La gestion des crédits et son impact sur la rentabilité: cas de la Raw Bank( Télécharger le fichier original )par Franck BITANGI Institut supérieur de commerce de Lubumbashi - Licence 2016 |
III. RATIOS PRUDENTIELS20(*)On compte six exigences principales pour gérer les risques financiers au niveau du bilan - Ratio de solvabilité - Coefficient de fonds propres et ressources permanentes, - Ratio de liquidité - Ratio de positions de change - Coefficient de participation industrielle - Ratio de contrôle des grands risques 1. Ratio de solvabilité Le ratio de solvabilité (ratio de COOKE) est le premier ratio visant à la couverture du risque de contrepartie mais aussi de liquidité : il repose sur l'idée que les pertes potentielles encourues doivent être supportées par du fonds propres suffisants. C'est donc une exigence de fonds propres, à intégrer dans le calcul des coûts financiers, qui représente 8 % des crédits risqués consentis. Les risques associés à un crédit sont évalués à partir d'une pondération définie en fonction de clients par la commission bancaire.
Exemples de pondération appliquée aux engagements L'application de cette pondération au moment des crédits consentis produit le dénominateur du ratio. Ratio de solvabilité = = 8 % - Prise en compte en particulier des emprunts subordonnés d'une durée supérieure à deux ans - Fonds pour risques bancaires généraux (F.R.B.G.). - Prise en compte des titres et emprunts subordonnés en particulier ; Fonds propres surcomplémentaires Fonds propres de base = capitaux propres comptables Parmi ces éléments, le FRBG constitue une véritable spécificité de la banque. Il est constitué par les montants que les dirigeants décident d'affecter à la couverture de certains risques, lorsque des raisons de prudence s'imposent. Ce fonds, doté à la discrétion de dirigeant, ne doit pas avoir été constitué en vue de faire face à des charges diverses ou à des risques dont le caractère probable a permis de les identifier clairement. Il s'agit donc pas d'une provision pour risque : une fois constitué il n'a pas vocation à être repris sur la moyenne période. On doit respecter : =100 % 2. Le coefficient des ressources permanentes Il s'agit du niveau de couverture minimal des emplois longs par des ressources permanentes, afin de limiter le risque de transformation d'échéances des banques en plafonnant leur capacité à financer des prêts à long terme : c'est un ratio de couverture du risque de liquidité. Le numérateur est principalement constitué des fonds propres, emprunts obligatoires, certificats de dépôts et dépôt de la clientèle à plus de cinq ans. Le dénominateur concerne les immobilisations les titres de participations et filiale, les prêts participatifs, les crédits à la clientèle et les opérations de crédit-bail à plus de cinq d'échéance. Coefficient de fonds propres et ressources permanentes = = 60 % Ratio de liquidité Ce ratio permet de préserver du risque d'illiquidité en obligeant les banques à détenir un minimum de trésorerie pour limiter la création monétaire. En effet, un établissement qui ne dispose pas de liquidités suffisantes ne peut pas développer son activité de crédit. Ratio de liquidité = = 150 % 3. Ratio de surveillance de la position de change Calculé trimestriellement il comporte une double obligation Ratio de position de change = =15%. Les positions de change longues ou courtes sont calculées à partir des données suivantes : - Eléments d'actif et de passif libellés en devise, - Opération de change au comptant et à terme ; - Opération d'achat et de vente d'instruments financiers à terme libellés en devise et d'option de change =40 % 4. Coefficient de participation industrielle Il vise à limiter les prises de participation dans le capital des sociétés privées : - Aucune participation ne peut dépasser 15 % des fonds propres de l'établissement, - Le montant total des participations ne peut dépasser 60 % du total des fonds propres. - Le calcul se fait sur une base consolidée. 5. Ratios de contrôle de grands risques Il mesure l'étendue de relation des banques avec les plus grands emprunteurs par rapport à la surface financières et comporte une double contrainte : - L'ensemble des engagements d'une banque avec un même emprunteur ne doit pas dépasser 25 % de ses fonds propres. - Déclaration de tout engagement supérieur à 10 % du fonds propres (niveau à partir duquel est considéré comme un grand risque). La somme de l'ensemble de grands risques ne doit pas être supérieure à huit fois les fonds propres nets de la banque. Ce ratio destiné là encore à limiter le risque de contrepartie, permet d'assurer une division de risque entre les banques sur le gros emprunteur. * 20 ERIC Lamarque, Op. cit. p. 90 |
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