5.7.3- Consommation, et transformation alimentaire, ventes
après ou sans stockage
5.7.3.1-Autoconsommation
A Magoumi, une partie de la production d'igname
récoltée est destinée aux semenceaux (35%) et environ 30 %
des tubercules récoltés sont destinés à
l'autoconsommation.
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
5.7.3.2-Les transformations
Quant à la transformation agroalimentaire, la
principale forme est l'igname pilée. Quelques producteurs transforment
l'igname (kokoro, Florido,...) en cossettes destinées exclusivement
à l'autoconsommation.
5.7.3.3- Vente et stockage
Les producteurs vendent les tubercules frais d'ignames
(environ soit 35% à 45 % du produit récolté) soit au champ
(cas dominant) aux commerçants de Glazoué pour limiter les
coûts de transport du produit, soit au marché local (de moindre
importance), soit directement au marché de Glazoué
entraînant un coût additionnel lié au transport. Cependant,
les producteurs connaissent des difficultés de commercialisation de
l'igname liée à la mauvaise foi des commerçants de
Glazoué qui prennent les produits à des prix réduits.
Le stockage des tubercules d'igname se fait
généralement au champ. Les tubercules aux champs sont soumis aux
intempéries, aux attaques des rongeurs, des ravageurs et maladies
entraînant des dégâts et des pertes d'ignames. Quelques
producteurs conservent leurs tubercules dans les buttes jusqu'en avril en vue
de les vendre à un à prix compétitif.
Remarquons que la technique de conservation reste toujours
traditionnelle, en effet, pour conserver l'igname, les producteurs ont recours
à plusieurs techniques traditionnelles dont nous présenteront les
deux techniques les plus utilisées.
En effet, ils construisent, des tantes recouvertes de
branchage tout au tour, sous laquelle, ils conservent l'igname. La nature des
branchages importe très peu. Ou bien d'autres creuse des trous d'au plus
1m de profondeur dans lesquels, ils mettent les ignames recouvertes de
paille.
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 54
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
CHAPITRE 6
ETUDE DE LA RENTABILITE
DES SYSTEMES AGRICOLES
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/
|
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
|
|
|
|
Ce chapitre vise à estimer la rentabilité des
systèmes de production agricole à base d'igname. La marge brute
des différents systèmes sera estimée ici. Pour cela, les
charges opérationnelles (coûts variables), et les recettes seront
déterminés. Ce chapitre permettra, de tester la deuxième
hypothèse de recherche.
6.1- ESTIMATION DES PRODUITS PHYSIQUES
Les produits bruts correspondent au produit physique total en
valeur. Le produit brut de la production d'igname est égal au produit de
la quantité totale produite et du prix unitaire. Les prix unitaires sont
soit des prix marchés obtenus auprès de l'Office Nationale
d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) ou ceux
estimés auprès de producteurs et des commerçants. Le
tableau16 ci-dessous résume les produits physiques bruts de la
production d'igname par système de production.
|
|
|
|
Système bas-fonds Système ancienne Système
nouvelle
défriche défriche
|
|
|
|
|
Igname Produit/ ha Produit/ ha Produit/ ha
1444,688 331,564 1344,465
|
|
|
|
|
Tableau16 : Produits physiques moyens par ha
estimés en 2011 pour la production d'igname (en milliers de francs
CFA/ha). Source : Enquêtes, 2011
Il apparaît une grande variation du produit/ ha (
rendement) entre le système bas-fonds et le système Ancienne
défriche et entre le système Ancienne défriche et le
système Nouvelle défriche, mais entre le système bas-fonds
et le système Nouvelle défriche, la variation n'est pas grande
ceci à cause du type de variété et du prix de vente du
produit sur le marché traduisant la rareté du produit., en effet,
la production moyenne de la variété à deux récolte
dans le système3 est plus faible que dans le système1, par contre
la production moyenne de la variété à une récolte
est très forte. D'une façon générale, l'igname
fournit des produits bruts moyens/ ha les plus élevés. Et ceci en
fonction de chaque système de production et du type de
variété. Ainsi le prix obtenu par les variétés
à deux récoltes cultivée en bas fonds permet de compenser
la perte de productivité physique liée au passage de
défriche forestière à un bas fonds. Il y a donc bien des
possibilités d'intensification dans la culture de l'igname.
|
|
|
|
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 55
|
|
|
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page
56
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
|