N. I-2-2-1.Les Boulou
Localisés dans les villages Mbango Boulou et Mvog
Esson, les Boulou seraient arrivés à Lolodorf à la
recherche des terres d'accueil. Ceux de Mbango Boulou seraient venus du
côté d'Ebolowa. Ceux de Mvog Esson par contre viendraient de
l'autre côté de Mekalat appartenant aussi à Ebolowa. En
effet, pendant les périodes précoloniales, un chef Mbvumbo
très puissant et influent du clan Limanzouang serait allé
chercher les esclaves afin de les installer sur ses terres. Le rôle
à leur conférer était de veiller et dénoncer toute
personne étrangère qui voulait occuper ces terres. Les clans
qu'on y trouve sont composés des Sankok à Mbango et des
Yéwol à Mvog Esson.
O. I-2-2-1-1.La culture Boulou et ses rapports à la
forêt
Sur le plan socioculturel, c'est une société
patrilinéaire caractériséepar le principe gouvernant la
transmission de la parenté par le père. Le lien tracé par
la parenté est avant tout social. Cette société est
composée des clans (groupe de descendants de plusieurs lignages et au
sein duquel tous les membres se disent apparentés à partir d'un
ancêtre unique souvent mythique), des lignages (groupe de descendants
dont les membres peuvent définir leurs liens de parenté à
partir d'un ancêtre commun)
L'organisation sociale longtemps restée attacher aux
normes et valeurs culturelles d'origines, s'arrime de plus en plus à la
modernité. Cependant, elle reste sous la direction d'un chef
entouré de quelques notables chargés d'assurer la cohésion
sociale et le bien-être des personnes. L'exogamie est appliquée et
l'inceste, relation sexuelle prohibée entre individus apparentés
à un degré qui interdit leur union ou appartenant à un
groupe à l'intérieur duquel toute relation sexuelle ou tout
mariage est fortement déconseillé et condamné. Les
relations ego et oncle utérin restent présentes. Les habitudes
alimentaires ont certainement évolué mais avec une
prédominance à la consommation de l'arachide et du manioc. Au
niveau de la danse, le bol qui est leur danse traditionnelle est de moins en
moins pratiqué au profit des rythmes musicaux modernes.
Au niveau des croyances, la création du monde repose
sur un être surnaturel appelé Nkùmbièm
(créateur des choses) qui aurait à sa guise crée le
monde et tout ce qui le peuple afin que l'humanité vive dans l'abondance
et la plénitude. En dehors de la considération
réservée aux défunts, les pratiques du fétichisme
pour les cas de maladie et de sorcellerie, l'aspect religieux actuel semble
s'arrimer aux églises modernes. Sur ce volet, ils sont en majoritaire
protestants avec une prédominance d'appartenance à l'Eglise
Presbytérienne Camerounaise en proie aux multiples divisions
internes.
Leurs activités principales sont liées à
l'agriculture itinérante sur brûlis, la pêche, le braconnage
et l'usage de la pharmacopée. Mais la dégradation du tissu
économique social encourage les Boulu à l'exploitation de la
forêt avec la coupe et le sciage dubois anarchique et illégal.
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