SIGLES ET ABREVIATIONS
Ø AFSSAPS : Agence Française de
Sécurité Sanitaire des Produits de Santee
Ø AHA : Alpha-hydroxyl-acids
Ø CDS : Commuté pour le
Développement durable en Santee
Ø DGCCRF : Direction Générale de la
Concurrence de la Consommation et de la Répression des fraudes
Ø RDC : République Démocratique du
Congo
Ø SLS : Sodium Lauryl Sulfate
Ø SCCS : Scientific Commitee for Consumer
Safetyl
Ø UV: Ultra violet
INTRODUCTION
ETAT DE LA QUESTION
Des nombreuses femmes africaines utilisent des produits
cosmétiques avec des effets éclaircissants, aujourd'hui bon
nombre d'hommes en utilisent aussi. Cette pratique est comme depuis une
quarantaine d'années en Afrique de l'ouest et du sud. Elle a maintenant
gagné toute l'Afrique et les communautés des pays occidentaux.
(DOBBS, 2001)
Cette pratique de dépigmentation entre à la mode
en raison de la beauté. Aujourd'hui à Lubumbashi, cette pratique
n'épargne personne et ne tient plus compte de l'âge ni du sexe.
Elle est aussi observée chez les enfants de moins de 15 ans, chez les
adultes que chez les personnes âgées.
Les effet indésirables cutanés observés
dans plus d'un pays sont nombreux et méritent qu'on y attire
l'attention. (AGNER, 2010).
L'utilisation des produits éclaircissant
représente un véritable phénomène de
société depuis de nombreuses années. Apparu dans les
années 60 aux États-Unis avec la découverte fortuite du
pouvoir dépigmentant de l'hydroquinone par les travailleurs noirs de
l'industrie du caoutchouc, le blanchiment s'est rapidement répandu en
Afrique noire. Aujourd'hui en France, 15 à 20% des Africains ont recours
à une crème éclaircissante ou à un autre produit
cosmétique pour éclaircir leur peau ou unifier leur teint.
(YVERY, 2000).
ANALYSE DE LA SITUATION
Un cosmétique est une substance ou un mélange
destiné à être mis en contact avec diverses parties
superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les système
pileux et capillaires, les ongles, les lèvres, les organes
génitaux externes, les dents et les muqueuses buccales, en vue
exclusivement ou principalement de les nettoyer, protéger, parfumer,
maintenir en bon état, de modifier leur aspect ou d'en corriger
l'odeur ; les cosmétiques sont les produits d'hygiène et
d'embellissement. (EM JHON, 1994).
En Europe, l'union européenne a effectivement interdit
en 2001 l'utilisation des produits cosmétiques à base de
l'hydroquinone considérée comme probablement
cancérigène, de même d'autre produits à base de
dermocorticoïdes et de mercure pouvant favoriser le diabète et de
l'hypertension. Dans cette même année, une récente
opération de police dans le quartier château rouge, en France a
permis la suivie de plus de 100.000 pots de crèmes et lotions
blanchissante. (AGNER, 2010)
En 2003, la campagne d'analyse sur ces produits
cosmétiques avait révélé que près de 50% des
produits analysés renfermaient des substances non autorisées en
Suisse, avec notamment des concentrations en hydroquinone. La sensibilisation
sur les risques encourus par les consommateurs a été depuis
largement relayée et diffusés par les différents
médias. (DOBBS, 2001)
En France, 15 à 20% des Africains ont recouru à
une crème éclaircissant ou à un autre produit
cosmétique pour éclaircir leur peau ou unifier leur teint, en
août 2008, l'agence française de sécurité sanitaire
des produits de santé (AFSSPS) a édité un document
contenant de recommandation sur l'utilisation des produits cosmétiques,
il est destiné aux fabricants et responsables de la mise sur le
marché des produits cosmétiques à base de l'hydroquinone.
A plusieurs reprises, l'AFSSPS a demandé le retrait des produits
cosmétiques contenant les dérivés terpéniques et
d'hydroquinone ces substances représentant un risque sérieux
notamment pour les nourrissons. (AGNER, 2010)
En Afrique, une proportion importante de la population adulte
féminine d'Afrique sub-saharienne estimée entre 25% et 67%
éclaircissants une enquête de prévalence en population
générale menée en 1990 à Bamako, la capitale du
Mali a montré une prévalence de 25% dans la population adulte
féminine âgée de 15 à 45 ans ; au
Sénégal, une enquête plus récente menée dans
le quartier populaire de Dakar et ayant adopté la même
méthodologie, a observé encore une prévalence plus
importante, 67% de la population adulte féminine du quartier populaire
de « Usine NiaryTary ». Ces mêmes études
menées au Mali et au Sénégal témoignent que les
effets indésirables cutanés de l'utilisation des produits
cosmétique dépigmentant sont multiples et fréquents. A
l'examen systématique des utilisateurs, 60 à 70%
présentent des effets indésirables ; le plus fréquent
sont l'acné (12 à 53), une atrophie cutanée (8 à
41%), des troubles de la dépigmentation (14 à 85%), des
vergetures (7 à 44%). Selon ces études, le nombre d'effets
indésirables et leur fréquence sont corrélés
à la durée d'utilisation. (JC LATTES, 2001)
Au Congo Brazza, 65% de femmes congolaises de milieu urbain
sont estimés à la dépigmentation volontaire de leur peau.
Une étude prospective a été réalisée dans le
service de dermatologie de Brazzaville afin de préciser les dermatoses
liées à l'utilisation des produits cosmétiques qui ont
motivé la consultation chez les 104 pratiquantes congolaises. Les
produits utilisés étaient à base de dermocorticoïdes
pour 40 cas, d'hydroquinone pour 32 cas, d'association d'hydroquinone et de
dermocorticoïdes pour 32 cas, l'acné a été le motif
de consultation le plus fréquent (24%), suivi d'hyperpigmentation
paradoxale périorbitaire (21,1%), les mycoses profuses (16,3%) et
vergetures (8,6%. Les résultats de cette étude confirment
l'ampleur des effets indésirables d'utilisation de produits
dépigmentant qui constituent un véritable problème de
santé publique.
Cette situation dévastatrice touche presque toutes les
races et tous les continents du monde. Elle existe également dans
d'autres pays tels que le Zimbabwe, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, la
Gambie, le Malawi, le Kenya, la Tanzanie, de plus, il semblerait que certains
pays d'Asie soient également concernés tels que le
Viêt-Nam, la Malaisie ou les commutés d'origine européennes
et d'origine africaine d'Amérique. Par ailleurs, en RD Congo, une
étude menée par une ONG « femme et famille »
estime qu'environ 90% des femmes en milieu urbain utilisent des produits
cosmétiques au mépris du danger pour leur santé. (ACHILLE,
2005)
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