La forêt de la RDC et la problématique du réchauffement climatique: enjeux et perspectives( Télécharger le fichier original )par Olivier MULAMBA ZINDE Université de Lubumbashi - Diplôme de Licence en Relations Internationales 2012 |
1.II. CONTENU DE LA CERTIFICATIONA l'heure actuelle, aucune acceptation générique ne fait autorité et chaque institution ou organisme travaillant sur la gestion forestière produit sa propre définition. En fait, plusieurs considérations sont presque toujours présentes (écologiques, économiques, sociales, institutionnelles, techniques, etc) mais leur pondération diffère et leur formulations divergent125(*). Ces divergences sont encore accrues quand ces efforts sont utilisés pour mettre en place une procédure de certification forestière dont les modalités procédurales, les acteurs et les finalités pratiques peuvent présenter des différences significatives. §2. ETAT ACTUEL DE LA CERTIFICATIONLa pression de la communauté internationale sur l'actuelle certification des forêts s'est faite ressentir dans le bassin du Congo par l'arrivé à partir de 2008 de nouveaux financements par nouveaux acteurs et des nouvelles coalitions126(*). 2.I. LES SYTEMES EXISTANT DE CERTIFICATIONLa réticence des sociétés forestières à la fin des années 1990 par rapport au processus de certification n'a toutefois pas empêché plusieurs organisations d'en faire un enjeu stratégique, d'obtenir pour cela des financements substantiels et de solliciter à bon escient des Groupes Nationaux de Travail (GNT) La certification devient alors pour la société forestière un moyen de reverdir leur image de marque, sans compter l'intérêt potentiel d'accaparer des nouvelles niches commerciales sur les marchés occidentaux. Il en va de même pour les Etats concernés qui voient en la certification une vitrine des enjeux plus larges de gestion durable et la bonne gouvernance. La R.D.C adhéra depuis un temps aux trois systèmes de certification proposés en Afrique lesquels se sont sérieusement lancées dans la mise en oeuvre des plans d'aménagement s'intéressant à la possibilité de certifier à moyen terme leurs concessions, on cite entre autre : ü Le système de certification Keurhout : celui-ci correspond aux critères minima de GFD. Il est établis par le gouvernement Hollandais auquel la RDC a copié127(*). Son principe fondamental est que la gestion forestière assure l'intégrité des fonctions écologiques et garantisse la continuité des fonctions économiques, sociales et culturelles de la forêt. Son ambition est de couvrir davantage de concessions dans le bassin du Congo, et d'étendre son label à d'autres marchés128(*) ; ü Le système PAFC (Pan-African Forest Certification) ceci a été facilité par les groupes nationaux de travail (GNT). L'intérêt est de faire valider ces systèmes nationaux de certification par le PEPC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) enfin qu'il soit internationalement reconnu ; ü Le système ISO (Organisation Internationale de Normalisation), qui offre un cadre pour la certification des systèmes de gestion de l'environnement. C'est donc à l'organisation candidate à la certification de faire son propre bilan environnemental et, sur cette base de définir une politique avec des objectifs et des moyens de réalisation et de suivi129(*). * 125 SHANGALO, PRISCA, programme environnemental centre africain, disponible in http://carpe.und.ed * 126 COLLINS, R., op.cit., p100 * 127 REMADE, F., Eléments d'écologie, écologie appliqué, Paris, 6ème édition Dunod, 2005, p47 * 128 Rapport national synthèse sur le développement en R.D.Congo, ministère de l'environnement, conservation de la nature et touriste, RDC, 2008, p36 * 129 COLLINS, R., op.cit., p122 |
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