3.2.5.2 : Les autres
formations et terrains non forestiers
Il existe aussi des formations végétales sur
sols hydromorphes. Elles sont constituées de forêts
marécageuses inondées temporairement que l'on rencontre aux
abords des rivières ainsi qu'à la périphérie des
zones marécageuses. Elles sont inondées durant la saison des
pluies. Mais, l'évacuation des eaux se fait rapidement permettant ainsi
une période d'assèchement prolongée. C'est pour cette
raison qu'elles se prêtent bien à l'exploitation
forestière.
On y retrouve aussi des forêts marécageuses
à raphia le long des berges boueuses de certaines rivières. Elles
sont composées de différents types de raphia dont les plus
rencontrés sont Raphia hookeri et Raphia monbuttorum.
Il y'a aussi certains arbres caractéristiques tels que le Bahia
(Mitragyna ciliata), le Rikio (Uapaca guineensis), l'Odjobi
(Xylopia staudtii) et même le Nsangomo (Allanblackia
floribunda). Ces forêts à raphia forment de fréquents
et vastes peuplements linéaires le long de la vallée et sont
engorgées d'eau en permanence, ce qui les rend impropres aux
activités d'exploitation forestières.
3.2.6 : La Faune
La faune dans ce massif forestier est encore riche et
diversifiée bien que l'intensification du braconnage et le niveau de
perturbation du massif par les activités anthropiques soient de nature
à susciter des inquiétudes pour l'avenir de ces ressources et
justifient la raréfaction de certaines espèces telles que le
Gorille (Gorilla gorilla), le Chimpanzé (Pan
troglodytes), le Bongo (Tragelaphus euryceros), le Sitatunga
(Tragelaphus spekei gratus), l'Eléphant de forêt
(Loxodonta africana cyclotis), le Buffle de forêt ou Buffle nain
(Syncerus caffer nanus).
On y rencontre encore les espèces suivantes qui sont
très caractéristiques des zones forestières et dont
certaines s'y retrouvent en migration à un moment de l'année,
notamment le Potamochère (Potamochoerus porcus), le
Céphalophe bleu (Cephalophus monticola), le Céphalophe
à bande dorsale noire (Cephalophus callipygus), les Pangolins
(Manis tricuspis et Manis gigantea), l'Athérure
(Atherurus africanus), diverses espèces de primates, plusieurs
espèces de reptiles dont la vipère heurtante (Bitis
arietanus), le mamba vert et le mamba noir, le varan..., les oiseaux dont
ceux qui présentent un intérêt cynégétique
(le perroquet gris à queue rouge, le touraco...) (MEDINOF, 2004).
3.3 L'environnement
socio-économique
3.3.1 Caractéristiques
démographiques
3.3.1.1 Description de la
population
Les populations riveraines de ce massif forestier se
rencontrent en grande partie au Nord sur l'axe routier Abong-Mbang
Doumé, puis Doumé-Nguélébok avec une bretelle qui
entre par le carrefour Gounté et qui arrive à Kagnol. Elles se
rencontrent également au Sud sur l'axe routier
Nguélébok-Bimba-Kanyol I et Kouedjima. Au Sud-Est, le massif
forestier bénéficie d'une protection naturelle assurée par
le Nyong et ses vastes étendues marécageuses. Certains villages
sur ces axes routiers sont bien éloignés de ces UFA et n'y ont de
ce fait aucune emprise sur la forêt. Il faut relever qu'il existe
d'autres petits hameaux qui n'ont pas été pris en compte dans ce
groupement. Ils se rencontrent pour la plupart sur l'axe routier reliant Kagnol
à Kouédjima et sur l'axe routier Kagnol-carrefour
Gounté.
Trois grands groupes ethniques y sont
représentés : les Pol qui dépendent de
l'arrondissement de Dimako, les Bakoum et les Kakas qui dépendent de
l'arrondissement de Batouri (MEDINOF, 2004).
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