2.2.8 Savoirs traditionnels et changements climatiques
Le savoir traditionnel peut en effet être un atout pour
limiter les effets des désastres naturels. Les savoirs et les pratiques
que les communautés des petites îles, des peuples autochtones et
autres groupes vulnérables ont accumulés jusqu'à nos jours
pour surmonter des phénomènes environnementaux
imprévisibles, constituent une ressource considérable pour faire
face au changement climatique mondial. Ils représentent un tremplin pour
l'adaptation au niveau communautaire, apportent une reconnaissance à la
résilience locale et renforcent la confiance de la communauté en
ses propres capacités. Alors que la fréquence et
l'intensité des phénomènes climatiques extrêmes
s'annoncent grandissantes, les savoirs traditionnels pour la prévention
des catastrophes naturelles méritent d'être reconnus (CARE,
2011).
2.2.9 Peuples autochtones et changements climatiques
Les peuples autochtones sont parmi les premiers à subir
directement les conséquences des changements climatiques, étant
donné qu'ils dépendent de l'environnement et de ses ressources et
entretiennent une relation étroite avec celui-ci. Le changement
climatique exacerbe les difficultés que rencontrent déjà
les communautés autochtones vulnérables, telles que la
marginalisation politique et économiques, la perte de terres et de
ressources, les violations des droits de l'homme, la discrimination et le
chômage (Malhi et al., 2004).
Les changements climatiques représentent une menace et
un danger pour la survie des communautés autochtones du monde entier,
alors que celles-ci ne contribuent que très peu aux émissions de
gaz à effet de serre. Au contraire, elles participent activement et de
façon vitale à de nombreux écosystèmes sur leurs
terres et territoires, et il n'est pas impossible qu'elles en améliorent
la résilience. (Salick et al., 2007).
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES 3.1 Localisation
et description de la zone d'étude
3.1.1 Localisation de la zone d'étude.
SITE DE L'ETUDE
19
Figure 1 : Réseau national des aires
protégées du Cameroun (MINFOF, 2008)
20
Le Cameroun, dans sa vision biologique a mis en place un
réseau d'aires protégées qui couvre une superficie
d'environ 82 360 km2 soit plus de 17,23% du territoire national
(Donfack, 2009). Ce réseau est constitué de 18 parcs nationaux,
06 réserves de faune, 04 sanctuaires, 03 jardins zoologiques et
plusieurs zones de chasse. Le PNBB est situé dans un
écosystème de forêt, principalement dans la zone du Sud-est
Cameroun où l'on trouve aussi les Parcs Nationaux de
Lobéké et de Nki, et la Réserve de Biosphère du
Dja. Il fait partie de l'Unité Technique opérationnelle Sud-Est
(UTO/SE) Cameroun.
Situé entre les latitudes Nord de 2°08' à
2°58' et les longitudes Est de 14°43' à 15°16' dans la
Région de l'Est Cameroun, il couvre une superficie d'environ 238 255 ha.
Le PNBB est à cheval entre les arrondissements de Moloundou,
Salapoumbé et de Yokadouma dans le Département de la Boumba et
Ngoko. Son siège se trouve cependant dans l'arrondissement de Moloundou.
Dans sa zone périphérique, on observe à l'Est, les ZICGC
n° 7, 8 et 9 et la forêt communale de Salapoumbé; au Nord,
les ZICGC n° 13 et 14 superposées en partie sur les UFA 10 018 et
10 022 et les forêts communautaires de Malea ancien et Gouonepoum ancien
et au Sud, la ZIC n° 38 assise sur l'UFA 10 015. L'Ouest de cette zone est
occupé par le Parc National de Nki (PNN). Au Sud-est du PNBB, se trouve
la forêt communale de Moloundou (Figure 4).
Autour du parc National de Boumba Bek, on recense 22 villages
répartis le long des axes routiers : le village Ngato nouveau où
est localisé la base du Conservatoire du parc et celle du wwf, Massea,
Zokadipa, Bitom, Gribé, Song ancien, Maléa, Zoulabot, Biwala 1,
Biwala 2, Song ancien, Ngouonempoum ancien, Malea ancien, Zoulabot ancien,
Ngato ancien, Ngouonempoum nouveau, Madjoue, Song nouveau, Badenkok, Kongo,
Bangue, Mimbo-Mimbo, Mambele, Mikel, (Figure 2).
ZONE D'ETUDE
21
Figure 2 : Carte de localisation du PNBB dans la région du
Sud-Est Cameroun (WWF 2010)
22
|