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L?impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne

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par Nixon Mbale
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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Section 3 : La Syrie et le printemps Arabe : Décodage d'une énigme politique

Depuis le 15 Mars 2011 lorsqu'a démarré dans les rues de Deraa la première manifestation des groupes d'opposition en Syrie contre le régime de Bachar Al-Assad, le monde entier à tourné les yeux vers le régime baasiste au pouvoir dans ce pays depuis plus de quarante ans. Contrairement aux événements qui se sont déroulés en Tunisie, en Egypte, en Libye et particulièrement auYémen, qui ont causé en dernier ressort le renversement des régimes au pouvoir, la situation en Syrie présente des complexités particulières tant au plan interne qu'externe.

§.1. La particularité de la crise syrienne vis-à-vis du printemps arabe

Vu les caractéristiques spécifiques du système politique du pays, la crise syrienne apparait de plus en plus comme un cas singulier parmi les pays arabes ayant vécu des contestations populaires sociales similaires dès les derniers mois de 2010. Deux ans après les premières contestations dans le pays, le gouvernement de Bachar Al-Assad est loin de satisfaire les aspirations démocratiques du peuple syrien par le bais de la mise en oeuvre de reforme concrètes successives. Les élections parlementaires récemment effectuées en Syrie qui font partie du programme de réforme du régime d'Assad n'ont pas réussi à convaincre l'opposition syrienne qui les a ouvertement boycottées.

Aujourd'hui, l'exception syrienne s'impose plus largement qu'avant sur la scène internationale. Les événements qui s'y sont déroulés depuis deux ans ont bien montré qu'il est difficile d'attendre en Syrie une révolution à la tunisienne ou à l'égyptienne. Par contre, dans le cas syrien au lieu de pousser pour une intervention militaire en Syrie sous le contrôle de l'OTAN comme on l'a vu dans le cas de la Libye ou celle sous mandat des Nations Unies, les leaders politiques européens et américains ont adopté une attitude d'«attendre et voir » marquée par leurs hésitations et réticences81(*).

Après que le régime syrien soit entré dans un cycle de violence sanglante et de manifestations continues, le régime d'Asad a effectué certaines concessions politiquement faibles qui auraient en effet pu mettre fin à ce cycle vicieux dans le pays en soulageant « la résistance » populaire qui reste en effet très fragmentée et diversifiée. D'un autre coté, le camp de la résistance ou de l'opposition reste à ce jour incapable de se présenter comme une véritable alternative aux yeux des syriens et de proposer à ces derniers une politique cohérente. De plus après le second véto de la chine et de la Russie au conseil de sécurité en février 2012 à une résolution condamnant la répression sanglante en Syrie, Damas a été de nouveau soulagé par le soutien de ses alliés russes et chinois. Cependant l'isolement de Damas s'est renforcé sur le plan régional aussi bien qu'international avec la montée de la répression internationale, le durcissement des sanctions imposées au régime syrien ainsi qu'avec l'initiative prise par la ligne Arabe en janvier 2012 pour la mise en place d'un plan qui pourrait permettre de mettre fin aux violences de donner la parole au peuple syrien à travers des élections et au président Bachar Al-Assad de s'effacer tout en préservant les structures de l'Etat afin d'éviter au pays de sombrer dans la guerre civile.

La singularité de la crise syrienne provient également des réticences des grandes puissances majeures telles que les Etats-Unis et l'Union Européenne pour un engagement plus actif dans la crise éclatée dans ce pays en mars 2011 malgré que le risque d'une aggravation de cette crise s'impose de plus avec l'afflux d'environ plus de 150.000 réfugiés syriens en Turquie depuis le début de la crise.

Par ailleurs, avec la montée de la crise des réfugiés syriens, certains scénarios incluant même la création d'une zone de sécurité sur la frontière turco-syrienne ont commencé à être discutés de plus en plus par certains acteurs internationaux étroitement concernés par les futures conséquences de cette crise tels que les Etats-Unis et la Turquie82(*).

Contrairement aux efforts diplomatiques qu'ils ont intensivement déployés lors de l'éclatement de la crise libyenne pour mobiliser leurs alliés euro-atlantiques et arabes dans le but de lancer une intervention militaire contre la Libye sous la direction de l'OTAN, les Etats-Unis et l'Union Européenne acteurs préfèrent actuellement de ne pas aller plus loin sans avoir déployé tous les moyens diplomatiques pour la résolution de la crise.Un autre facteur expliquant la différenciation de la révolte syrienne des autres révoltes survenues dans les autres pays du printemps arabe et que le cas syrien a vu un engagement actif sino-russe par le biais de leurs vetos au conseil de sécurité et de leur fort soutien pour le maintien du régime d'Assad dans le pays83(*). La prise de position de l'Iran, des autres acteurs régionaux tels que l'Egypte, la Tunisie, la Turquie ainsi que celle des institutions régionales telles que la ligue Arabe et le conseil pour la coopération du Golf, face à la crise syrienne ont également pesé plus lourdement dans le tableau distinct syrien que dans les différends tableaux politiques des autres pays arabes qui ont tous connu des changements de régime suite à des contestations violentes. Il y a donc multiplicité d'acteurs aussi bien internationaux que régionaux qui se retrouvent directement ou indirectement influencé par les éventuelles conséquences de cette crise. Malgré les efforts de médiation de Kofi Annan, envoyé spécial conjoint des nations unies et de la ligne des Etats Arabes pour la Syrie pour obstiner un cessez le feu dans ce pays à travers la mise en oeuvre complète de son plan en six points, la violence ne cesse pas de monter dans le pays et elle a causé jusqu'à maintenant la mort de plusieurs syriens.

De ce qui précède, il est noter que l'observation des événements en Syrie dans toute leurs dimensions de même que les relations de cette crise aussi bien avec les puissances majeures qu'avec les pays de la région nous fait compte de la quintessence de cette dernière qui apparait unique dans le cadre des révoltes arabes.

* 81 Emel Parlar Dal et Suna Gulfer Ihlamur Oner, «La Syrie vis-à-vis du printemps Arabe : Décodage d'une grande énigme politique », in www.wikipédia.org/wiki/le printemps Arabe.

* 82 http://www.lennatindz.net/news/9210-crise-syrienne vis à vis du printemps arabe.

* 83 Idem

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote