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Analyse de l'impact de l'agrégat monétaire M3 sur l'inflation en haiti de 2000 à  2010

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par Ronald Jocelyn
Université d'Etat d'Haiti - Licence 2005
  

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III.2.5- La politique monétaire en 2005

Caractérisée par un policy-mix axé sur l'amélioration progressive de la position budgétaire du gouvernement et la réduction subséquente du financement monétaire du déficit, la politique économique s'est déroulée en 2005 dans un contexte sociopolitique difficile qui a paralysé le fonctionnement normal de l'activité économique au cours de trois (3) premiers trimestres et une conjoncture internationale marquée par la flambée des cours des produits pétroliers.

Conjointement les autorités fiscales ont poursuivi la politique de redressement des comptes publics entamée depuis le début du deuxième trimestre 2004, laquelle a permis au gouvernement de dégager une capacité de financement de 32 millions de gourdes en fin de septembre 2005.

De son côté, la BRH a entamé une politique de resserrement des conditions monétaires en juin 2005 en réaction à la tendance inflationniste observée depuis le mois de mai. Aussi a-t-elle relevé les taux d'intérêt sur les bons BRH qui ont été maintenus à un niveau très bas d'octobre à mai de l'exercice 2005. Par conséquent l'encours des bons BRH a progressé pour clôturer l'exercice à 5.5 milliards de gourdes contre 3.5 milliards en début de l'année fiscale. Ces relevés de taux d'intérêt s'expliquent non seulement par la nécessité d'assécher les excédents de liquidités du système bancaire, liés à un financement monétaire temporaire, mais surtout par la prise en compte de l'évolution des marchés monétaires et financiers internationaux.

Les interventions à l'achat sur le marché des changes en 2005 se sont inscrites à 40.7 millions de dollars ÉU, soit 58.1 millions de dollars de moins par rapport à 2004. Lesquelles ont permis à la Banque Centrale de constituer des réserves de devises et de faire face aux obligations du gouvernement liées, notamment, au service de la dette et à d'autres paiements internationaux.

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Toutefois, les coefficients de réserves obligatoires n'ont guère varié depuis la publication de la circulaire 86-12A du 16 juin 2001 les fixant à 31% pour les banques créatrices de monnaie et 19.5% pour les banques d'épargne et de logement tant pour les passifs en gourdes que pour ceux en dollars.

En fin d'exercice, l'inflation s'est repliée à 14.8% (contre 21.69% en 2004), légèrement en deçà de la cible de 15% indiquée dans le programme d'Assistance d'Urgence Après Conflit (AUAC I). L'évaluation de ce dit programme a conclu en faveur de la poursuite de l'assistance du FMI en Haïti, puisque les principaux critères de performance retenu ont été respectés. En l'occurrence, le surplus budgétaire dégagé pendant l'exercice d'un trimestre à l'autre et la politique de cash-management sont autant de facteurs ayant permis aux autorités monétaires de contenir l'inflation et de stabiliser le taux de change tout en poursuivant la politique de détente des taux d'intérêt jusqu'au troisième trimestre de l'exercice, laquelle a grandement contribué au taux de croissance de +1.8% de 2005.

SECTION 3 : LA POLITIQUE MONETAIRE DURANT LE SECOND QUINQUENNAT DES ANNEES 2000

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