8.1- CONCLUSION
L'analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname à Magoumi
révèle qu'il existe plusieurs systèmes de production
d'igname. Sur la base du mode de production pratiquée sur chaque
parcelle, trois systèmes de production ont été
identifiés : le système de production d'igname dans les
bas-fonds
le système de production d'igname sur ancienne
défriche.
Le système de production d'igname sur nouvelle
défriche derrière forêt.
L'analyse des différents systèmes de production
a montré que les principales cultures produites par les producteurs sont
le maïs, l'arachide, l'igname, le niébé et le soja.
L'étude a aussi montré que la production d'igname à
Magoumi à connu une évolution significative dans le temps. En
effet dans un passé récent plus précisément en1994,
une étude réalisée par R. MONGBO à
révéler que l'igname était cultivé non loin du
village, et était la principale culture, car donnant un revenu plus
élevés que les autres cultures toute fois une minorité des
producteurs se déplace vers d'autres front pionnier à la
recherche de terre fertile propice pour l'igname. Globalement, la terre ne
constituait pas un facteur limitant puisque la possibilité d'agrandir la
terre, et de la trouvé à emprunter sur leur héritage
était chose possible avec 92% des producteurs qui l'ont
déclaré. Aussi la superficie emblavée par l'igname est
faible par rapport aux autres spéculations.
Aujourd'hui, le village de Magoumi constitué d'une
population essentiellement autochtones Nogot ne peut plus pratiquer
l'agriculture itinérante sur brûlis sur son terroir et la
rareté de terre propice pour l'igname obligeant beaucoup de producteurs
à se déplacer vers d'autres arrondissements, comme Aklamkpa,
Bantè, Hoko, Assanté etc., où il existe encore de
nouvelles défriches forestières. Toutefois les producteurs
développent des stratégies de régénération
des terres marquées par la mise en jachère de courte durée
des terres (3 à 4 ans), la promotion des essences plantées dans
l'espace agricole (anacardier, manguier, agrumes, teck, palmier,...). D'autres
stratégies sont également développées dont
notamment la pratique de sédentarisation de la culture de l'igname dans
une dynamique d'assolement-rotation avec des variétés mieux
adaptées aux sols pauvres (Kokoro, Florido,...), le développement
de l'élevage des petits ruminants. L'étude a permis d'analyser la
rentabilité de ces systèmes de production identifiés et
aussi d'analyser la production de l'igname afin de voir quels sont les
déterminants qui varient la production. L'analyse des coûts et
marges a été utilisée pour évaluer la
rentabilité financière des systèmes de culture à
igname. L'étude de la rentabilité financière a
montré que d'une manière générale la production
d'igname est rentable et que
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
cette rentabilité est plus élevée dans le
système bas-fonds que dans le système Ancienne défriche et
le système Nouvelle défriche, ensuite le système Nouvelle
défriche est plus rentable que le système nouvelle
défriche. En effet le système sur Ancienne défriche est le
moins rentable avec une très faible rentabilité due à
l'extrême pauvreté des terres face à un accroissement des
coûts de production. Par ailleurs, le prix très peu
compétitif de la variété produite dans le système
Ancienne défriche à aussi contribué fortement (85F pour
les variétés tardives contre 200F pour les variétés
précoces), baissant ainsi le rendement.
L'estimation de la fonction de production
élaborée a montré que le rendement d'igname est fonction
de la superficie et de la main-d'oeuvre salariée. Ainsi, la
main-d'oeuvre salariée, et la superficie influencent positivement le
rendement. De façon générale, les résultats du
modèle montrent que les variables socioéconomiques (sexe de
l'exploitant, nombre d'années d'expérience et niveau
d'instruction) n'influencent pas le rendement. En effet, les rendements sont
croissants à l'échelle ; ce qui traduit que les rendements
augmentent plus vite que l'augmentation des facteurs de production.
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 65
Commented [af1]: quelles sont les suggestions
qui peuvent être dérivées des résultats !!! que fais
tu du fait que l'igname dans des bas fonds semble assez productive ? où
dans le bas fonds ? disponibilité des terres, concurrence avec autres
cultures ? comme le riz ? etc ?
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
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