II.3. Les empreintes digitales
comme modalité biométrique
La reconnaissance d'empreinte digitale est la technique
biométrique la plus ancienne et c'est l'une des plus matures.
L'empreinte digitale se présente comme une alternance de crêtes et
de vallées. Leurs formations dépendent des conditions initiales
du mésoderme embryonnaire à partir duquel elles se
développent. Elles ne sont pas totalement déterminées par
la génétique puisque même des jumeaux monozygotes ont des
empreintes différentes [11]. Les empreintes ont formellement
été acceptées comme identificateur de personnes valide
dès le début du 20ème siècle. Elles ont
d'abord étaient utilisées dans les milieux juridiques, avant de
devenir une technique d'authentification effective. L'histoire des empreintes
est longue, elle s'amoncelle depuis l'ère égyptienne. Nous
donnons ici un bref aperçu[12]:
§ Les empreintes n'ont pas été
décrites sur les manuscrits jusqu'au 17ème
siècle. En 1686, Marcello Malpighi un professeur d'anatomie à
l'université de Bologne (Italie) décrit les crêtes
papillaires dans son traité.
§ En 1888, le Britannique F. Galton, un anthropologue
anglais et cousin de Charles Darwin démontre la permanence du dessin
papillaire de la naissance à la mort ainsi que son
inaltérabilité. Cet arrangement particulier des lignes
papillaires forme des points caractéristiques nommés
minuties ou points de Galton qui sont à l'origine de
l'individualité des dessins d'empreintes. En se basant
sur ses calculs, la probabilité pour que les empreintes de deux
individus différents se correspondent est de 10-24.
§ En 1901, les empreintes furent introduites pour
l'identification de criminels en Grande Bretagne. Les observations de Galton et
leur révision par Edward Henry ont été utilisées.
Cela marque le fondement du système de classification de Henry [13].
Depuis lors, en admettant son unicité, l'empreinte
digitale a été reçue comme une méthode
légale d'identification de personnes par la plupart des pays du monde.
L'utilisation des empreintes digitales s'est d'abord manifestée de
façon manuelle par des experts entraînés. L'exactitude de
leurs résultats est indiscutable, seul inconvénient majeur le
temps requis pour examiner des fichiers volumineux. L'avènement de
l'ordinateur et les progrès récents réalisés dans
le domaine de la reconnaissance des formes ont aidé à
développer un système d'identification automatique : Les
AFIS (AutomaticFingerprint Identification System) dont le plus connu est sans
doute le logiciel NIST utilisé en grande partie par le FBI [14]. Ces
systèmes ont considérablement amélioré la
productivité opérationnelle des agences de loi et ont
réduit le coût d'employer et de former les experts d'empreintes
digitales. Aujourd'hui des nouvelles technologies pour la surveillance
apparaissent plébiscitées par un besoin accru de contrôle
et de surveillance, et une avancée dans le domaine des capteurs
embarqués. Les empreintes digitales sont utilisées à
50%.
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