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Presse congolaise et son financement

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par PASSI BIBENE
Senghor dà¢â‚¬â„¢Alexandrie - Master 2013
  

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La presse : un marché à deux versants

Le marché à deux versants n'est autre que ce qu'on désigne autrement par le produit hybride, c'est-à-dire que les médias profitent d'un double financement : le financement des activités éditoriales par le public (lecteur, auditeur, téléspectateur ou internaute), d'une part, et par les annonceurs, d'autre part.

Le mécanisme de fonctionnement du marché dit à deux versants est simple : les annonceurs achètent davantage d'espaces publicitaires dans un média quand la taille de son audience est grande dans l'espoir que l'impact du message publicitaire va croître avec la taille de l'audience ; tandis que le public de son côté (fut-il publiphobe ou publiphile), recourt aux médias à la recherche de leur contenu intrinsèque, tout en prenant en considération la publicité dans le média consommé.

Dans l'économie des médias, servir les lecteurs au coût marginal signifie les servir à un prix nul, avec l'assurance alors pour l'éditeur d'un déficit budgétaire. Ainsi, l'éditeur, en fixant le prix d'un journal à un coût marginal (donc à zéro), se voit contraint de se tourner vers d'autres sources de financement, tels la subvention publique, le sponsoring ou le financement publicitaire. Dans tous les cas, l'éditeur est confronté à deux logiques : la logique économique et la logique éditoriale.

Logique économique vs logique éditoriale

La vocation des médias consistant à informer (la démocratisation de l'information), le public se heurte, depuis l'invention de l'imprimerie, au souci capital et fondamental pour les acteurs des médias de réaliser du profit afin que subsistent leurs activités. Ainsi, on peut distinguer la logique éditoriale de la logique économique.

La logique éditoriale est celle sous-tendue par la vocation première d'informer. Dans cette perspective, on parle de la démocratisation de l'information compte tenu du fait que, non seulement l'accès à l'information participe des droits fondamentaux de l'homme, mais aussi parce que les médias sont censés jouer le rôle de garant de la démocratie.

Cependant, la logique économique quant à elle est traduite par la recherche du gain à travers les activités de la presse. Il ne s'agit pas ici seulement d'informer, mais aussi et surtout de générer un bénéfice sur la base des activités de la presse. En 1956, Hubert Beuve-Méry, fondateur du journal Le Monde disait à ce sujet : « s'il est vrai qu'un journal digne de ce nom comporte des éléments qui doivent rester hors du commerce, il est aussi, au sens le plus banal du terme, une entreprise qui achète, fabrique, vend et doit faire des bénéfices » (Nadine Toussaint-Desmoulin, 2006).

Depuis, il se pose un problème d'équilibre entre l'ambition éditoriale et la visée économique qui impose de rentabiliser l'activité éditoriale.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein