Figure 45 : Indicateurs de
pré-alerte dans le cycle de planification de la lutte antipaludique
IV.3.2 La réduction
prévisionnelle
Nous avons déjà évalué les
éléments exposés et les facteurs qui rentrent en ligne de
compte. Car c'est par ces deux volets que commence la réduction
prévisionnelle. Il s'agit de préparer les populations aux actions
préventives et surtout conduire des campagnes de sensibilisation et
d'éducation portant sur les méthodes de prévention des
risques d'origine sanitaire. Ces actions préventives menées
doivent concerner les domaines de l'information et de la formation. La
réduction prévisionnelle de la vulnérabilité
requiert un plan de gestion intégrale qui va coordonner les actions des
associations exerçant dans l'espace. Ce plan de gestion doit coordonner
en outre les actions des acteurs (MINV1LLE, CUY, CUAY et populations locales).
11 s'agit en réalité de:
- Organiser la réduction de cette
vulnérabilité par des adaptations techniques ou
organisationnelles. Ici, les habitants sont concernés, les
opérateurs de réseaux (route, électricité, eau,
assainissement).
- Empêcher par des mesures dissuasives les populations
de s'installer dans les bas-fonds marécageux où les conditions
d'accueil sont défavorables (sol hydromorphes, la présence des
moustiques, débordement des eaux du lit majeur, encombrement des lits
des ruisseaux par les ordures, souillures des eaux par les déchets
liquides.
- Assurer le ramassage régulier des déchets
ménagers ;
IV.4. PRISE EN CHARGE DES
MALADES DU PALUDISME DANS LES QUARTIERS NGOA-EKELLE ET NSIMEYONG
IV. 4.1. Prévention et prise en charge du
paludisme
- Le traitement préventif : des
études récentes en République Unie de Tanzanie ont
démontré que le traitement systémique des nourrissons par
le Sulphadoxine-pyriméthamine (SP) aux âges de 2, 3 et 9 mois,
lors de la vaccination, réduisait de 60% les épisodes de
paludisme clinique et de 50% les épisodes d'anémie pernicieuse
(Schellenber. G.D et al, 2001).
- Le traitement à base de
médicaments antipaludiques combinés :
Les essais de terrain menés dans plusieurs pays
africains ont montré que l'administration combinée de
médicaments comme la SP, auxquels le parasite devient de plus en plus
résistant, avec l'artésunate, un dérivé de la
plante chinoise Artésimia annuaaméliorait sensiblement les taux
de réussite du traitement antipaludique.
Malgré les efforts de l'OMS dans les
négociations avec les grands laboratoires pharmaceutiques, une des
grandes difficultés des pays africains consistera à trouver les
ressources suffisantes pour financer les traitements combinés dont les
coûts sont beaucoup plus élevés.
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