Presse congolaise et son financement( Télécharger le fichier original )par PASSI BIBENE Senghor dà¢â‚¬â„¢Alexandrie - Master 2013 |
"L'âge d'or" de la presse congolaiseLa chute du bloc communiste dans les années 90 a réouvert les portes du multipartisme et du pluralisme de l'information ou de la liberté de presse au Congo-Brazzaville. Ici, on assistera à la publication de plusieurs titres entre 1990-2000. Le déchaînement de la parole entraînera aussi bien des dérives que des vieux réflexes de tentatives de bâillonnement de la presse de la part des autorités au pouvoir. Au cours de cette période, la presse est très militante. Le manque de préparation et de formation tourne à l'invective et à la propagande. Pour encadrer la jouissance de la liberté de presse, la loi n°30/96 du 2 juillet 1996 sera mise en place après les états généraux de la presse. Jugée scélérate, cette loi a été remplacée par la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté de l'information et de la communication estimée plus évolutive. En effet, la fin de la conférence nationale souveraine le 10 juin 1991 constitue, après la longue période de monopolisation de la presse par l'État, l'une des étapes importantes de l'histoire de la presse écrite congolaise marquée par la création de nombreux nouveaux titres. À la fin de la conférence nationale en 1991, il existait déjà plus de « 86 périodiques35(*) ». La presse est alors partisane et dispose de peu de moyens et manque de professionnels qualifiés. La faiblesse des tirages est aussi très notoire. Des 86 périodiques parus au lendemain de la conférence nationale, rares sont ceux qui ont résisté au temps. Et depuis 1991, les périodiques se sont multipliés au Congo. Seulement, leur tirage a baissé restant parfois marginal et excède rarement 2000 exemplaires. Marquée par des troubles sociopolitiques, la décennie 1990-2000 est celle de l'apprentissage des règles de la liberté de presse et du pluralisme de l'information, mais aussi celle du rôle controversé des médias dans la montée du tribalisme qui a attisé les passions des guerres civiles. Ces guerres civiles ont occasionné aussi bien la mort de nombreux journalistes que fragilisé et anéanti gravement tous les acquis d'un apprentissage et d'un début douloureux. * 35 Jean Claude Gakosso, La nouvelle presse congolaise, du goulag à l'agora ; 1997, P.121, 122, 123 |
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