L?impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne( Télécharger le fichier original )par Nixon Mbale Université de Lubumbashi - Licence 2013 |
§.2. La crise syrienne, un test crucial pour l'ONULes débats sur la Syrie lors de l'Assemblée générale de l'ONU semblent se réduire à un concours de propagande mais ce n'est qu'une apparence. En réalité, ce qui est au centre du débat, c'est l'efficacité de la principale organisation internationale et le degré de satisfaction qu'apportent les Nations Unies en tant qu'arbitre entre les grands acteurs de la politique mondiale84(*). Tous les efforts diplomatiques pour résoudre la crise syrienne sont au point mort étant donné que la Russie et la Chine ont à trois reprises opposé leur veto à des résolutions autorisant toute intervention militaire extérieure dans les affaires de la Syrie. Les plans des émissaires spéciaux de l'ONU étant échoué, l'opposition de son côté ayant refusé tout dialogue politique avec le régime de Bachar Al-Assad, tous ceux-ci contribuent donc à l'échec de la mission de l'organisation mondiale ayant dans ses attributions le maintien de la paix et de la sécurité internationale. Sur le papier, il ne reste que les accords des Genève, par lequel les membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU recommandaient la création en Syrie d'un gouvernement de transition, une révision de la constitution sur base d'un dialogue national et le terme d'élections multipartistes. Sur base de ceux-ci, la Russie ne voudrait pas voir l'ONU, changer de tendance afin de chercher à contourner ces dernières pour prendre le chemin d'une intervention militaire sans tenir compte que la Syrie est le théâtre d'une guerre opposant des groupes de personnes lourdement armées85(*). La démission, le départ, ou l'émigration d'Assad constituent en réalité l'unique thèse des attaques rhétoriques qui émanent d'Europe et du Moyen-Orient à l'encontre de Damas chose à laquelle la Russie s'oppose encore une fois farouchement et propose à la place que les acteurs étrangers fassent simultanément pression sur les principales parties syriennes et les forcent à cesser la violence et à lancer un dialogue politique une position partagée aussi par les autres membres du BRICS86(*). Dans ce contexte, depuis la tribune de l'ONU des appels ne cessent de ses multiplier demandant d'ignorer l'ONU pour résoudre la question syrienne. Ceci étant, pour sa part l'Emir du Qatar Cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani aurait déclaré que les pays arabes devraient même envisager une intervention militaire en Syrie. Il a rappelé à cet effet, qu'il existait un précèdent en 1976, sur décision de la ligue Arabe, des troupes sont entrées au Liban pour mettre fin à la guerre civile. « Cette intervention a été efficace et utile » a-t-il dit. Expliquant pourquoi les pays arabes devraient prendre les devants sur la question syrienne, il a déclaré que les membres du conseil de sécurité de l'ONU ne pouvaient pas parvenir à un consensus sur ce dossier. De ce qui précède, il est à constate que, plus les jours passent, plus il y a des centaines de morts en Syrie, une situation qui de plus en plus devienne cruciale devant le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies qui reste inactif. Ceci étant la solution peut être envisagée ailleurs plutôt que d'entendre cette organisation mondiale agir. * 84 http://laRussied'aujourd'hui.fr/articles/2012/12/25 consulté le 27/05/2013. * 85 http://larussied'aujourdh'ui.fr/search?/ONUconsultéle27/05/2013. * 86 Idem |
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