L?impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne( Télécharger le fichier original )par Nixon Mbale Université de Lubumbashi - Licence 2013 |
CONCLUSIONPARTIELLEPour clore, il convient de signifier que, dans ce chapitre, il a été question de retracer de manière globale les fondements historiques et les réalisations de la coopération entre la Chine et la Russie. De ce fait, il importe d'indiquer qu'au lendemain de l'effondrement de l'empire soviétique, le développement des relations de la Russie avec son voisin chinois constitue un succès indéniable dans la politiqué extérieure menée par Moscou alors que l'influencé de la Russie déclinait pratiquement sur tous les formats, les relations entre ces deux pays ont été conduites sous le signe de la normalisation et de la convergence politique. Deux éléments fondamentaux qui marquent le contexte international d'aujourd'hui créent en revanche une situation favorable à la coopération : la structuration miliaire de l'occident, notamment autour de l'OTAN, la crise économique européenne qui incite russes et chinois à échanger davantage, comme pour compenser le risque de déficit dû à l'affaiblissement du marché européen. Certes, il faudra signaler aussi que, le rapprochement entre la Chine et la Russie a un fondement tout à fait politico-stratégique, qui n'est rien d'autre que de militer pour un monde multipolaire en contrecarrant l'unipolarité américain. CHAPITRE III: LA CRISE SYRIENNELe présent chapitre, comme énoncé, traite de la crise syrienne, allant des causes déclencheuses, déroulement et à la localisation des événements. Son importance est donc remarquée du fait qu'il traite la partie clé de notre étude. Section 1 : Le printemps Arabe : contexte et points communs des pays concernés.Le printemps arabe est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables, qui se produisent dans le nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010. L'expression de printemps Arabe fait référence au printemps des peuples de 1848 auquel il a été comparé. §.1. Démographie des révolutionsIl importe pour nous, avant tout état des choses d'envisager la place des jeunes dans les sociétés arabes au moment du déclenchement spontané des événements. L'actuelle population arabe est composée d'une majorité des jeunes de 15 à 24 ans qui forment bien entendu le quart de cette population, mais nombreux bien sur que lors des émeutes de la faim et de l'apogée de l'islamisme radical à la fin des années 1980. Le démographe Philippe Fargues observait, il y a 25 ans, suite à la transition démographique que les 20 - 30ansn'ont jamais représentée et ne représenteront sans doute plus jamais dans la population de 20 ans et plus une proportion aussi forte qu'aujourd'hui62(*). De ce fait, dans les pays arabes, l'arrivées la plus massive de jeunes sur le marché du travail fait désormais partie du passé comme l'on dit tout excès nuit, de Tunis au Caire en passant par Sanaa, une jeunesse habituée de Facebook ayant par-dessus la tête la souffrance a dit stop aux vieux dictateurs immobiles et corrompus. L'occident a été pris de surprise, alors qu'il n'avinât cessé de réduire le monde arabe au seul risque de l'islam radical63(*). La réalité était subitement autre ; il était peu question de religion mais bien de dignité humaine, de fin de la corruption et de bien être économique. Ceci s'illustre donc en décembre 2010 par l'immolation par le feu du jeune Mohamed Bouazizi à Sid Bouzid, où les deux tiers de la population de la région sont sans emplois, est symptomatique du désespoir de la jeunesse de nombreux pays arabes. Comme on peut le constater, les jeunes majoritaires de la population arabe, ce sont mobilisés pour dire stop aux régimes politiques autoritaires, oligarchiques en place, faisant ainsi appellent à un pouvoir politique digne et respectable, sans corruption ni favoritisme.Le besoin de liberté et de la dignité a été le monteur des révolutions arabes. Ainsi donc, il importe d'indiquer que, même si les jeunes sont soutenus voire accompagnés dans les manifestations par des membres de toutes les tranches d'âges, ils restent tout de même le moteur principal des révolutions dans le monde arabe. * 62 Philippe Fargues, « La transition démographique dans le monde Arabe de 1980 à 2005 » in www.latribune.fr consulté le 21/04/2013. * 63 Mbayo NGOIE, J., la Géopolitique à l'ère de la mondialisation et du printemps arabe, Lubumbashi, Edition du Cresa 2012, p. 136. |
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