3.2.3 Géologie et
pédologie
- La géologie
Le département du Haut Nyong dans lequel se trouvent
les trois UFA de la SCTB est constitué de roches dont les principales
sont les micaschistes, les gneiss, les migmatites et les granites formant le
complexe de base précambrien daté entre 2,5 et 1,8 milliards
d'années (API, 1995). Dans la région de Bertoua, la
géologie se présente sous forme de granites, syénites,
diorites, gabbros syntectoniques associés au complexe de base
précambrien (Nougier, 1979 cité par MEDINOF, 2004).
- La pédologie
Les sols sont rouges, argileux, meubles et perméables
avec un peu d'humus. Dans ces sols ferralitiques de profondeur moyenne, les
minéraux sont généralement hydrolysés avec une
élimination des bases et de la silice. Ils sont pauvres en
éléments nutritifs, acides et très fragiles. Les sols
marécageux des bas fonds sont hydromorphes à Gley. En fonction de
leur niveau de drainage, ils donnent la possibilité de
réalisation de certaines cultures maraîchères telles que le
riz et le mais de contre saison.
3.2.4 - L'Hydrographie
Les forêts de Bayong et de Guimbiri présentent
trois grands sens d'écoulement des eaux imposés par les grands
cours d'eau qui s'y trouvent :
Le Mpouop au Sud ; il coule dans le sens Ouest-Est et
constitue une des limites Sud de l'UFA 10 046 ;
La Doumé au Nord qui coule aussi dans le sens
Ouest-Est ;
Le Nyong au Sud-Est qui coule d'Est en Ouest. (MEDINOF,
2004)
3.2.5 La
végétation
3.2.5.1 les formations
forestières sur sol ferme
Le massif forestier est constitué en majorité de
la forêt dense semi-caducifoliée sur sol ferme. Selon Letouzey
(1985), c'est une forêt dense semi-caducifoliée de type
guinéo-congolais qu'il qualifie de forêt à
Sterculiacées et à Ulmacées. Les espèces les plus
fréquentes dans cette forêt sont :
Dans la famille des Sterculiacées, on retrouve :
l'Ayous (Triplochiton scleroxylon), le Bété
(Mansonia altissima), le Kotibé (Nesogordonia
papaverifera), le Lotofa (Sterculia rhinopelata), le Koto
(Pterygota macrocarpa)...
Dans la famille des Ulmacées, on retrouve deux
genres les plus représentés : le genre Celtis et le
genre Holoptea. De nombreuses espèces arborescentes sont
caractéristiques de ce type de forêt. On y trouve parmi les plus
fréquentes l'Aningre A (Aningeria altissima), le Mukulungu
(Autranella congolensis), le Iatandza (Albizia ferruginea),
le Lati P (Amphimas pterocarpoides), le Tola (Gossweilerodendron
balsamiferum), l'Acajou de Bassam (Khaya anthotheca), le Longhi
(Gambeya lacourtiana), le Padouk Blanc (Pterocarpus
mildbraedii), le Sapelli (Entandrophragma cylindricum), le Landa
(Erythroxylum mannii), le panari (Parinari excelsa)...
Dans ce massif forestier, la taille des chablis est souvent
trop petite pour permettre une régénération importante de
l'Ayous et du Fraké. Ils ne sont favorisés alors que par des
troués dues à l'exploitation forestière sous licence et
aux cultures. Selon Letouzey, il doit encore exister des noyaux de forêt
à affinité sempervirente au sein de la forêt
semi-décidue. C'est ce qui justifie l'existence possible dans ce massif
forestier de certaines espèces telles que le Bodioa ou Noudougou
(Anopyxis klaineana), l'Obolo (Mammea africana). (MEDINOF,
2004)
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