Agriculture et croissance économique dans les pays de la CEMAC( Télécharger le fichier original )par AZAKI MAHAMAT Université de Ngaoundéré - Master II 2014 |
CONCLUSION GENERALELe développement économique implique notamment le passage d'une économie agricole à une économie industrielle et de service. Parmi les facteurs essentiels au processus du développement, l'interaction entre le sous-secteur agricole et le secteur industriel est beaucoup plus privilégiée. A priori, les économistes partagent le même avis pour considérer que l'agriculture et l'industrie s'entraînent mutuellement à travers les surplus dégagés par le secteur agricole comme préalable au démarrage économique. A ce sujet, on retrouve les travaux de nombreux auteurs comme Block (1999), Fan et alii. (2000) et Bella (2009) pour ne citer que ceux-là. Leurs travaux reposent sur l'hypothèse fondamentale selon laquelle la croissance dans le secteur agricole est primordiale à la promotion de la croissance économique. Dans le cas particulier de la CEMAC il apparaît que le secteur agricole contribue à la formation du PIB.et à la dynamique du secteur industriel. Cependant, lorsque les pays sont repartis individuellement, l'effet du sous-secteur agricole varie d'un pays à un autre. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact du sous-secteur agricole sur la croissance économique des pays de la CEMAC d'une part et d'autre parte la dynamique de ce sous-secteur sur celle de l'industrie. Deux hypothèses ont guidé cette recherche : la première stipulait que l'agriculture contribue positivement à la formation des pays de la CEMAC et la seconde stipulait que la dynamique du sous-secteur agricole entraine celle du secteur industriel. A côté des potentialités que l'agriculture regorge, il y a des contraintes d'ordre national, technique, financier, économique, organisationnel, etc. qui entravent le développement du secteur. Les pluies sont rares, irrégulières et mal reparties et les sols sont pauvres et impropres à la culture. Les producteurs sont en grande majorité analphabètes avec un faible niveau d'efficacité et dépourvus de moyens adéquats pour une modernisation des systèmes de production. Généralement l'agriculture est faiblement mécanisée et les fertilisants sont sous utilisés dans le processus de production. La déficience des infrastructures routières empêche la valorisation des produits agricoles et entrave leur commercialisation. Ces réalités appellent à plus d'effort de la part des décideurs en vue de promouvoir le développement du secteur agricole et ipso facto, la croissance économique durable. Il est important de rappeler que notre travail comporte des insuffisances tant sur le fond que sur la forme dont il faudrait tenir compte dans les recherches futures : les données de notre étude ne proviennent pas de la même source ; certaines proviennent de la base de données de WDI et d'autres de la BEAC. Nous n'avons pas pu trouver des données sur la valeur ajoutée du secteur tertiaire sur une longue période, ce qui nous a conduit à prendre en compte seulement la valeur ajoutée agricole. Bien que l'objectif visé soit atteint, ce travail constitue une recherche préliminaire qui sert de point de repère pour les recherches futures plus approfondies. Dans le prolongement de ce travail, d'autres questions importantes qui pourraient servir de recherche seraient par exemple l'efficacité des intrants agricoles ou l'impact des investissements agricoles sur le niveau de vie des populations. |
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