B. La prospérité
économique de la région transfrontalière
Au lendemain des indépendances, les différents
Etats africains se sont engagés dans différents processus qui le
mèneraient à terme vers le développement de leurs
économies et la prospérité de leurs populations.
Au-delà des stratégies internes, il fallait aussi mettre en place
des stratégies externes qui s'inscrivent généralement dans
le cadre des relations bilatérales et multilatérales. Dès
lors, la frontière qu'elle soit terrestre, maritime ou aérienne
constitue de fait un pole important d'enjeux économiques, il est
évident que les autorités administratives ne sauraient rester
indifférentes à une collaboration dans ce sens. Le Cameroun et la
Guinée-Equatoriale font partie du golfe de Guinée qui regorge une
multitude de richesses. Aussi, doivent-ils se conformer à une
réglementation communautaire (CEMAC/ CEEAC). Cette vision
sous-régionale des enjeux économiques vient en quelque sorte
réconforter l'investissement des autorités administratives
à une parfaite coopération.
La circulation des personnes est généralement
mue par des besoins économiques. Pendant la période coloniale les
échanges entre les colonies sont presque inexistants. Mais
l'arrivée des compagnies métropolitaines et le facteur
monétaire favorisent ce mouvement entre les deux pays(1). Plus tard
c'est le souci d'échange d'expériences et une ouverture sur
l'extérieure des acteurs économiques qui facilitera ce mouvement
(2).
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