SECTION 4. L'ABOLITION DE L'ARME NUCLEAIRE
RENDRAIT-ELLE LE MONDE PLUS SUR ?
L'heure où se clôt la conférence d'examen
sur le traité de non-prolifération nucléaire, et alors que
le monde résonne encore du discours antinucléaire de Barack
Obama, quels sont les véritables enjeux de l'arme nucléaire dans
l'équilibre géopolitique de la planète ?
Le nucléaire militaire a été ces derniers
mois au centre des préoccupations de la communauté mondiale.
Après la signature début avril à Prague du traité
"New Start" organisant la poursuite de la réduction des arsenaux russe
et américain et le sommet de Washington sur la sécurité
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nucléaire, s'est tenue à New York, courant mai,
la conférence d'examen du traité de non-prolifération
(TNP) programmée tous les cinq ans.
Les décisions ou orientations adoptées lors de
ces rendez-vous s'inscrivent dans une triple exigence, affirmée de
façon plus ou moins radicale par la quasi-totalité des
protagonistes : les pays "détenteurs" * doivent poursuivre la
réduction de leurs stocks d'engins nucléaires ; l'interdiction
des essais - aériens ou souterrains- doit être maintenue ; les
actions visant à la non-prolifération des armes nucléaires
doivent être intensifiées en tenant compte notamment des nouvelles
menaces liées au développement du terrorisme et à la
volonté attribuée à certains groupes ou organisations de
se procurer des matières prohibées pour commettre des
attentats.
Le désarmement nucléaire : un voeu
théorique, pas encore une stratégie opératoire...
Des discussions sur les mesures concrètes à
acter ou à mettre en oeuvre dans l'immédiat, un débat
fondamental a été spectaculairement relancé lors de ces
rencontres, véhiculant une vision que certains responsables politiques
s'emploient depuis plus d'un an à réactiver et à
présenter comme une issue incontournable : celle d'un monde sans arme
atomique. Le ré-initiateur le plus influent de cette idée de
"désarmement total" - ou "global zero" - est, comme on l'a noté
sans surprise, le président Barack Obama, confirmant dans son discours
de Prague, en avril dernier, l'engagement des Etats-Unis à poursuivre
l'objectif d'"un monde sans armes nucléaires".
Un an auparavant, dans cette même ville, le
président américain avait solennellement proclamé :
"nous ne devons pas cesser nos efforts avant que les armes
nucléaires aient été éliminées de la surface
de la planète. Telle est notre tâche". Aucun pays n'a
officiellement remis en cause cette vibrante profession de foi... d'autant
qu'elle reprend les considérations liminaires du TNP lequel,
après avoir prôné l'accès universel à l'atome
civil trace l'idéal d'un monde sans atome militaire grâce à
"l'élimination des armes nucléaires... des arsenaux nationaux
en vertu d'un [futur] traité sur le désarmement
général et complet sous un contrôle international strict et
efficace".
§1. Un horizon très lointain
Nonobstant le chaleureux accueil que lui ont
réservé les militants pacifistes, il faut bien convenir qu'en
l'état actuel du monde, l'aspiration de M. Obama participe davantage du
voeu pieux que de la stratégie opératoire. Le président le
reconnait d'ailleurs lui-même en avertissant que dans la période
à venir et jusqu'à un hypothétique désarmement, les
Etats-Unis maintiendront
Certes, cette analyse vaut pour une situation
géopolitique donnée, avec une cristallisation des pays en deux
grands blocs rivaux (en l'occurrence
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"un arsenal nucléaire sûr,
sécurisé et efficace", investissant chaque année
plusieurs milliards de dollars dans cette maintenance / modernisation.
Et dans les scénarios les plus optimistes de "Global
Zero" - l'ONG "abolitionniste" internationale créée fin 2008 et
qui soutient les positions de M. Obama - les premiers pas vers un
désarmement possible ne sont pas attendus avant les années 2030 !
Autant dire que ce "monde sans armes nucléaires" qui, de Washington
à Moscou, de New-Delhi à Islamabad, de Pyongyang à
Téhéran, se heurte aux irréductibles
réalités de la géopolitique internationale, n'est
aujourd'hui qu'une représentation théorique dont la
concrétisation future est pour le moins incertaine.
En se faisant, non sans habileté, le héraut de
cette vision irénique, le président Obama s'offre à peu de
frais un brevet de leader éclairé oeuvrant à la paix du
monde. Mais au-delà de ce gain d'image, il est permis de s'interroger :
peut-on assimiler l'abolition de l'arme nucléaire à un
renforcement de la sécurité et de la paix ?
De prime abord, pour tout un chacun, cela semble
évident : en éradiquant ces armes terrifiantes capables
d'anéantissements à grande échelle, le monde deviendrait
plus sûr ! Mais si l'on veut aller plus loin que les évidences,
alors la réponse à la question ne va pas de soi : elle tend
même à établir que dans le monde tel qu'il est aujourd'hui,
l'abolition de l'arme nucléaire serait plutôt un facteur
déstabilisant porteur d'insécurité. Ce propos se fonde sur
trois considérations essentielles
§2. Sans arme nucléaire, un monde
plus sur ? Ce n'est pas évident...
Tout d'abord, un constat historique : durant les 65
ans écoulés, l'arme nucléaire a été le
plus efficace instrument de la paix mondiale. Certaines situations
d'extrême tension entre les deux blocs auraient probablement
dégénéré en conflit s'il n'y avait eu la bombe
atomique signifiant aux dirigeants jusqu'où allé trop loin dans
l'escalade !
Si l'arme nucléaire nous a, de toute évidence,
évité une troisième guerre mondiale, c'est parce qu'elle a
totalement bouleversé les codes internationaux du recours à la
force : elle a fait passer la guerre du statut d'événement
"envisageable" (au cas où la diplomatie échouerait) à
celui d'événement "inacceptable". De ce fait, elle a forcé
les pays détenteurs antagonistes à une cohabitation plus ou moins
aménagée et les a encouragés à régler leurs
différends autrement que par les armes.
Dans ce domaine, la supériorité des Etats-Unis
est écrasante. Mais elle est en quelque sorte annihilée, en
termes de rapports de force entre les
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OTAN et Pacte de Varsovie). Aujourd'hui, le paysage mondial
n'est plus le même. C'est maintenant la prolifération de l'arme
nucléaire et le terrorisme qui sont l'inquiétude principale.
Le souci premier n'est plus le risque d'une attaque de grande
ampleur d'un camp sur l'autre ; il est d'éviter que la possession de la
bombe ne se banalise au-delà du cercle restreint des neuf pays
détenteurs, ce qui induirait un danger exorbitant d'accidents et de
dérapages. Mais cette configuration nouvelle, qui peut d'ailleurs
évoluer, n'enlève pas à l'arme nucléaire son
caractère globalement dissuasif et équilibrant.
§3. Un facteur dissuasif non
négligeable
Ce facteur dissuasif a joué aussi - et continue de le
faire - au niveau des antagonismes régionaux. Si le conflit Inde /
Pakistan n'a pas franchi le seuil de la guerre ouverte, c'est parce que chacun
des deux pays, détenteur d'un arsenal nucléaire de puissance
à peu près comparable, a mesuré qu'il aurait beaucoup
à y perdre.
On peut également estimer que le pouvoir
équilibrant de l'atome maintient hors du champ guerrier la
rivalité entre l'Inde et la Chine. Le cas d'Israël,
détenteur non proclamé de la bombe, est très particulier
dans la mesure où il est le seul Etat au monde à ne pas voir sa
légitimité unanimement reconnue.
Bien au-delà de la défense de ses
intérêts primordiaux, la possession de l'arme nucléaire est
pour lui la condition même de sa survie dans une région hostile et
face à des pays ou des organisations militant pour sa disparition.
Compte tenu de cette hostilité récurrente et des
déséquilibres démographique et géographique entre
les rivaux, la possession d'un arsenal nucléaire par Israël est le
garant d'un statu quo régional protégeant son existence.
Dans les différents cas de figure
considérés, renvoyant tous à des situations critiques, il
n'est pas niable que l'arme nucléaire oeuvre à
l'éloignement des conflits. Dans le monde violent où nous sommes,
et même si le paysage géopolitique a changé, cette
capacité pacificatrice n'a pas fini de tenir son rôle : il serait
pour le moment imprudent de s'en priver.
Par ailleurs, dans le contexte actuel, l'abolition de l'arme
nucléaire aurait pour corollaire inévitable une relance de la
course aux armements conventionnels.
Outre les neuf pays qui possèdent l'arme
nucléaire, on en compte à l'heure actuelle près d'une
quarantaine qui aurait les moyens techniques et
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puissances mondiales, par le pouvoir équilibrant de
l'atome. Abolir ce facteur équilibrant reviendrait à acter
l'extrême infériorité militaire des pays "rivaux" des
Etats-Unis : Russie et Chine.
Une situation que ceux-ci ne pourraient évidemment
admettre et qu'ils s'emploieraient à corriger en redéployant
leurs programmes d'armement conventionnel. L'Inde ne serait pas en reste, non
plus que le Pakistan, sans parler des pays arabes et d'Israël! Ceux-ci,
parallèlement à la recherche d'une paix problématique,
relanceraient d'autant plus leurs efforts d'équipement militaire qu'une
nouvelle confrontation, engagée sans le garde-fou de l'arme
nucléaire israélienne, serait considérée comme
pouvant aboutir à des issues radicales.
On assisterait ainsi, de proche en proche, à une
relance mondiale des armements conventionnels et également, de toute
évidence, à une intensification des programmes visant à la
mise au point de nouvelles armes chimiques et bactériologiques. Les
risques de conflit en seraient d'autant plus renforcés que dans ce monde
dénucléarisé mais militarisé à
l'extrême la guerre à grande échelle aura perdu son statut
d'événement "inacceptable" et se sera, en quelque sorte,
"ré-banalisée".
La troisième considération inclinant à
juger intempestive l'abolition de l'arme nucléaire renvoie à un
risque manifeste : celui que certains pays ne jouent pas le jeu et
entretiennent en secret un arsenal interdit.
Pour certains régimes la tentation serait forte de
disposer de ce formidable instrument de puissance alors que les autres pays en
seraient volontairement dépourvus. Comment, alors, débusquer les
tricheurs ? Quelle suite donner aux rumeurs et aux soupçons plus ou
moins volontairement propagés sur l'existence, ici ou là, de tel
ou tel arsenal clandestin ? Comment confondre les Etats "voyous" et quelles
sanctions leur appliquer ? Et aussi : comment parer à
d'éventuelles représailles alors que ceux qui
décrètent la sanction seraient par définition - en
l'occurrence - moins forts que ceux appelés à la subir ?...
L'éradication de l'arme nucléaire ouvrirait la
voie à une ère de suspicion inévitablement
déstabilisatrice sur le plan des relations internationales et porteuse
de graves conflits entre les pays respectueux de la
dénucléarisation et les régimes contrevenants ou
supposés tels.
§4. L'abolition envisageable si la situation
mondiale évolue
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organisationnels de s'en doter. Ce qui apparait, d'un point de
vue très pragmatique, à peu près gérable avec neuf
pays "détenteurs" deviendrait angoissant avec cinquante.
Rien ne garantit que tous ces pays agiront toujours de
façon rationnelle sans jamais se laisser égarer par une peur
irraisonnée ou par de fausses interprétations. Rien ne certifie
que des gouvernements n'agiront pas avec la même irresponsabilité
qu'une organisation terroriste ou qu'une fausse manoeuvre, une erreur
technique, une maladresse ne déclencheront pas un accident
majeur...Toutes ces défaillances "nucléaires" sont possibles et
leur probabilité s'accroit en proportion du nombre des pays
détenteurs.
C'est pourquoi la priorité immédiate est de
veiller strictement à la non-prolifération. Et s'il est logique,
pour écarter les risques évoqués, d'en appeler à
l'abolition de l'arme nucléaire, il faut bien mesurer qu'un tel objectif
n'a sa pertinence qu'à plus long terme.
Dans la période présente, avec une
communauté mondiale incertaine dans sa gouvernance, nourrissant des
rivalités à grande échelle ainsi que de graves conflits
régionaux, le pouvoir dissuasif et stabilisateur de l'atome continue
d'avoir une influence favorable, oeuvrant à contenir ou à
réduire les ferments guerriers.
Et l'on peut estimer au total que le risque induit par l'arme
nucléaire telle qu'elle est aujourd'hui déployée -
auprès des neuf pays considérés - apparaît
inférieur au risque qu'entraînerait son abolition dans un monde
inchangé.
En fait l'aspiration légitime à une
complète abolition de l'arme nucléaire ne pourra se
concrétiser que si la situation mondiale évolue
profondément, vers davantage de dialogue et vers une gestion plus
apaisée des relations conflictuelles.
Si, avec le temps et les efforts de dirigeants lucides, les
rivalités entre grandes puissances sont assumées plus sereinement
; si les conflits régionaux s'engagent dans la voie de règlements
équitables acceptés par tous, alors le désarmement
nucléaire pourra cesser d'être un voeu pieux pour devenir un but
accessible.
Il ne faut donc pas inverser l'ordre des facteurs : ce n'est
pas l'abolition de l'arme nucléaire qui permettra de rendre le monde
plus sûr ; c'est l'avènement d'une communauté mondiale plus
paisible et libérée des fanatismes qui pourra créer les
conditions de cette abolition. Ce constat résonne comme une invitation,
pour tous les Etats de la planète, à progresser encore dans la
voie de la démocratie.
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SECTION 5. ETATS UNIS : LA MUTATION DE L'UNIQUE PUISSANCE
MONDIALE
Il était normal et habituel de qualifier les Etats-Unis
au lendemain de la fin de la guerre froide, comme étant l'unique
puissance mondiale, puisque ces potentiels militaires, économiques,
culturelles....ont fait d'elles le gendarme mondial qui pilote les
destinées du système international.
§1. Au niveau économique
Les Etats-Unis représentent l'économie la plus
forte du monde, d'où elles participaient avec 20 pour cent du PNB et
dominaient les G7, ses firmes multinationales emploient près de 8
millions de travailleurs à l'étranger et pèsent aussi sur
l'économie mondiale.
Les Etats-Unis sont aussi la première puissante
agricole, industrielle et commerciale du monde, qui occupe 16% du marché
mondial des services, ils tiennent le premier rang pour les investissements
extérieurs dont près de la moitié de l'Europe, les fonds
de pensions et les fonds communs de lacements investis en bourse est
placés en grande partie hors des frontières représentant
environ 7 fois le PIB français.
Wall Street est redevenu la première place
boursière de la planète, au même temps, les Etats-Unis
tiennent un discours libre-échangiste, en concluant une série de
promesse de libre d'échanges avec plusieurs d'états, et
pratiquent une politique à tendance protectionniste.
§2. Au niveau technologique et culturel
Les Etats-Unis possèdent la prédominance dans le
domaine scientifique et technologique, leurs nombres de prix de Nobel en
sciences physiques, chimiques et médicales est impressionnant. Au
même temps, la technologie américaine est impressionnante et
dominante surtout en informatique et en télé communication, et
dont les américains possèdent environ de 50 pour cent du parc
mondial des ordinateurs, ils disposent aussi de toute une batterie de
satellites surveillantes, efficace aussi bien dans le domaine civil que dans le
domaine militaire.
Au niveau culturel, l'expansion culturelle américaine
concerne presque tous les Etats du monde, il s'appuie sur la domination en
matière des moyens et des réseaux de communications et sur
l'influence de l'anglo-américain. Celui-ci tend à devenir la
langue universelle, et déjà elle est la langue scientifique.
Les Etats-Unis attirent presque 4 000 000 étudiants
étrangers, et beaucoup de scientifiques viennent travailler dans les
Etats-Unis, accentuant ainsi la puissance culturelle américaine, qui
s'appuie aussi sur les masses de
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produits multiples (les vêtements et les loisirs)
consacrant l'existence d'une industrie culturelle.
§3. Au niveau politique, stratégique et
militaire
En effet, la fin de la guerre froide avait
concrétisé la disparition du processus de la bipolarité,
laissant la voie ouverte devant la perception du processus de
l'unipolarité, qui fait référence au leadership. Cela veut
dire la capacité des Etats-Unis ou d'un pays donné, d'intervenir
sans limite et sans problème à l'échelon mondial.
Aussi, les Etats-Unis est bien l'unique puissance mondiale,
qui figure au premier rang aussi bien au niveau politico-militaire que dans le
cadre économique monétaire (le dollar demeure le seul instrument
de réserve et d'unité de compte pour l'essentiel de négoce
mondial).
Ce faisceau énorme entraîne la capacité
d'exercer une influence multiforme et profonde sur la scène mondiale. En
effet, la déclaration du président américain George Bush
en 1991 sur la fin de la guerre froide et l'instauration d'un nouvel ordre
mondial n'est que la manifestation effective de l'existence du leadership
américain, en lui reconnaissant le statut du grand gendarme mondial.
La disparition d'U.R.S.S avait laissé le champ libre
devant les Etats-Unis pour maintenir et gérer le nouvel ordre mondial,
désormais placé sous le signe de l'unique empire, ce qui signifie
la capacité de l'unique puissance mondiale, qui s'étend à
la plus grande partie de la planète pour s'obliger d'être
omniprésent.
Or, s'il est impropre de considérer comme
impérialiste toutes les tentatives émanées des dirigeants
du White House, dans l'ère de Bill Clinton (1992-2000), puisque celui-ci
avait fait de la promotion des droits de l'homme l'élément
fondamental de la politique étrangère américaine, mais
l'action politique sur les cinq continents émanent toujours du
Realpolitik (le réalisme)dans le cadre de la défense des valeurs
démocratiques du monde libre, ainsi, la première guerre du golfe
en 1991, et l'intervention en Somalie (pour des raisons à la fois
humanitaires et de maintien de l'ordre) relève de cette double
légitimation des interventions extérieurs.
Dans ce cadre-là, la première guerre du golfe
allait permettre de voir l'établissement de cet ordre mondial, dont les
Etats-Unis sont chargées des commandes, les américains ont
été encore une autre fois les héros de la
démocratie et de la règne du droit, ceci n'allait peut être
pas se réaliser de manière rapide et courte si le Koweït
n'avait pas été un gros exportateur du pétrole, et si le
golfe n'aurait pas été capable d'entraver la moitié des
réserves pétrolières mondiales, ce qui aboutit à
cette exacte logique : est que les Etats-
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Unis intervient directement dans n'importe quel conflit,
lorsque ces intérêts vitaux sont mis en cause.
En contrepartie, les Etats-Unis dans son statut d'unique
puissance mondiale a essayé de donner cette image de son engagement sur
le terrain de la défense des droits de l'homme, ce qui était
derrière son intervention en Bosnie 1993, Kosovo 1997, même
à lancer dans l'ère de Bush le processus de la guerre
préventive, qui consista à mener des guerres en dehors du
territoire américain pour disloquer les réseaux terroristes et
inculquer une culture des droits de l'homme.
Au même temps, Washington développa le processus
de l'interventionnisme sélectif) qui évoque que l'intervention
américaine devrait obéir à des contraintes
Qui expliquent le caractère sélectif des
interventions américaines à l'étranger, il s'agit à
la fois de la contrainte de sécurité qui conforte l'intervention
américaine dans son rôle de gendarme mondial, et
deuxièmement le risque de prolifération nucléaire, qui est
résolu par l'adoption de certaines résolutions par le conseil de
sécurité sous l'impulsion de Washington, celui-ci s'était
transformé à un immense mécanique de légitimation
des décisions américaines.
La première guerre du golfe allait aussi
concrétiser le statut du leadership américain, incontesté
dans une communauté internationale convertie dans sa
quasi-unanimité aux idéaux du monde libre, car cette guerre
consistait à stopper la montée d'une puissance régionale
hégémonique capable de mettre en jeu les intérêts
vitaux des Etats-Unis, ce qui a expliqué l'intervention pour mettre fin
aux désirs d'une puissance hégémonique montante, en passe
nucléaire.
Le leadership américain est bien perçu, et les
Etats-Unis est véritablement l'unique puissance mondiale, car aucune
autre nation n'est capable de la concurrencer, de telle sorte qu'on a
commencé à parler de l'existence d'une superpuissance.
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