3.1.2 : Les problèmes que rencontrent les
maraîchers
Les problèmes les plus importants que rencontrent les
maraîchers dans les quatre départements sont entre autres ceux des
ouvrages et surtout des attaques des animaux dans certains sites non
clôturés. Il ya plusieurs types d'attaques à ce niveau:
celles des éleveurs locaux qui sont l'une des plus contraignantes et
celles des éleveurs transhumants Peulhs, Touaregs qui descendent le plus
souvent avant la date de libération des champs.
A cela s'ajoute d'autres difficultés non moins
importantes comme le manque d'appuis en intrants agricoles. C'est ainsi, qu'on
constate une faible mise en valeur des terres dans la commune de Yélou
dû aux manques d'appuis techniques et financiers, aux problèmes de
transport et à la présence du sel du dallol Fogha dans les
communes de Bengou et de Bana. Les propos du chef de village de Leisson Baidou
justifient ce problème « Depuis plus de 7 ans, nous ne faisons
plus le maraîchage à cause de la présence et de
l'apparition du sel ». On remarque aussi, dans ces dernières
communes la présence des granites qui handicape la maîtrise des
eaux souterraines et le développement de l'irrigation dans les
dallols.
Un autre problème que rencontrent les maraîchers,
c'est la descente précoce des éleveurs sans attendre la date
exacte de libération des champs. Le plus souvent cela s'explique par le
souci des pasteurs à nourrir leurs bétails sous alimentés.
Pour cela, ils n'hésitent pas à commettre des dégâts
pour payer en contre partie quelques sommes juste pour satisfaire leurs
objectifs. Dans toutes les communes sans exception, les irrigants manifestent
le désir d'étendre les superficies cultivées ; par contre
dans les communes du Nord : Dogon Kirya et Dankassari, le dallol est en
réalité théorique. Ce sont en fait des bras morts du
dallol Maouri, alimentés par les crues de la vallée de la Magia.
La preuve, à Dogon Kirya, les cultures maraîchères ne sont
pas pratiquées faute du manque de financement affirme le chef de village
de Angoual Kara Tagara (13°56'40»/4°12'39»), les quelques
sites aménagés de Koutoumbou sur la même direction,
souffrent aussi des problèmes d'ouvrages.
36
Dans ces milieux, l'élevage est de plus l'activité
la plus exercée par les populations rurales.
|