Cooperation transfrontaliere entre le Cameroun et la Guinee equatoriale( Télécharger le fichier original )par Eric Bertrand BELINGA Universite de yaounde II=Soa, Institut Des Relations Internationales Du Cameroun - Master 2 2013 |
II. CLARIFICATION CONCEPTUELLEDeux notions semblent nécessiter des clarifications pour orienter la compréhension du thème que nous nous proposons d'étudier : la coopération et la coopération transfrontalière. 1. La coopération Elle renvoie tout d'abord à l'antagonisme avec la concurrence. Il s'agit d'une forme d'organisation collective qui encadre parfois des relations multiformes, d'une interaction sociale mettant en jeu des intérêts communs dans un esprit d'intérêt général de tous les acteurs. Elle est emprunte d'un certain degré de confiance et de compréhension et, existe : · Soit sous des formes spontanées, souvent individuelles, en particulier avec les systèmes d'échanges locaux ; · Soit sous des formes organisées par des structures (économie sociale), par des comportements (économie solidaire) ou par des contrats (cas des logiciels libres avec le principe de copyleft). Selon le dictionnaire Le Petit Larousse Illustré3(*) dans son sens premier, la coopération renvoie à l'action de coopérer, de collaborer. Le dictionnaire rattache le concept de coopération à une politique d'aide économique, technique et financière à certains pays en développement. Or, pour Pierre François Gonidec relativement à la scène internationale, il estime que la coopération est : « Un mode de relation internationale qui implique la mise en oeuvre d'une politique (d'une stratégie et d'une tactique) poursuivie pendant une certaine durée de temps et destinée à rendre plus intime grâce à des mécanismes permanents des relations internationales dans un ou plusieurs domaines déterminés sans mettre en cause l'indépendance des unités concernées »4(*). Dans le même sillage, le lexique de termes politiques définit la coopération comme « une politique d'entente, d'échange et de mise en commun des activités culturelles, économiques, politiques ou scientifiques entre Etats de niveau de développement inégaux »5(*), même si, pour Henry Kissenger « la coopération n'est pas une faveur qu'un pays concède à un autre(...)6(*) », car elle sert les intérêts des deux parties. La coopération implique dès lors des acteurs différents qui conjuguent leurs actions en vue d'atteindre les résultats qui leur profitent tous. Bref, la coopération internationale peut se décliner en termes d'actions concrètes conjuguées par deux ou plusieurs entités pour une amélioration de leurs cadres respectifs. * 3M. Vinciguerra, M. Legrain et Y. Garnier, Dictionnaire Le Petit Larousse Illustré, Paris, Hachette, 2008, p.260. * 4 P. F. Gonidec, Relations internationales africaines, Paris, Montchrestien, 1979, p.39. * 5 C. Debbasch, Lexique de politique, Paris, Dalloz, 2001, 7e édition, p.37. * 6 H. Kissinger, La nouvelle puissance américaine, Paris, fayard, Nouveaux horizons, p.387. |
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