Figure 9 : La gestion de l'eau dans les quartiers
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong.
Ceci peut être due au fait que qu'une grande
majorité des populations de ces lieux ont un revenu bas, les
branchements au réseau CDE ne sont pas accessibles à tous. Pour
ce fait, certains particuliers y ont par endroit des points d'eau payant
où s'approvisionne plus de 60% de la population.
L'insalubrité accrue par endroit marquée par
l'exposition des latrines proches de l'habitat et le long des rivières
d'une part la stagnation des eaux noires et d'autres part la pollution des eaux
de larivière qui lors des inondations laisse trainer les mares d'eau
proche des habitations. Ces mares d'eau constituent des gîtes
potentielles pour le développement des moustiques. Ceci peut
été visible sur la planche 1.
Planche 1: Proximité
des latrines et eaux usées au lieux d'habitation et
vulnérabilité des populations au paludisme auxquartiers
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong
Cliché : Ndjounguep, 2011
Photo A : Latrines débouchant dans la rigole
Cliché : Ndjounguep, 2011
Photo B: Latrine entourée de mares d'eau à
quelques mètres d'une maison d'habitation
B
A
Cliché : Ndjounguep, 2011
Photo C: Canalisation des latrines le long
du cours d'eau
C
Dans les bas-fonds du quartier Ngoa-Ekéllé,
la plupart des WC ont des tuyaux qui orientent directement des excrétas
à l'extérieur et les eaux des ménages(A) le long de la
rivière qui sert ici de mode d'évacuation (C). Certains WC en
bordure des maisons laissent coulés des eaux noires (B) car leurs
profondeurs sont faibles et une fois en fonctionnement ils sont remplis
à travers les inondations. Le caractère du sol qui est
hydromorphe participe aussi à ces modes d'évacuation des
excrétas. Cette forme d'obstruction des voies de circulation des eaux
dans les quartiers favorisent la multiplication des mares d'eaux où se
développent les gîtes lavaires.
Les eaux usées et les eaux de pluies ne sont pas
drainées car il n'y existe aucun système d'évacuation
approprié. Lorsque des drains existent (les drains primaires et naturels
surtout), ils sont soit littéralement bouchés par les ordures
ménagères. Les ménages sont obligés de
déverserles eaux usées dans les caniveaux et dans les multiples
décharges sauvages suite à l'absence de systèmes de
ramassage par les services compétents de la Mairie.
I.3. LE MILIEU HUMAIN
DESQUARTIERS NGOA-EKELLE ET NSIMEYONG.
La situation géographique de la commune de
Yaoundé III a été stratégique dans l'implantation
des grandes institutions administratives et académiques. A cet effet, si
l'on considère que le lieu de travail a une très grande influence
sur le lieu de résidence des individus, il apparaît que les
quartiers Ngoa-Ekéllé et Nsimeyong de Yaoundé III abritent
une population cosmopolite. Ceci est due à la présence des
grandes écoles, la proximité au centre ville ainsi que
l'influence du milieu urbain. L'implantation de l'Université de
Yaoundé I et le centre administratif dans cette unité
territoriale lui permet de présenter un paysage humain particulier.
Malgré cette réalité, les quartiers
Ngoa-Ekéllé et Nsimeyongde Yaoundé III abritent une
population en majorité jeune.
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