même pas la procédure officielle.
Les logiques politiques expliquent la disparition des espaces
verts, car, comme nous en avons fait le constat, les bâtis
érigés sur les anciens espaces verts appartiennent aux
personnalités politiques. Cette situation engendre des conflits au sein
des services de gestion des espaces verts. Du fait que certains se retrouvent
mieux dans ces dossiers tandis que les autres sont mis à l'écart.
Les espaces verts sont ainsi une source de conflit, une ressource
financière et un objet de manoeuvre politique.
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