La gestion des crédits et son impact sur la rentabilité: cas de la Raw Bank( Télécharger le fichier original )par Franck BITANGI Institut supérieur de commerce de Lubumbashi - Licence 2016 |
2.2 La banqueLa banque ou l'entreprise bancaire, terme désignant l'appellation génétique habituellement utilisée pour designer des entreprises à fonctions, statuts ou activités fort différents. Il convient donc de définir plus précisément ce que ce terme recouvre en adoptant successivement trois approches, une approche théorique où la fonction d'intermédiaire financier est privilégiée, une approche institutionnelle liée à la notion d'établissement de crédit et une approche plus professionnelle qui reconnait la diversité du métier de banquier.5(*) Les banques sont également définies comme des entreprises commerciales qui utilisent les dépôts reçus à la distribution de crédits, à des placements (achats d'actions et d'obligations) et à d'autres investissements rentables comme par exemple immeuble de rapport.6(*) Le banquier fait le commerce de l'argent. Il reçoit en dépôts l'argent de personnes qui en ont momentanément de trop et le prête à d'autres qui en ont momentanément trop peu. 2.3 L'intermédiation financière7(*)Elle se définit comme l'activité principale d'une banque, c'est-à-dire le fait pour une banque de mettre en contact les préteurs et les emprunteurs au moyen de son activité. Elle est compréhensible par la distinction de la finance directe et de la finance indirecte car l'une est intermédiée et l'autre non. Cette distinction fondamentale renvoie aux modes de financement d'une économie, c'est-à-dire à l'allocation des ressources financières à des multiples emplois.
251658752Finance directe
Finance indirecte Certains agents économiques, ainsi les ménages ne consomment pas l'intégralité de leur revenu et dégagent une épargne qu'ils cherchent à placer. Ils ont une capacité de financement, ils sont préteurs. D'autres agents au contraire, dépensent davantage que leur revenu parce qu'ils ont des projets d'investissement à réaliser comme par exemple les entreprises ou l'Etat. Ils ont un besoin de financement, ils sont emprunteurs. Ainsi les deux processus du schéma ci-haut de financement d'une économie ; les agents à besoin de financement s'adressent aux agents à capacité de financement afin de leur emprunter leur excèdent de revenu selon deux modalités : · La finance directe appelée également finance désintermédiée ou économie des marchés de capitaux ; avec la finance directe, les agents à besoin et à capacité de financement entrent en relation en se présentant sur les marchés dits marchés de capitaux. Les agents à besoin de financement émettent des titres (actions, obligations...) qui sont souscrits (achetés) par les agents à capacité de financement. Ceci revient pour les agents à capacité à prêter et pour les agents à besoin à emprunter. Les deux parties concluent un contrat sur le marché des capitaux, ce qui signifie qu'ils se sont mis d'accord sur le montant, la date de remboursement et un prix, le taux d'intérêt. Il y a donc un face à face entre préteurs et emprunteurs sur des marchés de capitaux qui assurent l'allocation des ressources financières au financement des projets d'investissements, ce qui explique que l'on parle de l'économie de marchés de capitaux. Les pays où la finance directe est très développée sont les pays anglo-saxons, Les U.S.A, Grande-Bretagne, où de longue date, des marchés de capitaux efficients et diversifiés assurent l'allocation de ressources financières. Notons également que le développement de la firme directe ne signifie pas pour autant absence ou atrophie du système bancaire. Dans les économies de marchés de capitaux, les deux processus coexistent et les systèmes bancaires sont également très développés. · La finance indirecte dite finance intermédiée ou économie d'endettement, avec la finance indirecte, un intermédiaire financier vient s'intercaler entre les agents à capacité et à besoin de financement. Cet intermédiaire financier emprunte aux agents à capacité de financement, leur épargne en leur proposant de contrats de type contrat de dépôts, se faisant intermédiaire collecte de capitaux puis il va prêter les capitaux ainsi collectés aux agents à besoin de financement en leur proposant de contrat de crédits. Il n'y a plus de face à face entre préteurs et emprunteurs. L'allocation des ressources financières transite par des organisations que l'on appelle intermédiaires financiers, d'où l'appellation économie d'endettement, les projets d'investissement étant financés par les crédits bancaires. Les pays où la finance indirecte est peu développée sont les pays en voie de développement ou en transition. Dans les économies d'endettement, les marchés de capitaux, s'ils existent, sont étroits et peu efficients. L'opposition entre finance directe et finance indirecte tend depuis les années 80, à se brouiller, notamment parce qu'est apparu aux Etats unis « un nouveau modèle bancaire ». Les banques qui traditionnellement consentaient des crédits et les conservaient dans leur bilan (modèle dit originate to hold) ont cherché à céder ces crédits à des investisseurs. A ainsi été développé un modèle d'octroi-cession de crédit qualifié originate to distribute s'appuyant sur la technique de la titrisation. Si la distinction tend à être plus complexe, il n'en demeure pas moins que l'on est conduit à se demander pourquoi la finance directe n'a pas supplanté la finance indirecte puisque des intermédiaires financiers, en s'intercalant entre préteurs et emprunteurs renchérissent l'allocation des ressources en prélevant une marge nécessaire à l'équilibre de leur exploitation. * 5 SYLVIE de Coussergues et GAUTIER B, Op. Cit. p.4 * 6 Ch. VAN LIERDE, Economie financière, C.R.P, Kinshasa 2011, p. 5 * 7 ERIC Lamarque, gestion bancaire, Édition DAREIS et PEARSON 2008, p. 8 |
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