Planche 4 : Population et
amélioration de leur milieu de vie
A
B
Cliché : Ndjounguep, 2010.
Photo 1 et 2 :
Assainissement de l'environnement par l'association des Solidaires du bloc
sud-est du Sud-est de Ngoa-Ekelle par l'association Groupe Solidaire de
BonamoussadiA =des volontaires se regroupent chaque semaine pour
déboucher les canaux et curer afin de réduire les gites de
moustiques B = les étudiantes sont des acteurs
importants dans la lutte contre le paludisme dans le quartier Ngoa
Ekelle.
Il faut cependant dire que leurs efforts sont souvent
limités par certains facteurs tels que : la faible participation des
habitants, les moyens matériels dont disposent les associations qui sont
rudimentaires comparés parfois aux tâches à
réaliser, la mauvaise fois des habitants eux-mêmes qui sont les
premiers à déposer les ordures ménagères dans des
endroits interdits, ou à déverser leurs eaux usées sur des
terrains vagues ou en pleine rues. A ces facteurs limitant les actions
collectives, viennent s'ajouter les périodes de latence dans les
activités de ces associations. Des ménages interrogés ont
estimé que les actions de ces associations n'étaient pas
permanentes, qu'ils arrivent des périodes où ces associations
n'entreprennent aucune action pendant plus de huit mois. Ce qui vient parfois
les sortir de leur dormance c'est un dépôt d'ordures qui ne cesse
de grandir et obstruer finalement la voie en indisposant les habitants par des
odeurs nauséabondes, ou une rigole qui encombré par des
déchets qui amène l'eau à passer sur la voie publique.
Le constat fait après nos enquêtes montre que ces
solutions sont relativement fiables et durables. Il faut à chaque fois
revenir à la charge et reinitier les techniques mises en place par les
dites associations. Voilà pourquoi une action permanente serait encore
plus efficace et pérenne d'après les avis recueillis
auprès des membres de ces associations, le matériel
utilisé dans les travaux collectifs reste rudimentaire (pelles, houes,
machettes, brouettes...) Ils ont donc besoin et nous sommes de cet avis, d'un
appui des pouvoirs publics (CUY, CUAY III).
IV.6-LES POPULATIONS ET LA
PARTICIPATION A L'AMENAGEMENT DE LEUR CADRE DE VIE
La problématique de l'aménagement des quartiers
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong se pose avec acuité et
nécessite que les populations participent à toute initiative
d'aménagement.
Parmi les ménages enquêtes, 67% se sont
prononcés en faveur d'une initiative combinée (pouvoirs publics
et habitants du quartier). Ceci montre que non seulement les populations
reconnaissent leurs limites dans l'aménagement de leur cadre de vie,
mais aussi n'attendent pas que tout leur soit apporté, contrairement
à l'idée toujours reçue selon laquelle la population croit
que l'aménagement est de la seule responsabilité des pouvoirs
publics, les populations enquêtées dans lesdits quartiers
participent à l'aménagement de celui-ci. Nous savons maintenant
que l'Etat seul ne peut assurer un meilleur cadre de vie à chaque
citoyen et les statistiques montrent que les populations des quartiers
Yaoundé III l'ont compris d'où leur participation à
l'aménagement de leur quartier. Ceci est de loin le moyen le plus
efficace. Il y'a donc lieu d'informer les populations sur toute action
susceptible d'améliorer leur cadre de vie à travers :
La population en tant que premier maillon de la santé
met un accent particulier sur l'hygiène ou l'ensemble de règles
et de pratiques relatives à la conservation de la santé, à
la propreté, Pour la gestion de cette maladie, l'accent est mis sur la
création des associations de développement dans les quartiers qui
concentrent ses activités aussi sur l'assainissement de leur milieu de
vie à travers des journées de propreté, le « coup de
coeur » pour résoudre certains problèmes tels que la
pré collecte des ordures ménagères dans les quartiers
où le désherbage des endroits sensibles aux moustiques, la
régularisation de l'écoulement des eaux, etc. Egalement, les
populations peuvent s'organiser pour créer des GIC santé et
à partir de ceux-ci obtenir gratuitement des subventions de l'Etat, des
médicaments anti paludiques, des moustiquaires imprégnées,
le matériel de santé et d'assainissement.
Les populations doivent être réceptives et
sensibles aux conseils du ministère de la santé, des ONG sur la
prévention du paludisme et des autres structures de l'Etat sur
l'occupation des bas-fonds marécageux et les abords des cours d'eau qui
constituent en majorité les sites de vie de l'anophèle vecteur du
paludisme.
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