Section 2 : Critiques et améliorations
possibles
Il est toujours nécessaire d'apporter un regard critique
sur un travail de recherche de ce type, afin de l'améliorer
ultérieurement.
1. Partie théorique :
De manière générale, le recyclage est un
sujet dont la précision et la jeunesse font qu'il est encore peu
traité par les auteurs. Nous disposons de dix articles de recherche et
d'un ouvrage complet, mais ceux-ci traitent du développement durable
dans sa généralité, du marketing durable et de la
communication territoriale. D'autre part, il est vrai que notre manque
d'expérience a certainement conduit à faire l'impasse sur
certains textes qu'il aurait pourtant été intéressant
d'étudier. Qui plus est, d'autres textes ont quant à eux mal
été ciblés. Enfin, nous avons également
été limités par l'inaccessibilité technique de
certains documents, qui n'étaient pas disponibles en bibliothèque
ou qui ne pouvaient être consultés sur les bases de données
telles que CAIRN ou Google Scholar.
Le manque de temps et d'expérience nous ont aussi
empêchés d'approfondir réellement les thèses
exposées dans les textes étudiés. Il faut également
savoir que l'objet initial de notre étude était la collaboration
entre entreprises locales et collectivités sur le thème du
recyclage. Nous souhaitions étudier les opportunités de
communication liées à ces collaborations, à la fois pour
les entreprises et pour les collectivités. Une partie de nos lectures
s'est donc avérée inappropriée. Une meilleure analyse sur
le marketing durable et la communication territoriale nécessitent bien
entendu davantage de réflexion et de recherches.
Nous pouvons enfin mettre un bémol aux théories
étudiées : celui de leur possible obsolescence. A titre
d'exemple, le « Manifeste du Marketing Vert » de John GRANT a
été publié en 2007, c'est-à-dire avant le
début de la récession économique mondiale. On peut
supposer que cet évènement a changé le point de vue et
l'approche des consommateurs, des entreprises et des collectivités
territoriales vis-à-vis du développement durable.
2. Partie empirique :
La principale critique sur notre approche empirique est qu'elle
est limitée à la France, et plus particulièrement à
Annecy et à son agglomération. Il aurait été
pertinent d'avoir le point de vue d'entrepreneurs et de responsables d'autres
collectivités. Nous remarquons également dans le profil des
citoyens interrogés qu'ils sont en grande partie présents sur
l'agglomération annécienne et en région Rhône-Alpes.
Ceci nous laisse donc une marge moindre pour l'étude de la communication
extra-territoriale. De plus, nos questionnaires et entretiens sont trop
axés sur la communication locale, et pas suffisamment sur la
communication extra territoriale. Et bien qu'Annecy soit une ville relativement
performante sur certains points comme la gestion de la qualité de l'eau,
le recyclage n'est pas son cheval de bataille. Etant une agglomération
de taille réduite (13 communes pour 141 000 habitants), ce n'est pas un
exemple très représentatif au niveau national et international.
Nous pouvons donc remettre en cause la pertinence du choix de cette
collectivité.
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