Déforestation et dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf: contribution à une anthropologie du développement( Télécharger le fichier original )par Gilbert Aboushow NZIE Université de Yaoundé I - Master recherche anthropologie 2015 |
24. 10-1. Types des donnéesNotre recherche a fait l'objet de la collecte des données deux types : les données quantitatives et les données qualitatives. 25. 10-1-1. Données quantitativesCette partie a consisté à consulter auprès des statistiques administratives, les données relatives au nombre d'exploitants, aux essences exploitées et à la quantité des produits exploitées de façon journalière, mensuelle et annuelle. 26. 10-1-2. Données qualitativesIl a été question de comprendre le discours des acteurs de la déforestation, les populations locales et la perception que les Nkola/Ngyéli se font de la déforestation. Ce discours a été complété par l'observation directe que nous avons effectuée. De façon général, interpréter c'est donner un sens, c'est rendre compréhensible. L'outil méthodologique qui permet d'interpréter c'est le cadre théorique. S'agissant de notre recherche, nous avons mobilisé deux théories anthropologiques qui nous ont permis d'apporter une signification à nos données collectées. Il s'agit principalement de l'écologie culturelle et du fonctionnalisme. L'écologie culturelle ou l'anthropologie écologique explique les interactions complexes entre l'homme et son environnement. Toutes les sociétés humaines sont en contact permanent avec la terre et ont une influence sur le climat, les plantes, les animaux qui les entourent. Ces éléments et l'environnement ont également une influence réciproque sur l'homme. Elle tente de fournir une explication relevant du matérialisme culturel sur la société (culture), en tant que produit de son adaptation à des contraintes environnementales. Elle s'intéresse à la manière dont une population construit son environnement et aux moeurs subséquentes. Ces relations forment la vie politique, économique et sociale des populations. Pour STEWARD, J (1955), l'écologie culturelle vise à appréhender la culture à partir des conditions écologiques. L'écologie culturelle montre que le genre de vie serait une réponse culturelle à l'environnement. Steward trouve que la nature aurait pour fonction principale, l'adaptation de la société à un environnement donné. Mais vers la fin des années 1960, les théories du déterminisme environnemental tombent en désuétude pour deux raisons. La première tient du fait que la supposition selon laquelle les traits culturels s'adaptent invariablement aux conditions environnementales est mise en rude épreuve par les observations empiriques. La seconde raison au déclin des théories déterministes a été la révolution de l'anthropologie sociale et culturelle contre les explications causales. Selon SEYMOUR, S (1986), l'écologie culturelle doit fournir une explication matérialiste de la société humaine et de la culture comme le produit de l'adaptation à un environnement précis et chaque être humain a un potentiel à s'adapter à un environnement et tient compte de l'influence de cet environnement dans la construction de sa culture. Cette théorie a connu la contribution de plusieurs auteurs dont les plus connus sont : LESLIE White (1900-1975), Julien STEWARD (1902-1972) et le contemporain MARVIN Harris. Parfois fondue dans leurs travaux, l'anthropologie écologique s'est voulue une approche globale des relations ou inter relation entre une communauté donnée, le volume de cette population, ses activités de production et de reproduction, bref son mode de vie global et l'environnement naturel dans lequel vit ladite population. Cette théorie se démarque de l'écologie classique d'Ernest HAECKEL, en dépassant le populisme et le caractère militant pour mettre en évidence le lien entre la sauvegarde du milieu de vie et l'exigence de compréhension scientifique de l'action de l'homme sur la nature. S'apparentant à la socioécologie qui met en évidence la relation entre les pratiques humaines et l'apparition des déséquilibres dans les écosystèmes, la pollution et la dégradation de l'environnement. L'anthropologie écologique peut cependant revendiquer une certaine identité par l'impartition de ces comportements perturbateurs ou non à des corps culturels précis. Pour MBONJI,E(2005), en étudiant les mécanismes par lesquels certaines sociétés ont réalisé une sorte d'homéostasie entre le milieu naturel et la culture, l'anthropologie écologique ou écologie culturelle pourrait aider à comprendre l'attitude des peuples de forêt face aux mutations survenues dans leur environnement. C'est autour des années 1950 que l'anthropologie écologique va prendre un véritable envol et l'explication causale des relations entre l'homme et son environnement est remplacée par des nouvelles façons de conceptualisation et de compréhension des données. Cet itinéraire évolutif a fécondé quelques grands courants de l'histoire de l'anthropologie écologique : le déterminisme écologique, l'écologie culturelle et l'ethnoécologie. L'idée d'un déterminisme écologique prend corps dans la pensée anthropologique, du fait de l'affirmation selon laquelle les traits s'une société et la culture humaine sont explicables grâce à l'environnement dans lequel ils sont se développés. Cette conception est renforcée par l'enthousiasme suscité par les théories de DARWIN sur la diversité biologique. Il apparaît que c'est le milieu écologique qui donne forme à la culture. Au demeurant, l'anthropologie écologique ou l'écologie culturelle est une science qui s'attèle à étudier et à comprendre les interrelations entre une communauté donnée, ses mécanismes de production, de reproduction, ses valeurs, ses coutumes, ses rites, sa religion ses modes de vie bref sa culture dans sa globalité et le milieu environnemental dans lequel elle vit et dépend. Notre recherche établit la relation entre l'élément faunique de l'environnement et la culture des Nkola/Ngyéli dans un contexte d'érosion de la biodiversité. L'écologie culturelle permet de lire cette réalité à travers le principe de l'adaptation et de l'influence réciproque entre une population et son milieu de vie. De toute évidence, le fait que les Nkola/Ngyéli aient des modes de vie liés à la forêt n'est pas anodin. C'est justement parce que leur environnement leur influence qu'ils agissent ainsi. En effet, l'environnement offre à la culture Nkola/Ngyéli les ressources globales pour sa survie. Que ce soit au niveau de l'occupation de l'espace avec la construction des sites d'habitat ; de l'alimentation, de l'organisation sociale, des croyances, de la médecine, la santé, la maladie, l'économie, l'art, des parures, les relations avec autrui, l'environnement fournit à cette culture tout ce qu'elle a besoin pour vivre. Comme l'environnement offre à la culture ses éléments, elle peut donc permettre de comprendre et d'expliquer la culture. C'est donc dans ce sens que l'écologie culturelle a aidé à comprendre que la déforestation explique au mieux la dynamique culturelle chez les Nkola/Ngyéli. La culture Nkola/Ngyéli étantredevable à l'environnement, son changement lié à la déforestation entraine obligatoirement le changement de la culture. Le fonctionnalisme est une théorie utilisée pour la première fois par Bronislaw MALINOWSKI dans l'ouvrage Les Argonautes du Pacifique occidental, produit d'un long travail d' observation participante qu'il réalisa dans les îles Trobriand. Le fonctionnalisme constitue une alternative aux théories anthropologiques alors dominantes, l' évolutionnisme et le diffusionnisme. L'évolutionnisme analyse les pratiques des différentes sociétés comme les résultats de leur évolution. Postulant l'unicité du genre humain, les évolutionnistes rendent compte des différences entre les sociétés par leur degré de développement. Au contraire, le diffusionnisme considère que les sociétés sont fondamentalement diverses. Les pratiques qui y sont observées sont le résultat d'emprunts culturels aux sociétés voisines. Les diffusionnistes expliquent le fonctionnement des sociétés à partir de l'histoire des transmissions de connaissance entre différents groupes. La culture, c'est-à-dire le corps complet d'instruments, les privilèges de ses groupes sociaux, les idées, les croyances et les coutumes humaines, constituent un vaste appareil mettant l'homme dans une meilleure position pour affronter les problèmes concrets particuliers qui se dressent devant lui dans son adaptation à son environnement pour donner cours à la satisfaction de ses besoins. Il suppose donc que toute pratique ait pour fonction de répondre aux besoins des individus. Mais en même temps, c'est toujours la totalité de la société, et non ses éléments séparés, qui répond aux besoins individuels. La culture est un tout indivis dont les divers éléments sont interdépendants. L'anthropologue britannique Alfred RADCLIFFE BROWN proposera une analyse alternative en rapportant les différentes fonctions de la culture non aux besoins des individus mais à ceux de la société prise comme un ensemble : La fonction d'un usage social particulier, c'est la contribution qu'il apporte à la vie sociale considérée comme l'ensemble du fonctionnement du système social La théorie du fonctionnalisme est donc la réaction de ces deux auteurs face aux thèses évolutionnistes du 19esiècle postulant une trajectoire unilinéaire à la marche de l'humanité vers la civilisation. Le fonctionnalisme élabore une théorie faisant de la culture et donc de la fonction, un enjeu de satisfaction des besoins humains et sociaux ; la fonction étant définie comme le rôle joué, la contribution, la part, la fin ou la finalité. Selon Malinowski cité par MBONJI,E (2005) : dans tous les types de civilisation, chaque coutume, chaque objet, chaque idée, chaque croyance remplit une fonction vitale, a une tâche à accomplir, représente une partie indispensable d'une totalité organique. En posant que tout item culturel répond à un besoin, à une fonction, MALINOWSKI invalide par là même la notion de survivance. En affirmant également que la fonction d'un élément culturel est le rôle joué soit pour satisfaire des besoins individuels, soit pour sceller la cohésion sociale, le fonctionnalisme se déploie dans deux directions : celle d'un fonctionnalisme psychologique avec MALINOWSKI mettant l'emphase sur l'être humain, et celle d'in fonctionnalisme sociologique ou structuro-fonctionnalisme attribué à Radcliffe-Brown s'intéressant davantage aux besoins sociaux. Trois postulats majeurs ont été énoncés par King MERTON : Ø Le postulat de l'unité fonctionnelle stipulant que les éléments d'une culture et d'une société sont fonctionnels pour le système social entier, ils constituent une totalité indissociable ; Ø Le postulat de la nécessité fonctionnelle : tous les éléments d'une culture tels qu'ils coexistent sont indispensables et le caractère obligatoire de leur présence peut être démontré ; Ø Le postulat de l'universalité fonctionnelle ou du fonctionnalisme universel : tous les éléments d'une société remplissent des fonctions sociales effectives. Les postulats ainsi formés ont fait l'objet de beaucoup de réactions dont celle de Lévis Strauss soutenant que dire qu'un élément culturel remplit une fonction est un truisme ; en revanche, soutenir que dans un système social, tout a une fonction est une absurdité. Par ailleurs, les principes du fonctionnalisme ont inspiré les commentaires suivants de la part de Gérard LENCLUD(1988) soucieux d'en faire apprécier pleinement le contenu : Ø A l'instar de tout organisme, la société possède un caractère de système ; elle est organisée en un tout ; Ø Chaque élément constitutif de la société est doté d'une fonction ; Ø Chaque élément de la société représente une partie indispensable à la totalité formée par la société ; Ø On peut démontrer que toutes les formes d'organisations effectivement repérables à l'intérieur d'une société s'impliquent mutuellement ; Ø Toute société tendrait à rechercher comme destination, un état sans cesse amélioré de cohérence ou d'intégration. Par ailleurs, le fonctionnalisme est un courant qui donne à chaque fait social une ou des fonctions qui le déterminent. Autrement dit, chaque élément de la culture possède une certaine tâche à accomplir -une fonction-, qui présente une part irremplaçable de la totalité organique. La culture doit être vue dans une perspective synchronique. Si ce courant a connu des limites, notamment du fait de sa tendance à simplifier les réalités culturelles, néanmoins sa méthode de l'observation participante subsiste encore aujourd'hui. La fonction devient un principe explicatif: tout organe a une fonction (comme dans le corps humain). Les organes de la société ont pour fonction d'assurer la cohésion sociale (lien social entre les individus). Somme toute, le fonctionnalisme est un corps de doctrines qui, partant du constat qu'il existe une relation de correspondance entre les faits, tire des conclusions théoriques sur la nature de la société. La notion de fonction renvoie à une fin intentionnellement recherchée, aux services mutuels que se rendraient les éléments les uns aux autres, avec un caractère de nécessité auquel s'ajoute le fait de la finalité dernière du tout social ; les institutions propres d'une société seraient des solutions aux problèmes universels qu'affrontent les sociétés humaines en général. Dans le cadre de notre recherche, le fonctionnalisme nous a permis de voir le rôle joué et la fonction que remplit chaque élément dans le domaine de la déforestation. La déforestation se présente ici comme un corps composé de plusieurs éléments et ou chaque élément a une fonction bien déterminé pour la bonne marche de ce composite. Les fonctions remplies par chaque élément crée une complémentarité et peuvent être adaptés au postulat de l'unité fonctionnelle stipulant que les éléments d'une culture et d'une société sont fonctionnels pour le système social entier ; ils constituent une totalité indissociable. Au niveau de la Loi, le rôle et la fonction régulateurs joués ont trait au cadrage juridique qui légifère l'effectivité de ce phénomène. Ce rôle consiste donc à délimiter et à créer l'orientation nécessaire de tout acte de déforestation ou d'exploitation de l'environnement. L'environnement appartenant à un territoire national, son exploitation ne saurait donc se faire hors des fondements juridiques bien établis, et qui éviterait toute dérogation. C'est dans ce cadre que des décrets, des arrêtés, et des décisions sont mis sur pieds afin d'assurer la bonne pratique de la déforestation. S'agissant des acteurs, leurs rôles consistent à mettre sur pieds des firmes forestières et des entreprises dans le but de mieux exploiter la forêt de ses ressources végétales et animales. Ce rôle va de l'exploitation, la consommation et la commercialisation des essences exploitées. La technologie mobilisée dans la déforestation est un ensemble des équipements et matériels que les acteurs utilisent afin d'extraire les produits de la forêt. Pour l'environnement, son rôle consiste à donner à la culture, les produits nécessaires à sa survie. Le rôle de la culture quant à lui, consiste à façonner les personnalités de base et des modes de vie propres aux Nkola/Ngyéli. Somme toute, le fonctionnalisme explique au mieux le rôle et la fonction qu'à chaque élément dans le processus de la déforestation. Il suppose donc que tout élément ait pour fonction de répondre aux besoins de la déforestation. Mais en même temps, c'est toujours la totalité des éléments, et non ses éléments séparés, qui répondent aux besoins de la déforestation. Au regard des thématiques su-évoquées, s'expriment des préoccupations d'une importance capitale liées à la déforestation, son impact sur la vie de l'humanité en général, celle des Nkola/Ngyéli en particulier. Question aux enjeux multiples depuis près d'un demi-siècle, l'on ne saurait aujourd'hui resté insoucieux du devenir et de l'avenir des générations futures. Les communautés Nkola/Ngyéli qui ont toujours constitué une curiosité scientifique de par leurs réalités socioculturelles sont classées dans le statut des peuples autochtones qui nécessitent une protection toute particulière car subissant la marginalisation et toutes sortes de discrimination des peuples bantous sur plusieurs aspects de la vie. L'étude que nous nous proposons de mener s'inscrit dans une double mesure d'intérêt, tant théorique que pratique. Théoriquement, cette étude se veut une contribution d'abord à l'anthropologie du développement, car augmente notre compréhension des problèmes de développement liés à la déforestation. Ensuite, elle s'inscrit de façon générale à l'évolution de la science anthropologique. D'entrée de jeu, il faut reconnaitre les limites des politiques de développement auxquelles les pouvoirs publics font face dans leur projet d'amélioration des conditions de vie des populations. Le plus souvent, ces politiques de développement ne tiennent jamais compte des cultures des populations bénéficiaires et les multiples échecs observés auprès de ces projets de ne peuvent que contribuer progressivement au changement voir au mécontentement de ces communautés. Ainsi, ce modeste travail peut apporter sa contribution dans la mise sur pieds, des mécanismes et stratégies de conception et de réalisation des projets et programmes d'exploitation de l'environnement dans une zone donnée. Par ailleurs elle peut également répondre à une exigence importante dans la mise en oeuvre des méthodes participatives capables d'améliorer considérablement le bien être des sociocultures Nkola/Ngyéli dans leur environnement naturel. Cependant, ce travail s'inscrira donc aux côtés des concepteurs, réalisateurs des programmes et actions de développement, aux exploitants forestiers, comme un document stratégique exhortant l'implication, la participation et la collaboration des communautés Nkola/Ngyéli dans tout processus de changement de leur milieu naturel, tout en tenant compte de leurs réalités socioculturelles. Aucun travail de recherche ne saurait se réaliser sans difficultés. Celles-ci s'expriment à plusieurs niveaux et constituent une réelle préoccupation à l'endroit des étudiants. Sur le plan de la documentation, nous avons eu beaucoup de mal à trouver les documents dont nous avions besoin. La majeure partie de ces documents recensés n'étaient plus d'actualité. Très souvent ils faisaient une présentation sommaire de ce phénomène. Sur le terrain la difficulté a été plus considérable. En effet, le manque de moyen financier ne nous a pas facilité la tâche. Nous avons réalisé que sans contrepartie, aucune information ne pouvait être livrée. A vue d'oeil, la majorité de nos informateurs surtout Bantu exprimait une certaine méfiance vis-à-vis de nous. Pour eux, nous étions considérés comme espion malgré le fait de leur avoir présenter notre autorisation de recherche. Les autorités administratives plongées dans l'exploitation illégale de la forêt ont de temps en temps cherché à nous intimider. Les Nkola/Ngyéli à chaque fois que nous nous entretenons avec eux imposaient des cadeaux en se fondant sur l'idée que nous avons été envoyé par une ONG et par conséquent avons beaucoup d'argent. En outre, les Nkola/Ngyéli étaient lassés de répondre aux questions touchant leurs modes de vie actuelles et leur avenir. Pour eux, rien n'a raisonnablement été fait pour améliorer leurs conditions de vie et que les ONG sont là pour se moquer d'eux en prenant de financements importants auprès des bailleurs de fonds pour ne rien réaliser sur le terrain. 14- Plan du travail Du lieu des notions ci-dessus indiquées, se matérialise la structuration de notre travail sur un ensemble de quatre chapitres outre l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre est intitulé : présentation des cadres physique et humain du site. Dans son contenu il est question de Lolodorf dans sa globalité physique et humaine. Les aspects développés ici ont trait à sa géolocalisation. Le volet humain présente l'ethnographie de ce site et l'ethnogenèse de ses communautés. Ensuite sont rappelés, les rapports entre le milieu physique et notre thématique d'une part et entre le cadre humain d'autre part, le sujet, les interactions avec les communautés citées et la forêt. Ce chapitre est long de 24 pages. Le deuxième chapitre porte sur l'état de la question. Il fait intégrer les notions d'écologie, d'environnement, des Pygmées et de développement. Ici, il est question de présenter les approches écologiques de l'environnement et ses théories. Les généralités sur les Pygmées en sont aussi évoquées. En outre, ce chapitre s'attèle à présenter le développement comme une notion polysémique et le définit dans ses multiples facettes. Bref, il fait un rappel sur la revue documentaire mobilisée à ce sujet. Ce chapitre est composé de 30 pages. Le troisième chapitre s'articule autour de l'ethnographie de la déforestation chez les Nkola/Ngyéli. Il présente l'avènement de la reforme forestière au Cameroun, l'histoire de la déforestation à Lolodorf, ses acteurs, les technologies utilisées, les essences exploitées, les usages faits à partir de ces essences, les quantités exploitées et les activités développées autour de la déforestation. Ce chapitre est long de 27 pages. Quant au dernier chapitre intitulé ethno-anthropologie de la déforestation chez les Nkola/Ngyéli, il présente et décrit quelques fragments de la culture Nkola/Ngyéli avant ladéforestation, après la déforestation et ensuite montre à quel niveau le changement est intervenu. Il revient alors de montrer que la déforestation a impacté sur les modes de vie des Nkola/Ngyéli. Par conséquent ce chapitre nous livre l'apport de la déforestation dans le changement des modes de vie et montre dans quelle mesure l'érosion de la biodiversité est responsable des dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli. Ce chapitre est composé de 25 pages. Le travail auquel notre recherche se déploie est construit autour de la responsabilité de la déforestation sur les dynamiques socioculturelles chez les Nkola/Ngyéli de Lolodorf. Sa conclusion fait un rappel sur la méthodologie utilisée, et dresse un bilan sur les résultats auxquels nous sommes parvenus. Par ailleurs, elle essaie de projeter quelles suggestions et des perspectives liées à la question de la déforestation et aux Nkola/Ngyéli. CHAPITRE I :
La présente recherche a été menée au Cameroun, dans la région du Sud, département de l'Océan et précisément dans l'arrondissement de Lolodorf qui abrite comme plusieurs autres zones, les Nkola/Ngyéliauxquels la forêt constitue le cadre de vie naturel.Ce chapitre sera consacré à la monographie de ce site en insistant sur les aspects géophysique et humain. |
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