Figure39 : Avis des populations sur la
disponibilité d'un centre de santé
De cette figure, certains citent comme facteurs qui renforcent
la vulnérabilité au paludisme dans leurs quartiers l'insuffisante
et l'obsolescence des structures sanitaires (13% à
Ngoa-Ekéllé contre 77,8% à Nsimeyong) et son insuffisance
(78,25 à Ngoa-Ekéllé % contre 22,2% à
Nsimeyong).
La figure 43 explique le dégrée de
vulnérabilité des populations des quartiers étudiés
au paludisme. On constate que les populations du quartier Nsimeyong sont plus
vulnérables que celles du quartier Ngoa-Ekéllé.
Sur la question d'identification des responsabilités,
60% des ménages ont rejeté la faute aux pouvoirs publics (mairie)
ou sur leurs voisins immédiats. Ils sont en réalité 20%
qui ont admis avoir une part de responsabilité dans la
dégradation de leur cadre de vie, produit des différents risques
qui pèsent sur leur santé. La prise de conscience des risques ne
s'accompagne pas toujours de la reconnaissance d'une part de
responsabilité des concernés. Malgré ce seuil de prise de
responsabilité sur « l'autre », il n'en demeure pas moins que
les risques en question sont acceptés.
III.5. RELATION ENVIRONNEMENT-
PALUDISME
De nombreuses études environnementales et
médicales montrent qu'il existe une corrélation directe entre le
paludisme et l'environnement. Dans la commune de Yaoundé III, cette
corrélation est perceptible à travers le milieu physique et
humain. Ces deux milieux sont en relation d'une manière permanente.
L'homme peut dégrader, détériorer ou modifier le paysage
physique de la ville. Ces changements peuvent être liés à
la culture, aux conditions économiques ou à la volonté
politique. Nous allons analyser ici le rôle des facteurs environnementaux
sur l'incidence du paludisme, définir le rôle joué par les
acteurs socio-urbains pour réduire et combattre l'incidence du paludisme
dans les quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong.
III.5.1. Environnement urbain
des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong et relation avec le
paludisme
L'interaction entre de nombreux acteurs dans le paysage urbain
des quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong est à l'origine
d'une multitude de relations entre l'environnement et l'évolution du
paludisme. Ces relations sont perceptibles non seulement à travers la
présence des cours d'eau, l'insalubrité ambiante, la
présence et la nature de la végétation mais surtout
à une forte occupation des bas-fonds. Dans la mise en évidence de
ces relations, nous allons nous appuyer ici sur une analyse exploratoire issue
des données et des informations collectées sur le terrain.
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