XLI. III-2-3-3.
Organismes Non Gouvernementales
L'attention portée par les ONG aux objectifs de
transparence dans la gestion et de conservation des forêts, la faiblesse
institutionnelle du gouvernement et la nécessité où il
était d'améliorer sa crédibilité internationale,
ont donné à des ONG de renom l'occasion de prendre part aux
réformes forestières.
Ø Global Witness et Resource
Extraction Monitoring
Ces deux organismes permettent au gouvernement et à ses
partenaires de détecter les activités suspectes dans les parcs et
concessions et de rendre l'inaction difficilement justifiable. Des Observateurs
Indépendants ont été associés aux adjudications de
titres forestiers et aux contrôles de terrain, et ont
préparé des rapports faisant état de la qualité de
ces opérations. Ils ont aidé à créer un registre
national des infractions forestières et fauniques. Avec le lancement de
missions de courte durée financées par le Royaume-Uni en 2001,
Global Witness est devenu le premier observateur indépendant de
l'application des lois au Cameroun, avec le soutien, ensuite, de la Banque
mondiale, du DFID et de l'Union Européenne. REM a succédé
à GW en 2005, et collabore avec les agents du MINFOF en participant
à des contrôles de terrain et à des études sur des
questions spécifiques de gouvernance forestière. L'observation
repose sur des techniques éprouvées d'investigation de terrain et
utilise des informateurs locaux. Il participe au suivi des contentieux, et
partage ses constats avec un Comité interne de lecture et directement
avec le Ministre.
Ø Global Forest Watch
Cet organismesoutient les efforts de contrôle forestier
du Cameroun par la télédétection et les systèmes
d'information géographique, et tient à jour, à l'intention
des utilisateurs, des gestionnaires des ressources forestières et
d'autres acteurs intéressés par les forêts camerounaises,
une base de données cartographiques et statistiques. La Banque mondiale
a obtenu que soient nouées des relations officielles entre le
gouvernement camerounais et le GFW dans le cadre du troisième Programme
d'ajustement structurel (CAS III).
Ø World Wide Fund
Ila été impliqué dans la plupart des
initiatives en matière de politique et de conservation
forestière, dont l'organisation du premier Sommet des chefs
d'État d'Afrique centrale sur la conservation et la gestion durable des
Forêts tropicales tenue à Yaoundé en 1999. Ces assises ont
mis sur pieds, l'élaboration des orientations nationales pour la
préservation de la biodiversité et la gestion des principales
aires protégées.
Ø LaWildlife Conservation Society
C'est une organisation engagée un important partenariat
avec le MINFOF et CAMRAIL (la société camerounaise nationale de
transport ferroviaire), elle leur apporte son assistance technique pour la
protection de la diversité biologique des parcs nationaux et la lutte
contre le braconnage.
Ø L'Union Mondiale pour la
Nature
Elle contribue à l'élaboration de politiques de
préservation de la biodiversité et de gestion des ressources
naturelles, de la faune et de la viande de brousse. Elle soutient
également la participation des parlementaires et de la
société civile à l'élaboration de ces politiques et
au suivi de leur mise en oeuvre.
Ø Last Great Ape Organization
Ses actions consistent à s'attaquer aux pratiques
corrompues qui compromettent la protection de la biodiversité en
collaborant avec le MINFOF dans la lutte contre le braconnage commercial et la
vente des espèces protégées. En plus de participer au
monitoring des infractions, LAGA est aussi impliquée dans toutes les
étapes de l'application de la loi camerounaise sur la faune, depuis les
interpellations de terrain jusqu'aux procès par les tribunaux. Elle
entend également investiguer les opérations forestières
dans la mesure où celles-ci faciliteraient les infractions à la
loi sur la faune.
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