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Stratégies indigènes d'adaptation aux changements climatiques: cas des populations autochtones et communautés locales autour du parc national de boumba bek, est cameroun

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par Lionel Constantin FOSSO
Université de Dschang, Cameroun - Master recherche II en Gestion de l'Environnement 2014
  

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2.2.8 Savoirs traditionnels et changements climatiques

Le savoir traditionnel peut en effet être un atout pour limiter les effets des désastres naturels. Les savoirs et les pratiques que les communautés des petites îles, des peuples autochtones et autres groupes vulnérables ont accumulés jusqu'à nos jours pour surmonter des phénomènes environnementaux imprévisibles, constituent une ressource considérable pour faire face au changement climatique mondial. Ils représentent un tremplin pour l'adaptation au niveau communautaire, apportent une reconnaissance à la résilience locale et renforcent la confiance de la communauté en ses propres capacités. Alors que la fréquence et l'intensité des phénomènes climatiques extrêmes s'annoncent grandissantes, les savoirs traditionnels pour la prévention des catastrophes naturelles méritent d'être reconnus (CARE, 2011).

2.2.9 Peuples autochtones et changements climatiques

Les peuples autochtones sont parmi les premiers à subir directement les conséquences des changements climatiques, étant donné qu'ils dépendent de l'environnement et de ses ressources et entretiennent une relation étroite avec celui-ci. Le changement climatique exacerbe les difficultés que rencontrent déjà les communautés autochtones vulnérables, telles que la marginalisation politique et économiques, la perte de terres et de ressources, les violations des droits de l'homme, la discrimination et le chômage (Malhi et al., 2004).

Les changements climatiques représentent une menace et un danger pour la survie des communautés autochtones du monde entier, alors que celles-ci ne contribuent que très peu aux émissions de gaz à effet de serre. Au contraire, elles participent activement et de façon vitale à de nombreux écosystèmes sur leurs terres et territoires, et il n'est pas impossible qu'elles en améliorent la résilience. (Salick et al., 2007).

CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES 3.1 Localisation et description de la zone d'étude

3.1.1 Localisation de la zone d'étude.

SITE DE L'ETUDE

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Figure 1 : Réseau national des aires protégées du Cameroun (MINFOF, 2008)

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Le Cameroun, dans sa vision biologique a mis en place un réseau d'aires protégées qui couvre une superficie d'environ 82 360 km2 soit plus de 17,23% du territoire national (Donfack, 2009). Ce réseau est constitué de 18 parcs nationaux, 06 réserves de faune, 04 sanctuaires, 03 jardins zoologiques et plusieurs zones de chasse. Le PNBB est situé dans un écosystème de forêt, principalement dans la zone du Sud-est Cameroun où l'on trouve aussi les Parcs Nationaux de Lobéké et de Nki, et la Réserve de Biosphère du Dja. Il fait partie de l'Unité Technique opérationnelle Sud-Est (UTO/SE) Cameroun.

Situé entre les latitudes Nord de 2°08' à 2°58' et les longitudes Est de 14°43' à 15°16' dans la Région de l'Est Cameroun, il couvre une superficie d'environ 238 255 ha. Le PNBB est à cheval entre les arrondissements de Moloundou, Salapoumbé et de Yokadouma dans le Département de la Boumba et Ngoko. Son siège se trouve cependant dans l'arrondissement de Moloundou. Dans sa zone périphérique, on observe à l'Est, les ZICGC n° 7, 8 et 9 et la forêt communale de Salapoumbé; au Nord, les ZICGC n° 13 et 14 superposées en partie sur les UFA 10 018 et 10 022 et les forêts communautaires de Malea ancien et Gouonepoum ancien et au Sud, la ZIC n° 38 assise sur l'UFA 10 015. L'Ouest de cette zone est occupé par le Parc National de Nki (PNN). Au Sud-est du PNBB, se trouve la forêt communale de Moloundou (Figure 4).

Autour du parc National de Boumba Bek, on recense 22 villages répartis le long des axes routiers : le village Ngato nouveau où est localisé la base du Conservatoire du parc et celle du wwf, Massea, Zokadipa, Bitom, Gribé, Song ancien, Maléa, Zoulabot, Biwala 1, Biwala 2, Song ancien, Ngouonempoum ancien, Malea ancien, Zoulabot ancien, Ngato ancien, Ngouonempoum nouveau, Madjoue, Song nouveau, Badenkok, Kongo, Bangue, Mimbo-Mimbo, Mambele, Mikel, (Figure 2).

ZONE D'ETUDE

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Figure 2 : Carte de localisation du PNBB dans la région du Sud-Est Cameroun (WWF 2010)

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