Les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion au sud-kivu, cas du parc national de kahuzi-biega.( Télécharger le fichier original )par Dan PENGE NKOKI Université Simon Kimbangu de Bukavu - Gradué en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature 2013 |
III.2. GESTION EN COMMUN DES RESSOURCES NATURELLES DU PNKBIII.2.1. LE PNKB ET LES COMMUNAUTES LOCALESParlant du PNKB et les communautés locales quant à notre travail, notre préoccupation majeure à ce stade est de vouloir savoir généralement si, il y a réellement interaction entre le Parc et ses populations environnantes, mais aussi particulièrement entre ce dernier avec la population riveraine du groupement de Bugorhe dans le territoire de Kabare. D'où, il est aussi question de discerner l'impact de la gestion du PNKB sur cette population de Bugorhe. III.2.1.1. LES RELATIONS PARC-POPULATION DANS LE PROJET PBF-PNKBIII.2.1.1.1. Acceptation du Parc National de Kahuzi-Biega par les communautés de l'hinterland Selon le rapport de l'ICCN de 1999, le PNKB est avoisiné par 560.440 personnes et il y a un consensus qu'il faut protéger le Parc. Seules les rares entités n'expriment par l'Etat comme propriétaire du Parc. Dans ces rares cas, ils ont cité la population comme propriétaire du Parc, 7 à 17% dont les hommes ont perçu comme avantages du Parc en ordre décroissant, les bambous, le climat et secondairement le bois de construction. Ils perçoivent aussi la conservation, la recherche et les visites comme une nécessité. Par contre, les femmes ont perçu comme avantages le climat (pluie pour favoriser l'agriculture), le bois de chauffe et le bambou, et aussi secondairement la conservation, la recherche, la viande et la braise. L'acceptation n'est pas arbitraire, donc les avantages perçus ont clairement influencé l'acceptation du parc, les rares personnes qui ne perçoivent aucun avantage ont opté à 90% contre la conservation du parc. En 1996, opinion favorable à la conservation du PNKB était estimée à 36%. Les groupements les plus dépendants du Parc (Tchamba et Nshombo, 1996), à 37% en 1997 (Kasereka et alii, 1998) et 83% en 2000, la ville de Bukavu y compris.5(*)4 III.2.1.1.2. Dépendance vis-à-vis du ParcD'après les enquêtes précédentes, la classe d'âge n'a pas influencé l'opinion sur la nécessité de conserver le Parc. Les analphabètes ont exprimé le score d'acceptation le plus bas à 67%, tandis que les habitants de niveau primaire, secondaire et universitaire ont accepté le Parc de 82 à 100%. L'accord de conserver le parc est maximal dans les entités non périphériques soit 93%, mais il est aussi majoritaire dans les entités entièrement ou partiellement périphérique soit 79,8% en 2001.5(*)5 Le Parc National de Kahuzi-Biega a été rarement perçu comme source de revenu et de braise dans certaines parties de ses environs. La guerre est clairement perçue comme un facteur aggravant la dépendance vis-à-vis des ressources naturelles du Parc soit à 70%, les habitants estiment qu'ils dépendaient moins en temps de paix. Certains habitants estimeraient que même en temps de paix, ils continueraient à dépendre de ces ressources, mais aussi d'autres pourraient estimer qu'ils ne sauraient pas abandonner l'exploitation du bambou. Le niveau d'instruction n'a pas influencé visiblement le niveau de dépendance. Le bois est perçu très clairement comme une ressource naturelle importante dans certaines localités, même en milieu urbain comme Bukavu, le bois du Parc est reconnu comme une ressource naturelle importante. Le tourisme a été pratiquement oublié durant cette décennie de guerre. Le braconnage des animaux a été régulièrement constaté dans différents environs du parc par la présence des bandes armées rwandaises. D'après les communautés environnantes, la principale menace contre le Parc est le braconnage des animaux, la coupe du bambou et la coupe du bois, ainsi que la présence des milices malgré qu'il y en a tant d'autres. * 54 PBF-PNKB, Etude de la contribution du Parc National de Kahuzi-Biega (RDC) à l'amélioration des conditions de vie des populations de son hinterland. Jaap Schoorl et alii, 2006, P.17. * 55 PBF-PNKB, Etude de la contribution du Parc National de Kahuzi-Biega (RDC) à l'amélioration des conditions de vie des populations de son hinterland. Jaap Schoorl et alii, 2006, 17. |
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