3.4 : le système d'élevage dans la zone
des dallols et de la vallée du fleuve Niger
Au Niger, il existe trois systèmes d'élevage :
l'élevage sédentaire avec 20394141 têtes d'animaux soit 66%
de l'effectif total, l'élevage nomade avec 5657247 animaux qui
équivaut à 18% et l'élevage transhumant avec 4987652
individus soit 16 % du bétail représentant l'effectif national
(RGAC, 2005-2007).
D'une manière générale, le système
de conduite des troupeaux dans la région de Dosso comprend
essentiellement le système extensif, semi- extensif et intensif (Amadou
M, 2004 et RGAC, 2005-2007).
Ce dernier, repose exclusivement sur l'embouche. Dans ce
système, l'animale est en stabulation fixe et bénéficie
des tous les appuis en eau, alimentation et autres soins. Ce système est
beaucoup plus intensifié de la commune de Bengou jusqu'à Gaya sur
la vallée du fleuve Niger.
Le système semi extensif se base sur la divagation
libre des animaux dans la nature du petit matin au soir. Ils reçoivent
à leur retour, un complément alimentaire.
Le système extensif, comprend deux périodes de
transhumances : le « Settinirdé » et
le « Roumirdé ».
La première phase commence à partir du
début de la saison de pluie, où les éleveurs et leurs
troupeaux se replient sur les aires de repos communément appelé
settinirdé en Peulh en attendant que les plateaux se
reverdissent. Cela, permettrait aussi, à ces acteurs d'éviter
les
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conflits fonciers. A ce moment, les éleveurs ont une
double option : soit de conduire le bétail vers les plateaux ou bien de
transhumer hors des frontières nationales dans les pays voisins.
Autrement dit, en se retirant de la zone des dallols et du fleuve
(Settinirdé/ aire de repos), ils regagnent les aires des
pâturages ou le Roumirdé.
La deuxième phase de transhumance débute
à la fin de la campagne agricole. Compte tenu de la dégradation
des ressources pastorales se trouvant sur les plateaux, les animaux
redescendent vers les vallées qui sont des endroits plus favorables
à l'exploitation de la veine pâture à cette période.
L'une des conséquences de cette descente, c'est qu'en ce moment que
débute aussi les cultures irriguées dans la zone du fleuve et les
dallols. Et la plupart des mares et autres points d'eau se situent dans les
périmètres aménagés ou les sites des cultures de
contre saison dont la grande majorité sont clôturés. Avec
leurs troupeaux affamés, les éleveurs se concentrent dans les
settinirdés en attendant la libération des champs. C'est
à ce niveau que se présente le véritable problème
de la cohabitation entre ces deux acteurs.
L'observation de ce graphique, nous permettra de comprendre
l'influence de ces deux systèmes d'élevage.
Graphique 6 : les effectifs du cheptel par systèmes
d'élevage et par départements dans la région de Dosso
(enquête, 2013)
L'analyse de ce graphique, nous a permis de comprendre
l'influence de ces deux systèmes dans le département de
Dogondoutchi et de Gaya. Dans, l'élevage dans la zone des dallols et de
la vallée du fleuve tend à l'agropastoralisme. Cela s'explique
par l'occupation très poussée des espaces pastoraux dû
à l'augmentation de la population.
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