CHAPITRE 6: ETUDE DE LA RENTABILITE DES SYSTEMES
AGRICOLES
6.1- ESTIMATION DES PRODUITS PHYSIQUES 55
6.2- ESTIMATION DES CHARGES OPERATIONNELLES 56
6.2.1-Coûts des intrants 56
6.3-ESTIMATION DES MARGES BRUTES 58
CHAPITRE 7: ESTIMATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION
7.1- VARIABLES DU MODELE 60
7.2-ANALYSE DE LA CORRELATION 60
7.3-ELASTICITES DES FACTEURS DE PRODUCTION 61
7.4- ANALYSE DES RENDEMENTS D'ECHELLE 62
CHAPITRE 8: CONCLUSION ET SUGGESTION
8.1- CONCLUSION 64
8.2- SUGGESTIONS 66
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 68
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page xiii
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xiv
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1 : Données démographiques du
village de Magoumi (2002)
Tableau n° 2 : Différents systèmes de
production agricole à base d'igname
Tableau n° 3 : Répartition des producteurs par
catégorie d'âge
Tableau n° 4 : Nombre de femmes par producteur et par
système
Tableau n° 5 : Niveau d'instruction des producteurs par
système
Tableau n° 6 : Répartition des exploitations en
fonction du nombre de cultures
Tableau n° 7 : Variétés d'igname
cultivées à Magoumi
Tableau n° 8 : Calendrier agricole
Tableau n° 9 : Superficie moyenne emblavée/ha et
par système de production
Tableau n° 10 : Opérations culturales à
base d'igname à Magoumi
Tableau n° 11 : Production moyenne totale de la culture
d'igname par système
Tableau n° 12 : Rendement moyen de la production d'igname
par système
Tableau n° 13 : Résultats ANOVA
Tableau n° 14 : Produits physiques moyens par ha
estimées en 2011 pour la
production d'igname(en milliers de francs)
Tableau n° 15 : Coûts moyens des semences par
hectare
Tableau n°16: Coûts moyens de la main d'oeuvre
variable en 2011
Tableau n° 17 : Marges brutes moyennes par système
de production agricole à
base d'igname.
Tableau n° 18 : Résultats du modèle
Tableau n°19: Marges brutes moyennes par système
de production agricole à
base d'igname en 2011
Tableau n° 20 : résultats du modèle
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[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
LISTE DES FIGURES
Figure n° 1 : Typologie participative des producteurs
d'igname par catégorie Figure n° 2 : Taille de l'échantillon
par catégorie de producteurs
Figure n° 3 : Taille moyenne des ménages par
système
Figure n° 4 : Nombre d'enfants moyen par producteurs et par
système Figure n° 5 : Répartition des cultures en fonction
de la superficie emblavée. Figure n° 6 : Mode d'accès
à la terre
LISTE DES CARTES
Carte n° 1 : Localisation de la commune de Glazoué
Carte n° 2 : Village de Magoumi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ASF : Association des services Financiers
BIDOC : Bibliothèque de documentation de la FSA
CARDER : Centre d'Action Régionale pour le
Développement Rural
Cecpa : Centre communale de promotion agricole
CeRPA : Centre régionale de promotion agricole
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuelle
CREP : Caisse Rurale d'Epargne et de Prêt
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation
FAOSTAT :
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques
INRAB : Institut Nationale de la Recherche Agricole du
Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et d'Economie
Appliquée
LARES : Laboratoires d'Analyse et de Recherche Scientifique
MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la
Pêche
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
ONASA : Office National d'Appui à la
Sécurité Alimentaire PIB : Produit intérieur brut
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page xvi
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
CHAPITRE 1
CADRE GENERALE DE
L'ETUDE
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[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
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1.1- INTRODUCTION
Au Bénin, comme dans les pays d'Afrique au sud du
Sahara, l'agriculture est le secteur dominant de l'économie. Elle y
mobilise une grande partie de la population active et participe à une
part importante du Produit Intérieur Brut (PIB. Le secteur agricole
béninois assure l'emploi à près de 70% de la population
active et participe pour 38% au PIB (Berkani, 2002). Toutefois, le secteur
agricole est caractérisé par une faible productivité
(Ministère du Plan, 2000). Cette situation s'explique par le fait que
l'agriculture béninoise ne bénéficie pas encore de
façon encourageante des techniques et méthodes les plus modernes
pour son développement tant au niveau de la production que de la
conservation, de la transformation et de la commercialisation des produits
agricoles (Ministère du Plan, 2000).
Dans ce contexte déjà complexe, on note, encore
une inorganisation du secteur agricole, ajoutée à l'absence de la
mise en oeuvre d'une politique agricole claire qui sont à l'origine des
poches d'insécurité alimentaire qui subsistent malgré
l'autosuffisance globale constatée due aux difficultés
d'accès aux ressources, des aléas climatiques, de l'enclavement
des zones de production et des pratiques culturales inappropriées qui
entraînent l'appauvrissement des sols (PNUD,1997) .
Face à cette situation, il serait important de mettre
l'accent sur certaines spéculations telles que l'igname dont la
production au Bénin comme dans les autres pays de l'Afrique de l'ouest,
joue un rôle primordial dans la sécurité alimentaire des
populations, tant rurales qu'urbaines. Cette production a connu une croissance
soutenue estimée à plus de 3% par an durant les trois
dernières décennies et sa consommation s'est élargie
à des populations traditionnellement non consommatrices. (FAOSTAT
2007)
Malgré de nombreuses contraintes liées aux
exigences de la plante en termes de fertilité des sols et de main
d'oeuvre, cette production connaît une forte expansion car l'igname est
ancrée dans les traditions culturelles. Et aussi son marché de
consommation surtout urbain ne cesse de s'accroitre.
De plus, l'igname s'avère très profitable aux
agriculteurs qui en ont fait une culture marchande ainsi qu'aux acteurs en aval
de la filière tant pour le tubercule frais que pour les cossettes.
La présente étude est donc une contribution
à une meilleure connaissance des systèmes de production de
l'igname et aux améliorations qu'on peut apporter aux plans techniques
et économiques. Aussi ce travail s'inscrit dans le cadre d'une
organisation globale de la filière igname au Bénin.
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
Ce document qui présente les résultats de cette
recherche est organisé en huit (8) chapitres à savoir :
- un cadre générale de l'étude qui
présente la problématique et situe l'importance du sujet ;
- une revue de la littérature sur les travaux
effectués sur les systèmes de production agricole en particulier
sur l'igname et l'analyse de quelques concepts ;
- un cadre méthodologique où sont
présentées les démarches qui ont permis de conduire les
travaux ;
- un chapitre sur la présentation du milieu ;
- un chapitre sur la typologie, la description et
l'évolution des systèmes de production à base d'igname
dans la commune de Glazoué au centre du Bénin ;
- une évaluation de la rentabilité
financière et de la productivité dans les différents
systèmes de production agricole à base d'igname ;
- une analyse de la fonction de production et les
déterminants du rendement d'igname ; - et enfin, une conclusion
générale qui fait le point du travail accompli.
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 2
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 3
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
1.2- PROBLEMATIQUE
La population mondiale est confrontée de nos jours
à une démographie sans cesse croissante dans les pays
sous-développés notamment d'Afrique subsaharienne où
sévissent déjà la famine et la malnutrition.
En 2001, 17 à 34 % de la population des pays de
l'Afrique subsaharienne était sous alimentée (FAO, 2001), une
sous-alimentation qui témoigne manifestement d'une pauvreté qui
ne dit pas son nom et qui a pourtant des conséquences très
néfastes.
En effet, la pauvreté réduit la capacité
de travailler et la résistance à la maladie, et affecte le
développement mental et la réussite des enfants (FAO, 2001).
Pour résorber la famine, la plupart des pays
concernés ainsi que les institutions internationales chargées de
lutter contre la faim dans le monde ont élaboré des politiques de
sécurité alimentaire. Les différentes mesures prises ont
largement fait appel aux céréales qui de part l'importance de
leur volume au niveau mondial étaient vues comme une panacée.
Mais une telle perception du problème ignorait les
réalités nationales et restait en particulier peu adaptée
dans les régions où les tubercules occupent une place importante
dans la production agricole (Degras, 1986). C'est le cas notamment de l'igname
dont Miège (1986), Bako( 2005), font remarquer qu'elle représente
dans l'alimentation de beaucoup de peuples des régions intertropicales,
la plante nourricière par excellence au point que leur existence est
centrée sur cette culture et que leur mode de vie, comme, cela a lieu en
Afrique, est influencé, si non modelé par cette production.
Au Bénin, malgré l'autosuffisance alimentaire
globale constatée, subsiste encore quelques poches
d'insécurité alimentaire dans le Nord-Ouest du pays,
structurellement déficitaire du point de vue alimentaire (Aho et
al, 1997). Les politiques agricoles pour assurer la
sécurité alimentaire sont axées sur le manioc et les
céréales en particulier le maïs. Ces cultures ont longtemps
et continuent de faire parties des préoccupations des institutions
nationales de recherche ainsi que des services de vulgarisation agricole. Mais
l'igname n'a jamais figuré parmi les préoccupations
réelles de l'Etat béninois aussi bien dans sa politique agricole
que dans sa stratégie de sécurité alimentaire, et pourtant
nul n'ignore le rôle traditionnel que joue l'igname dans l'alimentation
notamment dans la sécurité alimentaire et sa forte insertion dans
l'économie marchande (Adanguidi, 2001).
L'igname constitue pourtant l'une des cultures
vivrières les plus importantes du Bénin. Sa production nationale
a été de 2.370.863 tonnes au cours de la campagne 2009 - 2010. Ce
tonnage important fait du Bénin le quatrième producteur mondial
après le Nigéria, la Côte
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[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
d'Ivoire et le Ghana ; et de l'igname la seconde culture
vivrière la plus importante au plan national, juste après le
manioc (FAOSTAT, 2009).
Sur le plan économique, ces deux dernières
décennies sont marquées par le développement du commerce
de l'igname indépendamment de l'appui de l'Etat. Le développement
de ce commerce fait suite à l'augmentation de la demande de ce produit
par la création d'un marché intérieur principalement dans
la ville de Cotonou qui offre un excellent débouché pour la
production nationale (Adanguidi, 2001). Outre ces facteurs extérieurs
à la filière et qui limitent le développement de la
culture d'igname, sa production est aussi handicapée par des contraintes
endogènes. L'igname est en effet une culture très exigeante que
ce soit en main-d'oeuvre, en terre fertile et en matériel de plantation
pour la reconduction de la culture (INRAB, 2001).
Cette situation n'épargne guère la zone centrale
du Bénin confrontée à l'épuisement des terres
dû lui-même à la disparition des jachères de longue
durée dont les sols encore riches en matière organique sont
favorables à l'igname.
De même, on note dans la zone une situation
d'inexistence de front pionnier, c'est-à-dire une absence de nouvelles
friches pour la production de l'igname, à cause de l'épuisement
des sols, et de la pression démographique très
élevée.
Les paysans compensent le recul de ces cultures par des
cultures de soja, d'arachide, de maïs et de manioc. Aujourd'hui dans les
bas-fonds les paysans plantent de plus en plus de riz, de cultures
maraîchères (piment, tomates) et certaines variétés
d'igname exigeantes en terre hydromorphe. Les variétés rustiques
de D. rotundata ou D. alata moins exigeantes et de moindre
qualité organoleptique sont installées sur les sols pauvres
(Vernier et Dossou, 2003). Les contraintes évoquées ci-dessus
suscitent des questions qui restent sans réponse:
- comment les systèmes de production agricole à
base d'igname ont-ils évolué dans le temps jusqu'à nos
jours ?
- quels sont les facteurs influençant le niveau du
rendement de l'igname au niveau de la zone d'étude?
- les systèmes de production d'igname sont-ils
rentables?
Les réponses à ces différentes questions
seront données le long du présent travail intitulé :
« Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de Glazoué,
au centre du Bénin ». Ce travail sera conduit dans la
commune de Glazoué plus précisément dans l'Arrondissement
de Magoumi.
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
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