B- Les Partenaires non Africains
Le Cameroun coopère avec des pays de trois continents
dont l'Amérique, l'Asie et l'Europe (Ouest et Est), dans la formation
des hommes et dans l'acquisition du matériel militaire. En
Amérique, les partenaires sont les Etats Unis et le Canada.
Les Etats-Unis forment des officiers de
l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air dans ses
écoles de : Wespoint Military Academy, Annapolis Naval Academy, United
States Coast Guards Academy et du Air Command and Staff
College. Le Cameroun achète aux EtatsÀUnis du
matériel militaire, à l'exemple des avions Hercule C130 du
constructeur Lockheed - Martin Marietta.
Le Canada, quant à lui, axe ses
efforts dans la formation en opération de maintien de la paix et forme
pour le Cameroun quelques officiers cavaliers et fantassins. Des avions de
transport des troupes ont également été acquis
auprès du constructeur canadien Havi land, des Caribous et des Buffalos
en 1976.
Pour ce qui est de l'Europe, La Grèce,
forme depuis la création des Forces Armées Camerounaises des
officiers et des sous officiers de toutes spécialités, et
particulièrement des médecins, des pilotes, des marins et des
officiers du génie. Ses écoles sont : Ecole Militaire Evelpidon,
Ecole Navale Dolkinon, Ecole de l'Air Ikaron, Ecole Hellénique de
Défense Nationale, Ecole Militaire des Sciences Hospitalières,
Ecole de Guerre Interarmées, Cours Supérieur d'Etat-Major, Ecole
des sous officiers de marine, Ecole des sous officiers techniciens d'aviation,
Ecole des sous officiers Administratifs d'aviation.
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L'Allemagne, propose des formations des
officiers et des sous officiers dans ses différentes écoles. La
Belgique et l'Espagne fournissent au Cameroun
du matériel militaire. La Belgique par exemple vend au Cameroun son
Fusil Automatique Léger (FAL), tandis que l'Espagne
fournit des bateaux pour la marine nationale.
Les pays de l'Europe centrale et de l'Est ne sont pas en
reste. L'URSS a formé des pilotes camerounais en son
temps, et la Russie continue à former des
médecins militaires camerounais. La Roumanie et
l'ex-Yougoslavie sont partenaires du Cameroun en
matière de formation, et surtout d'acquisition d'armes. La
Roumanie fournit au Cameroun les mitrailleuses Kalachnikov AK47.
Les principaux partenaires du Cameroun en Asie sont
l'état d'Israël et la Chine.
L'Etat d'Israël est un partenaire
privilégié du Cameroun dans la défense. Il
bénéficie d'une part importante dans la formation et la livraison
des armes à la formation d'élite chargée de
protéger le Chef de l'Etat du Cameroun, et les formations d'élite
du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR).
La Chine, dans sa coopération avec le
Cameroun, a formé depuis 1971 des officiers de la marine nationale. Elle
s'occupe à ce jour de la formation diversifiée des officiers et
des sous officiers pour tous les grades ; et du perfectionnement des officiers
en infanterie, et en artillerie. Une trentaine de bourses est ainsi offerte aux
candidats camerounais chaque année. Aussi, le Cameroun acquiert-il des
armes auprès de la Chine. Elle a fourni des embarcations pour la marine
nationale.
En effet, il serait fastidieux de dresser un inventaire
exhaustif des pays partenaires du Cameroun en matière de défense,
ainsi que des arsenaux militaires acquis. On peut tout de même retenir
que la formation des officiers et sous-officiers camerounais est assurée
dans les institutions de certaines puissances étrangères dont :
les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, la Grèce, la Chine, le
Canada, la Russie et Israël. Mais la cohorte la plus importante est
formée à l'EMIA. Les principaux pourvoyeurs en moyens de
défense, quant à eux, sont : les Etats-Unis, la France, la Grande
Bretagne, l'Allemagne, le Canada, la Suède, Israël et la
Chine8.
8 Narcisse MOUELLE KOMBI, La politique
étrangère du Cameroun ; L'harmattan, Paris, 1996, p.65
CHAPITRE 4 :
LA GESTION DE LA COOPERATION MILITAIRE AU MINISTERE DE LA
DEFENSE
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La gestion quotidienne de la coopération militaire au
ministère de la défense est quelque peu entravée par des
limites de planification stratégique (I) d'où la
nécessité d'une redynamisation de la coopération militaire
(II) afin de la rendre optimale.
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