SECTION 4. LA DEUXIEME CRISE DE BERLIN
L'origine de la seconde crise de Berlin remonte à
l'accord de Potsdam de 1945, qui prévoyait l'existence de trois zones
d'occupations occidentales, et d'une zone d'occupation soviétique
à Berlin. Les zones occidentales constituaient au coeur même de la
république populaire allemande une enclave qui démontrait le
contraste existant entre le haut niveau de vie que l'on atteint dans les pays
d`économies libérales et les misères des pays communistes,
ce qui incitaient Beaucoup des habitants de la république populaire
allemande de profiter de l'ouverture des frontières du pays à
Berlin-Ouest. Ainsi, progressivement, un grand nombre d'émigrants
(attirés par la liberté politique et d'un plus haut niveau de
vie) de rendaient à l'autre côté de l'Allemagne. La crise
allait s'éclater en 1958, lorsque Khrouchtchev déclara qu'il
était temps de mettre fin au système d'occupation à
Berlin, et annonça que :(U.R.S.S transférera à la
souveraineté de la république populaire allemande, les fonctions
qu'exercent encore à Berlin les organes soviétiques, ce qui fait
que les puissances occidentales devraient traiter n'importe quelles questions
qui relèvent du domaine allemand avec la république populaire
allemande)6(*). Khrouchtchev est allé encore plus
loin, d'une part lorsqu'il a menacé d'intervenir militairement
auprès de sa satellite au cas d'agression occidentale et d'autre part
lorsqu'il avait annoncé sa volonté de faire de Berlin une
unité politique indépendante et contrôlée par les
Nations Unis. Cette initiative soviétique allait mettre les Etats-Unis
dans une situation compliquée, puisque cette initiative allait obliger
Washington à coopérer avec la république populaire
allemande, ce qui équivalent à le reconnaître, alors que
l'intervention
15
militaire risquerait de déclencher une guerre atomique.
Cependant, une conférence des quatre ministres des affaires
étrangères à Genève avait eu lieu, mais ne donna
aucun résultat concret, car les deux camps s'y opposèrent,
puisque les occidentaux préféraient que le processus de
l'unification se réalise à travers des élections libres
alors que les soviétiques prévalaient l'idée de
négociations directes entre les deux Allemagnes). Le voyage de
Khrouchtchev à Washington avait ouvert de nouveau la voie devant la
reprise des efforts diplomatiques via l'organisation d'une nouvelle
conférence des ministres des affaires étrangères à
Paris, mais celle-ci fut interrompue, avant d'avoir commencé par la
décélération d'une tentative d'espionnage de l'aviation
américaine au-dessus du territoire soviétique. L'échec de
la conférence de Paris allait pousser les soviétiques (
après avoir constaté que Washington n'allait pas leurs faire des
concessions sur Berlin) à fixer les limites entre le secteur
soviétique et les trois zones secteurs occidentales, c'est dès
lors que les autorités Est-allemandes commencèrent la
construction du mur de Berlin, qui symbolisait la guerre froide, comme signe
d'atteinte à la liberté individuelle, et à la
liberté de circulation, de telle sorte que l'opinion publique mondiale
l'avait surnommé( le mur de la honte).
|