17. 9- Echantillon de la recherche
Constituer un échantillon dans une recherche revient au
choix d'un sous-ensemble caractéristique d'une population ou d'un
domaine d'activités. Celui-ci sous une forme réduite, doit
être représentatif de la population concernée. Pour que
l'échantillon soit représentatif d'une population dans une
enquête d'opinions, il faut interroger des sujets appartenant à
différents groupes d'âge, de sexe, de profession, de milieu, en
proportion de leur importance réelle dans cette population.
Dans le cadre de notre recherche, nous avons constitué
un échantillon de 32 personnes composées de sept femmes et 25
hommes. Ces informateurs étaient constitués des notables, des
chefs traditionnels, des représentants de l'administration, des
chasseurs, des exploitants forestiers, des ex agents des firmes
forestières, des transporteurs, des guérisseurs traditionnels, et
des gestionnaires des échoppes. L'âge des informateurs variait
entre trente et quatre-vingt ans. S'agissant de la répartition ethnique,
nous avons les Nkola/Ngyéli, les Boulou, les Ewondo, les Fang, les
Mbvumbo et quelques allochtones.
A cette sélection ont été
appliquées les techniques de collecte des données.
18. 9-1. Collecte des données
Le souci de mieux collecter les informations crédibles,
nous a conduit à l'usage de quatre types de techniques
fréquemment utilisées en sciences humaines et sociales. Il s'agit
des entretiens individuels et approfondis, des entretiens non structurés
des Focus group, et de l'observation directe.
19. 9-1-1. Entretiens approfondis
Ici, il a été question de donner la parole aux
acteurs de la déforestation sur certains thèmes conçus en
avance. Après avoir expliqué l'objet de notre présence,
nous recevons le consentement verbal des informateurs. Ces entretiens nous ont
permis de saisir les idées, les points de vue et les hypothèses
développées autour de la déforestation. Nous avons donc pu
saisir leurs différentes opinions sur la déforestation d'une part
et sur le devenir des peuples qui en dépendent directement. Cette
technique a été utilisée auprès des acteurs de la
déforestation, les autorités administratives et traditionnelles,
les Nkola/Ngyéli et les autres acteurs qui entrent dans cette longue
chaîne.
20. 9-1-2. Entretien non structuré
Cette technique est largement utilisée en anthropologie
culturelle. Ici, le chercheur a une certaine idée des thèmes qui
doivent être couverts et peut utiliser une liste des thèmes comme
aide-mémoire, mais doit exercer un contrôle minimal sur l'ordre
dans lequel sont traités les thèmes et sur les réponses
des participants.
Nous l'avons opérationnaliser auprès des
Nkola/Ngyéli afin qu'ils nous parlent de leur culture avant la
déforestation et après la déforestation. Il s'agit
particulièrement de collecter les informations sur leurs modes vie et
les changements qui ont été opérés. Par ailleurs
nous l'avons opérationnaliser auprès des boutiquiers, des
infirmiers et des gérants des débits de boissons qui sont
censés recevoir les Nkola/Ngyéli pour des raisons multiples.
|