Contacts :
Tél. +243 97 82 06 101 / +243 81 51 74 83
Adresse : 544, Av. Gazumbu, Q/Biashara, C/Dilala
Ville de Kolwezi (R.D.C.)
E-mail :
nephtali2009@yahoo.fr /
nephtalitshitadi@yahoo.fr
Skype : nephtali.tshitadi
Facebook : Nephtali Tshitadi
« Je n'abandonnerai jamais tant que je n'ai pas
encore trouvé ce que je cherche ; et pour ce qui est de mon destin,
je me battrai jusqu'au dernier souffle même si cela est au risque de ma
vie, car je sais que Jésus Christ me soutiens... »
Citation de Nephtali TSHITADI
EPIGRAPHES
« La confiance n'exclut pas le contrôle
car le trop de confiance attire le danger. »
(Citation de Lénine)
DEDICACE
A mes aimables parents Florent ILUNGA et Pétronie
MAVU ;
A ma tendre soeur Annie ILUNGA et mon humble
beau-frère Georges KALENGA ;
A mon frère Emmanuel ILUNGA ;
A mes autres frères, soeurs, oncles, tantes,
neveux, nièces, cousins, cousines et vous autres membre de famille
;
A ma future progéniture ;
REMERCIEMENTS
Ainsi, la réalisation de ce mémoire a
été possible grâce au concours de plusieurs personnes
à qui je voudrais témoigner toute ma reconnaissance.
Je voudrais tout d'abord adresser toute ma
gratitude à l'Eternel Dieu, le très haut, le tout puissant pour
sa grâce et son amour qu'il a manifesté envers moi tout au long de
ma formation académique , à lui soit la gloire, l'honneur,
l'adoration pour l'éternité ;
Un hommage particulier revient au Doyen de la
faculté, le professeur Bruno KADIAT MANGAND, d'avoir eu
l'amabilité de diriger ce mémoire. Ses idées
constructives, ses critiques ainsi que ses encouragements nous ont
été utiles pour pouvoir réaliser ce travail.
Je désir aussi remercier tout le corps
professoral de l'Université de Kolwezi en général et ceux
de la faculté des sciences économiques et de gestion en
particulier, de m'avoir fourni les matières nécessaires
pour la réussite de mes études universitaires ; plus
précisément à l'assistant Blaise MWENZE KAZEMBEpour ses
précieux conseils ainsi queses remarques importantes pour la
réussite de ce travail.
Mes remerciements vont également à l'endroit
de tout le personnel de la CADECO Kolwezi ; plus précisément
à madame BANZA, le chef d'agence de cette institution pour sa
collaboration et sa transparence ;
Je voudrais également exprimer ma reconnaissance
envers les amis et collègues qui m'ont apporté leur support
moral et intellectuel tout au long de ma démarche. Un grand
merci à Madame Ali MUKANDOLI, et Jean-Jacques MATEMBO pour leurs
encouragements;
A toute la famille TSHAWILE ainsi qu'à mes
frères, soeurs, neveux, nièces, tantes, oncles, cousins,
cousines, tout membre de famille pour m'avoir soutenu tant sur le plan moral,
spirituel que financier ;
En fin, tous ceux qui de près ou de loin auraient
contribué à la préparation et à la
réalisation de ce mémoire trouvent ici l'expression de notre
profonde reconnaissance.
Nephtali TSHITADI
INTRODUCTION GENERALE
L'évolution croissante des activités
économiques et l'ouverture quasi-totale des économies ont
toujours été considérées comme étant les
grands facteurs des bouleversements observés durant ces dernières
décennies. Ces bouleversements ont une grande influence sur la
structuration actuelle des institutions financières. C'est dans ce
cadre, que ces dernières mettent en place des règlementations
pouvant les mettre à l'abri de certains phénomènes
économiques. Ces règlementations consistent en la mise en place
de mécanismes et de principes de fonctionnement.
A l'heure où les grandes banques sont
interconnectées entre elles et qu'elles essaient de répondre
à certains nombres de standards de fonctionnement, il va de soi de
comprendre les réelles inquiétudes de ces dernières. Au
cours de ces dernières années, on a plus souvent soulevé
le rideau sur le phénomène de risque encouru dans les
activités financières. Ces risques existaient depuis l'existence
même de ces activités, mais leur distinction et les moyens de
préventions n'avaient pas de caractère formalisé. Les
banques dans l'exercice de leurs fonctions de distribution de crédits
à l'économie sont amenées à faire face à des
situations très critiques. Elles sont ainsi appelées à
prévoir ces situations ou à s'en débarrasser dès
leurs apparitions.
Depuis toujours, on a cherché des moyens curatifs
à ces risques, des moyens permettant de les éliminer une fois
leur présence confirmée. De nos jours, on parle plus de la
capacité à prévoir ces risques, à les éviter
et même à les gérer d'où le terme «
gestion des Risques ».
En effet, gérer les risques liés au
développement des activités économiques reste l'un des
soucis majeurs des teneurs du système financier mondial. Ils essaient
dans des approches théoriques et aussi pratiques de fournir des outils
basiques aux entreprises et aux acteurs financiers afin de subvenir à ce
nouveau besoin qui est de pouvoir gérer les risques qui se
présentent à eux.
La CADECO, comme toute autre institution financière,
doit vivre en donnant du crédit aux clients qui vont rembourser avec
intérêt. Cependant, nous avons constaté que ces derniers ne
remboursent pas la totalité de leur crédit emprunté, ayant
ainsi conduit l'institution à tomber dans une difficulté de
trésorerie énorme et à une perte considérable de sa
clientèle par manque de moyen de financement ; en outre le manque
de paiement de crédit par les clients résulterait d'une part de
la faille de l'institution dans sa manière d'organiser et de fixer les
politiques et procédures de prêt , et d'autre part de la
moralité ainsi que de la capacité financière des
clients ; voyant cetteresponsabilité partagée, nous avons
intitulé notre sujet de la manière suivante: « Analyse
et gestion du risque de crédit dans une institution financière
non bancaire » (cas de la CADECO Kolwezi).
0.1.
PROBLEMATIQUE
Les banques et autres intermédiaires financiers tendent
à occuper une place prépondérante dans les
désordres financiers à l'échelle internationale du fait de
l'élargissement de leur activité de gestion et de transfert de
risques entre agents. La menace que les défaillances d'institutions
bancaires font peser sur les systèmes financiers a contraint les
autorités réglementaires à mettre en place des dispositifs
de surveillance des risques dont l'efficacité a fait l'objet de
nombreuses controverses.
Si la théorie bancaire justifie l'existence des banques
par leur capacité à résoudre des problèmes
d'asymétrie d'information entre prêteurs et emprunteurs, elle met
aussi l'accent sur l'asymétrie d'information induite par
l'activité même d'intermédiation au profit des banques et
au détriment de ses créanciers et actionnaires.Si les banques ont
un avantage comparatif dans la résolution des asymétries
d'information, il s'ensuit nécessairement que leur activité est
génératrice d'une information privée sur les
crédits qu'elles distribuent. Ce qui contribue à l'opacité
informationnelle des actifs bancaires et, en conséquence, rend plus
difficile une évaluation externe des banques, de leur niveau de risque
ou de leurs conditions de profitabilité.
Eu égard à ce qui précède, les
questions centrales de cette recherche se résument en ce sens:
Ø Quelles sont les différents risques financiers
auxquels la Caisse Générale d'Epargne du Congo est-elle
confrontée ?
Ø Comment la Caisse Générale d'Epargne du
Congo parvient-elle à gérer les risques financiers ?
Ø Comment alors évaluer et gérer les
différents risques liés à l'activité
financière d'une institution financière moderne ?
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE
L'hypothèse est une proposition résultant d'une
observation ou d'une induction et devant être
vérifié.1(*)
Elle est en fait une réponse anticipée à la question que
l'on se pose, bien formulée, elle oriente l'ensemble de l'édifice
et facilite le dispositif méthodologique ou expérimental.2(*)
C'est ainsi qu'après avoir réalisé des
recherches préliminaires, nous pouvons émettre, au regard de
notre problématique, les hypothèses suivantes :
Ø Il existe plusieurs types de risque qui rongent le
système financier d'une institution financière. Néanmoins,
il semblerait que la CADECO est confronté aurisque de crédit (ou
creditrisk qui est dû à l'incapacité des clients à
rembourser l'emprunt) et le risque d'insolvabilité.
Ø Comme toute autre institution financière, la
CADECO, paraît-il, a mis en place les politiques et procédures
à suivre et qui sont des outils d'appui et de consultation permanents
pour gérer et exécuter le mieux possible les activités de
crédit.
Ø De manière générale, la gestion
de risque de crédit se passe par les étapes suivantes : la
première étape de la gestion du risque consiste à
s'assurer que le personnel du service du crédit respecte les politiques
et procédures de prêt ainsi que les règlements
administratifs de l'entreprise. La deuxième étape consiste
à répertorier les risques potentiels auxquels est exposé
l'établissement, c'est-à-dire identifier les
risques qui pèsent
sur les actifs de l'entreprise, ses valeurs au sens large, y compris, et peut
être même avant tout, sur son personnel, ensuite évaluer et
hiérarchiser ces risques en mettant en place des méthodes
d'évaluation; et la troisième étape consiste à
analyser les procédures existantes de contrôle des risques afin
d'améliorer ou de mettre en place des outils de contrôle, pour
enfin procéder par l'élaboration de politiques et
procédures approuvées par le conseil en matière de
crédit.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix pour ce thème ne relève pas d'un
hasard; il est justifié par le fait que le métier de banquier est
un métier noble mais présentant beaucoup des risques compte tenu
de la complexité des opérations bancaires ; en accordant des
crédits, l'institution financière prend plusieurs types de
risques qui sont déterminés soit par la qualité de
l'emprunteur (insolvabilité), soit par l'évolution
économique générale (risque de taux et de change), soit
encore par la structure financière de l'institution ; raison pour
laquelle nous avons voulu dans un premier temps connaitre quand et comment
faut-il gérer un risque lié aux activités d'une
institution financière, et dans un second temps nous avons voulu savoir
comment éviter ces risque.
Ainsi, le présent travail présente un
intérêt réel au point qu'en plus d'apporter des
éclaircissements sur le rôle d'une institution financière
non bancaire, il s'attèle à l'analyse du risque financier que
court cette dernière dans l'exercice de ses fonctions. Les banquiers
dans leur ensemble et la caisse générale d'épargne du
Congo (CADECO), de manière particulière, trouveront à
ceci, un outil pour la mise au point des stratégies pour la
maîtrise de leurs activités. Toutefois, ce travail constituera en
même temps un bagage intellectuel pour tout chercheur voulant se lancer
dans une recherche sur la manière dont les institutions
financières parviennent à gérer les risques y
relatifs ; mais aussi une documentation nécessaire pour
l'Université de Kolwezi en particulier et en général pour
les autres institutions éducatives dans le domaine de la gestion de
risque financier.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
En vue d'arriver à la
réalisation des objectifs que nous nous sommes assignés, nous
avons utilisé quelques méthodes et techniques nécessaires
à notre recherche.
0.4.1. Méthodes
utilisées
La
méthode est un ensemble de procédures, une suite d'étapes
intellectuelles et des règles opératoires à suivre pour
atteindre un objectif, obtenir un résultat, parvenir à la
vérité ou résoudre un problème.3(*)
Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours aux
multiples méthodes ci-après :
Ø La méthode
historique: Nous avons eu à exploiter certains
faits historiques qui nous ont permis de comprendre et interpréter
certains phénomènes actuels ; retracer à partir des
archives (statuts, différents rapports et documentations, ...)
l'historique relative tant de la banque que du banquier ;
Ø La méthode
statistique : Cette méthode nous a donné
l'occasion de prouver par des données chiffrées que le risque de
crédit est important à la CADECO par le biais du calcul
économétrique sur les écarts entre les dépôts
et le crédit octroyé par celle-ci afin d'en déterminer les
liens de dépendances.
Ø La méthode
comparative : elle nous a permis de comparer
certains faits dans le temps. A partir des informations
récoltées, nous avons comparé dans le temps
l'évolution de certaines variables comme les dépôts des
clients, la demande des crédits ainsi que l'évolution de sa
situation financière ;
Ø La méthode
inductive : Celle-ci nous a permis de
généraliser nos résultats obtenus sur notre
sociétéd'étude (CADECO) à l'ensemble d'institutions
financières non bancaires de la République Démocratique du
Congo comme celles du monde.La solution que nous avons suggéré
à la CADECO Kolwezi, concernant la gestion du risque de crédit,
va s'étendre sur toutes les institutions de microfinance congolaises,
voir aussi du monde entier, pour assurer la sécurité ainsi que la
pérennité de celles-ci.
0.4.2. Techniques de
recherche
GRAWITZ M. définit les techniques comme des
procédés opératoires rigoureux bien définit,
susceptible d'être appliquées à nouveau dans les
mêmes conditions adaptées du phénomène à la
cause.4(*)
Ainsi, pour la réalisation de notre travail, nous nous
sommes servis des techniques suivantes :
1° Ladocumentation
Autrement appelée « observation
indirecte », c'est une technique qui porte sur des documents
écrits ou non écrits, afin d'en tirer des informations
nécessaires à la recherche.5(*) Grâce à cette technique, nous aurons
à consulter et à explorer les différents documents, tels
que le dictionnaire, les livres, les sites web...afin d'y tirer des
éléments nécessaires en rapport avec notre sujet.
2° L'interview
Selon Albert BRIMO, l'interview est la technique qui a pour
but d'organiser un rapport de communication verbale entre l'enquêteur et
l'enquêté, afin de permettre à l'enquêteur de
recueillir certaines informations de l'enquêté concernant un objet
précis.6(*)
Elle nous a été utile dans la mesure où
nous avons interviewé tête à tête avec les agents de
la CADECO notamment le chef d'agence et son secrétaire ; ainsi que
toute personne susceptible de nous fournir des informations nécessaires
relatives à notre sujet.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Notre champ d'investigation porte sur la gestion des risques
financiers au sein d'une institution financière non bancaire en prenant
en particulier le cas de la caisse générale d'épargne du
Congo «CADECO», lors du traitement des opérations d'octroi du
crédit,pour une période allant de 2007 à 2012.
Dans l'espace, ce travail concerne
seulement l'agence de Kolwezi et par induction les risques courus pourraient
affecter le bon fonctionnement de la société au niveau de
l'ensemble de la République Démocratique du Congo en
général et la province du Katanga en particulier.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
notre travail est subdivisé en trois chapitres :
Ø Le chapitre premier parledes
généralités sur les conceptset du cadre
théorique;
Ø Le second chapitre porte sur la présentation
de la CADECO et la gestion des créances ;
Ø Le dernier chapitre concerne l'analyse et la gestion
du risque de crédit au sein de la CADECO Kolwezi.
Chapitre 1.
CADRE THEORIQUE ETGENERALITES SUR
LES CONCEPTS
Ce chapitre traite des concepts de base ainsi que de la
considération théorique. Apres avoir défini les concepts
de base relatif à notre sujet dans la première section, nous
parlerons dans la seconde section du cadre théorique de notre
travail.
1.1. DEFINITION DES
CONCEPTS DE BASE
Comme nous l'avons dit dans la partie introductive de ce
premier chapitre, dans cette section nous allons définir les concepts de
base relatifs à notre sujet, à savoir :
1.1.1. Gestion
La gestion est un ensemble des activités qui assurent,
par l'utilisation optimale des ressources disponibles, des moyens
raisonnés, des techniques et des méthodes de plus en plus
élaborées, la conduite des affaires d'un particulier ou d'une
entreprise.7(*) Donc
gérer, c'est conduire, contrôler, diriger, commander et
administrer les affaires d'un particulier ou d'une entreprise.8(*)
1.1.2. Risque
Un
risque est danger plus ou moins prévisible, ou encore une exposition au
danger de quelque chose.9(*)Selon le
référentiel ISO Guide 73 (Vocabulaire du management du risque)
« le risque est la combinaison de probabilité
d'évènement et de sa conséquence » ; pour
coupler les risques aux objectifs de l'organisation : « le
risque est l'effet de l'incertitude sur les objectifs ».
1.1.3. Risque
financier
Un risque financier est un
risque de perdre de l'argent
suite à une
opération
financière (sur un
actif financier) ou
à une opération économique ayant une incidence
financière (par exemple une vente à
crédit ou en
devises étrangères).10(*)
1.1.4.
Institution
Une institution est un organisme officiel affecté
à une tâche précise d'intérêt public ou
social. C'est aussi un établissement d'assistance publique ou
privée spécialisée.11(*)
1.1.5. Institution
financière
Une institution financière est un type d'entreprise
ayant pour but de concentrer l'épargne flottant (en dehors du circuit
bancaire) c'est-à-dire permettre à ceux qui ont un
excédent de trésorerie de rentabiliser cet excédant en
accordant du crédit à ceux qui ont moins et à
répartir les capitaux en vue de financement du commerce ou de
l'industrie.
1.1.6. Institution
financière non bancaire
Les institutions financières non bancaires sont
généralement des institutions parapubliques qui interviennent
soit directement pour leur propre compte, soit comme intermédiaire dans
le refinancement d'un crédit à taux bonifié (crédit
national). Leurs ressources proviennent généralement d'emprunt
obligataires émis dans le public ou de dépôts
effectués auprès d'autres institutions (caisse d'épargne
pour la caisse des dépôts).12(*)
1.2. CADRE
THEORIQUE
Dans cette section, nous allons parler d'une
manière brève de la notion sur le crédit bancaire, du
risque financier et de la théorie sur les institutions
financières
1.2.1. THEORIE SUR LE CREDIT BANCAIRE
Le
crédit est la mise à disposition d'argent sous forme de
prêt, consentie par un créancier (prêteur) à un
débiteur (emprunteur)13(*). Pour le créancier, l'opération donne
naissance à une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il
pourra obtenir remboursement des fonds et paiement d'une
rémunération (intérêt) selon un
échéancier prévu. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une
entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une
dette et ouvre la mise à disposition d'une ressource financière
à caractère temporaire.
1.2.1.1. Définition du crédit14(*)
Étymologiquement, la notion de crédit est
dominée par l'idée dans le mot « creditum » du droit
romain. Ce dernier dérive lui-même du mot latin « credere
» qui a le sens de croyance, de confiance. C'est de ce sens qu'on a
tiré les termes de crédit et de créance.
- Au sens de la clientèle, le crédit bancaire
est l'assurance contractuelle donnée par la banque à son client
qu'elle lui offrira jusqu'à une certaine limite et à certaines
conditions, la possibilité d'utiliser ce crédit, soit directement
par le jeu d'un compte, soit indirectement sous forme de prêts de
signature.
- Au sens comptable, le crédit est l'échange de
deux biens actuels, à savoir: argent contre créance.
- Au sens large, le crédit est l'opération par
laquelle on acquiert la maîtrise immédiate des ressources en
échange d'une promesse de remboursement future, moyennant un paiement
d'un intérêt rémunérant le prêteur.
Pour DUTALLIS15(*), faire du crédit, c'est faire confiance, mais
également donner librement la disposition effective et immédiate
d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le
même bien ou, à défaut, son équivalent sera
restitué au bout d'un délai précis, le plus souvent avec
rémunération de ce service rendu ou du risque couru, risque de
perte partielle ou totale que comporte la nature de ce service.
1.2.1.2. Rôle économique du crédit
bancaire
Le crédit joue un rôle important dans
l'économie. Il est une force incomparable aussi pour les nantis que pour
les pauvres, c'est l'un des leviers essentiels des affaires et le socle du
développement car; sans lui, la croissance des entreprises irait
misérablement, les rendant incapables de se développer. Avec lui,
les possibilités de la production et des échanges deviennent
possibles.
Cependant, pour que le crédit existe, il faut au
préalable, que les ressources financières soient
constituées, c'est-à-dire épargnées pour ne pas
être directement consommées mais pour être utilisées
ultérieurement.
En approfondissant l'impact du crédit bancaire, l'on
peut lui attribuer plusieurs rôles, notamment économique, social
et politique.
Ø Par son rôle économique, l'on peut dire
que le crédit bancaire permet la création de nouvelles
combinaisons économiques, élargit le domaine de l'échange,
accélère le rythme de la production, et avive la consommation.
Selon la conjoncture économique du moment, l'autorité
responsable, Etat ou Institut d'Emission, interviendra sur les crédits
de manière générale ou particulière pour
édicter des mesures restrictives ou au contraire, pour alléger
des dispositions entravantes. Ainsi, compte tenu de la conjoncture, son
rôle économique sera, en cas de prospérité, celui
d'empêcher la surproduction et les investissements injustifiés,
par des limitations d'octroi de crédits; en cas de dépression,
d'encourager l'esprit d'entreprise et les investissements par un
assouplissement des conditions d'octroi du crédit, etc.
Ø Il est indéniable que le crédit
bancaire peut revêtir un caractère social. A ce sujet, l'on peut
citer le financement d'affaires à but social tels que l'encouragement
aux logements, les prêts à des organismes poursuivant un but
social ou d'intérêt public: hôpitaux, écoles, et
certains prêts de consommation.
Ø Quant au rôle politique du crédit, il
peut être cité le financement d'échanges commerciaux entre
pays appartenant à des blocs idéologiques opposés; les
avances à des Etats ou des entreprises étrangères.
1.2.1.3. Principe de base de bonne gestion des
crédits16(*)
Les principes de base d'une bonne gestion de la banque en
matière de crédits peuvent être résumés comme
suit :
a. Sécurité de
crédits : tout octroi de crédits doit être
subordonné à la constitution de garanties réelles
comportant une marge de sécurité suffisante sous forme de
cautionnements, hypothèques, nantissements des titres, gages sur effet
de commerce, sur marchandises, sur warrants sur factures, sur fonds de
commerce,...L'examen de ces garanties doit être minutieux et leur
surveillance ultérieure constamment assurée. D'ailleurs, rien
n'empêche la banque de recourir simultanément à plusieurs
formes de garanties
b. Division des risques : il importe
d'éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier, en
l'occurrence de concentrer les crédits dans tel ou tel secteur
d'activité ou d'accorder des crédits trop importants à
telle ou telle entreprise. De même, lors des nantissements, la banque
doit veiller à diversifier les titres remis en garantie. En agissant de
la sorte, elle évitera des conséquences des fluctuations dont
peut être l'objet, l'activité d'un secteur économique ou
celles résultant des difficultés financières
éprouvées par une entreprise.
c. Liquidité des
crédits : aucun crédit ne peut être
accordé pour des délais plus longs que ceux obtenus pour les
sources de fonds. Tout crédit doit être mobilisable le plus
rapidement possible.
d. Rendement des crédits :
étant une entreprise à caractère lucratif, la banque
s'efforcera toujours d'obtenir le meilleur rendement des crédits
octroyés. Cependant, cette fin, elle ne peut l'atteindre qu'après
avoir assuré le respect de trois premiers principes.
1.2.2. GENERALITES SUR LERISQUE FINANCIER
Un risque financier est un
risque de perdre de l'argent
suite à une
opération
financière (sur un
actif financier) ou
à une opération économique ayant une incidence
financière (par exemple une vente à
crédit ou en
devises étrangères).17(*)
1.2.2.1. Différents types de risques
financiers18(*)
Les principaux types de risques financiers sont les
suivants :
· Le
risque de
crédit ou de contrepartie, pour une
banque, c'est le risque que
ses clients soient dans l'incapacité de rembourser leurs emprunts, ou
qu'une autre banque avec laquelle elle a des opérations en cours
(correspondant bancaire) soit défaillante ;
· Le
risque de
taux, c'est le risque des prêts-emprunts. C'est le risque
que les taux de crédit évoluent défavorablement. Ainsi un
emprunteur à taux variable, subit un risque de taux lorsque les taux
augmentent car il doit payer plus cher. À l'inverse, un
prêteur subit un risque lorsque les taux baissent car il perd des
revenus. Pour une banque, c'est le risque que l'évolution des taux du
marché conduise à un coût de rémunération des
dépôts supérieur aux gains générés par
les intérêts des prêts accordés ;
· Le
risque de
change, c'est le risque sur les variations des cours des monnaies
entre elles. Risque sensiblement lié au facteur temps ;
· Le
risque
de liquidité, c'est le risque sur la facilité
à acheter ou à revendre un actif. Pour une banque, c'est le
risque de se trouver dans l'incapacité de faire face à un retrait
massif des dépôts par les clients. Si ce risque est susceptible de
s'étendre de proche en proche entre les banques (
effet domino),
notamment du fait, soit de l'assèchement des financements
interbancaires, soit de contagions psychologiques entre déposants, on
parle de
risque
systémique ;
· Le
risque
météo, c'est le risque de perte potentielle de
chiffre d'affaires ou de profit due aux variations de la météo.
Il concerne les quatre grandes familles climatiques que sont la
température, les précipitations, l'ensoleillement et le vent.
· Le
risque
pays : au sens strict, le risque pays correspond à la
probabilité qu'un pays n'assure pas le service de sa
dette
extérieure. D'autre part, si un
pays connaît une crise
très grave (
guerre,
révolution,
faillites en cascade, etc.) alors même les entreprises « de
confiance »,
malgré leur crédibilité, vont se retrouver en
difficulté. C'est un risque de contrepartie lié à
l'environnement de la contrepartie ;
· Le
risque
opérationnel : Le risque opérationnel pour les
établissements financiers (banque et assurance) est le risque de pertes
directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une
défaillance des procédures de l'établissement (analyse ou
contrôle absent ou incomplet, procédure non
sécurisée), de son personnel (erreur, malveillance et fraude),
des systèmes internes (panne de l'informatique,...) ou à des
risques externes (inondation, incendie,...);
· Le risque idiosyncratique : en
gestion de portefeuille, le risque idiosyncratique est le risque lié
à une position en particulier. Plus un portefeuille est
concentré, moins il y a de positions, plus ces positions sont
importantes et plus le risque idiosyncratique est élevé ;
· Le risque de base, lié à
l'évolution d'un cours sous-jacent par rapport à celui de sa
couverture (
put, contrat futur...). Cette
dernière n'étant pas toujours parfaitement adaptée, un
écart entre les prix peut se créer, ce qu'on appelle la base.
· Le risque systémique : Les
établissements de crédit sont interdépendants les uns par
rapport aux autres. Les pertes consécutives à la
défaillance d'un établissement sont supportées, par un
effet de contagion, essentiellement par le système bancaire, sous trois
formes :
1. Les opérations interbancaires, conclues avec
l'établissement défaillant, se traduiront par une perte pour
l'établissement prêteur ;
2. La solidarité de la place oblige fréquemment
tous les établissements défaillants, à participer à
l'apurement du passif de l'établissement sinistré.
3. Les actionnaires d'un établissement de crédit
sont fréquemment d'autre établissement qui devront,
conformément à leur rôle, participer au sauvetage de
l'établissement défaillant. La défaillance d'un
établissement de crédit, comme un jeu de dominos, peut donc
déclencher des défaillances dans d'autre établissement et
risque de mettre en péril tout le système bancaire.
1.2.2.2. Le risque de crédit ou de
contrepartie19(*)
Le risque de crédit ou risque de contrepartie est le
risque que l'emprunteur
(particulier, entreprise ou état) ne rembourse pas sa
dette à
l'échéance fixée. Ce risque est en effet lourd de
conséquences pour toute entreprise: toute dette non remboursée
est économiquement une perte sèche que supporte le
créancier..
1.2.2.2.1. L'évaluation du risque de crédit
Évaluer le
risque de
crédit revient en
premier lieu à se poser la question de la
solvabilité
de l'entreprise (ou du particulier) considérée. Cette
solvabilité dépend à la fois des éléments
purement internes à l'entreprise, mais aussi d'éléments
contextuels comme sa localisation géographique, la situation
économique globale et les perspectives d'évolution
sectorielle.
1° Les données exogènes
· Implantation
géographique
Considérer l'environnement de l'entreprise est un
préliminaire indispensable en matière d'évaluation du
risque puisqu'une entreprise n'est pas une entité vivant en
autarcie: elle interagit
avec un ensemble d'acteurs extérieurs (autres entreprises, particuliers,
banques, assurances,
États, la situation politique (stable ou non), de la fiscalité
locale, de la
législation
(droit du travail, droit des affaires, règlementation sur la
sécurité et l'environnement...). Nonobstant la situation de
l'entreprise en elle-même, la qualité de son implantation et les
perspectives d'évolution dans son pays d'origine peuvent le handicaper
gravement ou la favoriser grandement selon les cas, influant de la sorte sur
son avenir.
· Considérations sur les
perspectives sectorielles
Le secteur dans lequel l'entreprise exerce son activité
influe lui aussi sur sa bonne santé économique. Si un secteur en
expansion augure d'une augmentation quasi certaine de l'activité de
l'entreprise dans les années suivantes, un secteur en crise suscite
à l'inverse des risques plus grands pour l'entreprise qui y
opère; ceci est d'autant plus vrai dans certains secteurs
particulièrement sensibles au contexte international (matières
premières, transport, industries légères...) Une analyse
poussée d'un secteur donne au final une bonne idée des
perspectives sur les années à venir et permet d'affiner
l'évaluation de toute entreprise qui y exerce son activité.
· La situation
macroéconomique
Ce point concerne principalement les entreprises ayant une
forte activité internationale. Tributaires de multiples marchés,
opérant des transactions sur plusieurs monnaies différentes,
elles sont particulièrement sensibles aux aléas de
l'économie mondiale ou continentale et aux variations parfois brusques
des taux de change entre devises.
2° Les données endogènes
Pour cet aspect, ce sont principalement des critères
purement financiers qui entrent en ligne de compte, et quelques calculs simples
peuvent donner une idée assez précise de la capacité d'un
client/emprunteur à rembourser sa dette en temps voulus. Voici une liste
non-exhaustive de données significatives :
· Chiffre
d'affaires annuel
· Niveau d'endettement actuel (à court et long
terme)
· Résultat d'exploitation
· Flux de
trésorerie
(Cash-flow) généré
· Disponibilités (id est la trésorerie de
l'entreprise)
· Résultat financier
À partir de ces données, le calcul de certains
ratios de base permet immédiatement une première
évaluation de la solvabilité de l'entreprise. Ainsi, si le
rapport entre l'endettement et le chiffre d'affaires annuel est trop grand,
accorder un nouveau crédit peut être très risqué. Un
résultat d'exploitation faible par rapport au chiffre d'affaires peut
aussi indiquer des difficultés dans le remboursement des emprunts.
1.2.2.2.2. Gestion du risque financier
La gestion du risque s'attache à identifier les
risques qui pèsent
sur les actifs de l'entreprise (c'est-à-dire ce qu'elle possède
pour sa pérennité, ses moyens, ses biens.), ses valeurs au sens
large, y compris, et peut être même avant tout, sur son personnel.
On distingue généralement deux catégories d'actifs :
les financiers et les non financiers.Les dirigeants d'entreprises ont pour
mission de rendre leur exploitation viable (équilibrer les charges avec
les ressources) voire de la développer (ressources supérieures
aux charges = production de richesse). Le résultat obtenu leur permettra
de survivre (résultat nul) voire d'en assurer la pérennité
en la développant (résultat positif).
Ainsi, gérer un risque financier revient
à :
- Répertorier les risques potentiels auxquels est
exposé l'établissement;
- Evaluer et hiérarchiser ces risques en mettant en
place des méthodes d'évaluation;
- Analyser les procédures existantes de contrôle
des risques afin d'améliorer ou de mettre en place des outils de
contrôle.
1.2.2.2.3. Le risque et la rentabilité20(*)
Il est difficile de finir cette section consacré au
risque sans évoquer la rentabilité ; Car le but d'une
banque, ce n'est pas de prendre le moins de risque possible, mais d'atteindre
une rentabilité maximale pour un risque donné.
En effet, la contrepartie de tout gain financier est
l'acceptation d'un certain degré de risque ou d'incertitude quant
à la réalisation effective de ce gain. En pratique, il existe une
relation très étroite entre l'espérance de gain d'un
investissement et son niveau de risque, d'où le terme de «couple
rentabilité-risque» ou celui de rendement ajusté du risque.
Ceci signifie qu'il ne faut jamais raisonner uniquement en termes de gains
potentiels mais qu'il faut aussi toujours considérer la contrepartie en
termes de risque ou de pertes potentielles.
Avant d'entreprendre tout investissement financier, il est
donc indispensable de définir clairement ses objectifs. Plus l'on
souhaite réaliser des retours sur investissements importants, plus le
niveau de risque nécessaire pour atteindre celui-ci devra
nécessairement s'accroître. A contrario, refuser toute prise de
risque, revient à accepter des rendements faibles.
Ø Pourquoi ce couple ?
Parce que les investisseurs, qui ont une aversion au risque,
ne sont prêts à prendre plus de risques qu'en échange d'une
rentabilité attendue supérieure. Symétriquement, un
investisseur souhaitant améliorer la rentabilité de son
portefeuille doit accepter de prendre plus de risques. Au total, chaque
investisseur étant plus ou moins « risquophobe » a sa propre
appréciation de l'équilibre « optimal »
risque/rentabilité. Le détenteur d'un gros portefeuille acceptera
peut-être facilement un risque élevé pour une partie de ses
avoirs. Le placement sans risque par excellence est représenté
par les emprunts d'État. On est sûr, à presque 100%, au
moins s'agissant de l'État tunisien ou de tout État d'une
économie développée, que l'État remboursera ses
dettes. C'est l'État qui trouve les ressources les moins chères
et, du point de vue de l'investisseur, c'est le placement qui est le moins
rémunérateur.
1.2.3. THEORIE SUR LES INSTITUTIONS
FINANCIERES
Une
institution financière est un type d'entreprise ayant pour but de
concentrer l'épargne flottant.
1.2.3.1. Aperçu historique sur
les institutions financières
Si le commerce des banques a pour objet de mettre de
liquidité de ceux qui en possède au-delà de leur besoins
immédiats à la disposition de ceux qui en manque ; il est
évident que la profession des banques doit remonter très loin
dans le temps. L'évolution de cette profession peut être
retracée dans 3 grandes périodes différentes.
Ø Dans l'antiquité, les activités
semblables à celles qui sont exercées aujourd'hui par les banques
s'exerçaient dans le temple (cfr. la bible). A Babylone et en Europe en
particulier, les temples étaient des institutions puissantes, elles
jouaient le rôle des banques pour la simple raison qu'on avait l'habitude
d'y effectuer des dépôts. On y déposait des grains.
Conséquemment, les avances se faisaient aussi en grain contre promesse
de remboursement à la moisson suivante.
Ø Au moyen âge, les banques furent des agents de
crédit; leur fonction originaire étant d'échanger de la
monnaie et de fournir les pièces métalliques. Le mot banque vient
de «BANCO», mot italien qui signifie table car les premiers banquiers
étaient des changeurs de monnaie. La monnaie était jadis la seule
représentation du capital. Les premières banques du
moyen-âge ont été créées dans les villes
commerçantes comme VENUSE (Italie) en 1157 et GENEVE (Suisse).
Ø Avant le 2e quart du 19esiecle,
les banques étaient des entreprises particulières comme les
firmes commerciales et industrielles, maison appartenant et dirigée par
un homme, une famille qui a acculée dans le commerce une fortune et
à décider de se consacrer aux affaires financières. Le
18e, 19esiecle et le temps contemporain peuvent être
considérés comme période de développement des
banques.
1.2.3.2. Rôle économique
des institutions financières21(*)
La fonction économique des banques est double:
Ø Concentrer l'épargne flottant (en dehors du
circuit bancaire) c'est-à-dire permettre à ceux qui ont un
excédent de trésorerie de rentabiliser cet excédant en
accordant du crédit à ceux qui ont moins ;
Ø Répartir les capitaux en vue de financement du
commerce ou de l'industrie.
Le rôle que jouent les banques dans la vie
économique d'un pays est primordial.En effet, l'activité
économique d'un pays est dominée par l'organisation
financière qui épaule les grandes entreprises et concours au
développement harmonieux du commerce, de l'industrie et à
l'épanouissement de l'activité générale du pays.La
banque sert d'intermédiaire financier entre agent économique
à capacité de financement et ceux qui ont besoin de financement.
Elle intervient dans tout ce qui touche au mouvement des capitaux.
En considérant la fonction économique des
banques, on doit admettre que celle-ci doit réaliser 3 objectifs:
Ø Elles doivent tout d'abord fournir un crédit
suffisant;
Ø Elles doivent ensuite fournir du crédit
à bon marché et
Ø Elles doivent aussi généraliser la
distribution du crédit dans tout le pays.
1.2.3.3. Sortes d'institutions
financières22(*)
Le système financier moderne classe les institutions
financières à 4 catégories: les instituts
d'émission, les banques de dépôt, les banques d'affaires et
les institutions financières non bancaires ou non monétaires.
1.2.3.3.1. L'institut
d'émission
L'institut d'émission ou la banque centrale est une
institution publique ayant comme mission de maintenir et garantir la
stabilité de la monnaie nationale. Il assure à l'économie
les moyens de paiement pour l'approvisionnement du marché
intérieur et pour le paiement des biens d'équipements
indispensable au développement des activités productives du pays.
Il réglemente la distribution par les banques commerciales du
crédit aux entreprises et aux particuliers.
1.2.3.3.2. Les banques de
dépôts et autres institutions de micro finance
Elles sont des entreprises qui font profession habituelle de
recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement des fonds
remboursables à vue, à terme fixe ou avec préavis; fonds
qu'elles emploient pour leur propre compte à des opérations de
banque, de crédit ou de placement. Au 31 Décembre 2012, la RDC
compte 20 établissements de crédit (banques de
dépôts), 9 entreprises de micro finance de première
catégorie, 12 entreprises de micro finance de deuxième
catégorie et 2 sociétés de micro finance (FINCA RDC et IMF
Live-Vest).23(*)
1.2.3.3.3. Lesinstitutions
financières non bancaires ou spécialisées
Les institutions financières non bancaires sont
généralement des institutions parapubliques qui interviennent
soit directement pour leur propre compte, soit comme intermédiaire dans
le refinancement d'un crédit à taux bonifié (crédit
national). Leurs ressources proviennent généralement d'emprunt
obligataires émis dans le public ou de dépôts
effectués auprès d'autres institutions (caisse d'épargne
pour la caisse des dépôts).24(*)
La structure financière congolaise donne 4 grandes
catégories d'institutions financières non bancaires:25(*)
1°Les institutions financières
spécialisées dans le financement de la construction et dans
l'immobilisation
Elles sont les suivantes : la caisse d'épargne du
Congo (CADECO), la compagnie financière de Kinshasa (COFIKI), la
société immobilière et Mobilière (MOBIMO), la
société nationale d'assurances (SONAS), l'Institut National
de Sécurité Sociale (INSS), etc.
2°Les banques de
développement
Au Congo, on disposait de deux banques de développement
jusqu'à 2003 à savoir la société financière
de développement (SOFIDE) et le Fonds de Promotion de l'Industrie
(FPI).
3°Les coopératives
d'épargne et de crédit (COOPEC)
Une coopérative d'épargne et de crédit
est une institution financière démocratique et à but non
lucratif. L'objectif des COOPEC est d'abord de développer le sens de
l'épargne au niveau des membres, notamment par un effort permanent
d'éducation et de taux d'intérêt attractifs. En
République Démocratique du Congo, l'on dispose de 137
coopératives d'épargne te de crédit au 31 Décembre
2012.26(*)
4°Les sociétés
financières
Dans cette catégorie, nous avons : Airtel Money,
Vodacom M-Pesa, Tigo Money, Orange Money, etc.27(*)
Chapitre 2.
LA CADECO ET LA GESTION
DES CREANCES
Le champ de notre investigation n'étant pas forcement
connu de tous nos lecteurs comme institution financière non bancaire, le
présent chapitre concernera surtout la présentation du milieu
d'étude pour la bonne compréhension de certains points
retracés plus loin. Il s'agit ici de décrire la caisse
générale d'épargne du Congo dans son organisation et son
fonctionnement.
2.1. PRESENTATION DE LA CAISSE
D'EPARGNE DU CONGO BRANCHE DE KOLWEZI
2.1.1 Situation
géographique
La caisse générale d'épargne du Congo,
Agence de Kolwezi est située en ville commerciale au numéro 849
de l'avenue Lukala, quartier Biashara, commune Dilala, ville de Kolwezi,
province du Katanga, en R D Congo (précisément à
l'arrêt de bus PAX).
2.1.2 Statut juridique
La caisse générale d'épargne du Congo est
une institution financière non bancaire de droit public qui a
été créée par décret-loi du 10 Juin 1950
sous la garantie de l'Etat et dontle siège à Kinshasa.
2.1.3 Historique de la CADECO
Jadis, la population congolaise vivait en système
purement traditionnel, système dans lequel les fonds devraient
être utilisés follement dans diverses cérémonies par
exemple, au lieu de les orienter pour une consommation future.
Dans certains milieux urbains, la
population commençait à sentir les besoins de trouver les lieux
où elle pouvait garder ses richesses et précisément les
espèces. C'est ainsi que les colons belges initièrent une
façon d'aider et instruire la population en matière
d'épargne pour constituer une réserve et savoir orienter ses
dépenses.
Par le décret royal du 10 juin 1950, ils
adoptèrent de créer une caisse commune entre les pays dont le
Congo, le Rwanda et le Burundi sous l'appellation «caisse
générale d'épargne du Congo Belge et du
Rwanda-Urundi».A l'accession de notre pays à l'indépendance
en 1960, cette caisse deviendra «caisse générale
d'épargne du Congo», puis en 1971 elle devient «caisse
générale du Zaïre» (CADEZA).
Cette institution a repris son ancienne appellation de la
caisse générale d'épargne du Congo à partir du 17
mai 1997 après les guerres dites de libération par l'A.F.D.L et
cette dernière appellation demeure jusqu'à nos jours.
Cette institution avait à sa création comme
objectifs:
Ø Apprendre ou initier la population congolaise
à pratiquer l'épargne;
Ø Intervenir dans les grands projets de
développement de la nation congolaise.
Elle avait ainsi permis la réalisation des projets
comme:
- La construction des barrages électriques par la
congolaise électricité (COLECTRI) devenue société
nationale d'électricité (S.N.EL);
- La construction des hôtels de villes dans les
chefs-lieux des provinces du Congo;
- L'achat des premiers avions de la société
«Air Congo» etc.
L'agence de Kolwezi fut
créée en 1957 par les colons Belges dans le but de promouvoir
l'épargne. Entant qu'une institution financière non bancaire, la
CADECO Kolwezi a comme principaux objectifs:
- Récolter l'épargne auprès de la masse
laborieuse et assurer la sécurité des fonds des
épargnants;
- Financer certains projets de développement dans le
cadre socioéconomique;
- Préparer et instruire la population dans la vie
active en lui apprenant à s'imposer une discipline et à ordonner
ses dépenses.
2.1.4. Source de financement de
la CADECO Kolwezi
A sa création, la CADECO était
approvisionnée financièrement:
a. De l'épargne des étrangers qui entraient et
vivaient au pays (Congo Belge-Rwanda-Urundi);
b. De l'épargne des congolais
c. Mais en grande partie des subventions ou interventions de
l'Etat et
Mais, depuis un certain moment, quand l'Etat a
cessé d'octroyer des subventions à celle-ci, de nos
jours les ressources financières de la CADECO Kolwezi
dépendent en grande partie:
- Des dépôts des clients;
- Des intérêts calculés sur les
crédits accordés et
- Des ventes des imprimés de valeurs (livrets,
chéquiers...)
2.1.5. Organisation et
fonctionnement de la CADECO Kolwezi
Un organigramme type des activités bancaires distingue
le réseau bancaire proprement dit des services du siège assurant
un soutien logistique et commercial du type marketing, gestion/recouvrement, ou
action commerciale.
Un tel organigramme montre bien
l'importance du réseau de distribution. Dans les grands
établissements, celui-ci est organisé en directions
régionales auxquelles sont rattachés des succursales, ces
dernières coordonnant les agences. Ces agences ou guichets peuvent
être assimilés à des points de vente: ils réalisent
les opérations classiques de dépôt, de crédit et de
mise à disposition de moyens de paiement, ainsi que les
opérations financières.
Les centres de profit sont principalement constitués
des entités du réseau: agence, succursale, direction
générale, et, le cas échéant, direction de
l'exploitation. Leur dénomination interne varie: «centres
commerciaux», «centre d'exploitation» ou encore «centres
gestionnaires».
2.1.5.1. Structure
organique
L'organigramme est un tableau qui donne les services et
subdivisions; il montre d'une part la répartition de
responsabilité dans l'entreprise et d'autres parts dans l'ensemble de
l'entreprise. C'est un moyen utile permettant de décrire le cadre de
structure et le rapport autorité responsable.
L'organigramme est encore une
représentation schématique de la structure de l'entreprise et
permet de visualiser:
- le découpage en service;
- les relations qui existent entre les services.
Ainsi définie, la structure organique de la CADECO
Kolwezi se compose de:
- la gérance;
- Le secrétariat ;
- le bureau d'épargne;
- le bureau des comptes bancaires
- le bureau de comptabilité et
- le bureau administratif.
2.1.5.2. Fonctionnement de
la CADECO Kolwezi28(*)
a. la gérance
La gérance s'occupe de la supervision, du
contrôle et de la coordination de toutes les activités de
l'agence ; elle veille à la bonne exécution et application
des règles, instructions et directives émanant des organes
supérieurs de l'institution ; elle étudie le marché
dans le but d'accroitre le rendement de l'entreprise ; elle octroie les
crédits pour lesquels elle reçoit expressément le pouvoir
du président délégué général, etc.
C'est grâce à elle que règne une harmonie entre tous les
services et toutes les activités de l'institution.
b. le secrétariat
Il s'occupe de la dactylographie de toutes les
correspondances ; de la réception, du dépouillement, de
l'enregistrement du courrier, son expédition et son classement.
c. le bureau d'épargne
Le responsable de ce bureau est chargé de la
récolte de l'épargne ; de la gestion des comptes
épargne. Il veille également au bon fonctionnement du guichet du
siège et à l'inscription des intérêts échus
sur le compte épargne bloquées ; il confectionne les
statistiques des dépôts et veille ainsi à la tenue du
répertoire épargne et des archives, etc.
d. le bureau des comptes
bancaires
Le responsable de ce bureau s'occupe de la gestion des comptes
des clients ; il représente l'agence à la chambre de la
compensation à la banque centrale ; il coordonne et contrôle
toutes les opérations relatives aux comptes bancaires.
e. Le bureau de
comptabilité
Ce bureau s'occupe de l'établissement et de la
centralisation des documents comptables, il contrôle la caisse, il
établit les relevés des recettes et des dépenses et enfin
il veille à l'utilisation rationnelle de l'enveloppe
budgétaire.
f. Le bureau administratif
Le chargé de l'administration a pour fonction : la
gestion du personnel de l'agence ; faire respecter les règles, les
instructions et les directives ayant trait à la gestion du
personnel ; préparer les dossiers des agents recrutés ;
assurer le discipline au sens de l'agence ; gérer l'économat
et la cantine des agents ; établir les inventaires mensuels des
biens de consommation et des biens patrimoniaux...
2.1.5.3. Organigramme de
la CADECO Kolwezi
CHEF D'AGENCE
SECRETARIAT
BUREAU EPARGNE
BUREAU COMPTE BANCAIRE
BUREAU COMPTABILITE
BUREAU ADMINISTRATIF
- Guichets
- Centralisation d'épargne
- Gestion compte épargne
- Archives
- Guichets
- Service crédit
- Gestion compte bancaire
- Chambre de compensation
- Caisse
- Contrôle budgétaire
- Etablissement et centralisation des documents comptables
- Gestion
- Discipline
- Phonie
Source: Secrétariat de la CADECO Kolwezi.
2.1.6. Compte bancaire et compte
épargne29(*)
a. compte bancaire
Un compte est une représentation chiffrée des
opérations qui interviennent entre la banque et le client.
Jadis, le compte n'existait pas à la CADECO. C'est
après l'indépendance de notre pays, en 1960, que ce compte a
commencé à fonctionner pour se conformer au modèle de la
banque, car dans certains milieux de notre pays, il n'y avait pas des banques,
et pour répondre au besoin de la population, il fallait créer ce
compte à la CADECO. Et de là, nous y trouvons trois
catégories de comptes:
- Compte chèque: c'est un compte
adapté aux personnes physiques avec paiement des frais de tenue de
compte par trimestre, et ces frais s'élèvent à 7,5 USD, le
paiement d'un chéquier de 15 USD et le montant initial pour ouvrir ce
compte est de 100 USD à 150 USD.Le montant minimum qu'il faudra garder
en compte après retrait est de 20 USD. Pour liquider ce compte, le
client doit payer une pénalité de 10 USD.
- Compte courant: c'est le compte à
vue, c'est-à-dire où le retrait s'effectue à tout moment
et sans préavis. C'est un compte ouvert seulement aux personnes morales
et les commerçants, avec aussi le paiement des frais de tenue de comptes
qui s'élèvent à 10USD par trimestre, le solde minimum
d'ouverture de compte étant de 150 USD et les recettes sur liquidation
sont de 15 USD.. Le montant minimum qu'il faudra garder en compte après
retrait est de 30 USD
- Compte à terme: ce compte est ouvert
à toute catégorie de personnes. Et il est productif
d'intérêts à l'échéance.
L'échéance peut être de trois, six ou douze mois. Les
intérêts débiteurs sont convenus à
l'échéance et sont de 24%, mais pour tout dépôt
supérieur à 5000 USD, le taux est à discuter. On impose
seulement un minimum possible lors de l'ouverture de ce compte selon la
conjoncture. Il n'y a donc pas les frais de tenue de compte.
b. Compte épargne
Le mot épargne vient du verbe épargner qui
signifie «économiser» ou conserver pour une consommation
future. Ce mot désigne aussi l'ensemble de sommes, mises en
réserve ou employées à créer du capital.
Les catégories de comptes épargne de la CADECO
sont les suivantes:
- Compte épargne ordinaire: qui est un
compte à vue et non producteur d'intérêts. Il faut
être une personne physique et exceptionnellement une personne morale
(petite association). Dans ce cas-ci, il y a paiement des frais d'ouverture de
2 USD, le montant initial minimum de 10 USD et 3 USD comme montant qu'il faut
garder en compte. Le cout du livret est de 5000 FC. La liquidation du compte
entraine une commission de 2 USD
- Compte épargne à terme: c'est
un compte bloqué de 6 à 12 mois, mais producteur
d'intérêt de 24% l'an à l'échéance avec les
conductions encore légères que pour le compte à terme.Le
montant minimum initial est de 20 USD, le montant à garder en compte est
de 20 USD et tout retrait avant la maturité entraine une commission de
0,5%.
- Compte épargne à la source :
C'est un compte quasi-similaire au compte épargne ordinaire
sauf que celui-ci est obligatoire aux agents de différentes entreprises.
C'est l'employeur qui effectue les versements des espèces retenues sur
les salaires des agents à la source. Cette épargne peut
être appelée «épargne entreprise». Le retrait est
possible au plus deux fois l'an. Le montant initial minimum est de 2 USD et le
montant qu'il faut garder en compte est de 3 USD.
- Compte épargne scolaire: c'est un
compte qui ne concerne que les écoliers, élèves et
étudiants pour les instruire dans leurs carrières d'études
en matière d'épargne et à les initier dès le bas
âge à constituer un capital et savoir orienter leurs
dépenses. Le solde d'ouverture est de 0,5 USD et le montant initial
minimum est de 1 USD. La liquidation du compte entraine 0,5 USD de
commission.Mais vu la conjoncture économique que traverse notre pays
dans son ensemble, cette épargne est momentanément inexistante.
2.1.7. Conditions d'ouverture
d'un compte30(*)
2.1.7.1. Pour tout compte
épargne
- Verser une somme égale à 10USD ou son
équivalent en francs congolais. De ces 10$ US, la CADECO
récupère 5USD comme frais d'ouverture de compte ou coût
livret d'épargne et les 5USD restants sont versés dans le compte
du nouveau client et constituent par ce fait son premier versement;
- Déposer deux photos passeport: l'une est à
greffer sur la fiche et l'autre sur la carte d'ouverture du compte;
- Déposer le spécimen de signature. S'agissant
d'un compte collectif ou familial, autant de signatures doivent être
déposées qu'il n'y a de personne susceptibles d'effectuer le
retrait;
- L'identification complète de l'épargnant
(client).
2.1.7.2. Pour tout compte bancaire
- A l'ouverture d'un compte chèque: il est exigé
au client un montant minimum de 100 USD à 150 USD ou son
équivalent en francs congolais. De cette somme, l'institution
récupère 7,5 USD comme frais d'ouverture du compte, 15 USD comme
coût chéquier petit format de vingt-cinq chèques. Et le
reste constitue le premier versement du client.
En plus, il est exigé le dépôt de deux
photos format passeport une photocopie de carte d'identité du client.
Ensuite et en plus, les frais de tenue de compte s'élevant à
10USD sont soustraits trimestriellement du compte du client.
Nous rappelons que dans l'histoire que ce compte n'existait
pas à la CADECO à sa création. Vers les années
1970, ce compte est apparu à la CADECO sur réclamation de sa
clientèle face aux conditions lourdes du compte épargne.
- A l'ouverture d'un compte courant:
Il est exigé un montant minimum de 150USD ou son
équivalent en francs congolais. De ces 150USD, l'institution
récupère 15 USD comme frais chéquier grand format de
cinquante chèques, 15USD comme frais d'ouverture compte courant, et le
reste constitue le premier versement du client. Mais aussi les 15USD sont
soustraits trimestriellement de l'avoir en compte du client comme frais de
tenue de compte. Il est également exigé le numéro de
registre de commerce pour les personnes morales ou bien le statut de
coopérative s'il s'agit de cette dernière.
Ce compte courant présente un avantage au client, celui
d'émettre même un chèque sans provision suffisant mais que
la CADECO paie dès sa présentation, bien sûr
l'opération de régularisation devra se faire après, entre
l'institution et son émetteur du chèque.
Nous retenons également à ce sujet que le
chèque de cette institution est payable normalement dans toutes les
institutions financières et bancaires de la république
démocratique du Congo et ceci grâce aux opérations qui sont
font à la banque centrale du Congo.
Mais depuis le début des guerres en R.D.C, ces
opérations de compensation na se font presque plus, voire elles sont
annulées.De ce fait, tout chèque de la CADECO n'est payable
actuellement qu'à la CADECO, peu importe l'agence.
- A l'ouverture d'un compte à terme:
Les exigences sont les mêmes que celles de l'ouverture
d'un compte chèque. Toutefois, l'unique est la simple différence
qu'il n'y a pas de frais de tenue de compte.
Ø La pratique bancaire et
financière
La pratique bancaire et
financière utilise bien d'autres conventions qui figurent dans les
contrats régissant l'ouverture d'un compte bancaire, d'un compte
épargne, d'un compte à terme' d'un crédit...
La date prise en compte pour comptabiliser la valeur d'un
chèque diffère suivant qu'il est émis ou remis à
l'encaissement...et le consommateur le sait rarement. On ne s'étonnera
pas que ses façons de calculer proposées dans les conventions
sont les plus souvent favorables aux banquiers. Bien sûr, pour les
petites sommes, cela n'a qu'une importance relative pour le consommateur mais,
pour le banquier, l'avantage résulte de l'application immédiate
de l'adage selon lequel les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Lorsque le banquier doit des intérêts à son client, il lui
arrivera souvent de ne pas compter ni le jour de départ, ni le jour
d'arriver. Par contre, lorsque c'est l'inverse, il comptera les deux.
2.1.8. Sortes de crédits
octroyés à la CADECO
En tant qu'une institution financière non bancaire ou
monétaire mais spécialisée, la CADECO accorde des
crédits sous différentes formes et dont les plus courants
sont:
a. le crédit éclair
C'est la forme de crédit que l'institution accorde
à ses clients potentiels et qui jouissent de la confiance de celle-ci.
Ce qui veut dire l'institution paie un client sans provision et dont le
débit ne peut pas dépasser une semaine. Au remboursement,
l'institution applique le taux de 1% pour sa rémunération.
b. avances en compte (AVC)
C'est une forme de crédit presque comme le
crédit éclair, mais sont bénéficiaires les
travailleurs ayant un emploi fixe et permanent et dont leurs salaires sont
domiciliés à la CADECO, les titulaires des livrets
d'épargne. La durée est de trente jours et le taux de 25% par
mois et 2 USD comme frais du formulaire. Ce crédit est appelé
aussi «crédit de caisse».
c. le découvert occasionnel
Il est presque comme l'avance en compte, mais seulement les
bénéficiaires dans cette forme de crédit sont les
titulaires des comptes bancaires seulement. La durée est quarante-cinq
jours avec une rémunération de 10% constituant le taux
d'intérêt mensuel.
d. les crédits commerciaux
Ce sont des crédits accordés surtout aux
personnes morales et aux commerçants. La durée accordée
à cette forme de crédit est de soixante jours minimum avec une
rémunération de 15% de taux d'intérêt par mois
e. le crédit personnel
C'est une forme de crédit accordé aux personnes
physiques avec une période de grâce de trente jours avec le taux
de rémunération de 15%. Ce crédit est purement social. Ici
l'emprunteur s'engage à rembourser à tempérament (de
façon échelonnée).
f. Le financement
Ce financement est consenti pour de buts
ci-après : achat d'une voiture, d'une moto, des meubles, frais de
réparation de véhicule, etc.
2.2. LES POLITIQUES ET
PROCEDURES D'OCTROI DE CREDIT A LA CADECO
Comme toute autre institution financière de
microfinance, la CADECO a également sa politique et procédure en
matière de crédit.
2.2.1. Le marketing et la
clientèle
Il est à signaler que le service de marketing est un
service quasi inexistant à la CADECO Kolwezi. Etant une institution
très importante pour la collecte de l'épargne des
résidents congolais, la CADECO n'a aucune action et aucun plan pour la
promotion de ses produits ; ce qui fait que cette institution reste
inconnue et méconnaissable par au moins 90% de la population
Kolwezienne ; seules les personnes des environs connaissent que la CADECO
existe. Tout simplement parce que l'institution, qui n'a pas été
subventionné par l'Etat depuis plus ou moins 5 ans, n'a pas des moyens
pour promouvoir ses produits à la population.
La majorité de sa clientèle est composée
des agents de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo,
SNCC en sigle (voir l'évolution de la clientèle au chapitre
suivant), qui ont accepté d'épargner leur argent dans cette
institution par le fait qu'ils touchent leurs salaires par le biais de
celle-ci. Vus les activités, les bureaux et les meubles qui sont dans
l'état de dégradation, les gens ne font plus confiance à
la CADECO du point de vue de la sécurité.
2.2.2. Demande de prêt et
critère d'éligibilité
Pour bénéficier du crédit à la
CADECO, il faut payer le montant du formulaire de demande de prêt qui
s'élevé à 5 USD et le remplir. Il faut signaler ici que
les personnes éligibles au crédit CADECO sont ceux ayant
déjà un compte dans celle-ci et ayant effectué quelques
mouvements de versement. Le montant à emprunter est fonction du
versementeffectué par le client. Par exemple, si quelqu'un veut
emprunter 1000USD, il faut que cette personne ait au moins versé
auparavant dans son compte l'équivalent de ce montant. Au cas contraire,
il aura un montant inférieur à celui demandé.
Mais, compte tenu des difficultés que rencontre
l'institution en ce moment, le montant maximum de prêt est 2500 USD et
seuls les salariés qui touchent leurs argents via la CADECO sont
éligibles au crédit actuellement et cela pour réduire le
risque.
2.2.3. Procédures d'octroi
de crédit
Une fois que le client est éligible au crédit et
qu'il détient son formulaire de demande. La CADECO saisit les biens mis
en gage ou en hypothèque (généralement les titres
immobiliers) et donne directement le crédit sans pour autant
évaluer la capacité de paiement ainsi que la moralité (le
caractère) du client.Ce qui constitue un grand risque, car il ne suffit
pas seulement que le client présente la garantie pour être
éligible au crédit ; la moralité joue aussi un grand
rôle en matière.
Toutefois, il faut signaler qu'en matière des
procédures d'octroi de crédit la CADECO n'est pas
expérimenté et manque un personnel qualifié et
compétent en cette matière, car composé seulement d'un
seul cadre et de deux maitrises (voir les détails sur le personnel au
chapitre suivant).
2.2.4. La durée du
remboursement du prêt
La durée du prêt à la CADECO dépend
du montant demandé par leclient et de ce que la hiérarchie va
décider. Si le montant demandé est important, la
hiérarchie va donner une durée pouvant permettre au client de
bien faire son remboursement, dans ce cas le client va rembourser le même
jour tout le principal ajouté des intérêts. Ceci constitue
un grand risque pour la banque car vu la situation économique du pays,
cette politique ne permettra pas au client de faire son remboursement le
même jour ; mais généralement, pour le prêt
commercial et le prêt personnel, la durée de remboursement est de
3 mois, ici le client rembourse par tranches (3 trois tranches) plus les
intérêts.
2.2.5. La politique de
recouvrement des prêts en souffrances et des prêts douteux
Dans cette section, il faut dire que la CADECO est moins
performante en ce qui concerne le recouvrement desprêts en souffrance et
douteux. A ce jour, il faut signaler qu'environs 7 500 000FC sont
dans les mains des clients se trouvant en difficulté de rembourser. Tout
ceci pare que la CADECO manque un personnel qualifié
spécialisé pour étudier au préalable les bons
critères d'éligibilité à savoir : la
moralité et la capacité financière.
Chapitre 3.
ANALYSE ET GESTION DU RISQUE DE
CREDIT AU SEIN DE LA CAISSE D'EPARGNE DU CONGO (CADECO/KOLWEZI)
Dans ce troisième
chapitre, base de notre travail, nous allons premièrement analyser le
risque de crédit bancaire au sein de la CADECO Kolwezi pour enfin
terminer avec la gestion de ce risque de crédit en donnant des
politiques et procédures pour y parvenir.
3.1. ANALYSE DU RISQUE DE CREDIT A LA CADECO KOLWEZI
Dans cette section nous
allons premièrement procéder à la présentation des
données relatives à l'évolution du personnel de la CADECO
Kolwezi, des dépôts des clients ainsi que des crédit
octroyés, pour enfin faire des calculs de la moyenne arithmétique
et de la variance qui sont considérés comme d'outil
indispensables pour l'évaluation du risque de crédit.
3.1.1. EVOLUTION DU
PERSONNEL ET DES CLIENTS DE LA CADECO KOLWEZI
En présentant
l'évolution du personnel et des clients de la CADECO, l'objectif
visé ici est de voir comment a évolué le personnel pouvant
faire face à la gestion des opérations bancaires envers les
clients, notamment les opérations d'octroi de crédit, de suivi
des évolutions financières des clients et de recouvrement en cas
d'arriérés ; ceci peut constituer un risque dans le cas
où le personnel n'a pas une bonne formation pour les opérations
de crédit.
Tableau n°1 Evolution du
personnel et des clients CADECO de 2007 à 2012
ANNEE
|
PERSONNEL
|
CLIENTS
|
2007
|
4
|
268
|
2008
|
4
|
238
|
2009
|
4
|
428
|
2010
|
3
|
433
|
2011
|
3
|
434
|
2012
|
3
|
434
|
MOYENNE
|
3,5
|
372,5
|
Source : CADECO Kolwezi/chef d'agence
Commentaires du
tableau
Nous voyons là
l'évolution du personnel et des clients CADECO de 2007 à 2012.
Donc en moyenne, chaque année il y a eu 3,5 ~ 4 agents pour 372,5 ~ 373
clients soit 94 client par agent. C'est une mauvaise distribution car la taille
de l'échantillon n est largement inférieure à 30 soit 4
30. Vu l'évolution de nombre des clients, nous pouvons directement
conclure que les activités à la CADECO tournent au ralentis par
le fait que dans deux ans (de 2010 à 2012) il y a eu seulement
augmentation d'un seul client passant de 433 à 434 ; cela peut
être du tout simplement à l'état de l'institution qui est
en détérioration (bureaux en état de délabrement,
technologie archaïque utilisant les dactylos...) n'inspirant pas ainsi
confiance aux clients qui veulent à tout prix s'adapter à
l'innovation et fuyant vers les autres les autres banques de type moderne.
Aussi, sur les 4 agents il
y a seulement un seul cadre, mais tous n'étant pas
spécialisé dans le domaine de microfinance ; s'appuyant
ainsi sur le système d'octroi de créditarchaïque où
le seul critère d'octroi de créditque la banque avait c'est de
confiance au client en en se basant sur la garantie, le reste étant
négligé. Cela constitue un très grand risque car la banque
n'a pas tenu compte du critère de moralité et de la
capacité de paiement.
Graphiques n°1 et
n°2Evolution du personnel et des clients CADECO de 2007 à 2012
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°1
En regardant ces deux graphique ci-haut, montrant
l'évolution du personnel CADECO d'une part et d'autre part
l'évolution des clients, nous allons voire que lorsque le nombre du
personnel était à 4 en 2008, l'institution avait 238 clients,
arrivé en 2009 avec le même nombre du personnel, le nombre des
clients augmentés de 238 à 428, un effort
considérable ; mais depuis que le nombre du personnel a
diminué en 2010, le nombre des clients est resté le même
jusqu'alors. Donc, on peut conclure que c'est l'agent qui est parti qui avait
une grande responsabilité dans la recherche des nouveaux clients.
3.1.2. EVOLUTION DES
DEPOTS DES ET DU CREDIT OCTROYES PAR LA CADECO
L'objectif ici est de voir comment évoluent les
dépôts des clients au sein de la CADECO Kolwezi, notamment
l'épargne. Plusieurs études ont prouvé que la ressource
principale sûr et présentant moins de risque pour une banque ou
autre institution financière demeure
« l'épargne ». Il ne suffit pas seulement
d'octroyer du crédit mais aussi il faut inciter ces clients et les
autres entreprises à épargner.
Tableau n°2 Evolution des
dépôts et crédit octroyés par la CADECO en FC
ANNEE
|
DEPOTS DES CLIENTS
|
CREDITS OCTROYES
|
2007
|
35 548 607,16
|
4 230 000
|
2008
|
38 712 148,45
|
2 120 000
|
2009
|
44 298 770,40
|
2 045 000
|
2010
|
49 635 347,11
|
11 817 000
|
2011
|
38 614 001,00
|
1 880 000
|
2012
|
40 984 208,18
|
2 224 750
|
MOYENNE
|
41 298 847,05
|
4 052 791,7
|
Source : CADECO Kolwezi/ Chef d'agence
Commentaires du tableau
Selon John MAYNARD KEYNES, lorsque nous sommes dans une
économie fermée, l'épargne égale à
l'investissement, cela veut dire que l'argent que les clients déposent
en banque ne restera pas bloquer dans les comptes de ceux-ci, mais plutôt
la banque va l'utiliser pour octroyer du crédit à d'autres
clients en besoin de financement (déjà là le rôle
traditionnel et principale de la banque qui est de jouer le rôle
d'intermédiaire financier).
Mais à la CADECO ce n'est pas le cas, nous constatons
un grand écart entre dépôts et crédits; alors qu'en
2012 les clients ont déposé en moyenne41 298 847,05 FC
dans leurs comptes, mais la banque n'a octroyé que 4 052 791,7
FC, donc 37 246 055,4 FC sont resté dans les comptes des
clients par manque des clients emprunteurs ou encore par manque de marketing.
Ceci constitue un manque à gagner pour l'institution car laissant tout
cet argent en compte sans l'investir, alors qu'elle cherche un bailleur de
fonds.
Graphique n°3Evolution des
dépôts et crédit octroyés par la CADECO de 2007
à 2012
Nous voyons que les crédits octroyés aux clients
et les dépôts des clients évoluent dans le même
sens ; si les dépôts augmentent les crédits augmentent
également. En 2010, nous avons remarqué que les clients CADECO
ont emprunté une grande somme par rapport aux autres années, cela
peut s'expliquer par la crise internationale de 2008-2009 qui a frappé
beaucoup de pays du monde et pour remédier à cela, ils ont
préféré s'endetter à la banque pour survivre.
3.1.3. ÉVOLUTIONDES
DISPONIBLES DE LA CADECO KOLWEZI
Ici nous présentons comment ont évalué
les disponibles au sein de la CADECO Kolwezi. Cela est présenté
au niveau de la caisse, la banque ainsi les totales de ces disponibles. Nous
essayons de voir le portefeuille que cette dernière a pour financer les
opérations de crédit et autres.
Tableau n°3
Évolution des disponibles de la CADECO Kolwezi
ANNEE
|
TOTAL DISPONIBLE
|
2007
|
31 318 607,16
|
2008
|
36 592 148,45
|
2009
|
42 253 770,40
|
2010
|
37 818 347,11
|
2011
|
36 734 001,00
|
2012
|
38 759 458,18
|
MOYENNE
|
37 246055,38
|
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°2
Commentaires du tableau
Le tableau ci-dessus concerne l'évolution des
disponibles CADECO de 2007 à 2012. Ces montants sont trouvés en
faisant la différence entre les dépôts de client et les
crédits octroyés du tableau précèdent. Nous sommes
partis du principe selon lequel, toute chose restant égale par ailleurs,
la banque n'a pas affecté cette somme ailleurs et que les clients
épargnant n'ont pas retirés leurs argents. En moyenne chaque
année, il y a 37 246 055,38 FC d'argent qui restent en banque
sans être utilisé par l'institution ; sachant que le but la
banque est de jouer l'intermédiaire financier, pourquoi la CADECO ne
préfère-t-elle .pas fructifier cet argent
Graphique
n°4Évolution des disponibles de la CADECO Kolwezi
Au vu de ce graphique, nous allons remarquer que les
disponibles en banque à la CADECO fluctuent d'une année à
une autre. Ils ont atteint leur point culminant en 2009 pour se voir chuter en
2010, tout simplement à cause de la crise financière de 2009 qui
a obligé les clients à retirer leur argent pour subvenir aux
besoins élémentaires.
3.1.4. EVOLUTIONDU CREDIT
OCTROYE ET DU CREDIT REMBOURSE
Notre objectif ici est voir si le crédit que la CADECO
octroie à ses clients est bel et bien remboursé. Il ne suffit pas
seulement d'octroyer du crédit mais il faut aussi et surtout savoir
comment le recouvrer.
Tableau n°5Evolution du
crédit octroyé et du crédit remboursé
ANNEE
|
CREDIT OCTROYE
|
CREDIT REMBOURSE
|
2007
|
4 230 000
|
1 885 000
|
2008
|
2 120 000
|
1 920 000
|
2009
|
2 045 000
|
2 045 000
|
2010
|
11 817 000
|
9 709 000
|
2011
|
1 880 000
|
1 450 000
|
2012
|
2 224 750
|
2 210 281
|
Source : CADECO Kolwezi/chef d'agence
Commentaires du tableau
Nous voyons dans le tableau ci-haut comment ont
évolué les crédits octroyés par la CADECO et les
crédits remboursés. Chaque année, excepté l'an
2009, la CADECO perd une somme importante de l'argent en le laissant entre les
mains des clients. Par exemple 2007 nous donne 4 230 000 FC de
crédits octroyés contre 1 885 000 FC
remboursés, il se dégage un écart d'environ
2 000 000 FC. Cela est du tout simplement à la mauvaise
politique d'analyse de prêt que la CADECO applique sans tenir compte du
caractère et de la capacité du client.
3.1.5. ANALYSEDU RISQUE DE
CREDIT AU SEIN DE LA CADECO
En ce point, notre souhait est de faire les différents
calculs qui nous permettrons de déterminer les risques et d'en chercher
les causes.
3.1.5.1. Calcul des
écarts entre les crédits octroyés et crédits
remboursés
Par ce
calcul, nous voulons vérifier si les débiteurs remboursent la
totalité de leurs dettes. Par la différence entre ces deux
variables nous permettra de dégager aussi la moyenne pour une bonne
interprétation de nos résultats.
Tableau n°6Calcul des
écarts entre les crédits octroyés et crédits
remboursés
ANNEE
|
CREDIT OCTROYE
|
CREDIT REMBOURSE
|
ECARTS
|
2007
|
4 230 000
|
1 885 000
|
2 345 000
|
2008
|
2 120 000
|
1 920 000
|
200 000
|
2009
|
2 045 000
|
2 045 000
|
0
|
2010
|
11 817 000
|
9 709 000
|
2 108 000
|
2011
|
1 880 000
|
1 450 000
|
430 000
|
2012
|
2 224 750
|
2 210 281
|
14469
|
MOYENNE
|
4 052 791,7
|
3 203 213,5
|
849 578,2
|
Source : nous-mêmes sur base des tableaux
précédents
Commentaires du tableau
Par ce tableau, nous voyons que les clients de la CADECO ne
remboursent pas la totalité du crédit qu'ils empruntent ; au
total 5 097 469 des francs congolais restent jusqu'alors entre les
mains des emprunteurs qui sont en difficulté de paiement en moyenne
849 578,2FC chaque année, et la CADECO ne parvient pas à
recouvrer cela par manque d'une bonne politique de recouvrement ; cela
constitue déjà un grand risque de crédit auquel
l'institution est confrontée. Soit les clients prennent fuite soit ils
sont en difficulté financière.
Graphique
n°5Histogramme crédits octroyés, crédits
remboursés et écarts
Par ce graphique, nous voyons comment les écarts de
remboursement entre les crédits octroyés et les remboursements
évoluent. On se compte que plus l'institution n'octroie le
crédit, plus le risque de crédit n'augmente. C'est le cas en
2007et 2010 où elle a accordé beaucoup de crédit à
ses clients, et ceux-ci n'ont pas remboursé en totalité.Par la
moyenne de nos écarts, nous avons une somme de 849 578,2FC soit
20,96% des dettes restant à payer. De ce résultatnous constatons
qu'au moment de remboursement il y a un écart moyen de
849 578,2FCqui est un risque en prendre en compte entant que analyste
financier. L'écart que présente ce résultat montre le non
remboursement de la totalité de la dette.Ainsi, notre première
hypothèse est confirmée.L'écart moyen de 849 578,2
FCprouve que l'institution (la CADECO) ne se fait pas rembourser tout ce
qu'elle a prêté à ses membres.Sur 100% du montant
prêté, il se fait remboursé seulement 79,04% pour dire que
cet écart moyen (la différence) qui est de 20,96% pousse
l'institution (de ne plus satisfaire d'autres clients qui ont des comptes
à vue. Donc, la CADECO court ici le risque de crédit car ses
débiteurs n'ont pas remboursés la totalité de leurs
dettes.
Avec ce calcul de la moyenne, le taux d'insolvabilité
est de 20,96%. Enfin, ce résultat nous permet encore de
confirmerpartiellement notre deuxième hypothèse par le fait
d'octroyer le crédit aux membres et la différence qui est
l'écart prouve que la CADECO a des risques. Le premier risque dit de
crédit engendre d'autres risques comme celui d'insolvabilité car
cette IMF ne parvient plus à satisfaire toute sa clientèle. Cette
insolvabilité s'explique aussi par le manque de liquiditéque
connait cette institution.
3.1.5.2. Etudedu
degré de dépendance entre les dépôts et les
crédits
Notre souci est d'établir une liaison entre les
dépôts et les crédits pour dégager la
dépendance entre ces deux variables et ainsi trouvé un
modèleéconomiquede régression simple pour connaitre si les
dépôts des clients ont un impact sur les crédits
octroyés et si les crédits octroyés dépendent
totalement des dépôts. Pour ce faire,nous allons nous servir de
l'outil économétrique. Dans un premier temps nous allons
déterminer le coefficient de corrélation, ensuite faire un test
de coefficient pour établir cette liaison, pour enfin détecter
s'il ya impact entre ces deux variables. Les formules suivantes sont
nécessaires pour les calculs :
a. Le
modèleéconomique
Un modèle économique est une présentation
formelle d'idées ou de connaissance relative à un
phénomène.31(*) Pour
parler d'un modèle économique, nous devons disposer de la
théorie économique avec laquelle nous essayerons de
dégager les relations entre les variables. Ainsi ce modèle sera
du type :
Co= â.Di+b
Ce qui se lit de la manière suivante :
« les crédits octroyés sont fonction des
dépôts des clients ; si les clients déposent plus, la
banque octroie plus de crédit et vice versa ». Où Co =
le crédit octroyé ; Di = les dépôts des clients
i années, a et b sont des coefficients et valent :
; AvecDx la moyenne arithmétique des dépôts
des clients et Cx la moyenne des crédits octroyés ;
b = Cx-â.Dx
b. Le coefficient de corrélation
(ø)
La corrélation simple mesure le degré de liaison
existant entre deux phénomènes représentés par des
variables et se calcule à l'aide du coefficient de corrélation
(ø) qui est donné par la relation suivante :
c. Testdu coefficient
Pour mieux connaitre s'il ya liaison entre ces deux variables,
nous allons poser des hypothèses suivantes. Soient :
H0 : ø = 0 ; il n'y a pas de liaison entre le
crédit octroyé et les dépôts des clients
H1 : ø ? 0 ; il y a pas une liaison entre le
crédit octroyé et les dépôts des clients
On rejette H0 si tcaltth au seuil de 5%(32(*)). Avec tcal = où n est la taille de l'échantillon et tth qui est
trouvé dans la table de la distribution de la loi de student
degré de liberté n au seuil de 5%.
Ainsi, après avoir défini ces
éléments pouvant nous permettre de bien ressortir le lien de
dépendance entre les crédits et les dépôts, nous
allons directement passer aux différents calculs.
Tableau n°7Calcul du
coefficient de corrélation
n
|
Di
|
Ci
|
Di-Dx
|
Ci-Cx
|
(Di-Dx).(Ci-Cx)
|
(Di-Dx)²
|
(Ci-Cx)²
|
1
|
35548607
|
4230000
|
-5750240
|
177208
|
-1018990417132
|
33065258140853
|
31402793403
|
2
|
38712148
|
2120000
|
-2586699
|
-1932792
|
4999549949243
|
6691010854368
|
3735683626736
|
3
|
44298770
|
2045000
|
2999923
|
-2007792
|
-6023220734674
|
8999539005903
|
4031227376736
|
4
|
49635347
|
11817000
|
8336500
|
7764208
|
64726324064868
|
69497235028833
|
60282931043403
|
5
|
38614001
|
1880000
|
-2684846
|
-2172792
|
5833610652951
|
7208397148767
|
4721023626736
|
6
|
40984208
|
2224750
|
-314639
|
-1828042
|
575172897285
|
98997595441
|
3341736335069
|
TOT.
|
247793081
|
24316750
|
0
|
0
|
69092446412542
|
125560437774167
|
76144004802083
|
Source : nous-mêmes sur base des tableaux
précédents
Commentaires du tableau
Ce tableau, nous l'avons construit sur base du tableau
n°2 relatif aux dépôts des clients et aux crédits
octroyés par la CADECO Kolwezi ; dont voici les légendes et
explications :
· La colonne Di : cette concerne
les dépôts des clients de 2007 à 2012, donc le n=1
correspond à l'année 2007 et le n=6 correspond à
l'année 2012.
· La colonne Ci : Cette colonne
concerne les crédits octroyés aux clients par la CADECO de 2007
à 2012.
· La colonne Di-Dx : est
trouvée en faisant la différence en ligne de chaque
dépôt des clients Di et la moyenne arithmétique des
dépôts Dx qui est de 41298846,8.
· La colonne Ci-Cx : est
trouvée en faisant la différence en ligne de chaque crédit
octroyé par année Ci et de la moyenne arithmétique des
crédits Cx qui est de 4052791,67
· La colonne (Di-Dx)-(Ci-Cx) : est
trouvé en faisant le produit en ligne des colonnes Di-Dx et
Ci-Cx
· La colonne (Di-Dx)² : est
trouvée en élevant au carré la colonne Di-Dx
· La colonne (Ci-Cx)² : est
trouvée en élevant au carré la colonne Ci-Cx
Le tableau ainsi finit, nous allons procéder aux
différents calculs ci-dessous :
1. Détermination du
modèle économique prévisionnel d'octroi de
crédit
Comme nous l'avons dit ci-haut, ce modèle sera du type
Co = â.Di + b. En remplaçant chaque terme par sa valeur (les
valeurs concernées ici ne sont que les totaux, nous aurons :
0,55027
b = Cx-â.Dx=
4052792-(0,55027).(41298846,8)= -18672825
D'où, le modèleprévisionnel pour la
CADECO donne :
Co= 0,55027.Di-18672825
Ceci signifie que l'octroi du crédit à la CADECO
est fonction des dépôts des clients Di donné par la
relation ci-dessus. Autrement dit, si les clients ne déposent rien en
banque, soit Di=0, la CADECO va octroyer -18672825 FC un montant négatif
qui signifie qu'elle va emprunter de l'argent ailleurs compte tenue de manque
de liquidité constaté dans cette institution ; ce montant
négatif signifie que la CADECO vit dans le déficit et est
incapable de s'autofinancer elle-même et si tous ses clients parvenaient
à liquider leurs comptes tout de suite, ce sera sa faillite.Normalement,
pour mieux fonctionner, la CADECO doit emprunter de l'argent auprès de
ses bailleurs des fonds ou encore à l'Etat.
2. Calcul du coefficient
de corrélation (ø)
La corrélation simple mesure le degré de liaison
existant entre les dépôts et les crédits :
= 0,7066
Comme le coefficient de corrélation est compris entre 0
et 1, donc la corrélation est positive, cela veut dire que les
dépôts des clients et les crédits octroyés
évoluent dans le même sens ; si les clients déposent
beaucoup d'argent, l'institution octroie beaucoup de crédit et vice
versa.
3. Test de Student et du
coefficient de corrélation
Soient :
H0 : ø = 0 ; il n'y a pas de liaison entre le
crédit octroyé et les dépôts des clients
H1 : ø ? 0 ; il y a pas une liaison entre le
crédit octroyé et les dépôts des clients
tcal =
tth(n-2 ;5%)= tth(4 ;5%)= 2,132 (cette valeur est
théorique et est trouvé dans la table de la distribution de la
loi de STUDENT degré de liberté 4, au seuil de 5%.
Nous constatons que tcaltth, soit 5,642,132. On rejette H0,
donc il ya une forte liaison entre les dépôts des clients et les
créditsoctroyés et que ces crédits dépendant
totalement des dépôts des clients. Ce qui nous pousse à
dire que « pas de dépôts, pas de crédits à
la CADECO », d'où recours aux emprunts à moyen ou long
terme, car l'impact des dépôts sur les crédits est
considérables
4. Interprétationdu
modèle estimé et des paramètres
estimés
L'interprétation des paramètres estimés
et du modèle se fait à l'aide des deux éléments
à savoir : le coefficient de détermination R² et le
graphique. Tout ceci, pour connaitre si le modèle ainsi trouvé
est globalement significatif.
R² = avec Cmod les crédits octroyés modaux (les modes des
crédits octroyés). Dans ce cas, nous aurons besoin des
colonnes : Co, (Co-Cx) et (Co-Cx)².
Tableau n°8Calcul du
coefficient de détermination
n
|
Di
|
Ci
|
Co
|
Co-Cx
|
(Co-Cx)²
|
1
|
35548607
|
4230000
|
888506,974
|
-3164285
|
10012697616941
|
2
|
38712148
|
2120000
|
2629308,68
|
-1423483
|
2026303813443
|
3
|
44298770
|
2045000
|
5703459,17
|
1650668
|
2724703199628
|
4
|
49635347
|
11817000
|
8640017,39
|
4587226
|
21042639870665
|
5
|
38614001
|
1880000
|
2575301,33
|
-1477490
|
2182977694146
|
6
|
40984208
|
2224750
|
3879555,14
|
-173237
|
30010895502
|
TOTAL
|
247793081
|
24316750
|
24316148,7
|
-601,31813
|
38019333090324
|
Source : nous-mêmes sur base des tableaux
précédents
Commentaires du tableau
Ce tableau est obtenu à partir des tableaux
précédents, dont voici les légendes et
explications :
· La colonne Di : cette colonne
concerne les dépôts annuels des clients de 2007 à 2012
· La colonne Ci : cettecolonne
concerne les crédits annuels octroyés de 2007 à 2012
· La colonne Co : est
trouvé sur base de notre modèle trouvé pour les
crédits à savoir : Co= 0,55027.Di-18672825 ; ainsi il
faut chaque fois varier le Di pour remplir la colonne. Par exemple, pour la
première ligne D1=35548607 et
C01=0,55027(35548607)-18672824, ainsi de suite.
· La colonne Co-CX :
esttrouvé en faisant la différence en ligne entre la
colonne Co et la moyenne arithmétique de Cx qui est de 4052792
· La colonne
(Co-Cx)² : est trouvé en
élevant au carré La colonne Co-Cx.
Ainsi, le coefficient de détermination R² sera
égale à :
R² = 0,49930829 ~ 49,9%
Comme R² est 49,9% inférieur à 50% et tend
vers 0, donc le modèle trouvéCo=
0,55027.Di-18672825 n'est pas globalement significatif car
se rapprochant vers 0.Nous allons représenter cela graphiquement pour
confirmer cela :
Graphique n°6 :
Modèle estimé et coefficient de détermination
Nous remarquons que les points sont éloignés de
la droite, ce qui démontre que l'affectation des dépôts aux
crédits n'est pas significative ; l'institution accorde moins de
crédits, laissant ainsi beaucoup d'argent dans les comptes des clients
sans affectation.
5. Estimationdes valeurs
futures des crédits
Le modèle étant trouvé, nous allons
estimer les valeurs futures des crédits que la CADECO va octroyer
à ses clients pour un montant de dépôts donné.
Tableau n°9 :
Estimation des valeurs futures des crédits en FC
Di
|
Cest
|
0
|
-18 672 825
|
5 000 000
|
-15 921 475
|
20 000 000
|
-7 667 425
|
33 933 934
|
1
|
50 000 000
|
8 840 675
|
Source : Nous-mêmes sur base des tableaux
précédents
100 000 000
Commentaires du tableau
Ce tableau nous montre en effet comment vont varier les
crédits que l'institution va octroyer aux clients pour un montant
donné des dépôts en banque. Partant de notre
modèleCo= 0,55027.Di-18672825, nous allons chaque fois varier les
dépôts ; ainsi suivant le tableau, si la CADECO n'encaisse
rien comme dépôts (Di=0), elle va prêter-18 672 825 FC.
Si les clients déposent 10 000 000 FC, elle va prêter-13
170 125 FC ; elle aura un montant positif de crédit
octroyé lorsqu'elle aura encaissé environs 33 933 934 FC des
dépôts des clients. Ceci constitue déjà un grand
risque d'insolvabilité.
3.2. GESTIONDU RISQUE DE
CREDIT A LA CADECO KOLWEZI (SUGGESTIONS)
Une saine gestion du crédit est une condition
essentielle de la stabilité et de la rentabilité d'une caisse,
tandis qu'une détérioration de la qualité du crédit
est la cause la plus fréquente d'un rendement financier insuffisant.
Une gestion prudente du risque de crédit peut réduire le risque
opérationnel au minimum tout en assurant un rendement raisonnable.
La première étape de la gestion du risque
consiste à s'assurer que le personnel du service du crédit
respecte le permis de prêt et les règlements administratifs de la
CADECO. La deuxième étape a pour objet de veiller à
l'élaboration de politiques approuvées par le conseil en vue de
limiter ou de gérer les autres risques de crédit, comme ceux des
prêts syndiqués ou des prêts octroyés par l'entremise
de courtiers, ou d'éviter la concentration du crédit entre les
mains de certaines personnes et de tiers qui leur sont associés
(personnes morales, sociétés en nom collectif ou personnes
apparentées).
Le conseil et la direction doivent également se fixer
des objectifs quant à la composition de leur portefeuille de prêts
dans le cadre de l'élaboration du plan annuel. Ce portefeuille doit
faire l'objet d'un suivi régulier, afin que l'on puisse
déterminer si le rendement est conforme aux attentes du conseil et si le
niveau de risque reste dans des limites tolérables.
Il faut adopter des procédures de prêt
normalisées, afin de réduire le risque d'erreurs de traitement et
d'assurer le respect de la réglementation et des politiques du conseil.
L'approbation et le déboursement des fonds, les documents à
réunir pour les prêts, le personnel chargé des prêts
et les garanties ne sont que quelques-uns des sujets pour lesquels nous
recommandons des procédures dans le présent chapitre.
La CADECO Kolwezi peut se conformer aux normes de saines
pratiques commerciales et financières en élaborant et en mettant
en oeuvre des politiques de crédit, des techniques de mesure du risque
et du rendement et des procédures de gestion du risque comparables
à celles décrites dans ce chapitre. Les politiques, les
techniques de mesure et les procédures doivent être
adaptées à la taille de la caisse et à la
complexité de ses activités.
Ainsi, pour minimiser gérer le risque de crédit
et le risque opérationnel, la CADECO Kolwezi doit respecter les
politiques et procédures suivantes :
3.2.1. Connaitre
les grandes lignes de la législation
La direction et le personnel du service des prêts
doivent connaître l'ensemble des dispositions règlementaires sur
les prêts, ainsi que des articles pertinents d'autres textes
législatifs. Les membres du conseil doivent eux aussi se familiariser
avec les principaux aspects de la législation. Le fait de citer ou de
répéter les textes dans les politiques du conseil et les
procédures opérationnelles est un excellent moyen de les faire
respecter.
Le secteur bancaire est régi par la loi n° 11/020
du 15 septembre 2011 fixant les règles relatives à
l'activité de la microfinance en REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO et de
la loi n°003/2002 du 02 Février 2002 relative à
l'activité de contrôle des établissements de
crédit.
Pour consentir un prêt d'une catégorie
donnée, la caisse doit détenir le permis de prêt
correspondant. Par exemple, une caisse ne peut octroyer un prêt agricole
que si elle a un permis de prêt agricole. De même, elle n'accordera
des prêts commerciaux que si elle a le permis correspondant.
Elle doit déposer une demande auprès du
surintendant des services financiers (le surintendant) pour obtenir un permis
de prêt si elle désire se lancer dans une nouvelle
catégorie de prêts ou élargir les plafonds de prêt
dans une catégorie donnée. Avant de développer une gamme
de produits de prêt, il est sage de mener une étude sur les
liquidités, le capital social et les ressources humaines
qualifiées et expérimentées qui seront
nécessaires.
3.2.2. Respecter
les politiques et procédures
Les objectifs recommandés pour la politique de
crédit sont décrits avec plus de précision dans cette loi.
L'adoption d'une telle politique aidera la caisse à gérer le
risque et à se conformer aux normes du Règlement administratif.
La politique de crédit du conseil doit être assez flexible pour
donner une certaine latitude à la direction et lui permettre de faire
preuve de discernement, sans être trop générale au point de
perdre toute efficacité. La latitude exacte de la direction à
l'égard des prêts doit, dans la mesure du possible, être
précisée dans les procédures opérationnelles.
Ø Exigences relatives aux politiques
Cette Loi exige également que les établissements
de crédit élaborent des politiques et des procédures de
crédit. La Banque centrale du Congo (BCC) a publié des Lignes
directrices pour des politiques et des méthodes prudentes de placement
et de prêt, qui contiennent des directives à cet égard. En
élaborant leurs politiques et procédures de crédit, la
direction et le conseil doivent veiller à les rendre conformes aux
exigences de la BCC et à celles du Règlement administratif. En
plus des critères de politique établis par le Règlement
administratif et la BCC, une caisse peut décider d'élaborer
d'autres politiques de crédit qui lui semblent appropriées.
Ø Conformité avec la
réglementation
La politique de crédit ne doit pas être en
contradiction avec les exigences de la Loi, du Règlementet des bulletins
ou lignes directrices publiés par la BCC. Il est
préférable que les principales dispositions réglementaires
soient répétées dans la politique de prêt, afin d'en
faciliter la compréhension et la consultation.
3.2.3. Adopter une
philosophie de gestion du crédit
L'adoption d'une philosophie de gestion du crédit est
un premier pas important à franchir pour élaborer une politique
de crédit. Elle doit exposer les grands objectifs des activités
de prêt d'un établissement de crédit, tels qu'ils ont
été établis par le conseil d'administration.
L'élaboration d'une philosophie d'octroi de crédit donne au
conseil l'occasion d'exprimer sa vision concernant le programme de prêt
de la CADECO. Cette vision doit régir toutes les contraintes à
prévoir dans la politique et aider à faire face à des
situations nouvelles pour lesquelles il n'existe pas encore de politique.
La philosophie de gestion du crédit varie en fonction
des buts et objectifs de la CADECO et des besoins de ses clients. Certains de
ses aspects doivent être, néanmoins, les mêmes pour toute
l'entreprise avec, en tête, le principe de la protection des
dépôts des clients.
Voici d'autres considérations ou principes pouvant
faire partie de la philosophie de gestion du crédit :
Ø Les prêts sont au coeur des activités de
la CADECO. Ils doivent être considérés comme une
possibilité d'emprunt offerte à des clients solvables à un
taux de rendement raisonnable pour la CADECO et ne risquant pas de nuire
à son actif.
Ø La CADECO peut retourner une portion du revenu
dérivé des prêts aux clients emprunteurs admissibles sous
forme de rabais sur le taux d'intérêt.
Ø Le portefeuille de prêts est, dans la mesure
du possible, diversifié, afin que l'on puisse étaler le risque.
Ø Les emprunteurs reçoivent des explications
détaillées sur les modalités et conditions du prêt
avant de signer.
Ø Les documents concernant le prêt et la
garantie doivent contenir des énoncés clairs des
modalités, y compris les frais et sanctions, dans la mesure où
cela est légalement possible.
3.2.4. Limiter le
volume des prêts, composition du portefeuille et industrie
La politique de crédit doit limiter le volume
général et la composition du risque de crédit à
inclure dans le portefeuille de prêts, et imposer des limites prudentes
à la concentration du risque :
Ø Pour chaque catégorie de prêts,
préciser les limites globales (sous forme de pourcentage du capital et
des dépôts) et les limites individuelles (par exemple le montant
maximum pour les personnes et les parties rattachées); par prudence, il
vaut mieux que ces limites soient inférieures à celles
prévues dans le permis de prêt;
Ø Etablir des limites prudentes (pourcentage des
prêts totaux ou de l'actif total) ou des interdictions sur les
catégories à risque plus élevé, y compris les
prêts syndiqués, les prêts consentis par l'entremise de
courtiers et la concentration de prêts dans certaines industries, ou les
catégories plus risquées au sein de catégories
autorisées (par exemple des prêts personnels à des fins
commerciales, des prêts de conscience sociale, des prêts de
consolidation);
Ø Fixer des limites sur les prêts aux parties
rattachées et assujetties à des restrictions (pouvant être
plus faibles que celles requises par la Loi) ainsi que les restrictions ou
conditions à observer pour l'approbation de tels prêts.
Même si les catégories de prêt
autorisées sont clairement établies dans le permis de prêt
de la caisse, il est néanmoins prudent de mentionner ces
catégories dans la politique de prêts pour faciliter la
consultation par le conseil et le personnel. La politique doit exiger que la
caisse respecte son permis de prêt et indiquer les domaines où
elle restreint les plafonds prévus par celui-ci.
3.2.5. Restrictions
touchant le volume des prêts à risque élevé
En plus de préciser les domaines où elle
consentira des prêts, il est également plus prudent pour une
caisse d'indiquer, dans sa politique de crédit, les catégories
à risque élevé où elle n'accordera aucun prêt
ou se contentera de prêts relativement limités. Ces
catégories à risque élevé peuvent être les
suivantes :
· Les industries à risque élevé que
la CADECO ne connaît pas bien ou pour lesquelles elle n'a pas la
compétence requise;
· Les domaines spécialisés de prêt, y
compris les prêts consentis par l'entremise de courtiers, les prêts
syndiqués et tout autre domaine où la CADECO ne se sent pas
à l'aise ou qu'elle ne connaît pas bien.
Par exemple, la CADECO peut décider de ne pas consentir
de prêts aux stations-service en raison du risque environnemental,
même si elle peut le faire conformément à son permis de
prêt commercial. De même, elle peut décider de ne pas offrir
d'hypothèques sur des terrains vacants bien que son permis de
prêts hypothécaires résidentiels le lui permette. De telles
restrictions doivent être clairement énoncées dans la
politique de créditet communiquées à tous les responsables
des prêts.
Le tableau suivant énumère les domaines de
prêt représentant souvent un risque élevé pour
certaines caisses d'épargne, soit en raison du manque de connaissances
spécialisées en la matière, soit à cause de
certains facteurs liés à l'environnement.
Tableau n° 10 Domaines de
prêt à risque élevé
DOMAINES DE PRET A RISQUE ELEVE
|
· prêts de consolidation
|
|
·prêts étudiants
|
|
· prêts aux stations-service
|
· prêts aux restaurants
|
|
· hypothèques sur terrains vacants
|
· prêts pour investissement
|
Source : nous-mêmes sur base des notes sur la
microfinance
3.2.6. Interdire ou
limiter des prêts à des membres du personnel, à des
personnes rattachées ou à des personnes assujetties à des
restrictions
La CADECO doit interdire ou limiter le montant des prêts
aux particuliers et aux personnes rattachées ainsi qu'aux personnes
assujetties à des restrictions qui pourraient exercer une influence
excessive sur elles. Elle doit établir des politiques et des
procédures tenant compte de ces exigences.
3.2.6.1. Prêts
à des personnes rattachées
Tous les prêts aux personnes rattachées doivent
être approuvés conformément aux limites que le permis de
prêt prévoit à cet égard. Deux clients sont «
rattachés » si l'un des rapports suivants existe entre eux (les
clients peuvent être des personnes morales, des entreprises ou des
sociétés en nom collectif) :
- Les deux clients sont des personnes morales liées;
- Un client appartient à une société en
nom collectif qui est également un client;
- Un client a garanti le remboursement du prêt d'un
autre client à la CADECO;
- Un client est une personne à charge qui vit avec
l'autre client (C'est-à-dire ayant un degré de parenté ou
tutoriel);
Quand elle approuve des prêts conformément
à la politique de crédit, la CADECO doit comprendre dans le total
des prêts d'un emprunteur les prêts quiont été
consentis à des « personnes rattachées».
3.2.6.2. Prêts
à des personnes assujetties à des restrictions
Les personnes assujetties à des restrictions sont tous
les administrateurs, dirigeants et membres de comités. La politique doit
exiger que les prêts à ces personnes soient consentis selon les
critères financiers normaux et les autres critères s'appliquant
aux emprunteurs indépendants de la façon décrite dans le
présent manuel. Les prêts demandés par les dirigeants, les
administrateurs ou les membres de comités qui dépassent le
montant total de leurs parts sociales et dépôts doivent, sans
exception, être soumis à l'approbation du conseil et du
comité du crédit de la
La politique de crédit doit également traiter
des prêts aux membres du personnel, même si, d'après la Loi,
ils ne sont pas considérés comme des personnes assujetties
à des restrictions. Pour éviter les conflits
d'intérêts, toute personne (y compris les administrateurs, les
membres du personnel ou les membres de comités), dont le prêt ou
celui d'un partenaire commercial, d'un conjoint, d'un parent ou d'une
entreprise liée est à l'étude, ne doit jamais participer
au processus d'approbation et doit s'absenter de toute réunion ou
discussion concernant le prêt demandé. La caisse peut avoir une
politique prévoyant des prêts avantageux pour les membres du
personnel, les dirigeants et les administrateurs, et ce, à des taux
préférentiels. Ces pratiques doivent être
déterminées par rapport aux autres formes de
rémunération offertes. Elles sont à consigner par
écrit et doivent être appliquées strictement.
3.2.7. Critères d'octroi des prêts
Il est important que la politique de crédit fasse
état des principaux critères d'octroi des prêtset des
enquêtes de solvabilité requises. Il convient d'y indiquer les
conditions générales dans lesquelles doivent être
évalués la réputation, la trésorerie et le capital
d'un emprunteur, de même que la garantie offerte, et d'y préciser
quelles sont les enquêtes spéciales à faire au sujet du
risque environnemental et des crédits commerciaux et agricoles. Les
procédures opérationnelles doivent décrire les
modalités et conditions minimales des différentes
catégories de prêt.
3.2.7.1. Informations
nécessaires sur le crédit
Il est prudent que la CADECO ait une politique indiquant les
informations minimales à réunir en matière de
crédit pour le traitement du prêt, et ce, par catégorie de
prêt. Pourles grandes caisses, ces détails peuvent figurer dans
les procédures opérationnelles, qui sont périodiquement
révisées par le conseil.
3.2.7.2. Évaluation
du crédit requise
La politique doit exiger une évaluation formelle
ducrédit pour chaque prêt pris en considération. Elle peut
prévoir des dérogations pour les prêts de conscience
sociale offrant un soutiencommunautaire, mais ceux-ci sont limités
à un pourcentage prescrit du total du portefeuille de prêts.
Les critères d'octroi des prêts doivent toujours
comprendre deux facteurs généraux pour évaluer la
solvabilité d'un emprunteur :
Ø L'aptitude à rembourserle prêt et
Ø La volonté de le faire.
Le premier facteur touche aux antécédents
financiers et le deuxième au caractère ou à la
réputation (la moralité). On les résume souvent en disant
qu'il faut « connaître son emprunteur », point essentiel d'une
politique de prêts prudente.
Les antécédents financiers d'un emprunteur sont
évalués essentiellement par rapport à sa trésorerie
et à son capital actuel (c.-à-d. la valeur nette de ses biens).
La réputation est évaluée à partir de
renseignements personnels concernant ses
antécédentsrésidentiels et professionnels, en plus de la
cote de solvabilité que lui a donnée le bureau
d'évaluation du crédit.
3.2.8. Exiger la garantie
des prêts
La politique doit prescrire les types et montantsminimums des
garanties requises pour diverses catégories de prêts. Les
détails concernant ces exigences, s'ils sont nombreux, peuvent
être intégrés aux procédures opérationnelles.
Les politiques et procédures doivent être compatibles avec le
permis de prêt et les règlements administratifs.
Avant d'avancer les fonds, il faut avoir obtenu une garantie,
sauf dans le cas, important celui-là, des fonds hypothécaires,
qui peuvent être avancés en fiducie par le biais d'un avocat.
Toutefois, puisque tous les emprunteurs ne sont pas propriétaires des
titres immobiliers, la CADECO doit exiger la garantie des biens meubles pour
des prêts inferieurs ou égale à 1500 USD ou son
équivalent en Franc Congolais, dans ce cas elle va établir une
liste des biens meubles que l'emprunteur souhaite mettre en gage, le donne
à celui-ci pour qu'il le signe afin d'éviter tout risque de refus
par ce dernier. En raison de l'importance de la garantie comme recours
légal pourrecouvrer les prêts en souffrance, la politique de
crédit doit exiger que tous les documents de garantie restent en
dépôt à la CADECO.
Bien que l'évaluation des antécédents
financiers et des perspectives d'un emprunteur potentiel soit indispensable
pour déterminer si un prêt est sain, laprise d'une garantie est
une façon de s'assurer qu'il est également sûr. Des
événements défavorablesimprévus peuvent diminuer le
revenu de tout emprunteur; la garantie permet alors au prêteur de
disposer d'une source secondaire de remboursement. Mais elle ne doit jamais
être une raison d'accorder un prêt risqué ou de renoncer
à l'enquête de solvabilité, car sa réalisation
entraînesouvent des pertes à cause de l'insuffisance des biens et
du coût de la liquidation. Pour réussir dans ce domaine, il faut
que chaque prêt soit aussi sain que sûr.
3.2.9. Etablir un
processus de traitement de prêts douteux et en souffrance
Un prêt est en souffrance si l'un des versements
prévus accuseun retard supérieur à un jour. Un prêt
devient généralement douteux si, par suite de la
détérioration de la qualité du crédit, le
prêteur n'a plus une assurance raisonnable de recouvrement, à
ladate prévue, du montant total du capital et des intérêts.
Dans ce cas, la valeur comptable du prêt doit être réduite
par le biais d'une provision pour pertes sur prêts.
Ø Politique sur les prêts douteux et
en souffrance
Les prêts en retard de paiement ou
considérés comme un problème potentiel pour la caisse
doivent faire l'objet d'une gestion active visant à éviter les
pertes ou à les diminuer le plus possible.La CADECO doit établir
un processus permettant de traiter les prêts dans cette catégorie
avec efficacité et promptitude.
La direction doit établir tous les mois des provisions
pour les prêts douteux conformément aux exigences du
Règlement administratif de la BCC ; Toutes les radiations
entières ou partielles d'un prêt doivent recevoir l'approbation du
conseil d'administration.Le conseil doit recevoir au moins une fois par mois
des rapports sur les prêts douteux et en souffrance.
3.2.10.
Renégociation et restructuration des prêts
La politique doit stipuler à quelles conditions les
prêts peuvent être renégociés, prorogés et
officiellement restructurés.
3.2.10.1.
Renégociation
La renégociation consiste à modifier plusieurs
conditions du prêt, comme la date d'échéance, le montant
des versements mensuels ou la garantie. Par exemple, la CADECO peut
décider de réduire le montant des versements mensuels afin de
tenir compte d'un déclin permanent des flux de trésorerie de
l'emprunteur (par ex. l'emprunteur occupe maintenant un emploi à temps
partiel moins bien rémunéré), prolongeant ainsi la
période de remboursement du prêt.
La renégociation d'un prêt offre la
possibilité de restaurer la relation prêteur-emprunteur et
d'examiner, voire même, si possible, d'augmenter la valeur de la
garantie. Tous les prêts renégociés pour lesquels le
recouvrement n'est pas douteux (qu'ils aient été ou non
précédemment en souffrance ou douteux) doivent être
considérés comme de nouveaux prêts à des fins
comptables. Aussi longtemps que le prêt renégocié ne
retarde pas sensiblement le versement intégral du capital et des
intérêts (p. ex. à la suite de nombreuses
renégociations) et qu'il ne prévoit pas la renonciation au
capital (ou aux intérêts), il n'est pas considéré
comme douteux.
3.2.10.2.
Prorogation
Une prorogation ou une extension est un type spécifique
de renégociation par lequel la date d'échéance initiale
d'un prêt est reportée, généralement d'une ou de
deux dates de versement, sans modifier aucune autre condition. La CADECO peut
désirer retarder la date d'échéance d'un prêt si la
cause du retard de l'emprunteur est temporaire (p. ex. en raison d'une
grève ou d'une maladie). Une prorogation ou une extension ne peut
être accordée que sur demande écrite d'un emprunteur.
3.2.10.3. Facteurs
à prendre en considération par la politique
La politique doit établir clairement qu'une prorogation
ou une renégociation ne peut être envisagée que si les
circonstances financières de l'emprunteur ont changé sans qu'il
ait de doute sur le remboursement ultime. Par conséquent, une
prorogation ou une renégociation ne peut en aucun cas servir à
masquer le fait qu'un prêt est en souffrance.
Les facteurs suivants doivent exister avant la
renégociation d'un prêt (y compris la prorogation) :
· Une explication raisonnable est donnée en faveur
de la renégociation ou de la prorogation (par ex. la maladie, un
congé parental, la perte temporaire d'un emploi, une grève ou une
grosse dépense imprévue).
· Le client dispose d'une source de revenu actuelle
vérifiée qui suffit à effectuer les versements du
prêt ou il a gardé un emploi (p. ex. malgré la grève
ou le congé parental).
· La garantie remise a été
révisée par le responsable des prêts et sa valeur actuelle
s'avère suffisante.
· Le client est fermement décidé à
rembourser finalement la dette. Il fait preuve de coopération avec le
responsable des prêts endiscutant sans tarder du problème, en
communiquant des renseignements sur ses futurs flux de trésorerie et en
acceptant d'accroître la garantie, selon le cas.
Si les conditions ci-dessus sont remplies, la CADECO peut
envisager la prorogation ou la renégociation d'un prêt. Un
prêt ne doit pas être renégocié plus d'une une fois
par an; dans le cas contraire, on le considère
généralement comme douteux. Des renégociations constantes
sont également un signe que le prêt est douteux.
3.2.10.4. Pouvoir de
renégociation
La décision d'accorder une prorogation ou une
renégociation d'un prêt doit être prise par le comité
du crédit ou, en son absence, par un responsable des prêts
expressément désigné, et elle doit faire suite à la
demande écrite adressée par le client à la caisse
populaire. Après avoir procédé à la prorogation ou
à la renégociation, la direction doitenvisager de percevoir des
frais administratifs pour ce service.
Si la période d'amortissement d'un prêt
renégocié est prolongée, le risque de crédit
augmente, surtout lorsque la nouvelle période d'amortissement
dépasse la vie utile de la garantie. En raison du changement du risque
de crédit du prêt renégocié, le niveau d'approbation
doit être égal ou supérieur à celui du prêt
d'origine.
Chaque fois qu'une renégociation ou une prorogation est
consentie, l'emprunteur doit être tenu de signer un document confirmant
le nouvel arrangement.
3.2.10.5.
Contrôle
Au départ, il faut contrôler étroitement
les prêts renégociés, afin de vérifier si tout se
passe conformément à leurs nouvelles modalités. La
direction doit assurer le suivi des prêts renégociés au
cours de l'année et présenter un résumé de ces
informations au conseil.
3.2.11. La
planification
La direction et le conseil sont tenus de mettre aupoint un
plan d'affaires annuel qui résume les objectifs de la caisse pour
l'exercice suivant.
Ce plan inclut un volet de planification financière
stratégique concernant tous les aspects de la gestion du risque, dont
celui du crédit. Dans le cadre du plan financier stratégique, la
direction et le conseil établissent des objectifs financiers et
planifientla gestion du crédit.
3.2.12. Mesure du risque
et rapports au conseil
Il est recommandé à la CADECO de mesurer le
rendement et le niveau de risque du portefeuille de prêts et de rendre
compte au conseil de ses conclusions.
3.2.12.1. Mesure du
risque
Voici quelles sont les mesures minimales du risque et du
rendement à effectuer en matière de crédit pour se
conformer aux saines pratiques commerciales et financières :
· Respect de la politique de crédit
approuvée par le conseil et des exigences réglementaires,
· Volume du portefeuille de prêts et composition
par catégorie de crédit (p. ex. à terme ou à vue,
ou selon la raison du prêt) et rendement du crédit par rapport aux
volumes antérieurs et prévus.
· Découverts ou prêts dépassant les
limites du Règlement administratif ou les crédits
autorisés.
· Volume des prêts renégociés et
officiellement restructurés.
· Volume des prêts douteux et en souffrance par
catégorie, conformément au Règlement administratif
BCC, et efforts de recouvrement correspondants.
· Détermination et volume des prêts
importants (définis dans la politique du conseil).
· Détermination et volume des prêts aux
personnes assujetties à des restrictions.
· Détermination et contrôle des prêts
renégociés, consolidés et officiellement
restructurés pendant une période probatoire.
3.2.12.2. Rapports au
conseil
Le conseil doit recevoir un rapport sur les mesures
décrites ci-dessus, afin de pouvoir lui aussi contrôler la gestion
du crédit et s'assurer du respect des exigences réglementaires et
du plan d'affaires annuel. Il faut lui signaler tous les écarts
importants par rapport au plan ainsi que leurs causes et exposer les mesures
prévues par la direction pour y remédier. La direction doit
égalementremettre au conseil un sommaire sur le respect de la politique
de crédit et des exigences réglementaires.
3.2.12.3.
Fréquence
La direction doit remettre au conseil une fois par mois un
rapport sur le crédit.
3.2.12.4.
Forme
Le tableau en annexes (annexes 1)contient un
modèle de rapport sur lagestion du crédit que la direction pourra
utiliser pour contrôler le portefeuille de prêts, assurer le
respect des règlements et communiquer les résultats au conseil.
Le rapport permet de réunir et de comparer les montants, les objectifs
et les limites prévues par les politiques, dont on a besoin pour bien
gérer le portefeuille de prêts de la caisse. Il peut être
adopté tel quel ou modifié par la caisse. Les informations qui
s'y trouvent peuvent être relevées périodiquement (tous les
mois ou tous les trimestres), ou annuellement ou les deux, selon les
préférences du conseil et la fréquence.
3.2.13. Mesurer la
composition, volume et rendement du portefeuille
La direction doit mesurer la composition, le volume et le
rendement du portefeuille de prêts, par catégorie. Pour ce, il
faut que le portefeuille soit totalement réparti entre toutes les
catégories de prêt (c.-à-d. prêts personnels,
hypothèques résidentielles, prêts commerciaux, etc.) et, le
cas échéant, entre d'autres catégories liées aux
prêts à risque plus élevé (prêts de
construction, prêts consolidés, prêts personnels pour
petites entreprises, etc.). En outre, la direction doit mesurer la
répartition de ses prêts en fonction du terme à courir.
Cette mesure est nécessaire pour la gestion de l'actif et du passif.
La composition, le volume et le rendement des prêts
doivent être comparés aux niveaux antérieurs et
prévus. Si ces informations sont mensuelles, il faut les comparer
à celles du mois précédent et du mois de la période
correspondante de l'année précédente. Si elles sont
trimestrielles, les volumes doivent être comparés à ceux du
trimestre précédent et du même trimestre de l'année
précédente.
Il est important de surveiller les écarts du volume et
de la composition des prêts par rapport au plan d'affaires, car il
pourrait y avoir des effets gravessur la marge financière nette. Les
diverses catégories de prêts n'auront pas toutes le même
rendement. La mesure de la composition du portefeuille de prêts peut
alerter la direction dans le cas d'une baisse de la marge causée par un
glissement défavorable vers des prêts à rendement moindre.
Les diverses catégories de prêts
ontégalement chacune un niveau de risque différent (par ex. les
prêts consolidés présentent généralement un
risque plus élevé que les hypothèques) et, par
conséquent, un changement imprévu dans la composition du
portefeuille peut signifier que ce dernier court un risque plus grand. Dans la
mesure du possible, la direction peut contrôler ce risque en modifiant la
composition du portefeuille par le biais de nouvelles affaires.
Il faut comparer le volume des prêtsau plan ainsi qu'au
volume antérieur, afin d'évaluer la portée et la raison
d'être de leur croissance. Toute stagnationde la croissance des
prêts doit être analysée sous l'angle de la
compétitivité des prix et du marketingde l'établissement,
de l'évolution démographique des clients et des besoins en
nouveaux produits, ainsi que des capacités du personnel de prêt.
Il y a lieu de remédier immédiatement aux causes
confirmées d'une faible croissance des prêts, car une telle
situation est souvent à l'origine d'une baisse de la viabilité
d'un établissement. Le volume des prêts doit également
être contrôlé par rapport aux limites globales
imposées par le règlement et par le permis de prêt de la
caisse.
Il faut mesurer périodiquement le rendement moyen par
catégorie de prêts et le comparer au budget et aux rendements
moyens de l'industrie, afin dedéterminer si les taux sont concurrentiels
et suffisants sur le plan opérationnel.
Prière de se reporter au tableau en annexes
(annexes 2)contenant un modèle de rapport sur le volume mensuel
des nouveaux prêts, qui peut être utilisé pour rendre compte
du volume et de la composition du portefeuille de prêts.
3.2.14. Cotation du risque
de crédit et liste de surveillance
Parmi les techniques recommandées pour évaluer
et surveiller les risques des prêts autres que personnels et
hypothécaires, il y a celle de la cotation du risque de crédit.
Cette technique exige que l'on répartisse les prêts en une
série de catégories par ordre de risque croissant, en se basant
sur une analyse du crédit et le marché local. Elle s'applique
très couramment à tous les prêts autres que les prêts
personnels, les prêts hypothécaires résidentiels et les
prêts-relais.
La cotation doit se faire :
· Au moment où l'on reçoit une demande de
prêt (ou d'augmentation de prêt);
· Dans le cadre d'un examen annuel;
· Lorsque de nouvelles informations font craindre une
aggravation du risque d'un prêt.
Une des premières fonctions d'un modèle de
cotation du risque est de faciliter l'octroi de nouveaux prêts. C'est
aussi un moyen, pour la direction, deprévoir les changements dans la
qualité des portefeuilles et les répercussions financières
qu'ils pourraient avoir par la suite. Cette technique permet aussi de
réagir plus rapidement à d'éventuels problèmes de
portefeuille, en offrant à la direction un plus grand choix de mesures
correctives et en atténuant les risques de pertes inattendues sur les
prêts. Enfin, elle est utile pour fixer les taux d'intérêt
des prêts et réguler l'exposition du portefeuille commercial aux
niveaux de risque maximums. L'idéal serait que la politique du conseil
fixe le risque de crédit maximum acceptable par catégorie de
crédit ainsi que le risque de crédit maximum global du
portefeuille. La longueur de l'échelle (le nombre de catégories)
du système de cotation du risque doit être fonction de la taille
et de la complexité des portefeuilles de prêts commerciaux et
agricoles d'une caisse populaire. Engénéral, plus le portefeuille
est grand et étendu, plus le système de cotation du risque doit
être perfectionné et assorti d'une échelle plus longue.
Le tableau en annexes (annexes 3)
présente un aperçu plus détaillé d'un modèle
de cotation du risque comportant six catégories associées aux
tendances des côtes. On y trouvera aussi les types de critères
d'évaluation ou d'éléments d'appréciation à
utiliser pour déterminer les cotes de risque. En procédant
à la cotation comme indiqué au tableau 5.12, on satisfait aux
exigences de la BCC pour ce qui est des « catégories de risque de
crédit » dont elle parle dans ses Lignes directrices pour des
politiques et méthodes prudentes de placement et de prêts et on
atteint l'objectif visé par la BCC avec son modèle de cotation du
risque.
3.2.15. Prêts
douteux, en souffrance et officiellement restructurés
Tous les mois, la direction doit évaluer le volume des
prêts douteux, en souffrance et officiellement restructurés. Ces
prêts doivent recevoir un code exclusif qui sert à en suivre
l'évolution pour l'établissement des rapports. Les codes
attribués aux comptes douteux et en souffrance doivent être mis
à jour en fonction de la situation des prêts. Des rapports doivent
également indiquer l'évolution de tous les prêts en
souffrance, ainsi que les poursuites judiciaires engagées à leur
égard.
Le Règlement décrit certaines circonstances
courantes dans lesquelles un prêt doit être classé comme
douteux, quels que soient les autres indices (d'autres circonstances pouvant
rendre le prêt douteux) :
· Un versement sur un prêt non garanti à 100
% ou sur un prêt restructuré est en retard depuis plus de 90
jours;
· Un versement est en retard de 180 jours, peu importe la
garantie;
· Le prêt a été confié
à un organisme de recouvrement, fait partie d'une faillite ou a
donné lieu à un concordat avec les créanciers, ou le
débiteur est en fuite;
· Le prêt a fait l'objet d'une prorogation peu
réaliste si bien que le recouvrement du capital est largement
retardé au-delà du terme initial.
Il faut considérer un prêt comme douteux sans
attendre les circonstances ci-dessus si l'on n'a pas l'assurance de pouvoir
recouvrer entièrement le capital et les intérêts à
la date prévue.
3.2.16. Prêts
renégociés, restructurés et consolidés
Pendant une période probatoire de deux ou trois mois,
la direction doit contrôler tous ses prêts
renégociés, restructurés et consolidés afin de
s'assurer qu'ils restent conformes à leurs modalités.
3.2.16.1. Prêts
renégociés
Un prêt renégocié est un prêt dont
plusieurs conditions ont été modifiées, comme la date
d'échéance, le montant des mensualités ou la garantie. La
prorogation du prêt est une sorte de renégociation consistant
à reporter l'échéance d'origine,
généralement d'une ou de deux dates de versement, sans toucher
aux autres conditions.
3.2.16.2. Prêts officiellement
restructurés
Un prêt officiellement restructuré est un
prêt renégocié dans lequel une partie du capital ou des
intérêts est radiée en échange de l'entière
coopération de l'emprunteur au remboursement du restant de la dette,
sans aucune autre tentative de recouvrement.
3.2.16.3. Prêts
consolidés
Il s'agit de prêts visant à aider un client qui a
trop largement usé de ses facilités de crédit et qui a
besoin de restructurer ses dettes à titre de précaution pour
éviter l'insolvabilité. En général, un tel
prêt permet à un client de rassembler les facilités de
crédit existantes (normalement des cartes de crédit) dans un
contrat de prêt, avec une période d'amortissement réaliste.
De plus, cela permet à un client de simplifier ses arrangements
d'emprunt et de réduire les coûts y afférents grâce
à un taux d'intérêt inférieur à celui d'une
carte de crédit.
Les prêts de consolidation constituent un domaine
à risque élevé, car la plupart du temps, une personne qui
en a besoin n'a pas fait preuve de prudence dans la gestion de ses affaires.
Par ailleurs, certains emprunteurs recourent aux prêts
consolidéspour augmenter leurs limites de crédit, parce qu'ils
continuent à connaître des difficultés financières.
Il faut doncévaluer et contrôler soigneusement ce type de
prêts.
3.2.17. Faire un
contrôle des prêts
Un certain nombre mesures de contrôle sont
recommandées pour assurer une gestion efficace et continue du
portefeuille de prêts. L'objectif du contrôle des prêts est
de détecter les comptes problématiques dès le
départ et de compenser les pertes éventuelles par la
restructuration des prêts ou la radiation des prêts de mauvaise
qualité. Lecontrôle des prêts constitue un processus complet
qui inclut les activités suivantes :
· Examens réguliers des comptes des emprunteurs (y
compris les marges decrédit), afin de détecter toute
activité inhabituelle;
· Examens annuels et intermédiaires des
prêts commerciaux;
· Examens intermédiaires des hypothèques
à problèmes;
· Émission de rapports d'exception faisant
état des irrégularités des prêts;
· Vérifications internes du portefeuille de
prêts ou examens par la fédération.
Chacune de ces activités sera discutée en
détail ci-dessous.
3.2.17.1. Examens
réguliers
Un certain pourcentage de prêts de chaque portefeuille
tombe en souffrance en raison de changements négatifs imprévus
dans la situation financière des emprunteurs. La CADECO doit être
à l'affût de tout signal d'alarme indiquant un comportement
inhabituel de la part de l'emprunteur et laissant prévoir des retards
dans les remboursements, et procéder alors sans tarder à une
enquête.
Dès les premiers signes de telles difficultés,
elle doit inscrire le prêt sur la liste de surveillance et le soumettre
à un contrôle continu. Les versements tardifs ou omis sont
généralement le premier signe d'un problème potentiel,
mais il existe d'autres indices précoces que l'on voit couramment chez
les emprunteurs. Le tableau ci-dessous en indique quelques-uns. Les
institutions financières peuvent aider les clients qui ont du mal
à rembourser leurs prêts en les orientant vers un conseiller en
crédit ou en leur offrant des séances de consultation.
Tableau n°11Signaux d'alarme
courants de difficultés financières des emprunteurs
|
· Passif supérieur à l'actif
|
|
|
|
|
|
|
· Endettement en hausse constante
|
|
|
|
|
|
|
· Dette en grande partie non garantie
|
|
|
|
|
|
|
·Découverts
|
|
|
|
|
|
|
|
· Demandes urgentes de prêts
|
|
|
|
|
|
|
· Demandes répétées de
relèvement des limites de crédit
|
|
|
|
|
· Versements en retard et demandes de report de
l'échéance
|
|
|
|
|
· Chèques retournés (voir le rapport de
découvert)
|
|
|
|
|
· Renvoi du courrier à la caisse ou
téléphone débranché
|
|
|
|
|
· Demandes de renseignements d'autres
créanciers sur la solvabilité du sociétaire
|
|
|
· Perte d'emploi (p. ex. une grève ou la
fermeture d'une usine)
|
|
|
|
|
· Emprunts auprès de prêteurs de dernier
recours (p. ex. des compagnies de financement)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : nous-mêmes sur base des notes sur la
micro finance
3.2.17.2. Examens des
prêts commerciaux
Un examen annuel des prêts doit être entrepris
pour les comptes commerciaux, de trois à six mois après la date
de fin d'exercice de l'emprunteur. S'ilest impossible de se procurer des
renseignements financiers à jour, il vaut mieux ne pas renouveler le
crédit. Tous les examens annuels des prêts commerciaux doivent
comprendre une visite dans les locaux du client afinde s'assurer que les
activités commerciales se poursuivent normalement etque la garantie est
intacte. Ils doivent être présentés aux clients comme
étantune façon importante pour la caisse de se tenir au courant
des besoins de ses emprunteurs. Ils donnent l'occasion de commercialiser de
nouveaux produits et d'élargir les services offerts aux clients.
3.2.17.3. Rapport
d'exception
Pour aider le personnel des prêts dans leurs fonctions
de contrôle, il faut établir régulièrement des
rapports d'exception (un par succursale, le cas échéant).
Les rapports d'exception recommandés sont
énumérésci-dessous. Ils sont établis à
partir des rapports présentés à une certaine date de
chaque mois par chacun des prêteurs sur les irrégularités
constatées :
· Liste des prêts douteux et en souffrance (selon
le rapport produit par le système);
· Liste des avances de prêt dépassant le
crédit autorisé du client (p. ex. des découverts non
autorisés ou des prêts hors marge pour les emprunteurs
commerciaux);
· Liste des examens annuels en retard;
· Liste des documents à obtenir ou à
enregistrer pour la garantie;
· Liste des irrégularités relevées
dans les rapports à fournir par le client (p. ex un retard dans la
remise des informations financières intermédiaires, de la liste
des créances ou de l'inventaire).
3.2.17.4. Rapports
produits par le système
Les rapports produits par le système et
préparés par le service comptable peuvent offrir d'autres
renseignements utiles sur les activités de l'emprunteur et le respect
par le personnel du processus de prêt. Dans les grandes caisses, les
rapports suivants doivent être établis tous les jours (sauf
indication contraire), revus quotidiennement, signés et datés par
le prêteur principal :
· Le rapport sur les versements de prêts
doitindiquer tous les nouveaux prêts émis, par montant et nom des
emprunteurs.
· Le rapport sur les prêts dépassant les
limites autorisées doit signaler tous les prêts supérieurs
aux plafonds fixés par la politique ou aux limites de prêt de la
caisse, et tous les découverts non autorisés.
· Le rapport sur les débits importants doit
indiquer les retraits dépassant un certain montant (à
préciser par la direction, afin de suivre les activités des
clients).
· Le rapport sur la situation des prêts doit
énumérer tous les ajustements apportés aux comptes des
clients, que ce soit financièrement ou non (il faut examiner ce rapport
pour détecter les fraudes sur les comptes).
· Le rapport sur les prêts douteux et en
souffrance doit signaler tous les prêts où il y a des
arriérés.
· Le rapport sur les intérêts courus doit
indiquer le revenu d'intérêt non recouvré (il faut examiner
ce rapport tous les mois pour vérifier s'il est vraisemblable compte
tenu de l'encours total des prêts).
· Le rapport sur les avances de prêt
indûment autorisées doit énumérer les fonds
déboursés sans la signature de deux personnes compétentes
(ce rapport doit être préparé manuellement).
· Le sommaire de tous les rapports quotidiens ou
hebdomadaires produits doit permettre de s'assurer que les rapports d'exception
ont été examinés (et non détruits).
3.2.17.5. Journal de
l'administration du crédit
La tenue d'un journal de l'administration du crédit est
un bon moyen de gérer un portefeuille de prêts et les garanties
correspondantes. Il s'agit d'un système d'information permettant le
suivi de dates importantes dans le processus de contrôle du crédit
(dates derenouvellement et d'examen d'unprêt, dates d'expiration des
policesd'assurance-incendie, etc.). Ces systèmes peuvent être
très modernes (informatisés) ou très simplistes (fichier),
selon les besoins et la taille du portefeuille de prêts.
3.2.17.6. Journal des
garanties
Une garantie enregistrée qui grève le bien d'un
client doit être renouvelée de temps à autre afin de rester
légalement exécutoire. Si la caisse laisse s'éteindre son
privilège de premier détenteur, un deuxième prêteur
peut prendre le premier rang. Il est possible de réduire ces risques en
utilisant un journal des garanties. Il s'agit d'une liste mensuelle des
documents de garantie du portefeuille de prêts, dont il faut renouveler
l'enregistrement.
Dès qu'un document de garantie a été
enregistré, il faut indiquer dans le journal le nom de l'emprunteur, le
numéro de compte, la garantie et la date à laquelle elle a
été renouvelée, en vue des futurs renouvellements. Au cas
où l'enregistrement prendrait du retard, il est recommandé
d'examiner la page du mois suivant 30 jours à l'avance, afin d'avoir le
temps de procéder au renouvellement.
3.2.17.7.
Vérification du portefeuille de prêts
Le dernier élément d'un système permanent
de contrôle des prêts consiste à faire examiner une partie
du portefeuille de prêts par des personnes ne participant pas au
processus d'octroi du crédit.
Pour les caisses qui n'ont pas de vérificateur interne,
il y a plusieurs possibilités. Les examens des prêts peuvent, par
exemple, être confiés à un sous-comité du
comité de vérification, à la fédération,
à l'organe de stabilisation, à la BCC lors des révisions
sur place ou à des comptables externes dans le cadre d'un examen
périodique des pratiques commerciales de l'année. L'objectif de
tels examens estd'obtenir une opinion indépendante sur la qualité
d'un certain nombre de prêts choisis au hasard.
Les points à examiner pour chaque prêt sont les
suivants :
· Respect des politiques, des règlements
administratifs, du permis de prêt, des plafonds de prêt, de la Loi
et du Règlement (p. ex. les limites d'approbation des prêteurs ne
sont pas dépassées).
· Existence de garanties valables et suffisantes (p. ex.
preuve de l'enregistrement).
· Existence des documents appropriés, y compris
une analyse et une enquête suffisantes sur le crédit, justifiant
la décision d'accorder un crédit.
· Preuve que le prêt est productif (p. ex. les
modalités sont respectées).
3.2.18. Gestion du
risque
3.2.18.1. Mesures correctives
La rapidité de réaction de la direction est un
facteur important d'une bonne gestion du risque non autorisé ou du
mauvais rendement. Le risque de crédit une fois mesuré par la
caisse, il faut que la direction assure le suivi en enquêtant sur tous
les écarts importants du rendement par rapport au plan d'affaires annuel
et aux tendances antérieures, et fasse tout ce qu'il pour y
remédier. Elle intervient de la même façon en cas de
violation de la politique du conseil ou des exigences réglementaires ou
de tout autre risque non autorisé.
3.2.18.2. Procédures
opérationnelles
Des procédures opérationnelles peuvent aider la
direction à contrôler le portefeuille de prêts, à
faire respecter les limites fixées par le règlement et la
politique et à surveiller les prêts en souffrance. Il est
recommandé aux caisses de mettre en place les procédures
suivantes, dûment consignées :
· Recours à un personnel de prêt
qualifié et compétent;
· Processus d'approbation des prêts et de
déboursement des fonds;
· Établissement des documents nécessaires
aux prêts;
· Enquêtes et analyses sur le crédit;
· Garantie des prêts;
· Renouvellements des prêts;
· Recouvrement des prêts en souffrance;
· Recours à des évaluateurs immobiliers;
· Recours à des avocats pour les transactions
hypothécaires.
Pour être plus faciles à mettre en oeuvre, Ces
procédures doivent être à la fois adaptées aux
activités de la CADECO et rentables. C'est une saine pratique
commerciale et financière que de consigner les procédures dans un
document officiel. En effet, en les exposant par écrit, on rend le
personnel plus productif et on a un meilleur contrôle sur les
ressources.
3.2.19. Le comité
du crédit
Le comité du crédit doit se réunir au
moins une fois par semaine pour étudier les demandes de prêts et
rendre des décisions prudentes en conformité avec les plafonds
prévus dans le permis de prêt de la CADECO ou dans les
règlements administratifs ouencore dans les politiques si elles sont
plus restrictives. D'après la Loi, les membres du comité du
crédit sont solidairement responsables du remboursement à la
caisse de toute somme faisant défaut à l'échéance
d'un prêt non autorisé par les règlements administratifs ou
la Loi.
3.2.19.1. Qualifications et formation du comité
du crédit
Pour les caisses dont les prêts sont autorisés
par un comité du crédit plutôt que par un responsable des
prêts, les recommandations suivantes s'appliquent aux qualifications et
à la formation :
· Recruter des personnes qualifiées pour le
comitédu crédit et recommander de les faire élire par un
comité de nomination ayant fait des recherches sur leurs qualifications.
Une personne doit être nommée au comité du crédit en
raison de son aptitude et de sa volonté à remplir cette fonction,
et pour aucune autre raison;
· Les clients qui sont nommés au comité
ducrédit doivent être capables de prouver qu'ils ont une
connaissance suffisante des questions financières (en raison de leur
expérience professionnelle, d'un travail effectué
précédemment à titre de bénévole ou de leur
niveau d'études);
· Les nouveaux membres doivent participer à un
programme d'orientation obligatoire sur les politiques de crédit de la
caisse (p. ex. les enquêtes et analyses de crédit exigées
par la politique, les plafonds imposés par le règlement
administratif);
· Chaque membre du comité du crédit doit
recevoir une formation continue sur la législation en matière de
garanties ou l'évaluation du risque de crédit ou les deux. Il est
recommandé de recourir aux programmes de formation offerts par la
fédération ou d'autres organismes sur les techniques d'octroidu
crédit et les analyses financières.
3.2.20. Processus
d'approbation et de déboursement des prêts
Le processus d'approbation des prêts consiste à
traiter et à évaluer les demandes, à justifier les
décisions et à débourser les fonds. Il est important que
la direction mette en place un processus d'approbation permettant de
contrôler les pouvoirs de prêt et les responsabilités.
Pour fonctionner correctement, un processus d'approbation des
prêts exige ce qui suit :
· Les prêts doivent être soumis à un
processus de traitement établi d'avance, qui détermine le
cheminement des demandes de prêt au sein de la caisse;
· Les renseignements sur l'emprunteur et l'analyse de
crédit doivent être dûment consignés, et
comparés aux critères decrédit établis d'avance;
· Les décisions relatives aux prêts doivent
être prises et approuvées par des personnes compétentes
ayant les autorisationset les responsabilités appropriées;
· Les fonds doivent être déboursés,
une fois la garantie en place, à travers la filière
appropriée et avec de bonnes sauvegardes contre le vol ou la fraude.
3.2.21. Formulaires de
demande de prêt commercial
Pour une demande de prêt commercial, il est
recommandé de joindre aux formulaires un dossier complet comprenant les
états financiers, les états des flux de trésorerie et les
budgets, l'analyse du risque de crédit, les antécédents de
l'entreprise et les qualifications des dirigeants (y compris les
antécédents de solvabilité), la description des
éléments d'actif et de passif et de la garantie, ainsi qu'une
analyse de l'industrie et du marché. Les formulaires de demande peuvent
être obtenus auprès d'une fédération ou
établis par la caisse. Dans cedernier cas, il faut les faire approuver
par un conseiller juridique et les réviser périodiquement afin de
s'assurer qu'il n'y manque rien.
Dans chaque formulaire de demande de prêt commercial, le
prêteur doit indiquer clairement et brièvement les raisons pour
lesquelles il recommande d'approuver le crédit (c'est-à-dire le
but du crédit). Parmi les raisons invoquées, il peut affirmer,
notamment, que le prêt a une cote de risque de crédit «
satisfaisante » (ou meilleure encore) et se référer à
la réputation du demandeur, à sa capacité de
remboursement, au capital dont il dispose et à la valeur de la
garantieofferte. Pour justifier l'octroi du prêt, il peut signaler, par
exemple, les observations faites par l'enquêteur, en résumant,
généralement en quelques phrases, le bien-fondé de sa
décision. Il ne doit pas passer sous silence les points faibles du
demandeur ni les rationaliser indûment, mais présenter des faits
et formuler une conclusion en fonction de ces faits. Après avoir pris
connaissance des raisons invoquées, le lecteur doit être
parfaitement convaincu que le risque de crédit est acceptable selon les
paramètres établis dans la politique et que le prêt doit,
par conséquent, être approuvé, ou que le risque est
inacceptable et que le prêt doit être refusé.
3.2.22. Contrats de
prêt
À part les éléments essentiels de ses
finances et l'analyse ou la justification du crédit, l'emprunteur doit
trouver dans le contrat de prêt tous les renseignements sur les
facilités de crédit qui lui sont offertes.
3.2.23. Enquête de
solvabilité et analyse du crédit
Quelques soient les types de prêts offerts aux clients,
il faut suivre des processus normalisés et procéder à une
enquête de solvabilité et à une analyse du crédit.
Dans l'analyse du crédit, il y a trois types de renseignements de base :
· L'identité de l'emprunteur;
· L'emploi et le revenu;
· Les finances de l'emprunteur (p. ex. les
bénéfices, l'actif, le passif et la valeur nette).
Les renseignements ci-dessus touchent à trois aspects
fondamentaux de l'analyse de crédit:
- La réputation (la moralité),
- Les flux de trésorerie
- Et le capital.
- On y ajoute souvent un quatrième aspect, à
savoir la garantie réelle, que la caisse doit prendre en
considération par la suite, lorsqu'elle établit les
modalités du prêt. (Il convient de faire observer que les
renseignements peuvent être répartis de différentes
façons et que certaines méthodes comptent jusqu'à huit
groupes, selon que la définition est plus ou moins large. Par exemple,
il y a des méthodes dans lesquelles l'agence d'évaluation du
crédit représente un groupe séparé, mais dans la
méthode des trois aspects, elle fait partie de la «
réputation ».)
Cette collecte de renseignements sur le client a pour
principal objectif de déterminer s'il peut être
considéré comme responsable et fiable. Le prêteur a besoin
d'informations sur le revenu afin d'en tirer des données sur la
capacité d'autofinancement de l'emprunteur. L'aptitude d'un emprunteur
à rembourser le prêt peut normalement être
déterminée au moyen d'une analyse de ses bénéfices
annuels par rapport à ses frais fixes et au nouveau service de la dette
auquel il veut s'engager.
Enfin, il faut des renseignements sur les finances d'un client
pour pouvoir établir la valeur nette de ses biens. Le bilan fera
apparaître la valeur de ses principaux biens, ainsi que tous les
éléments du passif, par créancier, avec les soldes
à payeret les mensualités de remboursement des dettes.
3.2.24. Garantie des
prêts
La valeur nette des biens de l'emprunteur, ses flux de
trésorerie annuels et la durée du prêt demandé
doivent déterminer la nature de la garantie exigée.Si le risque
de crédit est élevé, par exemple, à cause de ratios
de service de la dette à peine suffisants, de l'instabilité des
antécédents professionnels du demandeur ou d'autres risques, il
faut obtenir une garantie maximale, de préférence « tangible
», sur des biens mobiliers particuliers et auprès depersonnes ayant
des biens nets et des flux de trésorerie positifs. Si le risque de
crédit est faible (p. ex. pour un prêt à court terme), on
est en présence d'un avoir net suffisant et de ratios de service de la
dette faciles à atteindre, ce qui fait qu'on peut se contenter de formes
de garantie complémentaires (p. ex. une cession de salaire) ou y
renoncer (dans les limites autorisées).
3.2.24.1. Garanties
personnelles
Les garanties personnelles ne doivent être
considérées que comme une garantie complémentaire en
raison des nombreuses difficultés qui attendent le prêteur
désireux de les réaliser. Il arrive souvent que les garants
renient leurs obligations en invoquant les moyens de défenses suivants :
· falsification de signature;
· altération des facultés mentales;
· contrainte;
· ignorance des conséquences de la garantie;
· manque de contrepartie pour la garantie;
· manque de préavis sur la défaillance
de l'emprunteur;
· manque de conseils juridiques indépendants;
· insuffisance des conseils juridiques
indépendants.
Pour éviter ces défenses possibles, il est
recommandé de prendre les précautions suivantes quand on demande
une garantie personnelle :
· La garantie ne doit pas être demandée
à une personne mineure ou qui n'est pas saine d'esprit;
· La signature doit être faite devant
témoins et un sceau juridique doit être de
préférence apposé à côté de celle-ci
à ce moment-là, car pour les tribunaux, l'existence d'un sceau
sur un document lui confère de la valeur et du poids;
· Avant de signer la garantie, chaque garant qui n'est
pas le dirigeant d'une société emprunteuse doit être
invité à demander un avis juridique indépendant au sujet
des conséquences de la garantie et à produire un certificat
attestant qu'il a eu un tel avis. (On trouvera ci-dessous les autres
éléments dont on a besoin pour s'assurer de la validité
des avis juridiques indépendants.);
· Le garant doit être avisé des changements
importants survenus dans le prêt ainsi que de tout défaut
technique (l'idéal étant qu'il donne son accord);
· Si cela est possible, la garantie doit être
rédigée de façon à prévoir une
indemnité. L'avantage qu'il y a à combiner indemnité et
garantie réside dans le fait que ce genre de garants a moins de moyens
de défense à invoquer au cas où il ferait l'objet d'une
demande de règlement;
· Dans les garanties accordées par des
sociétés, il est préférable de prévoir une
clause exigeant l'ajournement des demandes de règlement des
actionnaires.
3.2.24.2. Le garant (ou
parrain du prêt)
Un garant est une personne qui répond des actes de
quelqu'un et notamment de ses dettes. Par moment, il peut arriver que
l'emprunteur a une bonne activité qui est très rentable mais
manque des biens meubles ou immeubles pour garantir son prêt ; dans
ce cas, la caisse doit adopter une stratégie de garant,
c'est-à-dire que l'emprunteur doit trouver quelqu'un possédant
une garantie suffisante pouvant couvrir le prêt et sera directement
impliqué dans le contrat de prêt sous forme d'un parrain. Si le
client ne paie pas, la caisse a le droit de poursuivre ce garant pour
rembourser le prêt. Pour être éligible au contrat de
prêt, ce dernier (le garant) doit avoir soit un emploi fixe et
confirmé dans une entreprise enregistrée au numéro de
registre congolais, soit avoir une activité commerciale
génératrice de revenu.
3.2.25. Renouvellement des
prêts
Lorsque le moment est venu de renouveler un prêt
à terme personnel ou commercial ou de reconduire une marge de
crédit commerciale, il est recommandé de suivre le même
processus d'autorisation du crédit et de refaire le même type
d'analyse de la solvabilité que la première fois, afin de
vérifier si le risque de crédit reste acceptable. Ce type
d'analyse doit également avoir lieu sur d'autres types de prêts
pour lesquels les remboursements ont été plusieurs fois en
retard. Il faut mettre à jour les informations financières et les
rapports d'enquête sur le crédit en y inscrivant les
données de l'année en cours, et garder le tout au dossier.
Le renouvellement d'un prêt ne doit pas être
confondu avec l'examen annuel et intermédiaire d'un prêt, qui fait
partie du processus de contrôle et a été traité dans
la section précédente du manuel.
3.2.26. Recouvrement des
prêts en souffrance
3.2.26.1. Demande de
remboursement des prêts en souffrance
Dans la mesure du possible, il est recommandé de mettre
sur pied un service de recouvrement des dettes dont le personnel a reçu
une formation suffisante pour procéder à des liquidations de
prêts.
Les politiques et procédures de ce service doivent
être dûment consignées. Toutes les activités
relatives au recouvrement sont à verser au dossier du prêt
douteux.
Il est recommandé d'envisager les stratégies de
recouvrement suivantes pour mettre fin à des prêts en souffrance :
· Demander au client de refinancer le prêt par
l'intermédiaire d'un autre établissement financier ou par une
injection de fonds;
· Envoyer par courrier recommandé à
l'employeur une demande de cession de salaires;
· Exercer le droit de compensation sur les
dépôts;
· Procéder à une reprise de possession des
sûretés ou nommer un séquestre;
· Accepter un remboursement partiel du capital ou
renoncer aux intérêts;
· Chercher d'autres recours légaux (p. ex faire
appel à un agence de recouvrement, poursuivre l'emprunteur,
déposer une requête de mise en faillite).
Les trois premières stratégies sont
recommandées si l'emprunteur est capable de rembourser le prêt,
mais n'est pas disposé à le faire. La quatrième s'applique
lorsqu'il n'a pas assez de fonds mais que la sûreté
présente une certaine valeur de liquidation et a été
dûment enregistrée. Enfin, les autres stratégies ne sont
à envisager qu'en dernier recours.
3.2.27. Recours aux
services d'un avocat pour les prêts hypothécaires
Il est particulièrement important d'avoir affaire
à des avocats de confiance, spécialisés dans l'immobilier,
quand on compte sur eux pour vérifier et évaluer les garanties
hypothécaires. La politique de la caisse doit exiger que les avocats
appelés à émettre des opinions juridiques, à
régler des questions fiscales, à faire des recherches sur les
titres et les garanties et à établir et à enregistrer des
documents hypothécaires soient totalement indépendants.
La CADECO doit se doter d'une liste d'avocats
approuvée. Elle est tenue de vérifier périodiquement le
statut des avocats qui y figurent en s'adressant au tribunal de Kolwezi.
CONCLUSION GENERALE
Quelle que soit la longueur d'un fleuve, il finira toujours
par trouver son embouchure pour se jeter dans l'océan ou dans la mer.
Ainsinous débouchons à la conclusion après avoir parcouru
l'introduction générale ainsi que le développement de ce
travail intitulé : « Analyse et gestion du risque de crédit
dans une institution financière non bancaire, cas de la CADECO Kolwezi
de 2007 à 2012 ».
En effet, notre préoccupation majeure était de
savoir :
Ø Quelles sont les différents risques financiers
auxquels la Caisse Générale d'Epargne du Congo est-elle
confrontée ?
Ø Comment la Caisse Générale d'Epargne du
Congo parvient-elle à gérer les risques financiers ?
Ø Comment alors gérer les différents
risques liés à l'activité financière d'une
institution financière moderne ?
Face à cette préoccupation, nous avons
donné les réponses provisoires suivantes:
- La CADECO est confrontée aux risques de crédit
et au risque d'insolvabilité ;
- Aussi, la CADECO a mis en place les politiques et
procédures à suivre et qui sont les outils d'appui et de
consultation permanente pour gérer et exécuter le mieux possible
les activités de crédit.
- De manière générale, la gestion de
risque de crédit se passe par les étapes suivantes : la
première étape de la gestion du risque consiste à
s'assurer que le personnel du service du crédit respecte les politiques
et procédures de prêt ainsi que les règlements
administratifs de l'entreprise. La deuxième étape consiste
à répertorier les risques potentiels auxquels est exposé
l'établissement, c'est-à-dire identifier les
risques qui pèsent
sur les actifs de l'entreprise, ses valeurs au sens large, y compris, et peut
être même avant tout, sur son personnel, ensuite évaluer et
hiérarchiser ces risques en mettant en place des méthodes
d'évaluation; et la troisième étape consiste à
analyser les procédures existantes de contrôle des risques afin
d'améliorer ou de mettre en place des outils de contrôle, pour
enfin procéder par l'élaboration de politiques et
procédures approuvées par le conseil en matière de
crédit.
Sur ce, afin de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses
de recherche, nous avons utilisé la méthode inductive,
statistique, comparative et historique, ainsi que les techniques documentaires
et d'interview. Ce qui nous a conduits à subdiviser notre travail en
trois chapitres, notamment :
Ø Le chapitre premier a parlé sur les
généralités des concepts et le cadrethéorique
Ø Le second chapitre porte sur la présentation
de la CADECO et la gestion des créances
Ø Le dernier chapitre concerne l'analyse et la gestion
du risque de crédit au sein de la CADECO Kolwezi.
Après récolte, analyse et traitement des
données, nous sommes arrivés au résultat selon lequel la
CADECO est confrontée aux risques de crédit et
d'insolvabilité. Par le calcul de la moyenne des écarts entre les
crédits octroyés et les remboursements, nous avons trouvé
une somme de 852 911,50 FC soit 20,96% des dettes restant à payer. De ce
résultat nous avons constaté qu'au moment de remboursement, il y
a un écart moyen de 852 911,50 FCqui est un risque en prendre en compte
entant que analyste financier. L'écart que présente ce
résultat montre le non remboursement de la totalité de la dette,
donc sur les 100% des crédits octroyés par la CADECO, les clients
remboursent seulement 79,04% et les 20,96% constitue le taux
d'insolvabilité.Ainsi, notre première hypothèse est
confirmée.
Quant aux politiques et procédures en matière de
prêt, nous nous sommes rendu compte que la CADECO n'est pas
spécialisée dans cette matière par le fait que ces
politiques sont quasi inexistantes (ce qui infirme notre deuxième
hypothèse) ; l'institution ne se base que sur la garantie pour
octroyer du crédit aux clients sans tenir compte de l'aspect financier
et de la moralité ou du caractère du client ; ce qui
constitue un grand risque auquel est exposé l'institution.
Eu égard à ce qui précède, nous
étions poussé à établir une liste avec
détails des politiques et procédures en matière de
prêt conformément à la loi bancaire congolaise pour
permettre à la CADECO Kolwezi de s'y conformer pour enfin réduire
le risque lié au crédit.Le conseil et la direction doivent
également se fixer des objectifs quant à la composition de leur
portefeuille de prêts dans le cadre de l'élaboration du plan
annuel. Ce portefeuille doit faire l'objet d'un suivi régulier, afin que
l'on puisse déterminer si le rendement est conforme aux attentes du
conseil et si le niveau du risque reste dans des limites tolérables. Il
faut adopter ces procédures de prêt normalisées, afin de
réduire le risque d'erreurs de traitement et d'assurer le respect de la
réglementation et des politiques du conseil.
Enfin, nous ne prétendons pas avoir fait l'excellence.
Mais, la présente étude n'est qu'une contribution d'une petite
pierre pour la construction d'un chantier scientifique. Ainsi, nous invitons
tout chercheur intéressé dans ce domaine de continuer la
construction de ce chantier pour son achèvement.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
I.1.
Ouvrages spécialisés
1. Bertrand, J-L., Les entreprises européennes face
à la gestion des risques météorologiques, Economies et
Sociétés, Série "Economie de l'Entreprise", 2008
2. DE SERVIGNY, A., Le risque de crédit: nouveaux
enjeux bancaire, 2ème éd., Dunod, Paris, 2003.
3. DESSIC, J., Gestion des risques et gestion des
actifs des banques, éd. Dalloz, Paris, 1995.
4. DUTALLIS, G., Le crédit et les banques,
édit SIREY, Paris, 1963
5. MATHIS, J., Monnaie et Banque en Afrique
Francophone, UDICEF, Paris, 1992
6. PRUCHAUD, J., Evolution des techniques
bancaires, Ed. Scientifiques Riber, Paris, 1960.
7. RONCALLI, T.,La gestion des risques financiers,
Economica, Paris, 2004
8. SIMOND, C., les banques, éd. La
découverte, 2002
9. VAN GREUNING, H. et BROJAVIC, S., Analyse et gestion du
risque : un cadre de référence de la gouvernance d'entreprise et
du risque financier, éd. ESKA, Paris, 2004.
10. WAUTHY, E., &DUCHESNE, P., Economie
financière, opérations de banque et de bourse, Ed.
LA PROCUR NAMUR BRUXELLES, 1969
I.2.
Ouvrages généraux
1. BRIMO, A., Méthodes des sciences sociales,
éd. mont chrétien, Paris, 1971
2. ECHAU DE MAISON C.D., Dictionnaire d'Economie et de
Sciences Sociales, éd. Nathan, Paris, 2000
3. GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 2001
4. NGOMA, N., Rédaction et présentation du
travail scientifique, éd. Enfance et paix, Kinshasa, 1993
5. SILEM, A.,&ALBERTINI, J.M., Lexique
d'économie, éd. Dalloz, Paris, 2006.
II. Notes des cours
1. Didier MBAYO « Notes de cours
d'économétrie », inédit, Université de
Kolwezi, L1 gestion financière, 2010-2011
2. FANA MUSANGU SAIZA 9, « Notes de cours de
méthodes de recherche en sciences sociales », inédit,
Université de Kolwezi, G2 économie, 2009-2010
III. Mémoires et travaux de fin de
cycle
1. MBEYA LWAMA Arlette « Problématique de
redressement d'une institution financière (cas de le
CADECO) », inédit, travail de fin de cycle, Université
de Kolwezi, Faculté de sciences économiques et de gestion,
2011-2012.
2. NYIRAMAJYAMBERE D., « La contribution du RIM S.A
au développement socio-économique de la femme »,
inédit, Mémoire de Licence, Université du Nord Kivu, Mai
2008.
IV. Autres sources
1. Dictionnaire électronique de l'académie des
sciences commerciales, Paris, 1997.
2. Dictionnaire électronique Français
« ENCARTA » Junior, édition 2008
3. Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo 2003-2004
4.
http://www.wikipedia.com/crédit
5. La loi n° 11/020 du 15 septembre 2011 fixant les
règles relatives à l'activité de la microfinance en
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO et de
6. La loi n°003/2002 du 02 Février 2002 relative
à l'activité de contrôle des établissements de
crédit en RDC.
ANNEXES
ANNEXES 1. MODÈLE DE
RAPPORT AU CONSEIL SUR LA GESTION DU CRÉDIT
Partie I : Volume des prêts et composition des
portefeuilles
|
Exemple de catégorie de prêt
|
Volume de prêts ($)
|
Composition du portefeuille (%)
|
Rendement moyen (%)
|
Limites de politique (%)
|
Période antérieure (%)
|
Prêts personnels
|
|
|
|
|
|
Non garantis
|
|
|
|
|
|
Crédit-bail
|
|
|
|
|
|
Garantis
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
Hypothèques
|
|
|
|
|
|
Résidentielles
|
|
|
|
|
|
Résidentielles
|
|
|
|
|
|
Relais
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
Prêts commerciaux
|
|
|
|
|
|
Prêts à terme
|
|
|
|
|
|
Hypothèques commerciales
|
|
|
|
|
|
Marges de crédit
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
Prêts aux associations
|
|
|
|
|
|
sans personnalité morale
|
Prêts agricoles
|
|
|
|
|
|
Lettres de crédit
|
|
|
|
|
|
Prêts institutionnels
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
|
|
|
|
|
Partie II : Prêts douteux et en souffrance
|
|
Volume des prêts en souffrance ($)
|
Volume des prêts douteux ($)
|
Sommaire des efforts de recouvrement :
|
Prêts personnels
|
|
|
|
Hypothèques
résidentielles
|
|
|
|
Prêts commerciaux
|
|
|
|
Prêts institutionnels
|
|
|
|
Prêts aux associations
|
|
|
|
sans personnalité morale
|
Prêts agricoles
|
|
|
|
TOTAL
|
|
|
|
ANNEXES 1 (suite) MODÈLE DE RAPPORT AU CONSEIL
SUR LA GESTION DU CRÉDIT
Partie III : Sommaire des rapports d'exception sur les
prêts
|
Montant des comptes en découvert
|
$
|
nombre de comptes en découvert
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant des prêts dépassant les limites prescrites
par les règles administratives. $
|
|
|
Nombre des prêts dépassant les limites prescrites
par les règles administratives
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant des prêts renégociés$
|
|
nombre de prêts renégociés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(Les prêts renégociés peuvent être des
prêts prorogés mais non officiellement restructurés pour
|
|
lesquels il y a eu renonciation au remboursement d'une partie du
capital ou des intérêts. Les prêts
|
restructurés sont inscrits ci-dessous.)
|
|
|
|
|
|
Montant des prêts officiellement
|
|
Nombre des prêts officiellement
|
|
Restructurés$
|
|
|
|
restructurés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant des prêts importants$
|
|
nombre de prêts importants
|
|
(La politique définit ce qu'est un prêt important.)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant des prêts aux personnes assujetties à des
restrictions $
|
|
|
|
Nombre de prêts aux personnes assujetties à des
restrictions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Partie IV : Nouveaux prêts
|
Nombre total de demandes de prêts
|
Nombre de demandes refusées
|
Nombre des demandes approuvées $
|
Montant de demandes approuvées $
|
Type de prêts approuvés
|
Volume de prêts approuvés
|
Type de prêts approuvés
|
Volume de prêts approuvés
|
Prêts personnels
|
|
Prêts aux associations sans personnalité morale
|
|
Hypothèques résidentielles
|
|
Prêts agricoles
|
|
Prêts commerciaux
|
|
Lettres de crédit
|
|
|
|
|
|
Prêts institutionnels
|
|
TOTAL
|
|
Garantie obtenue pour les prêts importants (voir la
définition dans la politique) :
|
Prêt n°
|
Garantie
|
Prêt n°
|
Garantie
|
ANNEXES 1 (suite) MODÈLE DE RAPPORT AU CONSEIL SUR
LA GESTION DU CRÉDIT
Partie V : Mesures correctives et
stratégies
|
Écart
|
Mesure corrective ou stratégie
|
|
|
|
|
ANNEXES 2. VOLUME DES NOUVEAUX
PRÊTS POUR LE MOIS DE...........................
Nombre de demandes de prêt reçues
|
Nombre de demandes approuvées
|
Nombre de prêts renégociés*
|
Montant des prêts renégociés*
$
|
Catégorie de prêts
|
Nouveaux prêts fixes
|
Nouveaux prêts variables
|
Nouveaux prêts
|
Total du portefeuille
|
Composition
|
Prêts personnels
|
|
|
|
|
|
Non garantis
|
|
|
|
|
|
Crédit-bail
|
|
|
|
|
|
Garantis
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
Hypothèques
|
|
|
|
|
|
résidentielles
|
|
|
|
|
|
Relais
|
|
|
|
|
|
Assurées (p. ex. SCHL)
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
Commercial
|
|
|
|
|
|
Prêts à terme
|
|
|
|
|
|
Hypothèques commerciales
|
|
|
|
|
|
Marges de crédit
|
|
|
|
|
|
Crédit-bail
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
Prêts agricoles
|
|
|
|
|
|
Lettres de crédit
|
|
|
|
|
|
Total de la catégorie
|
|
|
|
|
|
*Les prêts renégociés peuvent comprendre
des prêts prorogés mais non des prêts officiellement
|
restructurés prévoyant une renonciation au
remboursement d'une partie du capital ou des intérêts.
|
ANNEXES 3. MODELE TYPE DE
COTATION DU RISQUE
Cotation du risque
|
Caractéristiques
|
Eléments d'appréciation
|
1
|
Non douteux
|
· Quasiment aucun risque
·Emprunts
d'État
|
· Prêt entièrement garanti par l'encaisse
·Solide capitalisation
·Direction remarquable
|
2
|
Risque faible
|
· Risque minime de pertes
·Solide
garantie/capitalisation
|
·Excellents antécédents
financiers/tendances
·Direction solide
·Industrie
stable/robuste
|
3
|
Risque modéré
|
· Bonne marge de sécurité/Bon rapport
prêt/garantie
· Capacité démontrable de
service de la dette
|
·Direction solide
· Tendances
financières stables
· Niveau de capitalisation
modéré
|
4
|
Mise en garde
|
· Moyens financiers en baisse/inexistants
·Ruptures d'engagements
|
· Insuffisance possible de la garantie
·
Insuffisance possible du service de la dette
· Tournure
très défavorable des événements
|
5
|
Peu satisfaisant
|
· Nécessité de mesures immédiates
·Insuffisance de la garantie/Difficultés
financières
|
· Cessation des activités
·
Changement de direction préjudiciable
·
Arriérés en intérêts et capital
|
6
|
Inacceptable
|
· En liquidation ou en faillite
·Pertes
certaines
|
· Actif/garantie en train de disparaître
·Fraude
|
Tendances des cotes de risque
|
Caractéristiques
|
C
|
Risque croissant
|
S
|
Risque stable ou constant
|
D
|
Risque décroissant
|
Composante du risque
|
Critères d'évaluation
|
Éléments
d'appréciation
|
Finances
|
|
· Service de la dette
·Emprunts/capitaux
propres
|
· Qualité des rapports financiers
·
Fonds de roulement
·Tendances financières
|
Garantie
|
|
·Conversion de l'encaisse
· Qualité
de l'évaluation
|
· Couverture par l'actif
|
Direction
|
|
· Compétences et durée des fonctions
·Engagement
· Infrastructure et soutien
|
· Planification de la relève
·
Qualité et fréquence des informations
|
Milieu
|
|
·Problèmes, évaluation et
assurances
|
· Risque lié à l'industrie
·Concurrence
|
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHES
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
2
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE
3
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.4. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
4
0.4.1. Méthodes
utilisées
5
? La méthode
historique
5
? La méthode
statistique
5
? La méthode
comparative
5
? La méthode
inductive
5
0.4.2. Techniques de recherche
6
1° La documentation
6
2° L'interview
6
0.5. DELIMITATION DU SUJET
7
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
7
Chapitre
1.
CADRE THEORIQUE ET GENERALITES SUR LES
CONCEPTS
8
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE
BASE
8
1.1.1. Gestion
8
1.1.2. Risque
8
1.1.3. Risque financier
9
1.1.4. Institution
9
1.1.5. Institution
financière
9
1.1.6. Institution financière
non bancaire
9
1.2. CADRE THEORIQUE
10
1.2.1. THEORIE SUR LE CREDIT
BANCAIRE
10
1.2.1.1. Définition du
crédit
10
1.2.1.2. Rôle
économique du crédit bancaire
11
1.2.1.3. Principe de base de bonne
gestion des crédits
12
1.2.2. GENERALITES SUR LE RISQUE
FINANCIER
13
1.2.2.1. Différents types de
risques financiers
13
1.2.2.2. Le risque de crédit
ou de contrepartie
15
1.2.2.2.1.
L'évaluation du risque de crédit
15
1.2.2.2.2. Gestion du
risque financier
17
1.2.2.2.3. Le risque et
la rentabilité
18
1.2.3. THEORIE SUR LES INSTITUTIONS
FINANCIERES
19
1.2.3.1. Aperçu historique
sur les institutions financières
19
1.2.3.2. Rôle
économique des institutions financières
20
1.2.3.3. Sortes d'institutions
financières
21
1.2.3.3.1. L'institut
d'émission
21
1.2.3.3.2. Les banques
de dépôts et autres institutions de micro finance
21
1.2.3.3.3. Les
institutions financières non bancaires ou spécialisées
21
Chapitre
2.
LA CADECO ET LA GESTION DES CREANCES
23
2.1. PRESENTATION DE LA CAISSE D'EPARGNE DU
CONGO BRANCHE DE KOLWEZI
23
2.1.1 Situation géographique
23
2.1.2 Statut juridique
23
2.1.3 Historique de la CADECO
23
2.1.4. Source de financement de la CADECO
Kolwezi
25
2.1.5. Organisation et fonctionnement de
la CADECO Kolwezi
25
2.1.5.1. Structure
organique
26
2.1.5.2. Fonctionnement
de la CADECO Kolwezi
26
2.1.5.3. Organigramme
de la CADECO Kolwezi
28
2.1.6. Compte bancaire et compte
épargne
28
a. compte bancaire
28
b. Compte
épargne
29
2.1.7. Conditions d'ouverture d'un
compte
30
2.1.7.1. Pour tout
compte épargne
30
2.1.7.2. Pour tout
compte bancaire
31
2.1.8. Sortes de crédits
octroyés à la CADECO
33
2.2. LES POLITIQUES ET PROCEDURES D'OCTROI
DE CREDIT A LA CADECO
34
2.2.1. Le marketing et la
clientèle
34
2.2.2. Demande de prêt et
critère d'éligibilité
35
2.2.3. Procédures d'octroi de
crédit
35
2.2.4. La durée du remboursement du
prêt
35
2.2.5. La politique de recouvrement des
prêts en souffrances et des prêts douteux
36
Chapitre
3.
ANALYSE ET GESTION DU RISQUE DE CREDIT AU
SEIN DE LA CAISSE D'EPARGNE DU CONGO (CADECO/KOLWEZI)
37
3.1. ANALYSE DU RISQUE DE CREDIT A
LA CADECO KOLWEZI
37
3.1.1. EVOLUTION DU PERSONNEL ET DES
CLIENTS DE LA CADECO KOLWEZI
37
Tableau n°1 Evolution du personnel
et des clients CADECO de 2007 à 2012
38
Graphiques n°1 et
n°2Evolution du personnel et des clients CADECO de 2007 à 2012
39
3.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS DES ET
DU CREDIT OCTROYES PAR LA CADECO
39
Tableau n°2 Evolution des
dépôts et crédit octroyés par la CADECO en FC
40
Graphique n°3 Evolution des
dépôts et crédit octroyés par la CADECO de 2007
à 2012
41
3.1.3. ÉVOLUTIONDES
DISPONIBLES DE LA CADECO KOLWEZI
42
Graphique n°4 Évolution des
disponibles de la CADECO Kolwezi
43
3.1.4. EVOLUTIONDU CREDIT OCTROYE ET
DU CREDIT REMBOURSE
43
Tableau n°5 Evolution du
crédit octroyé et du crédit remboursé
43
3.1.5. ANALYSEDU RISQUE DE CREDIT AU
SEIN DE LA CADECO
44
3.1.5.1. Calcul des
écarts entre les crédits octroyés et crédits
remboursés
44
Tableau n°6 Calcul des
écarts entre les crédits octroyés et crédits
remboursés
44
3.1.5.2. Etudedu
degré de dépendance entre les dépôts et les
crédits
46
Tableau n°7 Calcul du coefficient
de corrélation
48
Graphique n°6 : Modèle
estimé et coefficient de détermination
52
5. Estimationdes
valeurs futures des crédits
52
Tableau n°9 : Estimation des
valeurs futures des crédits en FC
52
3.2. GESTIONDU RISQUE
DE CREDIT A LA CADECO KOLWEZI (SUGGESTIONS)
53
3.2.1. Connaitre les grandes lignes
de la législation
54
3.2.2. Respecter les politiques et
procédures
55
3.2.3. Adopter une philosophie de
gestion du crédit
56
3.2.4. Limiter le volume des
prêts, composition du portefeuille et industrie
57
3.2.5. Restrictions touchant le
volume des prêts à risque élevé
57
Tableau n° 10 Domaines de
prêt à risque élevé
58
3.2.6. Interdire ou limiter des
prêts à des membres du personnel, à des personnes
rattachées ou à des personnes assujetties à des
restrictions
58
3.2.6.1. Prêts
à des personnes rattachées
59
3.2.6.2. Prêts
à des personnes assujetties à des restrictions
59
3.2.7.1. Informations
nécessaires sur le crédit
60
3.2.7.2.
Évaluation du crédit requise
60
3.2.8. Exiger la garantie des
prêts
61
3.2.9. Etablir un processus de
traitement de prêts douteux et en souffrance
62
3.2.10. Renégociation et
restructuration des prêts
62
3.2.10.1.
Renégociation
62
3.2.10.2.
Prorogation
63
3.2.10.3. Facteurs
à prendre en considération par la politique
63
3.2.10.4. Pouvoir de
renégociation
64
3.2.10.5.
Contrôle
64
3.2.11. La planification
65
3.2.12. Mesure du risque et rapports
au conseil
65
3.2.12.1. Mesure du
risque
65
3.2.12.2. Rapports au
conseil
66
3.2.12.3.
Fréquence
66
3.2.12.4. Forme
66
3.2.13. Mesurer la composition,
volume et rendement du portefeuille
66
3.2.14. Cotation du risque de
crédit et liste de surveillance
68
3.2.15. Prêts douteux, en
souffrance et officiellement restructurés
69
3.2.16. Prêts
renégociés, restructurés et consolidés
70
3.2.16.1. Prêts
renégociés
70
3.2.16.2. Prêts
officiellement restructurés
70
3.2.16.3. Prêts
consolidés
70
3.2.17. Faire un contrôle des
prêts
71
3.2.17.1. Examens
réguliers
71
Tableau n°11 Signaux d'alarme
courants de difficultés financières des emprunteurs
72
3.2.17.2. Examens des
prêts commerciaux
72
3.2.17.3. Rapport
d'exception
72
3.2.17.4. Rapports
produits par le système
73
3.2.17.5. Journal de
l'administration du crédit
74
3.2.17.6. Journal des
garanties
74
3.2.17.7.
Vérification du portefeuille de prêts
75
3.2.18. Gestion du risque
75
3.2.18.1. Mesures
correctives
75
3.2.18.2.
Procédures opérationnelles
76
3.2.19. Le comité du
crédit
76
3.2.19.1.
Qualifications et formation du comité du crédit
77
3.2.20. Processus d'approbation et
de déboursement des prêts
77
3.2.21. Formulaires de demande de
prêt commercial
78
3.2.22. Contrats de prêt
79
3.2.23. Enquête de
solvabilité et analyse du crédit
79
3.2.24. Garantie des prêts
80
3.2.24.1. Garanties
personnelles
80
3.2.24.2. Le garant (ou
parrain du prêt)
82
3.2.25. Renouvellement des
prêts
82
3.2.26. Recouvrement des prêts
en souffrance
82
3.2.26.1. Demande de
remboursement des prêts en souffrance
82
3.2.27. Recours aux services d'un
avocat pour les prêts hypothécaires
83
CONCLUSION GENERALE
84
BIBLIOGRAPHIE
87
ANNEXES
89
ANNEXES 1. MODÈLE DE RAPPORT AU
CONSEIL SUR LA GESTION DU CRÉDIT
90
ANNEXES 2. VOLUME DES NOUVEAUX
PRÊTS POUR LE MOIS DE...........................
92
ANNEXES 3. MODELE TYPE DE COTATION DU
RISQUE
93
TABLE DES MATIERES
94
* 1ECHAU DE MAISON C.D.,
Dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales, éd. Nathan,
Paris, 2000, p.160
* 2NGOMA NDAMBA,
rédaction et présentation du travail scientifique,
éd. Enfance et paix, Kinshasa, 1993, p.18-19
* 3SILEM, A. & ALBERTINI,
J.M., Lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris, 2006,
p.162
* 4 GRAWITZ, M.,
méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 2001,
p.32
* 5 BRIMO, A.,
méthodes des sciences sociales, éd. mont
chrétien, Paris, 1971, p.207
* 6 BRIMO, A., cité par
FANA MUSANGU S., « notes de cours de méthodes de recherche en
sciences sociales », inédit, G2 économie, UNILU,
2009-2010, p.35
* 7Dictionnaire
électronique de l'académie des sciences commerciales, Paris,
1997.
*
8« Idem ».
* 9 Dictionnaire
électronique Français « ENCARTA » Junior,
édition 2008
* 10Bertrand, J-L., Les
entreprises européennes face à la gestion des risques
météorologiques, Economies et Sociétés,
Série "Economie de l'Entreprise", 2008, pp. 1225-1249.
* 11 Dictionnaire
électronique Français « ENCARTA » Junior,
édition 2008
* 12 Claude SIMOND., les
banques, éd. La découverte, 2002, p.51
* 13
http://www.wikipedia.com/crédit/html
* 14
« Idem »
* 15DUTALLIS G., Le
crédit et les banques, édit SIREY, Paris, 1963, p.15
* 16 NYIRAMAJYAMBERE D.,
« La contribution du RIM S.A au développement
socio-économique de la femme », Mémoire de Licence,
inédit, Université du Nord Kivu, Mai 2008, p. 13
* 17 Bertrand, J-L.,
op.cit., p.10.
* 18
http://www.wikipedia.com/risque_financier/html
* 19
http://www.wikipedia.com/risque_de_crédit/html
* 20 OUSMANE, B, « La
Gestion du Risque de Crédit: un enjeu majeur pour les
Banques », inédit, Mémoire de fin de cycle,
Université de Dakar, 2008.
* 21WAUTHY
E. et DUCHESNE P., Economie financière, opérations de banque
et de bourse, Ed. LA PROCUR NAMUR BRUXELLES, 1969, p.57.
* 22WAUTHY E. et DUCHESNE P.,
« op.cit. », p.59.
* 23 Rapport annuel de la
Banque Centrale du Congo 2012, p.318
* 24 Claude SIMOND., les
banques, éd. La découverte, Bruxelles, 1996, p.51
* 25 Rapport annuel de la
Banque Centrale du Congo 2012, p.310.
* 26
« Idem », p.313.
* 27
« Ibidem », p.317
* 28 MBEYA LWAMA Arlette
« Problématique de redressement d'une institution
financière (cas de le CADECO) », travail de fin de cycle,
Faculté de sciences économiques et de gestion, UNIKOL, 2011-2012,
p.28-30
* 29 « Tarif des
produits et services », archives de la CADECO Kolwezi du
10/09/2012.
* 30 Tarif des produits et
services », archives de la CADECO Kolwezi du 10/09/2012.
* 31 Didier MBAYO
« notes de cours d'économétrie »,
inédit, L1 gestion financière, UNIKOL, 2010-2011, p.9
* 32 Le 5% veut dire qu'on
admet au moins 5 % d'erreur de se tromper sachant que l'oeuvre humaine n'est
pas parfaite.
|