II.1.3. Evolution chronologique
des événements
- 2003
Le
10
février,
les rebelles du
ASL/MSL
et du
MJE,
attaquent et occupent
Gulu, ville du Nord-Darfour, et
revendiquent une meilleure répartition des ressources et des richesses.
C'est le début de la nouvelle guerre civile avec massacres et
destructions de villages. Le gouvernement de Khartoum arme les nomades
arabisés contre les cultivateurs noirs en exploitant les dissensions sur
le contrôle des terres mais également le racisme antinoir.
Le
25
avril, les rebelles
attaquent
el Fasher, la capitale
régionale : 70 soldats sont tués.
En
septembre, un premier
bilan des massacres fait état de plusieurs dizaines de milliers de
morts. Une mère et son enfant malade meurent au camp d'Abu Shouk dans le
Nord Darfour.
- 2004
Le
8
avril un
cessez-le-feu, signé à
Ndjamena, est
décrété, mais il n'est pas respecté et les
violences se poursuivent.
En
mai, selon le journal
allemand
Die Welt, la
Syrie aurait testé
des
armes
chimiques au Darfour ; des officiers syriens ont rencontré
des représentants du gouvernement soudanais dans la banlieue de
Khartoum. La délégation syrienne aurait, notamment
« offert une coopération étroite dans le domaine de la
guerre chimique ». De son côté, Khartoum aurait
« conseillé de tester des armes chimiques sur la
population » du Darfour.
Le
3
juillet, lors de la
venue à Khartoum du Secrétaire Général de l'
ONU,
Kofi Annan, les
autorités soudanaises se sont engagées à désarmer
les milices
janjawids qui sont
accusées de viols, de meurtres et de pillages dans les villages du
Darfour. Les Nations Unies estiment depuis que peu de progrès avaient
été enregistrés.
Le
23
juillet, l'ONU estime
à 30 000 le nombre de personnes tuées en 15 mois et, plus
d'un million ont été déplacées par les combats.
Près de 200 000 d'entre eux se sont massés dans des camps
aux conditions de vie précaires de l'autre côté de la
frontière
tchadienne.
Le
30
juillet, la
Résolution 156
51 du
Conseil
de sécurité de l'ONU décide un
embargo sur le
matériel militaire, mais à destination des milices non
gouvernementales seulement.
A partir du
23
août, des
discussions avec les milices ont été engagées.
Organisées par l'
Union Africaine,
elles ont eu pour but de désarmer les milices et de garantir la
sécurité des populations locales.
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