Paragraphe 1- La Convention sur la Diversité
Biologique
(CDB)
Adopté le 13 juin 1992 à Rio de Janeiro, la
Convention sur la Diversité Biologique est entrée en vigueur le
29 septembre 1994 et a été ratifié par 187 pays dont 9
états d'Afrique centrale à savoir : Le Cameroun, le Tchad, la
RDC, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le
Gabon et Sao Tomé et Principe sont tous Parties à cette
prestigieuse convention qui a acquis au plan international une solide
réputation. En effet, la CDB est le tout premier instrument de
conservation et d'utilisation durable de la diversité
biologique107. Elle a pour objectif : « (...) la
conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses
éléments et le partage juste et équitable des avantages
découlant de l'exploitation des ressources génétiques,
notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources
génétiques et à un transfert approprié des
techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et
aux techniques, et grâce à un financement adéquat
»108.
La CDB dans ses dispositions préconise la conservation
in situ ou ex situ. Par ailleurs, elle recommande aux Etats d'élaborer :
« des stratégies, plans ou programmes nationaux tendant
à assurer la conservation et l'utilisation durable de la
diversité biologique ou adapte à cette fin ses stratégies,
plans ou programmes existants qui tiendront compte, entre autres, des mesures
énoncées dans la présente Convention qui la concernent
»109. Cette disposition suggère donc que les Etats
mettent en oeuvre des stratégies adéquates pour lutter
efficacement contre les actes de trafic et de braconnage des espèces
menacées. Plusieurs Etats d'Afrique centrale ont ratifiés la CDB
et pour confirmer leurs engagements, des stratégies et programmes de
lutte contre les actes criminels à l'égard des
éléphants et des gorilles ont été
élaborés et mis en oeuvre. En réalité, les
105 MANUEL ETIS de la CITES, le programme ETIS de suivi du
commerce illégal de l'ivoire et autre produit de
l'éléphant d'Afrique Loxodonta africana comme outil de protection
de l'éléphant au Cameroun.
106 ROTILLON Gilles, Faut-il croire au
développement durable ? Questions contemporaines, l'Harmattan,
2008, p. 7.
107 Liste des accords multilatéraux dans le domaine de
l'environnement, janvier 2005.
108 CDB, Article 1er.
109 Ibid., Article 6 (a).
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Etats Parties à cette convention « s'efforcent
d'instaurer les conditions nécessaires pour assurer la
compatibilité entre les utilisations actuelles et la conservation de la
diversité biologique et l'utilisation durable de ses
éléments constitutifs »110. Il ressort de ce
qui précède que la CDB oriente les Etats dans
l'élaboration des mesures et programmes visant à conserver la
faune.
Au regard de ce qui précède, la CDB est, «
une réponse tangible des gouvernements et des institutions au
questionnement planétaire soulevé par la Commission Brudtland en
1987. Il s'agit là d'une priorité, à la fois globale et
vitale que se sont fixés les pays, notamment pour l'atteinte du
développement durable »111. D'où sa
pertinence reconnue en matière de relation internationale. La Convention
d'Alger de 1968 a-t-elle une influence similaire?
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