Les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion au Sud Kivu, cas du PNKB( Télécharger le fichier original )par Dan PENGE NKOKI Université Simon Kimbangu de Bukavu (USK-BUKAVU) - Graduat en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature. 2013 |
I.1.3. MODE DE GESTIONMode : Manière de vivre, de se comporter, etc. C'est une forme des verbes permettant d'exprimer une réalité. Gestion : Action de gérer, d'administrer. Par mode de gestion des ressources naturelles on voit, d'une façon générale, la manière dont se présentent ces ressources. La gestion des ressources naturelles semble un peu plus appropriée car elle implique la conservation durable de ces dernières en incluant la protection des écosystèmes et la prise en compte des besoins de la population d'où la participation de toutes les communautés locales s'avère d'importance capitale. L'UIPN (Union Internationale pour la protection de la nature) déclare que la conservation de la nature implique la protection intégrale des communautés naturelles stables avec l'aménagement rationnel des communautés naturelles instables.2(*)5 La gestion des RN impliquerait alors l'usage de la rationalité, de l'intelligence, d'un bon sens et aussi celle de l'équité moyennant une bonne gouvernance participative. I.1.4. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA REDD+De nombreux GES (gaz à effet de serre) interviennent dans le réchauffement climatique dont principalement six (6) qui figurent sur la liste du Protocole de Kyoto auquel un Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), créé en 1988 par l'organisation météorologique mondiale et le programme des NU pour l'environnement, qui réunit les plus grands scientifiques mondiaux sur la question du climat avec comme mission générale de procéder à un examen critique de la littérature scientifique mondiale publiée afin d'en dégager une synthèse pertinente pour éclairer les décideurs; a précisé par son nouveau rapport de 1995 que « l'étude des preuves suggère une influence détectable de l'activité humaine sur le climat planétaire ». Ce nouveau rapport du GIEC conclut en février 2007 que l'essentiel de l'accroissement constaté de la température moyenne de la planète depuis le milieu du XXè siècle est « très vraisemblablement » dû à l'augmentation observée des gaz a effet de serre émis par l'homme où le taux de certitude est supérieur à 90%, contre 66% en 2001.2(*)6 Le Protocole de Kyoto (au Japon) visait entre 2008 et 2012 à réduire de 5,2% par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre qui sont naturellement les principaux existant dans l'atmosphère, dont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et les trois substituts des Chlorofluorocarbones. On appelle gaz à effet de serre (GES), des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre contribuant à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un de facteurs à l'origine du récent réchauffement climatique. On appelle Effet de serre tout processus naturel résultant de l'influence aux températures au sol d'une planète.2(*)7 a) Les changements climatiques On entend par « Changements climatiques » des perturbations climatologiques attribuées directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours des périodes comparables (CCNUCC, 1992).2(*)8 A titre d'exemple : 1. Usage des combustibles fossiles : Nous conduisons un véhicule propulsé à essence ou au gasoil; nous utilisons de l'électricité produite par des centrales qui consomment du charbon, du gaz naturel et du pétrole; nous cuisinons et nous chauffons au bois, au charbon ou au gaz naturel. Toutes ces activités rejettent du dioxyde de carbone dans l'atmosphère. 2. Utilisation des engrais azotés : Nous rejetons dans l'atmosphère du protoxyde d'azote provenant des engrais azotés utilisés dans l'agriculture du méthane émis par les rizières et par les aliments pour les bétails. 3. Production des matières synthétiques induisant des émanations des Chlorofluorocarbones (CFC) : Par exemple la production des mousses synthétiques et au cours d'autres processus industriels. Les CFC non seulement piègent la chaleur, mais détruisent aussi la couche d'ozone stratosphérique qui entoure la terre. Phénomène dû au surpeuplement. Notons que dans les changements climatiques il y a deux options : l'ADAPTATION et l'ATTENUATION. Le changement climatique actuel est le fait d'une augmentation de 0,8oC, cela peut encore aller jusqu'à plus de 1oC, mais si elle augmente au-delà de 2oC, il y a à craindre une grave catastrophe.2(*)9 La REDD+ REDD+ signifie Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation forestière, et l'ajout de «+» correspond à la prise en compte de l'augmentation des stocks de carbone, par exemple via des pratiques sylvicoles adaptées ou des plantations. La REDD+ a pour principe de rémunérer les pays en développement et émergeants via des contributions provenant des pays industrialisés, que ce soit par le biais d'un marché ou d'un fonds.3(*)0 On appelle « Stock de carbone forestier », la quantité de carbone emmagasinée par le nombre d'arbres dans une forêt.3(*)1 Dans le cadre de la bonne gestion des forêts, une gestion dite durable des ressources forestières, la REDD+ dans sa mission de réduction des émissions de différents gaz à effet de serre en vue de lutter contre le problème de réchauffements climatiques dû au déboisement dans les écosystèmes naturels, prévoit cinq (5) objectifs pour la restauration de la présence des stocks de carbone perdus par la biodiversité suite à des exploitations abusives causées par l'homme sur la végétation forestière. Ces objectifs sont la réduction du déboisement, la réduction de la dégradation de la forêt, la conservation du carbone forestier, la gestion durable de stock de carbone forestier et l'accroissement du taux de carbone forestier.3(*)2 La REDD+ qui, dans le but de maintenir et gérer de façon prudente les stocks de carbones forestiers en collaboration avec la CCNUCC, contribue à l'atténuation des changements climatiques à l'échelle mondiale. * 25 Cité par Ass. Ir. Serge BASHONGA C., Cours d'Administration et gestion des Ressources Naturelles, G3 Tourisme, USK-BUKAVU, 2013-2014. * 26 Internet : fr.wikipedia.org/../Protocole_de_Kyoto. * 27 Internet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_a_effe_de_serre * 28 Internet : www.rrnrdc.org/IMG/pdf/ABC_REDD_Der... * 29 Internet : Idem. * 30 Internet : fr.wikipedia.org/wiki/Reducing_Emissions. * 31 Op.Cit. * 32 Ass. Ir. S. BASHONGA C., Cours d'Administration et gestion des Ressources Naturelles, G3 Tourisme, USK-BUKAVU, 2013-2014. |
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