ABSTRACT
This work deals with the analysis of the system used by DPS North
Kivu, in the destruction of expired pharmaceutical products, through the
3rd Office from the 01st of January 2011 to the
31stof December 2014, the issue was whether Why thugs dig expired
pharmaceutical products, which present several risks on human health and on the
environment:
For this, we issued the main question which is: what is the
system used by the DPS North Kivu in the destruction of expired pharmaceutical
products?
This main question raised four specifics:
1. Why some expired pharmaceutical products destroyed and buried
by the 3rd Office of DPS North Kivu are sometimes unearthed by
unknown persons?
2. Has the DPS North Kivu, adequate resources to ensure proper
destruction of expired pharmaceutical products?
3. What are expired pharmaceutical products consequences to the
human's health and to the environment?
4. What can do the 3rd office of the DPS North Kivu,
to make its system of destruction more efficient?
In answering these questions, we have advanced the following
assumptions:
1. Main Assumption
"The system used by DPS North Kivu in the destruction of expired
pharmaceutical products would consist of the following steps: with primary
packaging, landfill and covered by a simple concrete slab after encapsulation
in metal drums, dilution of liquid products and spraying of it in a hole found
on the site, after of all; burning of packages and pasta in an open-air area
without any precautions"
At this, we added four specifics:
2. Specific Assumptions
1. These expired pharmaceutical products destroyed and buried by
the 3rd Office of the North Kivu DPS would be unearthed by the thugs
for economic reasons.
2. DPS North Kivu would be limited by financial and material
resources and not by specialists.
3. Expired pharmaceutical products would have different
consequences on human health such as; poisoning, and certain cancers. To the
environment such as; pollution of terrestrial, aquatic and atmospheric
ecosystem.
4. The 3rd DPS Office of North Kivu would use the system
recommended by WHO in his manual entitled: «Principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits
XII
pharmaceutiques non utilises pendant et après les
situations d'urgence. Published in Paris, in 1999».
The main objective was to analyze system used by 3rd office of
DPS North Kivu, to destroy expired pharmaceutical products.
In this main goal, four more were added to specific knowledge:
1. Identify various causes of unearthing these products.
2. Analyze human and material resources set up by the DPS North
Kivu for this end.
3. Draw the attention of healthcare professionals in particular
and that of the population in general, to consequences caused by the
consumption of expired pharmaceutical products on human health and the
environment.
4. Disseminate the steps for proper disposal of expired
pharmaceutical products.
As methodology, we used the Analytical method to build the
conceptual framework, represent data, discuss the results and decide on
assumptions and also the Statistics method to check out result for data
collected in duplicate entry tables and draw conclusions from assumptions.
We also used the technique for direct observation to evaluate
unearthing phenomena of destroyed expired pharmaceutical products and collect
some pictures, also documentary technique to consult administrative documents
and reports from the DPS North Kivu and also various other manuals related to
destruction of expired pharmaceutical products.
At the end of this research, we found as Khi carre calculated for
our four hypotheses; 14.04; 8.6; 11.15; and 11.16 respectively corresponding to
Tables 19, 20, 24-25 and 27. For this, we rejected null hypothesis and consider
alternative hypothesis.
In short, 100% of expired pharmaceutical products destruction
actions undertaken by the 3rd Bureau of the North Kivu DPS happen
in, unstructured and insecure sites selected occasionally; are often crumpled
by the thugs who dig up buried products for resale in the community and leave
the remains swarming in nature with all the dangers on human health and the
environment.
xiii
ETAT DE LA QUESTION
Joëlle BAAKLINI, Docteur en pharmacie, dans sa
thèse sur les problèmes engendrés par les
médicaments non utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, a
voulu en plus d'autres facteurs, procéder à une analyse des
dysfonctionnements liés à la collecte et au traitement des MNU,
dont les produits de santé périmés et examiner les
réactions des différents acteurs(OMS, PED, Humanitaires et
autres) suite aux dérives constatés dans cette opération,
et finalement avait décrit des perspectives et solutions pouvant
être envisagés dont mettre en place une filière
dédiée à la récupération des MNU et de MP et
aussi encourager le système de collecte spécifique des MNU pour
une incinération systématique enfin d'éviter leur mise en
décharge1
DE SOLERE Marie, dans sa thèse sur la
Problématique de la prise en charge des médicaments
périmés dans le secteur pharmaceutique public, avait voulu
répondre à l'objectif principal posé par PSF37 qui
était de décrire et d'analyser le circuit des médicaments
périmés dans le secteur public du Borgou - Alibori au Benin. Son
but était d'aboutir à la proposition d'un plan action visant
l'amélioration de la prise en charge des médicaments
périmés de ce milieu du Benin2
Tim GRAYLING dans le manuel : principes directeurs pour
l'élimination sans risques des produits pharmaceutiques non utilises
pendant et après les situations d'urgence ; voulait donner des conseils
sur les méthodes sûres d'élimination des produits
pharmaceutiques périmés ou inutilisés dans les situations
d'urgence et dans les pays où il est impossible d'obtenir l'assistance
ou les conseils des autorités. Ces principes s'adressent aux
ministères, aux autorités sanitaires, aux autorités
responsables de l'environnement et de la gestion des déchets, ainsi
qu'aux experts aux niveaux ministériel, régional et local ; ils
décrivent un certain nombre de méthodes permettant de minimiser
les risques pour la santé publique et l'environnement. Les
méthodes décrites sont la mise en décharge, le
conditionnement, la neutralisation, le rejet à l'égout et
l'incinération. Elles sont applicables par des pays disposant de
ressources et d'équipements limités, et en fait par tous les pays
où l'élimination des médicaments est un problème
à résoudre3.
L'environnementaliste KIYOMBO MBELA, dans son rapport
préliminaire sur plan de gestion des déchets biomédicaux,
avait voulu identifiant les modalités actuelles de gestion des
déchets biomédicaux (GDBM) à travers le pays, la RDC. Plus
spécifiquement, l'étude a cherché à
déterminer le mode de gestion (collecte/stockage, transport, traitement
et évacuation finale des déchets infectieux
générés dans les hôpitaux ; décrire le niveau
de connaissance, attitude et pratiques du personnel s'occupant des
déchets dans les hôpitaux; décrire les aspects
législatifs et réglementaires concernant l'assainissement du
milieu et
1 Joëlle BAAKLINI,
les problèmes engendrés par les médicaments non
utilisés(MNU) en France et à l'Etranger, thèse
inédite. Paris - Sud XI. P. 61 - 63
2 DE SOLERE Marie,
Problématique de la prise en charge des médicaments
périmés dans le secteur pharmaceutique public du Borgou - Aliba,
Etude de cas PSF37. Benin 2013, P.22 - 55
3 M. Tim Grayling,
WHO/EDM/PAR/99.2, Op Cite Pxi
xiv
particulièrement ceux en rapport avec la gestion des
déchets biomédicaux; observer les sites actuels et potentiels de
décharge des déchets infectieux et identifier les besoins en
formation du personnel impliqué à différents niveaux de la
filière de gestion des DBM4.
En ce qui nous concerne, notre mémoire s'intitule
« Analyse du Système utilisé par la DPS Nord-Kivu dans la
destruction des produits pharmaceutiques expirés », cas du 3e
Bureau du 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2014. Dans le but
de desceller les causes qui font qu'après chaque destruction des
produits pharmaceutiques expirés par le 3e bureau de la DPS,
certains produits sont déterrés et par les malfrats, et par la
suite, réfléchir sur les voies et moyens pouvant résulter
à la mise en place par la DPS Nord - Kivu, d'un système
efficace.
4 KIYOMBO
MBELA, rapport préliminaire sur plan de gestion des
déchets biomédicaux, Kinshasa, Déc.2003,P
13
1
CHAPITRE I. INTRODUCTION GENERALE I.1. INFORMATIONS
GENERALES SUR LE SUJET
Bien que les médicaments soient nécessaires aux
établissements sanitaires pour la prise en charge des malades, les
produits pharmaceutiques qui ne sont plus utilisables, principalement
lorsqu'ils sont expirés, endommagées ou avariés, doivent
être détruits.
Il a toujours était recommandé par l'OMS et les
Lois des Pays, de détruire tout produit de santé qui est
déjà expiré ou qui est inutilisable ou alors non
identifiable, et cela sous la responsabilité de l'Etat lui-même
à travers ses services de tutelles. En RDC par exemple, les
Ministères de la Sante et celui de l'Environnement en sont responsables
via leurs Divisions respectives au niveau des provinces.
Selon l'Ordre des Pharmaciens du Québec au Canada, dans
son manuel « Rôle 6 : Gérer les Médicaments » ;
la destruction des produits de santé expirés doit respecter les
lois en vigueur en matière de protection de
l'environnement5
Pour MSF - OCA dans son ouvrage « Guide
d'Approvisionnement », les produits de santé expirés sont
considérés comme des déchets dangereux et leur
élimination ou destruction requiert un traitement
spécial6
Le Projet Sphère dans « Charte Humanitaire et
Normes Minimales », renseigne que la gestion médiocre des
déchets d'origine médicale expose la communauté, les
agents sanitaires et les éboueurs au risques d'infection, d'effets
toxiques et autres7
Il est à noter que les produits pharmaceutiques
expirés présentent les dangers sur le plan Humains et
environnemental, ce qui requiert alors une attention très
particulière pour les mettre hors d'état de nuire vis - à
- vis de la vie de l'homme et de son environnement. Cela étant, sa
destruction nécessite des actions méthodiques et
systématiques.
Dans la mesure du possible ; il est impérieux de se poser
en amont ces questions :
Pourquoi détruire les produits pharmaceutiques
expirés ? Comment y procéder et où le faire
?
La réponse à cette question triple pourrait
donner de la lumière et relever les défis auxquels font
fréquemment face les mandateurs du 3e bureau de la DPS
Nord-Kivu, lors des opérations de destruction des produits
pharmaceutiques expirés.
5 Ordre des Pharmaciens du Canada, Rôle 6 :
Gérer les Médicaments, Guide pratique, ottawa, P.15
6 MSF-OCA, Guide d'Approvisionnement, Amsterdam, 2008,
P.17
7 Projet Sphère, Charte Humanitaire et Normes
Minimales, 2004, P.100
2
I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : LA DPS NORD -
KIVU
La Direction Provinciale de la Santé, DPS en sigle, est
l'un des services de la première direction du ministère de la
santé publique de la RDC, chargée dans le domaine de la
santé ; De Coordonner le développement des ressources humaines,
la gestion du patrimoine et les finances du Ministère de la
santé. Elle est composée de 4 Divisions et 15 Bureaux dont la DPS
Nord-Kivu et son 3e Bureau, on l'appelé communément
« D1 »8
I.2.1. Historique de la DPS Nord - Kivu
L'Inspection Provinciale de la Pharmacie de la DPS Nord-Kivu, ou
alors le 3e Bureau est vieux en province comme sa division, il y a de cela 26
Ans, c'est depuis 1988 que ce bureau fonctionne ici à Goma, il a comme
mission principale : l'inspection provinciale de Pharmacie, de
Médicaments et de Plantes médicinales, et cette mission se
réalise au travers ses différentes activités au sein de
ses différentes cellules qui sont : - La 1ere cellule, qui
s'occupe de la législation et de l'administration des services
pharmaceutique
- la 2e cellule, qui s'occupe des
médicaments
- la 3eme cellule, qui s'occupe des plantes
médicinales
-la 4eme cellule, qui s'intéresse de la
coordination, du programme, de l'approvisionnement en médicaments et de
consommables médicaux inessentiels.
I.2.2. les activités du 3e Bureau de la
DPS Nord-Kivu Ce bureau a quatre grandes activités qui sont
:
* la législation et l'administration des services
pharmaceutiques
* le suivi des médicaments
* le suivi des plantes médicinales
*la coordination, la programmation, et l'approvisionnement en
médicaments et
consommables médicaux inessentiels
I.2.3. la structure du 3e Bureau de la DPS
Nord-Kivu
Le 3e Bureau est la représentation provinciale,
dirigé par un Pharmacien Inspecteur Provincial « PIP », au
niveau de la ville province, il a l'Inspection Urbaine des Pharmacies
dirigée par un Pharmacien Inspecteur Urbain « PIU» qui
supervise les assistants pharmaciens superviseurs urbains «APS»
Urbains, responsables des différents sévices, au niveau des
territoires ; il a des Inspections des Districts des
8 MINISANTE, Direction des Services
Généraux, D1, visité sur le portail officiel du
Minisanté, en Aout 2014
3
Pharmacies dirigés par des pharmaciens inspecteurs de
district « PID », qui
supervisent a leurs tour les assistants pharmaciens
superviseurs de district «APS» Districts, responsables des
différents sévices
Il est à noter que, le nombre des APSU par inspection
de la pharmacie dépend du besoin et des activités dans le
milieu.
I.2.4.Système utilisé par la DPS
Nord-Kivu dans la destruction des produits pharmaceutiques
expirés
Les différentes responsabilités pour cette
tâche sont reprises dans la note circulaire du 3e bureau
intitulé: « Procédure de la destruction des
médicaments et aliments périmés, altérés et
avariés » émise en 2005 le 15 Juillet,
conformément à l'ordonnance loi n? 27 Bis / Hygiène du
15/03/1933 réglementant le secteur pharmaceutique en RDC et du Cadre
organique du Ministère de la Santé de la RDC, la destruction des
médicaments relève uniquement du Pharmacien
Inspecteur9
Pour le 3e Bureau de la DPS Nord-Kivu, le
système qu'il utilise a trois étapes; c'est à dire, il
dépend de la classification des produits à détruire
à savoir10 : l'enfouissement, la dilution et
l'incinération. Toutes ces étapes précédées
par un tri systématique.
- L'enfouissement après encapsulation
: il consiste à mettre sous terre
les produits de santé expirés, compactés
sous leurs emballages primaire dans un mélange constitué des
calcaires et de l'eau. Le résultat est une masse solide et qui est
condamné dans un récipient métallique utilisé. Il
sied de signaler que dans la plus part de cas, l'encapsulation se fait dans des
fûts métalliques et cela chez le client, avant que l'inspection ne
passe récupérer les produits pour le site de destruction
loué pour une durée déterminée.
- La dilution : consiste à
faire subir un excès d'eau à une quantité
donnée de médicaments préalablement
pulvérisés ou broyés. La dilution est exploitée ici
comme moyen de détruire l'activité du produit.
- L'incinération : elle
consiste à bruler certains produits au feu et d'en
résulter la cendre. Tout ceci s'applique dans des
milieux choisies occasionnellement et loués pour une durée
déterminée.
9 IPS Nord Kivu, Procédure de la destruction
des médicaments et aliments périmés, altérés
et avariés, circulaire de Juillet 2005, Goma - RDC
10 3e Bureau DPS Goma, résultat de l'entretien direct,
Goma, Septembre 2014
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